Que de bonnes choses pour ce début de mois !
Nanja Monja - tome 3Comment faire passer une nouvelle fois tout l'amour que j'éprouve pour ce manga ? Un manga toujours aussi léger et coloré, des personnages aussi amusants qu'attachants et une histoire qui avance doucement mais sûrement nous dévoilant quelques mystères planant autour du Nanja Monja. Et un plaisir certain de retrouver notre trio de bras cassés tenter de dérober la mystérieuse boîte de la "méchante" de l'histoire.
Cette petite morveuse de Tae me fait toujours autant rire (cf. la scène de "la Belle au bois dormant" ^^), de même que la découverte peu à peu de l'univers des Lilliputiens, avec une base secrète donnant au manga des allures de "
Lost", l'attaque des grenouilles folles furieuses dans l'auberge, ou la dégaine des forces spéciales de Choshi ^^.
J'ai aussi beaucoup aimé cette façon qu'a eu Sora de se comparer à Taro, deux enfants ayant reçu l'amour de pépés chaleureux très liés au cœur même du récit comme si au final la rencontre de nos deux héros avait été prédestinée. Et ça faisait très longtemps que les larmes d'un héros de manga ne m'avaient pas autant ému. Une lecture qui m'a bien fait perdre dix ans !
Ce manga est un vrai régal.
La Fin du Monde, Avant le Lever du Jour - one-shotOh que j'ai honte…
Honte de n'avoir découvert ce mangaka qu'est Inio Asano qu'en fin d'année dernière avec cette sublime BD qu'est Solanin. Je vais être très bref pour parler de ce manga vu que j'aimerais bien m'y attarder un peu plus dans un autre sujet (j'ai encore un peu de matériel à réunir) tant les différentes œuvres de l'auteur sont intéressantes.
Déjà, à savoir, tout ce qui est signé Inio Asano est à réserver à un public particulier recherchant aux travers des pages non pas un quelconque divertissement, mais plus à voyager au gré d'histoires courtes, nous offrant l'occasion d'effleurer le cœur et l'existence des Hommes.
Je ne suis pas forcément un grand amateur de ce genre de recueils d'histoires courtes, mis à part lorsqu'on touche à des auteurs que j'apprécie (Tezuka, Ito,…), c'est donc avec quelques réserves que j'ai abordé la découverte de cet auteur. Et je dois dire que c'est la première fois que ce type de livres fonctionne aussi bien avec moi. D'une part, grâce à un dessin d'une qualité indéniable faisant parfaitement ressortir les expressions et les émotions des personnages, chose d'une importance capitale vu les thèmes abordés. De deux, grâce à une narration maîtrisée à la perfection et des dialogues de très grandes qualités qui parviennent à me toucher. Enfin, troisième et dernier point, grâce à un petit quelque chose poussant à rester attentif à la lecture et créant un semblant de continuité dans cette succession d'histoires n'ayant à priori rien à voir les unes aux autres. Je veux parler de la réutilisation de personnages et d'éléments plus ou moins importants dans un chapitre pour bâtir sur cette base complètement nue une nouvelle histoire. C'est comme si l'on nous racontait un petit moment d'histoire d'un vendeur et le chapitre d'après partir sur l'un des nombreux clients n'ayant eu qu'un rôle très mineur pour poursuivre sur un petit bout de son histoire à lui après sa sortie du magasin.
Je ne vais rien dire du contenu de ce manga, c'est vraiment quelque chose à découvrir, tout du moins si ce type de récits vous est sensible. Allez, juste pour donner une idée des thèmes abordés, l'auteur écrit surtout ici autour du mal-être adolescent et des regrets et sentiments de nostalgie que peuvent ressentir de jeunes adultes sur leur jeunesse passées. Le prix par contre est très cher, 15 euro, alors que le format du bouquin paru chez Kana ne justifie absolument pas un tel tarif. Comment faire découvrir un auteur si exceptionnel avec des prix aussi abusifs ? Pour le coup, je ne comprends absolument pas l'attitude de Kana…
En espérant revenir bientôt sur le forum pour proposer, présenter et, je l'espère, intéresser, une découverte plus détaillée de Inio Asano et de ses travaux.
Drifters - tome 1 Excellente découverte une nouvelle fois. Certainement pas le manga du siècle, mais un sacré bon défouloir et une sacrée dose d'originalité avec ce manga. C'est très simple, grâce à un synopsis très basique, l'auteur s'offre là des pistes scénaristiques incalculables et surtout aucunes limites dans l'imagination à déployer pour satisfaire le lecteur. Je ne m'attendais à pas grand-chose à la lecture de ce premier tome, et je dois dire qu'à l'issue de ma lecture, je place la barre très haut dans mes attentes. Ne me décevez point Maître Kohta Hirano !!!
Mais Drifters, ça raconte quoi ?
L'histoire débute au Japon en 1600, nous entraînant directement dans le violent conflit que fut la bataille de Sekigahara. Notre héros, Toyohisa Shimazu, un fier guerrier brûlant de faire ses preuves, s'illustrera lors du combat, massacrant tous ceux se dressant sur son passage et s'enfonçant dans les lignes ennemies, avant d'inévitablement tomber à terre après être sorti victorieux suite à ses multiples blessures. Mais trêves de bla-bla historiques chiants, puisque en fait, que ce soit la bataille de Sekigahara ou bien le Japon des années 1600, ici on s'en fout royalement.
En effet, au moment de tomber à terre et de succomber à ses blessures, notre héros se retrouvera comme par magie dans un long couloir blanc, étroit et sans fin, les murs étant couverts d'une infinité de portes menant en des lieux inconnus (à la Matrix). Au centre de ce couloir, un homme (louche). Ne comprenant pas la situation (tu m'étonnes !) et commençant à s'exciter, l'homme bizarre expédiera notre héros de force dans un autre monde avant de clôturer son dossier (???) et de passer à celui d'un soldat afro-américain du XX° siècle (?!). Notre héros quant à lui se retrouvera paumé dans un monde inconnu peuplé d'elfes et d'autres individus historiques totalement improbables ayant vécu la même expérience que lui…
Et là je dis… Mais qu'est-ce que c'est que ce foutoir ?!?!?!
C'est super. Comme je l'ai dis plus haut, les possibilités d'orientations de ce manga sont énormes. N'importe quels personnages sont susceptibles d'intégrer le récit jusqu'à créer une espèce de gros bordel spatio-temporel démentiel, comme peut par exemple en témoigner cette bataille finale jouissive à suivre en fin de tome ! Un manga bourré d'actions, bien fun, et un véritable nid à idées et autres théories farfelues pour ceux aimant jouer avec leur imagination. Je regrette vraiment pas cet achat et vivement le second tome.
Kings of Shôgi - tome 1Une histoire débutant sur un drame.
Shion, une petite fille surdouée de quatre ans, verra sa vie bouleversée lorsqu'elle assistera, baignant dans le sang, au meurtre de ses parents d'une manière particulièrement violente. Traumatisée, nous retrouvons sept plus tard une jeune fille tendre et douce, élevée avec amour par ses voisins et son maître de shôgi, en gardant toutefois des marques de ce drame, un mutisme et une perte de mémoire des événements ayant eu lieu cette nuit-là.
Et c'est avec toute la candeur et la pureté qui la caractérise que Shion se lancera dans le domaine des joueurs féminins professionnels de shôgi, avec pour but à la fois d'assouvir une passion et de découvrir la vérité sur le meurtre de ses parents, persuadée du lien existant entre l'assassin et ce jeu.
On tourne donc autour de deux thèmes dans ce manga, le thriller et la compétition sportive. Si j'ai trouvé le premier sujet assez bien traité et ayant réussi à m'embarquer assez vite, je resterai pour l'instant sur mes réserves concernant le second. Je ne connais en effet rien des règles de ce jeu, et rien n'est fait dans le manga pour nous guider vers un tel apprentissage si bien que je me suis un peu senti perdu et complètement mis à l'écart par l'auteur. Heureusement, les parties de shôgi sont pour l'instant vite expédiées et sans être vraiment développées, mais je trouve quand même dommage que le mangaka n'en profite pas pour grossir un peu plus cet aspect là du manga en nous y impliquant.
Le premier tome se concentre en fait surtout sur le développement des personnages dont le perso de Shion que j'apprécie beaucoup de part la grande fragilité dont elle fait preuve dans ce monde peuplé de rivaux aux personnalités bien plus imposantes. Un contraste frappant et très intéressant à observer. Il me tarde de voir la suite surtout pour voir vers quoi va évoluer la suite du récit.
Edit : c'est complètement différent d'Hikaru dans le sens où de ce que j'ai lu du premier tome, le jeu n'est qu'un prétexte à l'intrigue principale. Les parties ne sont que suggérées, on ne voit quasiment jamais le plateau de jeu et le déroulement des parties n'est pas dévoilé. Donc pas de stratégie ni de suspense sur ce point là. Après, est-ce que ce sera toujours le cas dans les tomes suivant ?
En tout cas pour moi, il n'y a absolument pas lieu de comparer le manga à "Hikaru no Go".