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EnOd Présente 
 
  
  
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「Chapter Ten : Stolen 
                  Sun」 
  Eoden passa sa main droite avec négligence sur la 
                  mèche qui lui retombait sur le front. Il était assis sur une 
                  chaise faite de bois et regardait avec gravité la personne qui 
                  se présentait devant lui. L’ambiance était plutôt bizarre au 
                  sein de la petite maison, lieu qui semblait être pour l’heure 
                  la base des pirates du Nouveau Monde. Le capitaine jeta un 
                  bref regard par delà la fenêtre qui se trouvait à sa droite 
                  avant de prendre le petit verre rempli d’un liquide rouge, qui 
                  était posé sur un coin de la table qui lui faisait front. Il 
                  porta alors le récipient transparent à ses lèvres et en but 
                  une gorgée. 
  « Bien… Ainsi, Luffy au chapeau de paille 
                  est en ville ? », dit-il enfin. 
  « Exact, capitaine. 
                  Mais je lui ai bien transmis ton message : s’ils ne veulent 
                  pas avoir de problèmes, il ne vaut mieux pas qu’ils 
                  s’aventurent dans les montagnes de cendre… », répondit 
                  promptement Aitken. 
  Tout en parlant, Aitken avait 
                  sorti une chaine ainsi qu’une bague de sa poche et en 
                  combinant les deux, il en avait fait un magnifique collier 
                  qu’il attacha avec délicatesse à son cou. Il déboutonna 
                  ensuite légèrement sa chemise hawaïenne pour faire apparaitre… 
                  une horrible cicatrice en forme de croissant de lune !! Le 
                  pirate attendait une nouvelle prise de parole de son chef et 
                  nonchalamment, il avait mis les mains dans ses poches et 
                  scrutait avec morosité les environs de la pièce. 
  « 
                  Cette cicatrice… C’est elle, notre lien ! Nous avons le même « 
                  but »… », reprit Eoden, tout en posant son verre sur la table. 
                  
  « Je n’ai pas oublié, capitaine… Mais au fil du temps, 
                  on a appris à se connaitre et finalement, notre équipage a vu 
                  le jour… Le One Piece a alors pris le pas sur notre « but », 
                  n’est-ce-pas ? », demanda Aitken, en s’adossant à un mur de la 
                  maison. 
  Le capitaine ne répondit pas tout de suite. Il 
                  se leva à son tour et fit quelques pas dans la salle dans 
                  laquelle ils se trouvaient avant de s’arrêter devant une 
                  espèce d’armoire sur laquelle était posé un petit vase 
                  contenant des roses blanches. Il se saisit d’une de ces fleurs 
                  et la contempla avec componction, puis, il l’écrasa avec 
                  mépris et la laissa tomber au sol. 
  « Depuis ce jour… 
                  nulle entité sur terre, expliqua Eoden, aussi belle soit-elle, 
                  ne me fait plus d’effet. –Il marqua un temps avant de 
                  poursuivre : Tu te trompes, Aitken. Le One Piece est 
                  effectivement devenu notre rêve commun mais notre « but » est 
                  toujours d’actualité. En accomplissant notre destiné, nous 
                  aurons au contraire écarté bon nombre d’obstacles sur la route 
                  qui mène au plus grand trésor de Gold Roger… » 
  « Cette 
                  chaine et cette bague… », commença Aitken avant de se 
                  rétracter et de s’interrompre. 
  « Sont les seuls 
                  souvenirs qu’il te reste de celle qui t’a fait prendre 
                  conscience que tu étais complètement perdu… », compléta le 
                  capitaine avec regrets. 
  L’interlocuteur d’Eoden baissa 
                  mélancoliquement la tête et soupira profondément. L’atmosphère 
                  était réellement sombre… Mais ce fut à ce moment-là qu’une 
                  nouvelle personne entra dans la demeure avec fracas !! 
                  
  « HEY !! AITKEN, TU VAS ENCORE CHIALER OU QUOI ??! », 
                  hurla Soma, en pénétrant dans la salle après avoir 
                  complètement détruit les murs de la maison ! 
  « Soma… 
                  Toujours à faire le zouave hein ?! », remarqua Aitken, après 
                  un léger silence de surprise. 
  « MWAHAHAH !! C’était 
                  trop marrant, répliqua le nouvel arrivant, je te regardais 
                  avoir cette conversation avec le capitaine et… je crois que si 
                  j’étais pas intervenu là tout de suite, comme je l’ai fait, tu 
                  te serais mis à chialer comme une merde ! » 
  « DE QUOI 
                  ?? REPETE VOIR SI T’ES UN HOMME ? », le provoqua Aitken, dont 
                  l’énervement était palpable. 
  « Pas besoin, t’as 
                  raison, je suis pas un homme… JE SUIS UN SURHOMME !! », 
                  riposta immédiatement Soma. 
  « Ahlala… Une si belle 
                  maison gâchée par ce crétin et stupide Kaitos… », se désola 
                  avec amertume Leon, qui, lui aussi, venait de faire son 
                  apparition. 
  Leon Sierte fit alors tourner sur ses 
                  doigts ses deux revolvers mais l’un des deux lui échappa 
                  malencontreusement des mains et il essaya dès lors de le 
                  rattraper avant qu’il ne touchât le sol. Cependant, maladroit 
                  comme il l’était, il ne réussit pas à se saisir fermement de 
                  l’arme, laquelle termina sa course par terre et ce fut alors… 
                  qu’un coup de feu se déclencha. Et la balle fusa en direction 
                  d’Aitken qui l’esquiva en se dématérialisant une fois encore. 
                  
  « LEON, CA COMMENCE A BIEN FAIRE : TOUS LES JOURS, TU 
                  ESSAYES DE ME TUER UNE BONNE TRENTAINE DE FOIS !!! T’EN AS PAS 
                  MARRE !???! », rugit Aitken avec férocité. 
  « Soma… 
                  J’espère que tu vas t’atteler à réparer cette petite merveille 
                  de technologie… », intervint un dernier protagoniste en la 
                  personne de Niki, coupant au passage Leon qui s’apprêtait à 
                  donner la réplique à son compagnon. 
  « Merveille de 
                  technologie ??… Quelle merveille ? », s’enquit avec étonnement 
                  Soma, qui ne comprenait visiblement pas ce que voulait dire la 
                  jeune femme. 
  « Eh bien… Cette maison ! Il faudra que 
                  tu la répares, elle était vraiment en avance sur son temps… », 
                  développa Niki avec compréhension. 
  « Tsss… Elle délire 
                  complet cette fille… Encore… », déclara Soma avec amusement. 
                  
  A ces mots, Leon fonça sur son ami et décocha un 
                  puissant coup de poing en direction de son visage mais celui 
                  qui était visé parvint sans peine à éviter l’assaut surprise 
                  en reculant de quelques pas. 
  « COMMENT OSES-TU PARLER 
                  AINSI DE LA TENDRE NIKI ?? », brailla Leon avec colère. 
                  
  « FOWLER !! Arrête de m’appeler par mon prénom ! Je 
                  t’ai déjà dit mille fois que ça sonnait trop intime tout ça ! 
                  », coupa Niki avec autorité. 
  « Ma chère Niki… Ce n’est 
                  pas parce qu’on a rompu tous les deux qu’il faut que tu sois 
                  si méchante avec moi… Je suis dans une tristesse sans fin… », 
                  pleura le tireur d’élite de l’équipage d’Eoden. 
  « 
                  N’importe quoi ! Tu n’arrêtes vraiment pas de dire des bêtises 
                  hein ? Non, parce que pour rompre, faudrait déjà qu’on ait été 
                  ensemble… », rectifia la jeune femme. 
  « ET A QUI LA 
                  FAUTE ?? C’EST TOI QUI N’ES PAS ENSEMBLE, MOI, JE LE SUIS A 
                  FOND !!! », gémit-il avec vigueur. 
  « Ohlala… », se 
                  contenta d’ajouter Niki, une goutte d’eau derrière la tête, 
                  assurément dépassée par le caractère loufoque de son 
                  compagnon. 
  Devant toute cette scène, Eoden n’avait 
                  rien dit et il semblait même parfois ailleurs mais au fond, il 
                  était heureux d’avoir pour amis cet équipage un peu spécial 
                  qui n’arrêtait pas de se chamailler mais qui en réalité était 
                  extrêmement uni lorsque les temps l’obligeaient. 
                  
  ********** 
  Pendant ce temps, au centre d’une 
                  pièce faiblement éclairée, Nami était bouche bée devant une 
                  révélation avouée par Vaunh… La salle était circulaire et tout 
                  ce qui en faisait la décoration l’était tout autant : une 
                  table ronde à droite d’une bibliothèque ovale, une armoire en 
                  cercles concentriques à gauche et enfin, un peu partout, 
                  éparpillées ça et là, une dizaine de chaises en forme de 
                  sphère. 
  « Alors… Il y a déjà dix ans que… », balbutia 
                  la navigatrice au comble de la surprise. 
  « En effet ! 
                  Déjà dix ans… », s’empressa de répondre le trentenaire. 
                  
  « Tu m’as donc aidé pour cette raison là ? », demanda 
                  Zoro, la mine légèrement moins méfiante qu’auparavant à 
                  l’égard de son sauveur. 
  « C’est exact. Je ne peux plus 
                  faire confiance en rien au Gouvernement Mondial. C’est ma 
                  façon de faire passer mon message : on a besoin d’aide depuis 
                  tout ce temps et il ne lève même pas le moindre petit doigt ! 
                  », dit Vaunh avec nostalgie. 
  「Two hours earlier」 
                  
  Tous se rassemblèrent aux cotés d’Amy. La jeune 
                  musicienne de l’équipage venait de se faire gravement blesser 
                  par une attaque assassine d’Aitken, l’envoyé d’Eoden, un 
                  puissant pirate du Nouveau Monde dont la prime était, 
                  semblerait-il, plus élevée encore que celle dont bénéficiait 
                  Monkey D Luffy, le pirate au chapeau de paille. Le sang 
                  coulait de façon atroce du ventre d’Amy, laquelle commençait à 
                  perdre de plus en plus ses esprits. Chopper eut le réflexe de 
                  tout de suite administrer les premiers soins à son amie mais 
                  dès que le renne la toucha, la dernière des membres du 
                  Sunny-Go s’agrippa à son bras. 
  « Merci Tony… Mais ça 
                  ira maintenant… », chuchota-t-elle avec douceur. 
  « 
                  Hein ?! Non, je suis ton médecin de bord et tu dois suivre mes 
                  conseils : même avec tes pouvoirs, après une telle blessure, 
                  tu dois te reposer ! Ne te surmène pas ! », protesta avec 
                  prépondérance le petit animal au nez bleu. 
  « Elle 
                  possède des pouvoirs d’un fruit du démon ?... », demanda avec 
                  intérêt Vaunh, qui paraissait plutôt stupéfait par cette 
                  divulgation. 
  Avant même qu’un de ses compagnons n’eût 
                  à répondre, Amy lui fit une démonstration sans équivoque des 
                  pouvoirs qu’elle possédait. Elle se redressa en effet 
                  légèrement et se concentra un instant en fermant les yeux. Ce 
                  fut alors qu’un phénomène étrange se déclencha : sa blessure 
                  sembla tourner sur elle-même et le sang se résorba petit à 
                  petit. La plaie qu’elle avait encore peu de temps auparavant 
                  entamait déjà son processus de cicatrisation et bientôt, elle 
                  se referma complètement !! Amy se leva alors avec peine et 
                  regarda un à un tous ses amis, qui en dépit de leur 
                  connaissance des dons de la musicienne s’étaient inquiétés 
                  pour elle. Elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire 
                  affectueux en remerciement de leur bienveillance. Vaunh, quant 
                  à lui, était comme paralysé et une goutte d’eau lui glissa de 
                  l’arrière de la tête. 
  « Incroyable… Je n’avais jamais 
                  vu une personne guérir aussi vite d’une blessure pareille… 
                  Quelle est donc ce fruit si remarquable qu’elle a mangé ? », 
                  s’intéressa le jeune homme. 
  « Le fruit Shinka Shinka, 
                  expliqua Robin qui devança par là même Amy. Il s’agit d’un 
                  fruit unique en son genre… Bien maitrisé, comme le fait notre 
                  musicienne d’équipage, il permet de réaliser des prouesses 
                  pour le moins étonnantes. Et le moins qu’on puisse en dire, 
                  c’est qu’il est tout à fait redoutable… » 
  « Que 
                  veux-tu signifier ? », questionna encore Vaunh. 
  « Tout 
                  simplement que ce fruit procure à son détenteur les pouvoirs 
                  suprêmes de l’évolution… », continua l’archéologue du Sunny-Go 
                  avec un petit sourire. 
  « L’évolution ? », murmura le 
                  trentenaire, incrédule. 
  « Dans le monde, tout tourne 
                  autour de l’évolution et notre jeune fille possède, depuis 
                  qu’elle a mangé ce fruit, le don de la contrôler… En d’autres 
                  termes, elle peut se servir de son pouvoir pour rendre 
                  possible l’impossible : l’évolution accélérée ou encore 
                  l’évolution instantanée !! », conclut la jeune femme avec 
                  cérémonie. 
  « Je dois avouer que je ne saisis toujours 
                  pas entièrement le principe des pouvoirs de ce fruit… », avoua 
                  Vaunh avec une petite pointe de désarroi. 
  « En fait, 
                  je peux tout simplement accélérer le processus de guérison 
                  d’une blessure ou encore le ralentir. Mais mon pouvoir ne 
                  s’arrête pas là. Je peux aussi bien soigner les blessures des 
                  autres ou encore contrôler celles-ci jusqu’à ce qu’elles 
                  atteignent le point culminant de leur évolution. Chaque 
                  blessure suit un développement immuable : elle commence par se 
                  propager dans un premier temps avant de commencer à se 
                  résorber… Et si je guide une affliction jusqu’au plus haut 
                  point de son expansion, je peux sans faute neutraliser 
                  n’importe qui… », précisa Amy. 
  Cette dernière, après 
                  avoir terminé son éclaircissement, fit quelques pas. Mais 
                  soudain, elle flancha et s’écroula lourdement au sol. 
                  Heureusement, elle eut le réflexe de mettre sa main afin de 
                  limiter l’impact. Elle leva alors son bras gauche pour dire 
                  qu’elle allait bien lorsqu’elle vit que tous ses amis 
                  s’étaient levés d’un bond pour s’enquérir d’elle. 
  « Je 
                  pensais que sa blessure s’était refermée… », remarqua Vaunh, 
                  de plus en plus surpris. 
  « Elle a perdu énormément de 
                  sang quand bien même sa blessure a été guérie… Il est normal 
                  qu’elle en soit fatiguée en dépit de ses pouvoirs. Après tout, 
                  notre chère musicienne n’est encore qu’une jeune fille… », dit 
                  Robin d’un ton délicat. 
  « Robin !! », l’interpela Amy, 
                  vexée de voir que son ainée la considérait toujours comme une 
                  enfant, ce qui provoqua les rires de cette dernière. 
  « 
                  Robin a cent pour cent raison !! C’est pour ça que t’as 
                  toujours besoin d’un docteur. Et tu vas suivre mes 
                  recommandations : tu dois te reposer. D’accord Amy ? », 
                  ordonna Chopper avec conviction. 
  « Oui, docteur Tony. 
                  Promis, je ne te causerai plus de soucis. », s’excusa 
                  l’intéressée, ce qui amena à la joie mal contenue du renne. 
                  
  « Quoiqu’il en soit, reprit Sanji, il va m’entendre 
                  celui-là !!! Oser lever la main sur Amy d’amour !! J’aurais ma 
                  revanche ! – Il s’arrêta un temps avant de se tourner vers sa 
                  dulcinée et d’ajouter : Je vais me battre pour toi, Amy de mon 
                  cœur !! Mais en attendant, je vais prendre bien soin de toi en 
                  te préparant tous mes meilleurs plats !! – Il se tourna alors 
                  vers Nami et Robin et continua : Je prendrai soin de vous 
                  aussi bien sûr… » 
  « Oh ! Comme c’est gentil Sanji… », 
                  commenta la jeune fille blessée. 
  ********** 
                  
  Suivant la proposition de Vaunh, leur nouveau 
                  compagnon, nos amis se dirigeaient maintenant vers la demeure 
                  du trentenaire. En plein cœur de la forêt épaisse, scintillant 
                  d’un vert émeraude de toute beauté, ils marchaient dans la 
                  bonne humeur même s’ils se posaient quelques questions sur 
                  l’identité du mystérieux agresseur de leur musicienne ainsi 
                  que la raison pour laquelle il leur avait transmis le message 
                  suivant : l’accès aux montagnes de cendre leur était 
                  formellement interdit ! Pourtant, Zoro et Usopp savaient déjà 
                  que ces vallées seraient un passage obligé dans leur quête 
                  vers le très convoité antidote D09, seul remède possible au 
                  virus H73… 
  Chacun de nos amis se relayait pour 
                  surveiller à tour de rôle tous les faits et gestes de Zoro, 
                  lequel voyait clairement d’un œil mauvais toute cette 
                  conspiration envers et contre lui. Cependant, il n’était pas 
                  le seul à faire l’objet d’un réseau de surveillance accrue car 
                  leur capitaine également était suivi de près. En effet, dans 
                  un autre registre, Luffy pouvait toutefois, par moments, être 
                  encore pire que le bretteur du Sunny-Go en ce qui concerne le 
                  sens de l’orientation. Mais le garçon au chapeau de paille ne 
                  s’était même pas rendu compte que ses compagnons 
                  l’inspectaient avec attention. Le futur seigneur des pirates, 
                  comme il se définissait lui-même, commença alors à chantonner 
                  une petite ode des pirates : 
  « Si nous sommes de 
                  sacrés pirates… Nous ne sommes pas de ceux qui ratent… Une 
                  épave, un ressort, un mégot… Oh oh oh oh ! Oh oh oh oh !... Si 
                  nous sommes de sacrés pirates… Sur vos crânes on fait cric ! 
                  on fait crac !... Ah oui, la belle vie que voilà !... Ah ah ah 
                  ah ! Ah ah ah ah !... » 
  « Hey ! Chapeau de paille, ta 
                  chanson est hyper connue. C’est « La danse des pirates ». Elle 
                  a été introduite pour la première fois par Wolmark et Dumas, 
                  deux sacrés pirates de leur temps… Mais il n’y a rien 
                  d’original là dedans… Ecoute plutôt ma petite composition 
                  personnelle ! », observa Franky en abaissant avec classe ses 
                  lunettes de soleil. 
  « WOW !! Tu as écrit une chanson 
                  pirate ?? Nyahahah !! Allez !! Chante-la ! », s’extasia Luffy 
                  en claquant des mains. 
  « Eh Franky ! Je t’ai déjà dit 
                  mille fois que… », commença Amy. 
  « La ferme 
                  l’estropiée !! Contente-toi de te reposer et admire ! », 
                  riposta le cyborg dans la seconde. 
  Il sortit alors une 
                  guitare de nulle part et entama une petite mélodie assez 
                  agréable. En entendant cet air si relaxant, la jeune 
                  musicienne pensa que pour une fois, elle pouvait bien laisser 
                  ce petit plaisir d’artiste à son compagnon d’équipage, lequel 
                  se racla la gorge avant de fredonner : 
  « Oh, c’est 
                  nous les pirates… Les habitants des strates… Nous parcourons 
                  les mers… Recherchant une terre… » 
  « TU VAS MOURIR 
                  IDIOT D’USOPP !!!! », hurla avec colère Nami, coupant ainsi 
                  Franky dans son œuvre, lequel leva ses lunettes et lança un 
                  regard bizarre à la navigatrice. 
  « GYAAAAHH !!! NON 
                  PITIE NAMI, J’AI TREBUCHE ET PAR REFLEXE JE ME SUIS AGRIPPE A 
                  LA PERSONNE QUI ETAIT LA PLUS PROCHE DE MOI !! », se lamenta 
                  le menteur au long nez. 
  « ET IL SE TROUVE QUE CETTE 
                  PERSONNE C’ETAIT MOI !! TU M’AS ENTRAINE DANS TA CHUTE CRETIN 
                  !! DU COUP, MON BEAU PULL EST COMPLETEMENT FICHU… TU SAIS 
                  COMBIEN IL M’A COUTE ?? », brailla Nami. 
  « PAS PLUS 
                  CHER QUE MA VIE EN TOUT CAS !! », s’écria Usopp, prenant ses 
                  jambes à son cou pour fuir la furie de son amie. 
  « OH 
                  QUE SI !!! », répliqua cette dernière avant de rattraper le 
                  pauvre garçon et de l’envoyer sur orbite d’un coup de poing 
                  terrible, ce qui provoqua la naissance de gouttes d’eau 
                  derrière les têtes de tous les protagonistes présents. 
                  
  ********** 
  Quelques instants plus tard, quand 
                  nos amis retrouvèrent la trace d’Usopp, ils reprirent leur 
                  chemin vers la ville principale, lieu de résidence de Vaunh. 
                  Soudain, Luffy jeta un œil à sa droite puis à sa gauche. Il 
                  remarqua alors qu’il était entouré, d’un coté par Nami et de 
                  l’autre par Chopper. Ce dernier prenait très au sérieux son 
                  rôle de « gardien du capitaine ». Le garçon au chapeau de 
                  paille comprit alors enfin que ses amis le surveillaient afin 
                  qu’il ne se perdît pas, il avait effectivement le même 
                  traitement que celui que subissait l’épéiste du Sunny-Go. 
                  
  « Hey ! Pourquoi vous me suivez comme ça ?? Je sais me 
                  débrouiller tout seul pour m’orienter… », se plaignit Luffy en 
                  tirant une tête des mauvais jours. 
  « Ah oui… Désolée 
                  Luffy. Tu as totalement raison : tu es un type très 
                  intelligent… », dit la navigatrice en fermant les yeux. 
                  
  « Ouais, je sais. On me le dit souvent ! », se réjouit 
                  le garçon élastique, affichant un énorme sourire béat par la 
                  même occasion. 
  « Vraiment ? s’enquit Nami, incrédule. 
                  C’ETAIT DE L’IRONIE, PAUVRE DEMEURE, DE L’IRONIE !! » 
                  
  « Eh bien, elle a de l’énergie à revendre votre 
                  compagnon… », annota Vaunh, une nouvelle goutte d’eau derrière 
                  le crâne. 
  « Tu t’y habitueras vite. C’est l’ambiance 
                  habituelle de notre petit équipage… », sourit Robin. 
                  
  Peu après, Luffy était déjà passé à autre chose et il 
                  se glissa discrètement dans le dos du canonnier et tapota deux 
                  fois sur son épaule. Usopp se retourna alors lentement… 
                  
  « Nyahahah !! Imitation de Nami : USOOOOOOOOOOOPP, JE 
                  VAIS TE TUER SI JE MEURS A CAUSE DE TOI !!! », beugla Luffy de 
                  tous ses poumons. 
  « GYAAAAAAAAAAHH !! PITIE NAMI, 
                  C’EST PAS MOIIIIIIIIIIIII !! », cria de peur le menteur aux 
                  huit milles hommes. 
  Et lorsqu’il vit la tête de son 
                  capitaine, il recula d’un pas de surprise. Luffy s’esclaffa 
                  alors de toute sa bonne humeur et dit : 
  « Nyahahah !! 
                  Alors ?! C’était réaliste ? » 
  « Ahahah ! C’était plus 
                  que réaliste. Vachement bien imité ! Bravo !! », le 
                  complimenta avec ferveur Usopp. 
  Alors que le capitaine 
                  du Sunny-Go riait à s’en exploser la panse, une ombre se 
                  dressa derrière lui. Usopp tapota alors sur l’épaule de son 
                  compagnon et pointa du doigt la personne qui se tenait près de 
                  lui. Luffy se retourna donc lentement mais à ce moment-là, il 
                  vit avec horreur la navigatrice qui l’envoya dans les nuages 
                  d’un coup de pied supersonique !! 
  « Ah non… 
                  Finalement, c’était pas si bien imité que ça : l’originale est 
                  bien plus terrible… », considéra Usopp avec une goutte 
                  derrière la tête, ce qui fut bien entendu une grossière erreur 
                  de sa part. 
  « COMMENT ???! VAS MOURIR TOI AUSSI !! », 
                  explosa Nami en envoyant Usopp rejoindre le garçon au chapeau 
                  de paille dans les cieux. 
  ********** 
  « Aaah… 
                  J’ai trop la dalle… J’ai plus la force de marcher… », déplora 
                  Luffy, la mâchoire déboitée jusqu’au sol. 
  « Ne t’en 
                  fais pas, on sera bientôt arrivé à l’entrée de la ville 
                  principale. Tu vois cet arbre énorme là-bas ? Derrière lui se 
                  trouve la gigantesque porte qui mène vers le cœur de 
                  Twilight’s Island. Une fois chez moi, je t’offrirai un bon 
                  repas ! », le réconforta Vaunh. 
  Là-dessus, le garçon 
                  élastique partit comme une fusée en direction de l’arbre 
                  géant. La navigatrice eut une goutte d’eau qui fit son 
                  apparition sur l’arrière de son crâne et ce fut la raison pour 
                  laquelle elle demanda : 
  « Je croyais que t’avais plus 
                  la force de marcher ??! » 
  « Ben justement, c’est pour 
                  ça que je cours, pardi !! », lança Luffy en se retournant, ce 
                  qui conduisit à une brutale chute de dépit de Nami. 
                  
  Ils arrivèrent alors tous à hauteur de la grande porte 
                  d’entrée vers la ville principale de l’île, enfin. Cette 
                  porte, d’une hauteur d’une bonne dizaine de mètres, était 
                  constituée de deux parties distinctes, chacune pouvant 
                  s’ouvrir séparément de l’autre. Sur celle-ci une inscription 
                  était apposée : « Twilight’s Island, l’île de l’agriculture 
                  vous souhaite la bienvenue. ». Vaunh prit un petit passage sur 
                  la droite et tourna une espèce de manivelle géante quelques 
                  instants, faisant dès lors ouvrir légèrement la porte de 
                  gauche… 
  En passant l’entrée, nos amis restèrent 
                  interloqués par ce qu’ils voyaient : un village magnifique 
                  certes mais dont aucun rayon de soleil ne filtrait plus. 
                  Devant eux se présentait un petit lac qui séparait la ville en 
                  deux fractions mais de multiples petits ponts avaient été 
                  installés pour faciliter le passage de l’une à l’autre part de 
                  ce courant d’eau. Toutes les maisons étaient faites de bois et 
                  étaient sous forme d’une demi-sphère parfaite. A coté de 
                  chaque demeure, on pouvait constater la présence d’un 
                  minuscule champ de culture, c’était probablement un système 
                  mis en place par les autorités de l’île afin que chacun pût 
                  subvenir à ses besoins. Cependant, le moindre de ces champs 
                  était sec à souhait et aucune végétation ne se dévoilait à nos 
                  amis. 
  « C’est bizarre, s’interrogea Robin avec raison, 
                  d’après nos informations, cette île était censée être baignée 
                  d’un perpétuel soleil… Or là, c’est tout le contraire qui se 
                  montre à nos yeux… » 
  « En effet, répondit avec 
                  amertume Vaunh. A l’époque, Twilight’s Island était connu 
                  effectivement pour son soleil perpétuel et ses pluies 
                  fréquentes, ce qui faisait de notre île, l’île la plus 
                  prospère en termes d’agriculture… Par ailleurs, Twilight’s 
                  Island avait été ainsi nommée car justement, le crépuscule ne 
                  s’abattait jamais sur cette terre. Aujourd’hui, elle porte 
                  tout aussi bien son nom mais en marge d’autres critères moins 
                  réjouissants… » 
  Personne ne trouva les mots pour 
                  répondre à ce que Vaunh venait de déclarer. Ils finirent donc 
                  par arriver à la maison du trentenaire en silence. Elle aussi 
                  se dressait fièrement sous la forme d’une demi-sphère. Nos 
                  amis pénétrèrent ainsi dans la demeure de leur nouvel ami. Peu 
                  après, Vaunh offrit un repas bien consistant à ses invités et 
                  notamment Luffy. Ce dernier d’ailleurs, pour détendre 
                  l’atmosphère qui avait viré à une tendance maussade depuis la 
                  révélation de leur hôte, proposa un petit jeu : 
  « Les 
                  gars, celui qui mange le plus gagne la partie, ça marche ?? » 
                  
  « Ca va, t’as gagné d’office, décréta Zoro en secouant 
                  la tête et visiblement, tout le monde était d’accord avec lui. 
                  Encore, si ça avait été un concours de boisson… » 
  « 
                  Bon tant pis… Je vais jouer contre moi-même ! ajouta Luffy 
                  avec un grand sourire aux lèvres mais quelques instants plus 
                  tard, il sembla se rendre compte de quelque chose et reprit : 
                  Suis-je bête !! C’est impossible de se battre soi-même vu 
                  qu’on peut jamais faire mieux que soi-même… Enfin si… Mais une 
                  fois qu’on a fait mieux, on l’a fait… donc pour se battre, il 
                  faut encore faire mieux… Et ainsi de suite… - Il s’arrêta 
                  remarquant que chacun le dévisageait d’un air dubitatif, une 
                  goutte derrière la tête, avant de conclure : Enfin bon, je me 
                  comprends ! » 
  Plus tard, une fois le repas enfin 
                  terminé (lequel a duré près d’une heure et demie, Luffy 
                  s’étant atrocement goinfré, liquidant par la même occasion les 
                  provisions de trois mois de Vaunh), le capitaine du Sunny-Go 
                  s’était assis dans un coin et scrutait la pièce d’un air 
                  niais. Usopp passa par là et voyant la mine imbécile de son 
                  capitaine, il dit : 
  « Quelque chose ne va pas, Luffy ? 
                  » 
  « Bof… Je m’ennuie, répondit-il. Vaunh est parti 
                  vider les poubelles et il a dit qu’il en avait pour une bonne 
                  dizaine de minutes… » 
  « Tu veux jouer à un nouveau jeu 
                  de ma conception dans ce cas ? », proposa le canonnier avec 
                  gentillesse. 
  « WOW ! Bonne idée !! Comment on joue ?? 
                  », s’intéressa Luffy avec passion. 
  « Eh bien, c’est 
                  simple, commença le menteur, le jeu s’appelle « Les échecs » 
                  et en voici les règles : chacun des deux joueurs possède au 
                  départ seize pièces posées sur deux extrémités du plateau de 
                  jeu. Chacune des pièces possèdent des déplacements qui leur 
                  sont propres. On se propose de prendre la tête du roi adverse 
                  en le mettant, par une stratégie qui sera à développer par les 
                  participants, échec et mat. Pour ce faire, il y a plusieurs 
                  solutions qui s’offrent à nous… » 
  « Euh… Réflexion 
                  faite, je préfère encore m’ennuyer un peu !! », l’interrompit 
                  Luffy en allant s’adosser avec irritation sur un mur de la 
                  maison. 
  ********** 
  « Peux-tu mieux nous 
                  expliquer les évènements qui ont conduit à la perte du soleil, 
                  Vaunh ? », demanda Nami lorsque celui-ci fut enfin revenu à la 
                  demeure. 
  Un instant de silence trouble suivit cette 
                  question. 
  « Je suppose que je devrais tôt ou tard, 
                  devoir y répondre de toute façon alors autant le faire tout de 
                  suite… Voilà dix ans, presque jour pour jour, un mystérieux 
                  inconnu, encore non identifié à ce jour, a tout simplement 
                  fait disparaitre le soleil de notre île !! », expliqua Vaunh. 
                  
  « QUOI ?! », s’étonnèrent-ils tous d’une seule voix. 
                  
  « Oui, reprit le trentenaire, la voix tremblotante. De 
                  source sûre, on sait qu’un homme ou une femme aux pouvoirs 
                  immenses nous a infligé cette horreur car le maire de la ville 
                  avait reçu les exigences du forban mais pour une raison 
                  cachée, il ne pouvait fléchir et ainsi donner gain de cause au 
                  criminel. Il paraitrait qu’il en va de l’équilibre du monde… 
                  Quoiqu’il en soit, tant que les vœux du voleur ne seront pas 
                  exaucés, on devra craindre que les rayons ne frappent plus 
                  notre belle île… Et c’est justement tout le problème : tous 
                  les habitants de Twilight’s Island vivent de la culture des 
                  plantes pour subvenir à leurs besoins. Sans soleil, nous 
                  devons avoir recours à l’aide des îles environnantes et ce 
                  n’est qu’une question de temps avant que cette aide nous soit 
                  purement et simplement retirée… Cela laisse présager des jours 
                  sombres pour nous autres agriculteurs… » 
  « Et la 
                  marine ? Elle n’est pas intervenue pour résoudre le mystère 
                  ?... », s’enquit la navigatrice avec gravité. 
  « C’est 
                  le problème également : durant tout ce temps, elle n’a pas 
                  daigné lever le moindre petit doigt… On ne peut pas leur faire 
                  confiance, leur apprit Vaunh. C’est pour cela que je déteste 
                  le Gouvernement !! Un criminel se cache parmi nous, nous 
                  privant de notre bien le plus précieux, les rayons du soleil, 
                  et l’autorité mondiale fait mine de nous ignorer. C’est 
                  intolérable !!!... » 
  「To be continued」
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