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Chapitre XIX : Garde espoir 
            
  « Eh, Opale ? » 
  La fille ouvrit 
            doucement les yeux. Le décor autour d’elle était flou. 
  « 
            Opale ? » 
  La fille cligna des yeux, puis le décor se 
            précisa. Elle reconnut sa chambre. Nami était assise, à côté de son 
            lit. 
  « Ca va ? demanda Nami.  - ... Pas vraiment, murmura 
            Opale en refermant les yeux.  - Ouf, soupira Nami.  - Hum ? 
             - Chopper avait peur quant aux séquelles que tu pouvais avoir au 
            réveil, dit la Rousse. En tout cas, ce qui me rassure, c’est que tu 
            peux toujours parler. » 
  Opale se redressa, se mettant en 
            position assise. La fille ne dit mot, les yeux perdus dans le vide. 
            Nami posa une main réconfortante sur son épaule. 
  « Combien 
            de temps suis-je restée endormie ? Demanda Opale.  - Plusieurs 
            heures, répondit Nami. La journée touche à sa fin.  - ... Et pour 
            mon père... et Zorro ? » 
  Il y eut un lourd silence. 
            
  « ... Chopper est toujours à la tâche, dit Nami. Et Lily est 
            allée chercher de l’aide auprès du médecin du village... Je n’ai 
            aucune nouvelle, pour le moment. » 
  Opale regarda Nami, puis 
            fit un léger sourire. C’est alors que la fille remarqua quelque 
            chose. 
  « Nami ?  - Oui ?  - C’est quoi, ce pansement, 
            à ton bras ? » 
  Nami regarda son avant bras, où un imposant 
            pansement était collé. 
  « Ah, ça ? dit Nami dans un sourire. 
            Comment dire... J’ai dû supporter le fait d’avoir une seringue dans 
            les veines.  - ???  - Disons que mon groupe sanguin 
            correspondait à celui de ton père... Luffy aussi aurait pu donner, 
            mais avec son fruit du démon, le docteur a préféré ne prendre aucun 
            risque, et je m’y suis collée. » 
  Nami soupira. 
  « Et 
            dire que j’ai le même groupe sanguin que cet abruti de Luffy... et 
            en plus, les dons du sang, c’est gratuit... » 
  Opale sourit. 
            
  « Si tu veux... Je dois avoir quelques diamants d’une 
            vingtaine de carats chacun...  - Comment ??? Dit Nami les yeux en 
            Berrys. Héhé, je plaisantais, j’adore les dons du sang !!! » 
            
  La porte de la chambre s’ouvrit alors. Sandy entra, un 
            plateau dans les mains. 
  « Opale San ! Dit il dans un 
            sourire. Je suis content de voir que tu es réveillée. Je t’ai 
            préparé quelque chose de nourrissant, c’est mauvais de sauter un 
            repas pour une jolie jeune femme en pleine croissance, et...  - 
            T’as fini ton discours ? Coupa Nami en détournant la tête.  - Et 
            j’ai aussi fait un sandwich pour toi, Nami San ! s’exclama Sandy 
            d’un ton amoureux. Après tout ce que tu as donné comme sang, Chopper 
            m’a dit qu...  - RAMENE LA BOUFFE !!! Ordonna la navigatrice. Tu 
            ne vois pas qu’on est affamées ? » 
  Sandy ne se le fit pas 
            répéter une deuxième fois, et posa le plateau devant Opale, et donna 
            le sandwich à Nami. La rousse commença à dévorer le sandwich, tandis 
            qu’Opale prit sans grande envie sa fourchette en main. 
  « Tu 
            ne vas pas nous faire la grève de la faim ! S’exclama Nami.  - 
            Mange un peu, dit Sandy en fronçant les sourcils. Sinon, ça va faire 
            du gâchis de nourriture. Et ça va me mettre en colère. » 
            
  Opale prit à contrecœur une bouchée... Finalement, elle 
            avait faim, de plus, le repas était délicieux. Elle mangea donc avec 
            appétit le plat préparé par Sandy. 
  « J’aime mieux ça, dit 
            Sandy dans un sourire.  - Au fait, dit Nami, tu as des nouvelles 
            pour nous ?  - Chopper était toujours à la tâche avec le vieux 
            docteur, déclara le cuisinier en levant les yeux au plafond. Je 
            crois que Zorro a repris connaissance quelques instants... Enfin 
            bon, ils sont solides... pas vrai ? » 
  Silence. Opale baissa 
            la tête, d’un air triste. Sandy soupira. 
  « De toute façon, 
            tant qu’ils sont en vie, il y a toujours un espoir, déclara le jeune 
            homme. Mieux vaut être optimiste. Garde espoir, Opale. » 
  La 
            jeune fille sourit, malgré l’air grave qu’elle gardait. Elle avait 
            fini son assiette, et déposa doucement les couverts dessus. 
            
  « On va te laisser te reposer, dit Nami en prenant le 
            plateau. Tu as besoin de repos, après ce choc...  - Non, coupa 
            Opale en sortant de dessous les couvertures. Je vais très bien, par 
            rapport à mon père et à Zorro. Je ne vais pas jouer les malades, 
            alors qu’il n’y en a pas lieu.  - Mais Chopp...  - Je ne suis 
            pas du genre à écouter les conseils d’un médecin.  - Si tous les 
            grands escrimeurs souffrent de ce syndrome, pensa Sandy, je 
            comprends pourquoi il y en a si peu dans le monde... » 
  Opale 
            s’était levée, chancelant un peu au départ, puis retrouvant son 
            équilibre. 
  « Je vais très bien, dit-elle un peu sèchement à 
            Sandy et Nami qui la regardaient d’un air inquiet. Ne vous inquiétez 
            pas pour moi. » 
  La fille sortit dans le couloir. Elle ne 
            tarda pas à voir Luffy et sa bande attendre devant deux chambres, 
            tous silencieux, et visiblement agités. Opale n’avait jamais vu 
            Luffy dans cet état. Aucun sourire n’était visible sur le visage du 
            garçon au chapeau de paille. Robin regardait le sol, toute aussi 
            souriante que son capitaine, Pipo faisait les cent pas dans le 
            couloir. Bref, un tableau idéal pour faire baisser le moral de qui 
            que ce soit. Le garçon au long nez, en retournant sur ses pas, leva 
            brusquement la tête. 
  « Opale !!! » 
  Robin et Luffy 
            levèrent immédiatement la tête, regardant la fille qui marchait à 
            leur rencontre. 
  « Comment te sens tu ? Demanda Pipo d’un air 
            inquiet. Tu nous as fait une de ses peurs !!! On avait cru que ton 
            cœur avait lâché !  - Je vais bien, dit Opale en souriant 
            faiblement. Enfin... presque... » 
  La fille avait baissé les 
            yeux. Luffy posa une main réconfortante sur son épaule. 
  « 
            Ils vont s’en sortir, dit Luffy. Ils sont loin d’être faibles. » 
            
  Opale ne dit mot, ne sachant pas s’il fallait croire Luffy 
            ou pas. Mais le garçon au chapeau de paille affichait un air 
            sérieux, ce qui avait comme effet d’effacer tout doute dans ses 
            paroles. Opale sourit, puis acquiesça d’un sourire. Elle se jeta 
            dans les bras de Luffy, qui l’enlaça chaudement. 
  « Sois 
            courageuse, et ne perd pas espoir... » 
  Des larmes coulèrent 
            des yeux d’Opale, qui colla sa tête contre l’épaule de Luffy. 
            
  « Je... Je ne pourrais... supporter la mort... de l’un 
            d’eux, murmura Opale. Je... je tiens à eux... A eux deux...  - On 
            le sait, dit Luffy d’un ton réconfortant. Mais Chopper nous a promis 
            de faire le maximum, et de ne pas les laisser partir si facilement. 
            Je lui fais confiance. » 
  Luffy libéra Opale de son étreinte, 
            et regarda à nouveau vers les portes. L’une d’elle venait de 
            s’ouvrir. Chopper apparut. 
  « Comment va Zorro ??? Demanda 
            Luffy précipitamment.  - Ca devrait aller pour lui, dit Chopper 
            en souriant. Il a repris connaissance, mais il est encore faible... 
            OPALE ?! » 
  Le renne regarda d’un air sévère la fille. 
            
  « Qu’est ce que tu fais debout ???  - Qu’est ce que je 
            ferais allongée ?  - Tu as eu un important choc émotionnel !!! Tu 
            devrais rester au lit et te reposer !  - Je vais très bien, 
            déclara Opale. Merci de t’inquiéter, mais il est impossible pour moi 
            de fermer l’œil de toute manière, à présent. » 
  Chopper 
            soupira. Elle souffrait du syndrome de la sourde oreille. Impossible 
            à soigner, sauf avec un couteau sous la gorge du patient qui en 
            souffre, ou un pistolet pointé sur la tempe... Et encore... 
            
  « On peut aller voir Zorro ? Demanda Luffy.  - Oui, mais 
            pas longtemps, dit le renne. Je vais aller aider le docteur... 
            Euh...  - Echtein, Frank Echtein, informa Opale.  - Je vais 
            l’aider avec ton père, Opale. Ne t’inquiète pas, on s’en occupe ! » 
            
  Le petit renne disparut derrière l’autre porte. Les pirates 
            allèrent dans la chambre où Zorro était. Le jeune escrimeur avait le 
            torse recouvert de bandages, et il avait l’air endormi. 
  *** 
            
  « Kuina ? » 
  Zorro regardait la fille, qui était à 
            quelques mètres devant lui. L’escrimeur avança doucement, puis se 
            mit à courir. Elle était toujours aussi loin de lui. Il s’arrêta 
            dans sa course. 
  « Tu sais, Zorro... » 
  Zorro vit le 
            visage de Kuina, qui s’était retournée. Elle était restée la jeune 
            fille de son passé, et n’avait pas grandi. 
  « Ton nom a 
            résonné, ici, dit Kuina en souriant. Et... Tu as tenu ta promesse, 
            malgré la mort qui nous sépare. Papa me disait que ça, c’était la 
            preuve qu’un homme était destiné à être un grand escrimeur. Il ne 
            recule devant rien, pour tenir promesse. Il a un grand honneur, et 
            ne se détourne jamais de la voie qu’il a suivie. Tu es un de ces 
            hommes, Zorro. Et cela t’a mené jusque là, jusqu’au bout de tes 
            rêves.  - Kuina... Je...  - Il est temps pour toi de partir 
            d’ici, Zorro. Nous nous reverrons, quand viendra ton heure d’aller 
            au paradis.  - Kuina !!! » 
  La fille s’était retournée, 
            dos à Zorro. 
  « Zorro... » 
  *** 
  « Zorro... » 
            
  Le jeune homme ouvrit brusquement les yeux, sursautant 
            presque. 
  « Zorro, tu vas bien ? demanda Opale, d’un air 
            inquiet.  - Ah ?... Euh oui... C’était un rêve... » 
  Zorro 
            soupira, visiblement encore dans les nuages. Opale et Luffy étaient 
            là, et le regardait d’un air inquiet. 
  « Je pourrais savoir 
            pourquoi vous tirez ces tronches d’enterrement ?  - Héhé !!! Rit 
            Luffy. On a retrouvé Zorro !!! » 
  Zorro soupira en regardant 
            Luffy. 
  « J’ai mal au crâne, tu pourrais aller crier ailleurs 
            ? » 
  La porte s’ouvrit. Nami rejoignit Opale et Luffy. 
            
  « Alors, ça va mieux, abruti ?  - A peine réveillé, je 
            suis déjà insulté !!! S’exclama Zorro en se redressant brutalement, 
            en pointant un doigt vers Nami. Pourquoi m’as-tu insulté ???  - 
            J’en avais envie ! dit Nami en souriant. 20 000 Berrys.  - Quoi 
            ???  - Pour avoir failli nous trancher en faisant mumuse, déclara 
            Nami les yeux mi-clos. Et encore, je suis gentille.  - Mais tu 
            rêves, idiote !!!  - 200 000, pour insultes, et menace de mort. 
             - Hein ???  - Tu n’as pas vu ta tête ? Dit Nami d’un ton 
            séducteur. Rien que ça, c’est une menace de mort... » 
  Opale 
            se retenait de rire en voyant la tête de Zorro, et le numéro de 
            Nami. La rousse souriait intérieurement. Son petit spectacle de 
            taquinage d’abruti à sabres fonctionnait à MERVEILLE. Seul hic, 
            c’était les rires assommants de Luffy, qui ne se retenait pas. 
            
  « SILENCE !!! S’exclama Chopper de l’autre chambre.  - 
            HAHAHAHAH... » 
  BAM. Luffy KO, 1-0 pour Nami. 
  « On ne 
            t’en demandait pas tant, siffla la rousse.  - Mais comment vous 
            faites pour détruire la mauvaise humeur comme ça ? demanda Opale en 
            se ressaisissant.  - On est cinglé ! répondit Luffy dans un 
            sourire niais.  - Retire le on, et remplace par je, dit Nami. 
             - Tu es cinglée... AIE !!!  - Mauvaise réponse ! » 
            
  Nami remarqua alors qu’Opale et Zorro se regardaient, sans 
            dire mot. La Rousse tira brusquement Luffy par le bras, lequel 
            garçon protesta par une exclamation. Mais Nami ne dit rien, 
            l’emportant dans le couloir, refermant avec soin la porte derrière 
            elle. 
  « Il était temps que cet abruti parte, dit Zorro, 
            j’avais mal à la tête... Et tu fais quoi, là ?  - Ah ?... Je... 
            je voulais être seule, avec toi, dit Opale en souriant.  - Ah... 
            D’accord. Mais fais vite. » 
  La fille ne dit rien, mais 
            baissa la tête. Zorro lui lança un air interrogateur. 
  « 
            Ah... C’est pour ton père ? Demanda Zorro. Désolé... Si j’avais s... 
             - Au contraire, dit Opale, je dois te remercier et te féliciter 
            Zorro. Tu as tenu ta promesse.  - Hein ?  - Tu te souviens ? 
            De ne pas me prendre en compte pendant le combat.  - Ah oui... 
            C’est vrai...  - Et bravo... Tu as accompli ton rêve.  - 
            Oui... J’avoue ne pas vraiment m’en rendre compte pour le moment... 
            En tout cas, si j’ai quelque chose à te dire... » 
  Il y eut 
            quelques secondes de silence. 
  « Oui ? demanda Opale.  - 
            Laisse tomber...  - Zorro...  - ... Tu as vraiment été 
            courageuse. Je pensais que tu allais intervenir. » 
  Opale 
            sourit, secoué par quelques rires étouffés. 
  « Tu me connais 
            encore mal, Zorro, déclara Opale.  - Tu conserves ton titre de 
            mystérieuse femme...  - Fatale ?  - ... Si ça te fait plaisir. 
             - Je vais te laisser te reposer. » 
  Opale se dirigea vers 
            la porte. 
  « Hé Opale, j’ai un conseil à te donner. » 
            
  La fille s’immobilisa devant la porte, ne se retournant pas. 
            
  « Si t’as envie de chialer, tu peux le faire, mais pas trop 
            fort, sinon je vais me taper une migraine. » 
  Opale se pinça 
            les lèvres, lâchant quelques larmes. Zorro sourit. 
  « Je le 
            savais » pensa-t-il, tandis que la fille sortait de la chambre. 
            
  *** 
  Nami était sortie de la chambre d’Opale, suivie 
            par Sandy. 
  « Ca peut aller ? demanda Pipo.  - Elle s’est 
            endormie, répondit Sandy. Et Poireau ?  - Idem. Il dort comme un 
            bébé.  - Ne le rends pas plus mignon qu’il ne l’est, coupa Sandy. 
            C’est toujours une grosse brute épaisse, doublé d’un crétin fini. 
             - Tu ne disais pas ça quand il était évanoui, dit Nami dans un 
            sourire. Avoue, tu l’aimes bien, l’abruti ?  - J’avoue, déclara 
            Sandy. J’aurais plus personne à emmerder sinon. Et aussi plus de 
            cobaye pour mes nouvelles recettes... » 
  Ils se turent, et 
            regardèrent la porte de la chambre où était soigné Mihawk, qui 
            venait de s’ouvrir. Lily sortit, pâle, et visiblement fatiguée. 
            
  « Lily ! S’exclama Nami. Vous allez bien ?  - Oui 
            Mademoiselle. Ne vous inquiétez pas pour moi... » 
  La vieille 
            femme soupira, visiblement pas au meilleur de sa forme. 
  « 
            Comment va-t-il ? demanda Luffy, qui arriva dans le couloir.  - 
            Monsieur n’a pas repris connaissance, murmura Lily. J’ai peur... Et 
            pour Mademoiselle Opale aussi...  - Ne soyez pas pessimiste, 
            répliqua Pipo. Chopper a peut être l’air d’un nain en costume, mais 
            c’est un excellent docteur ! En attendant, allez vous reposer, vous 
            avez une mine épouvantable ! » 
  Lily acquiesça d’un sourire, 
            et partit vers sa chambre. Pipo soupira, et regarda d’un air inquiet 
            les autres pirates. 
  « Je commence à sérieusement 
            m’inquiéter... » Dit le garçon au long nez d’un ton grave. 
            
  Sandy venait d’allumer une cigarette, et souffla une volute 
            de fumée, avant de répondre. 
  « Et c’est toi qui disait de ne 
            pas être pessimiste, Pipo ? J’ai failli croire à tes paroles en tout 
            cas.  - Tu as menti ??? Demanda Luffy, perplexe.  - J’allais 
            pas envoyer cette pauvre vieille au tombeau, répliqua doucement 
            Pipo. A son âge, le pessimisme, ce n’est pas bon... En plus, qui 
            nous dit qu’il va mourir... D’ailleurs, c’est quoi son âge, à la 
            vieille ? » 
  *** 
  Opale avait mal dormi, cette nuit 
            là. Après s’être réveillée vers deux heures du matin, elle ne put 
            refermer l’œil, tourmentée par ce qu’il pouvait arriver. Peut-être 
            qu’à ce moment, son père... ?  La fille remarqua soudain, au pied 
            de son lit, un sac de couchage. Pipo dormait là, ronflant gaiement. 
            Il avait visiblement le sommeil lourd. 
  « zzzzZZZZZZzzz... 
            Regarde... Kaya... zzzzzZZZZZZZzzzz... Le géant... zzzzZZZZZzzz... 
            Je l’ai battuzzzzZZZZZZZzzzzzzz... » 
  La fille sourit. Ses 
            amis ne l’abandonnaient pas. Elle se leva doucement, enjamba avec 
            souplesse Pipo, qui était placé au milieu de la route. Elle ouvrit 
            doucement la porte de la chambre... 
  « Hum ? » 
  Elle 
            vit juste devant sa porte Nami, allongée dans un sac de couchage. Un 
            peu plus, et la fille la percutait. 
  « J’ai comme 
            l’impression qu’ils ne sont pas là que pour veiller sur moi pendant 
            la nuit » pensa la fille en enjambant prudemment Nami. 
  La 
            fille fit quelques pas. Soudain, elle se figea, et se retourna 
            doucement. Robin souriait, adossée contre un mur, regardant Opale 
            d’un air imperceptible. 
  « Nous nous doutions d’une visite 
            nocturne, murmura Robin. Ce n’est pas très conseillé. » 
            
  Opale fronça les sourcils. 
  « Et que penses tu faire 
            ?  - Rien. Ce ne sont pas mes affaires. Je suis sensée dormir, 
            tout comme toi.  - Alors, tu ne feras rien contre moi ?  - Ce 
            sont tes affaires. Libre à toi de faire ce que tu penses le 
            meilleur. Laisse moi te dire une chose, Chopper monte la garde. Mais 
            je crois qu’il s’est endormi.  - ...  - Ton père n’est pas 
            réveillé. Sinon, Chopper nous aurait prévenu. Je préfère te 
            prévenir. » 
  Opale ne répondit rien, détournant le regard. 
            
  « Opale ? » 
  La fille regarda à nouveau Robin. 
            
  « Libre à toi de m’écouter. Mais je doute que tu y sois 
            prédestinée, génétiquement. » 
  Opale sourit, puis marcha vers 
            la chambre où était son père. Robin ne dit rien, détournant le 
            regard de la fille. Opale poussa doucement la porte. La chambre 
            était plongée dans l’obscurité à cause des rideaux tirés, et elle 
            mit un certain temps à voir la silhouette de son père, allongé sur 
            le lit. Elle avança doucement. Par chance, un tabouret était resté 
            là. 
  « Kicékéla ?... » 
  La fille se tut, et se figea 
            sur place. Dans un coin, Chopper avait légèrement bougé. 
  « 
            Euh... C’est moi, abruti, répondit Opale d’une voix grinçante, comme 
            pour se vieillir.  - Ah... C’est vous Doctoresse ?... hum... 
            zzzzzzzzZZZZZZZZzzzzzzzzzz.... » 
  Opale se retint de 
            soupirer. Elle prit place sur le tabouret. Elle regarda le visage de 
            son père. Il avait l’air endormi, plongé dans un profond sommeil. 
            
  « ... Papa ? » 
  Evidemment, aucune réponse. Opale 
            soupira doucement. Elle posa sa main sur celle de son père. Ses bras 
            étaient recouverts de bandages. Elle ne pouvait pas voir ce qu’il en 
            était au niveau de la blessure au torse de Mihawk, recouvert par la 
            couverture. 
  « Papa, ne meurs pas... Je ne te le pardonnerais 
            pas. » 
  Une larme coula le long de la joue d’Opale. Non, elle 
            ne le pardonnerait pas.
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