Oui j'ai le roi Lear dans ma bibliothéque. J'y penserai.

Bon lecture de Misère de la philosophie en ce moment pas facile avec la rentrée mais au moins cela permet de ruiner les vérité éternelle. Ce livre nous donne une vision du monde où tout devient aliénable, où il n'y a plus rien de fixe, on est vraiment dans le panta rei transporter dans le monde moderne. Je n'ai jamais lu Proudhon par contre et ne connais pas la qualité de son écriture.
Je relis le premier tome de Fondation aussi, je comprends bien mieux qu'à la première lecture, que dire à part que les inventions de cet auteur sont très bonnes ? Cet auteur a vraiment un niveau supérieur.

Cette fois ci je lis Economies et Société de Weber. Certains vont sûrement me dire " mais pourquoi postes-tu tes lectures sur ce forum". La réponse est simple je trouve ça marrant.
Quand même ce qui m'intéresse dans ce bouquin et ce qui m'a toujours intéressé chez Weber c'est son rapport à la rationalité, elle peut être fanatique ou extrémiste. La rationalisation nous installe dans une coutume au lieu de nous pousser à nous adapter aux différentes situations. Même si on ne fait pas l'éloge de la rationalisation on est quand même obligé d'élaborer des concepts rationnellement. Les entreprises rationnelles quant à elles font des calculs de rentabilité qui les dirigent dans leurs actions.

Là je lis vraiment quelque chose de passionnant et qui me paraît utile également. C'est le Parménide d'Heidegger après avoir lu le Parménide de Platon. Parménide est un philosophe plus ancien que Socrate il représente vraiment la philosophie à ses début. Pourtant il ne faut pas seulement le voir comme un penseur du commencement, ce n'est pas parce qu'on arrive au début de l'histoire qu'on est un penseur du début, quelque chose peut être très ancien et en même temps très contemporain.

Je change un peu de lecture en ce moment, je lis Idées directrices pour une phénoménologie, c'est un des livres voire le livre le plus important d'Husserl. Pour limiter ses angoisses l'époché peut-être utile puisqu'elle nous fait douter de ce qui nous fait angoisser en le mettant entre parenthèses. Chez Husserl on convertit les théses en thèses entre parenthèses et les jugements en jugements entre parenthèses. Il était très inspiré par Descartes donc il ne remettait pas en question ce qui est évident.

Ca y est je lis "Ou bien... Ou bien" de Kierkegaard et pour l'instant ça me plait. La description de la souffrance et du néant de la vie me vont. Je suis un type plutôt triste et j'aime les choses tristes. La difficulté de la vie c'est de se rendre compte qu'elle n'aboutit à rien, qu'elle est effroyable et "qu'elle marche à l'envers". Je me demande si lire des choses tristes accroit ma peine ou la soulage. Je me demande si c'est bien.
Juste avant j'ai lu ce que Heidegger écrivait sur Schelling. L'amour chez Schelling est ce qu'il y a de plus haut et en même temps l'absolu c'est la nature. L'être a pour caractéristique la dissociation et la volonté.

Moi je peux te répondre, je pense que ça les accroît. A mon avis, il faut prendre avec distance l'avis de gens qui ont passé leur vie à souffrir et/ou qui pensent avoir compris par leur logique seule ce qu'est la vie. Words, words, words écrivait Shakespeare.

Oui tu as raison et d'ailleurs j'ai pris de la distance en écoutant cette musique https://www.youtube.com/watch?v=sySlY1XKlhM . Mais je continue à lire le livre qui n'est pas si déprimant en fait.
Je pense quand même que c'est dangereux de ne pas regarder la tristesse en face. Comme le disait Jésus dans l'évangile selon Sant Luc "ne pleurez pas sur moi fille de Jérusalem pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants".

Oh c'est marrant ! J'avais évidemment déjà entendu cette chanson mais je ne connaissais pas du tout son titre.

Cette chanson je l'écoutais étant petit et elle m'a toujours accompagné.

En ce moment je suis complètement dans Aristote. Ce que je lis là est plutôt long comparés aux autres texte d'Arisote qu'on achète dans les librairies. Je veux parler de l'histoire des animaux. Aristote fait une description encyclopédique des animaux, parfois avec des erreurs (avec la fameuse génération spontanée par exemple), mais dans l'ensemble on apprend beaucoup de choses. Et finalement ces animaux on apprend aussi à les aimer. Je m'étais toujours posé la question de comment se reproduisaient les serpents, question bizarre il faut l'avouer, apparemment ils se reproduisent en s'enroulant de façon à former un seul serpent bicéphale.

Je fais une lecture de la Métaphysique d'Aristote. Je me demande si c'est une bonne lecture pour me guérir de ma dépression. En même temps rien ne me guérit de la dépression donc j'en ai rien à foutre. L'ousia prend beaucoup d'importance chez Aristote qu'on traduit par le terme substance, le terme substance est par ailleurs employé aussi chez les chrétiens pour parler de la Trinité. On recherche une science de l'accomplissement et du bien et c'est pour elle qu'est réalisé tout le reste. Le problème de certains philosophes ce n'est pas qu'ils ne philosophent pas mais qu'ils n'entendent rien à l'antériorité de la substance. La substance peut être cause de l'être à la manière où une âme détermine l'animal. Dans un sens fondamental la qualité première désigne la différence de la substance.

Je lis les Ennéades de Plotin. On est à la recherche d'une intelligibilité immatérielle et intemporelle, incorporelle et supérieure. Tandis que la matière est inférieure, c'est un mensonge et un non-être. Il faut reussir ce que le traducteur traduit par "contemplation" en progressant vers l'unité de l'objet connu et plus on connaît plus l'unité se produit. Il y a un besoin de purification de ce qui est corporel ainsi que des images absurdes, il ne faut pas refuser de regarder la raison à part quand elle est viciée.

Bon en ce moment lecture de la Physique d'Aristote. On pourrait penser qu'un livre de physique aussi ancien ne raconterait que des idioties mais en travaillant beaucoup le texte on se rend compte de choses intéressantes. L'infini existe pour Aristote puisqu'il est dans le continu, dans le temps, la pensée, dans ce qui est anthropologique en général. L'infini existe parce que ce qu'on saisi bien que limité est toujours différent. En fait la physique est ici étude de la phusis, et qu'on pourrait traduire par être ou nature.

Bon lecture de Platon et un livre que je ne fais que relire La République. Bon c'est un texte choquant notamment sur l'idée d'éliminer les enfants qu'on ne veut pas. Ce qui est choquant aussi c'est qu'il y aurait un naturel philosophe, l'idée qu'on ne pourrait pas être tous philosophe si l'on en a envie. Beaucoup de passages assez ennuyeux dans ce livre qui sont accompagné de beaucoup de passages passionnants.