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「Chapter Five : Escape」
Zoro se tenait debout devant un individu
d’une trentaine d’années aux cheveux bouclés gris. Cet homme avait
un regard de vague qui semblait passait par-dessus toute chose. A
première vue, on aurait dit qu’il avait traversé beaucoup d’épreuves
au cours de sa vie, et c’était sans doute vrai. Le sabreur venait de
se réveiller après une perte de conscience dont ses derniers
souvenirs étaient une main posée sur son torse… Puis le vide absolu.
Que s’était-il passé pendant ce temps ? Et qui était donc cet homme
? Voici les deux questions qu’il se posait présentement.
«
Qui es-tu ? », finit par demander Zoro après un instant
d’observation.
Un moment de silence suivit. L’homme regarda
l’épéiste d’un œil insondable et soupira avant de lui adresser un
sourire rassurant.
« Je m’appelle Vaunh. », répondit-il avec
une voix grave.
Vaunh était habillé le plus simplement du
monde, avec un pantalon classique et un T-shirt noir. Il portait un
collier, représentant une fourche, qui lui retombait jusqu’à la
taille. Il devait être un des nombreux agriculteurs peuplant l’île
de Twilight’s Island.
Zoro alla ramasser ses sabres tombés à
terre durant son affrontement contre les cinq puissants colonels du
QG de la marine. Il rengaina son Wadô Ichimonji et son Shinkai avec
attention et chercha du regard son Kitetsu.
« Tu cherches
ton troisième sabre ?... Le voici. », dit Vaunh en lui tendant la
lame maudite.
« Merci. Ce gars disait donc vrai, ses
pouvoirs sont limités dans le temps… », constata Zoro en remarquant
que le Kitetsu n’était plus cristallisé et avait ainsi repris sa
forme originelle.
Le bretteur rengaina également ce dernier
sabre et le remit à sa ceinture.
« Je suis Roronoa… »,
commença-t-il.
« Zoro ! termina Vaunh, complétant la
présentation de notre ami, qui leva des yeux, légèrement surpris. Eh
! 327 millions, ça ne passe pas inaperçu, n’est-ce-pas ? », reprit
l’homme en observant le temps d’arrêt de son interlocuteur.
« Je suppose, soupira Zoro. Tu peux peut-être me dire ce
qu’il s’est passé maintenant, non ? »
« J’ai envoyé les
hommes de la marine dans la forêt. », se contenta d’expliquer Vaunh,
après un nouveau silence.
« Et tu t’y es pris comment ? »,
s’enquit Zoro, l’air plutôt curieux. Silence, encore.
«
Ce n’est pas le plus important, pour le moment… », affirma Vaunh.
Il passa la porte de la salle où Zoro venait d’affronter il
y avait peu de temps, cinq adversaires aux pouvoirs hors du commun.
Il se retourna et ajouta :
« Suis-moi. Tes amis sont
enfermés dans une cellule au rez-de-chaussée… »
Zoro observa
encore un moment la mystérieuse personne qui venait de lui sauver la
mise alors qu’il était plutôt sur une pente raide. Puis, il soupira,
se mettant en tête que cet homme ne lui donnerait certainement pas
plus de précisions que ce qu’il lui avait déjà expliqué.
«
Xender… J’aurais ma revanche ! », pensa-t-il en se remémorant le
visage de celui qui lui avait fait subir une défaite totale en le
cristallisant avec une relative facilité.
Pour respecter sa
parole envers Luffy de ne plus jamais perdre un seul duel, il se
devait absolument, à un moment ou à un autre, de vaincre ce colonel
pour le moins gênant. Autrement, son rêve de devenir le meilleur
manieur de sabres au monde en remportant un combat contre Mihawk ne
serait plus alors qu’un lointain souvenir.
Zoro et Vaunh
marchèrent à travers les couloirs sombres de la base. Après quelques
minutes, ils arrivèrent enfin à destination.
« Derrière
cette porte, dit Vaunh, se trouve une salle qui mène à la cellule de
tes compagnons. Mais je pense ne rien t’apprendre si je te dis
qu’elle est gardée. Il va donc sans doute falloir se débarrasser de
quelques membres ennuyeux de la marine… »
Au moment où Vaunh
allait tourner la poignée de la porte, un sabre l’arrêta. Zoro
venait de se mettre devant lui et sans dégainer son arme, il lui
avait barré la route d’une façon autoritaire.
« Qu’est-ce
qui me dit que c’est pas un piège ? Après tout, je te connais même
pas… », déclara le sabreur, un sourire sombre aux lèvres.
Vaunh esquissa à son tour un sourire et mit ses mains dans
ses poches. Il souffla et secoua la tête.
« Crois-tu que je
peux te réserver un sort encore pire que celui qui allait être le
tien lorsque les cinq colonels t’avaient neutralisé ? Sois logique
Zoro. Je comprends tes réticences mais je suis juste là pour
t’aider. », le raisonna son vis-à-vis.
« Qui sait ?! »,
souffla Zoro alors qu’il affichait toujours son sourire insondable.
Mais après un très court round de regards énigmatiques, le
sabreur se décida à baisser sa lame.
« De toute façon, je te
ferai pas confiance tant que j’aurais pas la preuve concrète que tu
es de notre côté… », reprit Zoro, le ton menaçant.
« Parce
que je refuse de te dire ce qu’il s’est passé après ton combat ? »,
demanda Vaunh, un œil interrogateur.
« Parce que dans chaque
allié, il y a la moitié d’un traitre ! », conclut-il, ténébreux.
Vaunh fixa son regard sur son partenaire du moment, lequel
le soutint des yeux, sans fléchir. Finalement, ce fut le plus âgé
des deux qui détourna la tête et ouvrit d’une main ferme la porte
qui menait à la cellule de Luffy et des autres.
Les deux
compagnons provisoires se retrouvèrent alors face à une dizaine de
marines qui les regardèrent d’un air horriblement étonné. Certains
d’entre eux étaient assis à une table carrée, jouant aux cartes.
D’autres étaient adossés contre un mur et lisaient un bouquin.
D’autres encore s’étaient assoupis et dormaient d’un sommeil léger.
Mais tous se redressèrent d’un bond lorsqu’ils virent l’arrivée des
deux hommes qui semblaient pour le moins hostiles.
L’instant
de surprise passé, un des marines prit la parole :
« BON
SANG, MAIS QUI ETES-VOUS ? »
« TU VOIS PAS QUE C’EST RORONOA
? IL EST SUREMENT VENU CHERCHER SES AMIS ! », dit un homme avec
virulence.
« MERDE, IL EST DANGEREUX !! LA PRIME SUR SA TETE
N’A CESSE DE GONFLER ET AUJOURD’HUI, ELLE S’ELEVE A 327 MILLIONS !!
», ajouta un autre, tout aussi brutalement.
« BORDEL, MAIS
QUE FONT LE VICE-AMIRAL ET LES COLONELS DE LA BASE ??! », cria un
quatrième, complètement paniqué.
« Héhé !! Un peu d’action…
», les coupa Zoro, en mettant son pouce droit sur la garde du
Kitetsu.
「Falcon Waves」
Tout en tournant sur
lui-même, l’escrimeur se débarrassa instantanément de tous les
marines en une seule attaque. En rangeant ses sabres dans leurs
fourreaux respectifs, il murmura comme pour lui-même :
«
Décidément, y’a de moins en moins d’intérêt à affronter les matelots
de la marine… »
« Bravo, Zoro. Tu as su te montrer
expéditif. Allons libérer l’équipage qui est le tien. », dit Vaunh
en souriant.
Il se dirigea alors vers Zoro et le dépassa
avant de s’arrêter devant la porte, derrière laquelle se trouvait la
cellule de nos amis.
« La raison pour laquelle je t’ai aidé…
C’est parce que mes parents ont été tués par la marine afin de me
protéger ! J’ai toujours eu une dent contre le gouvernement… Et
aujourd’hui encore, il ne lève pas le moindre doigt pour aider notre
île à retrouver un semblant de gaité… », avoua le trentenaire.
「Few minutes earlier」
Le sol se désagrégeait sous
les pieds d’Usopp… Le menteur de renom tenta de se cramponner afin
de ne pas se faire emporter mais c’était trop difficile après avoir
perdu tant de forces dans son précédent combat. Face à un
vice-amiral, il n’avait pas été ridicule et s’en était sorti vivant,
ce qui constituait déjà un exploit retentissant. Il s’écrasa sur le
sol de l’étage inférieur après avoir réalisé plusieurs vrilles
artistiques.
« MAIS BORDEL, C’EST QUOI LE PROBLEME AVEC
CETTE BASE !! IL SE PASSE QUE DES TRUCS DE FOUS, Y’A DES BLESSES ICI
!!!! », hurla-t-il alors qu’il avait le visage contre terre, les
deux bras tendus et les fesses rebondies.
« Hey, ce que tu
peux être bruyant !! », dit une voix mielleuse.
Un jeune
garçon se présentait face au canonnier. Il était plutôt petit pour
son âge, il portait le costume traditionnel des marines ainsi qu’un
béret sur la tête, recouvrant tous ses cheveux. Il sirotait un petit
verre de jus de mangue.
« Oi ! Salut ! Ca va ? », dit Usopp
en mettant deux doigts de sa main droite sur son front.
«
Ouais, et toi ? », répondit le garçon avec un sourire.
«
Bien, merci. Bon allez, à plus ! »
Usopp se dirigea vers la
porte de la salle mais soudain, un coup de pied l’envoya valser et
il se fracassa contre une partie du plafond qui n’avait pas été
détruite.
« GYAAAH !! MAIS QUI T’ES TOI MERDE ??! »,
cria-t-il, l’air incrédule.
« Nello, lieutenant de la
marine. Usopp… Tu pensais quand même pas que j’allais te laisser
partir si facilement alors que ta tête est mise à prix… », affirma
le garçon, en laissant tomber son verre.
« Alors… C’est toi
qui as explosé le sol de l’étage supérieur ?? », s’enquit Usopp, de
plus en plus impressionné.
« Ouais, parce que j’avais
entendu un bruit ! Heureusement que c’était pas le vice-amiral ou un
colonel sinon j’aurais eu des problèmes… », dit Nello en se frottant
la tête.
« QUOI ?! TU SAVAIS MEME PAS QUE C’ETAIT MOI AVANT
DE… », commença le canonnier.
« Comment je l’aurais su,
idiot, le coupa Nello. C’était un coup de chance que je tombe sur
toi mais j’ai souvent de la chance donc c’est bon ! », en ajoutant
ces quelques paroles, il leva le pouce en l’air tout en affichant un
sourire étincelant.
« Oi, Oi !! C’est pas comme ça que ça
marche… », dit Usopp en mettant une main ouverte devant son visage.
« On s’en fout, je vais te tuer !! Comme ça je serais
sûrement promu amiral ou peut-être même amiral en chef ! », sourit
Nello. Un moment de silence bizarre suivit.
« NON MAIS
TU REVES MA PAROLE !!! AMIRAL EN CHEF ?? WAHAHAHAH ! C’EST TROP FORT
!! », cria soudain le tireur d’élite.
« On s’en fout, je
vais te tuer !! », reprit Nello avec une dizaine de veines lui
ressortant des tempes.
Sur ces mots, il se lança sur Usopp
et lui donna un puissant coup de poing mais ce dernier réussit à
l’esquiver en se baissant d’une façon ridicule.
« GYAAAH !!
IL EST FOU CE MOME !! », brailla-t-il.
« Bats-toi Usopp ! Je
dois tester mon niveau contre un pirate célèbre comme toi. », dit
Nello avec sérieux.
« T’ES PAS BIEN TOI !?! JE VAIS PAS ME
BATTRE CONTRE UN ENFANT !! LE CAPITAINE USOPP NE TOMBERA JAMAIS
AUSSI BAS !! »
« Bon ben alors… Alors… MEURS !! », cria le
jeune garçon.
« Réfléchis, réfléchis… Comment neutraliser
cet enfant sans lui faire de mal ?... », pensa Usopp.
Après
quelques coups supplémentaires de Nello, Usopp eut un déclic, il
venait de trouver la solution !
« EH, JE PARIE QUE… EUH… TU
FAIS ENCORE PIPI AU LIT !!! », cria-t-il en souriant.
«
QUOOOI ?! MENTEUR, C’EST MEME PAS VR… »
Au moment où le
lieutenant de la marine ouvrit la bouche suffisamment grande, Usopp
sortit à toute vitesse son lance-pierre et…
「Boule à la
Moutarde」
Nello avala le projectile d’Usopp et aussitôt, sa
gorge se mit à brûler. Le pauvre garçon ne put supporter la douleur
et tomba littéralement dans les pommes. Mais juste avant, il dit :
« 85 millions… C’était beaucoup trop pour moi !... »
Usopp pointa alors son index droit au ciel avant de
l’abaisser et de montrer son adversaire étendu au sol. Il prit un
air fier et affirma :
« J’ai été gentil, gamin ! J’ai même
pas utilisé ma « Boule au Tabasco », sinon à l’heure qu’il est, tu
serais en plein cœur de ton voyage vers l’au-delà !... – Puis après
un instant de silence, il se félicita lui-même, avec un filet de
bave lui coulant sur le menton : Trop classe, ma réplique… Dommage
que j’aie pas l’occasion de la placer plus souvent… »
Il
remit son lance-pierre dans le sac qu’il portait en bandoulière et
sortit de la salle en passant la porte, mais précisément à ce
moment-là, le sol s’écroula à nouveau à ses pieds.
« Ca doit
encore être un coup de ce gamin infernal… Mais il n’a rien d’autre à
faire que d’exploser les plafonds ou quoi ?? », pensa tout de suite
le canonnier.
Et il finit alors sa chute en tombant sur…
Zoro !! Les deux compères se relevèrent, une fois la surprise
passée.
« ZORO, USOPP !!! Vous êtes venus nous sauver ?! »
C’était Luffy qui venait de parler, un énorme sourire aux
lèvres et les deux bras levés.
« IDIOT DE ZORO !!! JE
T’AVAIS BIEN DIT DE PAS APPUYER SUR CE BOUTON, A CAUSE DE TOI J’AI…
commença Usopp, avant de remarquer la présence de Vaunh aux côtés de
son ami. GYAAAAH, ZORO !!! Y’A UN MEC DE LA MARINE QUI TE SUIT
DERRIERE !!! »
« Arrête de crier imbécile. C’est pas un mec
de la marine… », se contenta de dire Zoro.
« Eh les mecs,
vous savez qu’on est là, hein ? », leur rappela Franky, qui venait
de se pencher la tête sur le côté.
« ESPECE D’ABRUTI DE
LUFFY !!! TU VOIS CES IMBECILES ?? ILS AURAIENT TRES BIEN PU NE PAS
VENIR NOUS CHERCHER !! », hurla Nami en frappant son capitaine dont
une bosse apparut bientôt.
« Relax, ils sont venus non ? »,
sourit l’intéressé.
« Et puis, c’était plutôt amusant… »,
ajouta Robin.
« Amy de mon cœur m’a fait chavirer avec sa
musique… », renchérit Sanji.
« Tiens ? Tu t’es pas noyé ? »,
demanda Zoro d’un ton ironique.
« QUOI ?!!! », cria le
cuisinier.
« CA SUFFIT VOUS DEUX !!! les arrêta Nami en
assommant le charmeur, déclenchant les rires du sabreur, ce à quoi
la navigatrice ajouta : ET ARRETE DE RIRE BETEMENT TOI, ATTENDS QUE
JE SOIS SORTIE DE CETTE CELLULE !!! »
« WOW !! Nami fait
vraiment peur, des fois… », observa Chopper, effrayé.
« T’AS
DIT QUOI LA, STUPIDE RENNE ?? », le menaça-t-elle, ce qui fit se
recroqueviller le médecin.
« Bon, vous nous sortez de là ou
on attend le déluge ? », s’enquit Amy en rangeant sa flûte.
Zoro avait récupéré la clé de la cellule sur le corps d’un
des gardes de la pièce précédente et put ainsi ouvrir la cage de ses
amis. Tous sortirent et furent ainsi libérés. Usopp rendit le
chapeau de paille à son capitaine, lequel sauta de joie :
«
Merci Usopp, t’es trop fort !! »
« Ouais je sais, je viens
d’affronter mille dangers pour vous sauver et… »
« GYAAAH !!
QUI C’EST CE TYPE ???? », cria soudain le garçon élastique en voyant
Vaunh.
« TU M’ENERVES A ETRE AUSSI LENT A LA DETENTE !!! »,
s’énerva Nami en assommant Luffy une fois de plus.
Les
présentations entre Vaunh et le reste de l’équipage furent alors
expédiées.
« On ferait mieux de partir d’ici, maintenant… »,
conseilla Robin.
« Tu as raison. Allons-y ! », dit Nami.
Mais juste avant de partir, Zoro et le cuisinier s’étaient
remis à se disputer.
« T’as dit quoi là, le blondinet ? »
« J’ai dit que personne t’avait demandé de venir nous
sauver, tête de citrouille, tu vois ce trou là, tu crois que c’est
un objet de décoration pour la cellule ? », dit Sanji en menaçant le
sabreur du doigt tout en montrant le mur ravagé par la technique de
Franky.
« Alors pourquoi tu t’es pas évadé toi-même, tête de
chou ? C’est pas ma faute si t’es pas chiche de sauter du
rez-de-chaussée… », répliqua Zoro, en menaçant lui aussi son
vis-à-vis.
« Répète ça pour voir, tête de brocolis ? »
« VOUS ALLEZ VOUS ARRETER OUI, BANDE D’IDIOTS !!! », hurla
la navigatrice en apposant une bosse à chacun des deux énergumènes.
« Nyahahah… Y’a que Nami pour taper aussi fort ! », dit
Luffy en riant, ce qui lui valut également une bosse.
« Le
corps d’une femme est un secret bien gardé et une longue histoire…
», rêva Sanji en frottant sa bosse en forme de cœur.
Ils
sortirent alors tous de la base en empruntant le passage qu’avait
ouvert le cyborg quelques temps auparavant.
« Euh… C’est un
peu ridicule là… », dit Vaunh avec une pointe de désarroi.
«
Quoi donc ? », demanda Nami, intriguée.
« Eh bien, vos amis
viennent vous sauver alors que vous pouviez vous sortir de là seuls…
Et en plus, on passe par le trou que vous avez-vous-mêmes fait… »,
expliqua l’homme avec de grands gestes.
« JE SAIS QUE C’EST
RIDICULE, C’EST LA FAUTE DE LUFFY SI ON PASSE TOUS POUR DES FOUS !!
», s’emporta la navigatrice en décochant un coup de pied dévastateur
sur son capitaine, qui ne comprit rien à ce qu’il venait de se
passer.
Vaunh proposa à nos amis de venir pendant quelques
temps chez lui. En effet, ils ne savaient pas encore comment ils
allaient faire pour récupérer l’échantillon D09. Zoro et Usopp
n’osèrent pas annoncer à leur navigatrice que le seul à pouvoir
créer cet engrais était un dénommé Kunji mais que malheureusement,
il était actuellement introuvable nulle part. Luffy accepta la
proposition de leur nouveau compagnon et ils se dirigèrent vers le
cœur de la forêt, là où se trouvait la ville principale de l’île.
Sur le chemin, on avait clairement l’impression qu’une ombre
les guettait. Cependant, hormis Zoro qui l’avait remarquée et se
tenait prêt en posant sa main droite sur les manches de ses sabres,
personne d’autre ne semblait se douter que quelqu’un les suivait
depuis leur départ de la base.
« Luffy au chapeau de paille
!... Voyez-vous ça !? », les arrêta un homme, qui était assis sur
une branche d’un arbre.
« C’était donc toi qui nous suivait
depuis un moment. », dit Zoro avec un sourire.
« Oh ! Je
suis impressionné, je pensais avoir été prudent. », dit-il.
« Qu’est-ce que c’est que ça ?! », demanda Luffy en posant
sa main gauche sur son chapeau de paille et en levant les yeux vers
son opposant.
Tous les autres étaient restés silencieux.
L’homme eut un rire plutôt bizarre et… Il disparut !! Pour
réapparaître juste devant le garçon élastique, la main droite
ouverte juste devant le visage de celui-ci.
« Je suis Aitken
!!! », répondit-il sous les yeux ébahis de Luffy.
Tout à
coup, le capitaine du Thousand Sunny vola dans les airs et s’écrasa
contre un arbre, quelques mètres plus loin !
« LUFFY !! »,
s’écria Usopp, affolé.
« CHAPEAU DE PAILLE ! », beugla
Franky, en posant sa main droite sur son bras gauche, prêt à lancer
une attaque.
« Attend Franky ! », l’arrêta Luffy en se
relevant.
« Ta réputation n’était pas usurpée chapeau de
paille. Tu sembles être quelqu’un de coriace… », dit Aitken avec le
sourire.
« Qu’est-ce que tu veux ? », demanda Luffy.
« Moi ?... J’ai le même but final que toi… Le One Piece !!
», répondit-il, imperturbable.
« Ah ouais ?! Dans ce cas… tu
seras un adversaire gênant, alors autant t’affronter tout de suite !
», déclara le garçon élastique.
« Je n’en attendais pas
moins de toi, chapeau de paille… 450 millions, c’est une jolie
somme. Une mise à prix étonnante ! », affirma Aitken.
«
Restez en dehors de ça, vous autres. », ordonna Luffy.
«
Roronoa Zoro, 327 millions. Sanji, 279 millions. Nico Robin, 173
millions. Franky, 96 millions. Amy Kahelia, 92 millions. Usopp, 85
millions. Tony Tony Chopper, 74 millions. Nami, 53 millions. Les
pirates du chapeau de paille, un des groupes les plus recherchés du
Nouveau Monde. En très peu de temps, vous vous êtes forgés une
impressionnante réputation… Que venez-vous faire sur une île comme
Twilight’s Island ?! », questionna Aitken, curieux.
« C’est
pas tes affaires !! », avança Luffy.
「Chewiiiing… Punch」
Le bras du capitaine s’allongea mais Aitken esquiva
l’attaque sans problème. Il disparut alors à nouveau, pour
réapparaître juste devant son adversaire et l’envoya valser d’un
puissant coup de pied.
« La vache, je ne le vois pas du
tout, qu’est-ce que ça veut dire ? », se posa-t-il la question en se
relevant.
« C’est parce que je possède les pouvoirs d’un
fruit du démon, chapeau de paille. Je ne suis pas rapide au point
que tes yeux ne peuvent plus me suivre… », expliqua Aitken.
« Quels pouvoirs ?! », s’enquirent Chopper et Sanji en même
temps.
« J’ai mangé le fruit Shissou Shissou, celui-ci me
permet de me dématérialiser… Autrement dit, je suis intouchable !!
», développa Aitken, affichant une remarquable confiance en soi.
« Peu importe ! Je vais te refaire le portrait !! », assura
Luffy avec conviction.
« J’en doute ! Je fais moi aussi
partie d’un équipage de pirates… Et mon capitaine a une prime
supérieure à la tienne, chapeau de paille !! », dit-il, d’un air
terrible.
「Chewiiiing… Kick」
Le pied de Luffy
s’allongea mais au moment de le toucher, son ennemi s’évapora dans
les airs, avant de se présentait devant le garçon élastique à
nouveau.
「Shoumetsu」
Aitken voulut transpercer Luffy
de sa main mais celui-ci esquiva l’assaut avant d’enrouler son pied
autour du bras de son adversaire, puis avec sa deuxième jambe, il
donna un puissant coup sur le visage de son vis-à-vis, qui fut
envoyé à terre.
« Félicitations, chapeau de paille. C’est le
genre d’attaque qui ne pardonne pas vraiment. Heureusement pour toi,
tu as su éviter mon coup. », dit-il.
« Luffy… », dit Usopp.
« Arrête de t’en faire pour lui, il n’est pas recherché par
le gouvernement pour rien. », le rassura Sanji.
« D’ABORD,
J’AI MEME PAS PEUR POUR LUI !!! », cria le canonnier, les larmes aux
yeux.
« Mais oui, c’est ça, on y croit… », ajouta Zoro en
fermant les yeux.
« Usopp a peur ? », demanda Chopper en
déboitant sa mâchoire.
« Ne vous inquiétez pas, tant qu’il
respirera, c’est qu’il ne sera pas encore mort… », dit Robin d’un
air désintéressé.
« Eh ! Robin, dis pas des choses comme ça.
», intervint Nami.
« C’est trop beau ! Un capitaine
protégeant son équipage d’une attaque surprise… Ca mérite une
chanson : « Le courage d’un homme face à l’adversité ». », s’enlisa
Franky.
Le cyborg venait de sortir sa guitare de nulle part
et commença à jouer quelques notes.
« OU T’AS PRIS CETTE
GUITARE, FRANKY !!!?? ET JE T’AI DEJA DIT QUE TU SAVAIS PAS CHANTER
!! », s’énerva Amy, une veine sur la tempe.
« T’as un
problème, enfoirée ?! », la menaça Franky.
« TU PARLES PAS
COMME CA A AMY D’AMOUR, ESPECE DE PIECES DETACHEES !! », le coupa le
cuisinier, tout en envoyant Franky dans le décor d’un puissant coup
de pied.
Pendant ce temps, le combat entre Luffy et Aitken
continuait mais aucun des deux ne parvenait à prendre un avantage
sur l’autre.
« Assez joué, chapeau de paille… », dit soudain
Aitken en disparaissant.
Il y eut plusieurs flashes. Le
pirate disparaissant et réapparaissant de nombreuses fois, à des
endroits différents. Et enfin, brusquement, le temps semblait s’être
arrêté, terriblement… Aitken venait de se placer devant Amy. Une
seconde, un souffle, un cri étouffé… Le temps s’était arrêté,
irréel… Amy s’écroula à terre, le ventre transpercé par la main
ensanglantée de l’ennemi. Etait-ce l’imaginaire de chacun des
membres de l’équipage, était-ce un rêve ? Ou plutôt un cauchemar ?…
Impossible ou improbable… La musicienne s’écroula, inerte…
Et le temps reprit son court, inexorable et inexplicable… Et
pourtant, c’était la réalité, une de leurs amis venaient de se faire
surprendre par la férocité d’un homme sans scrupules… Du sang
jaillit alors de son corps…
« AMYYYY !!! », hurla Sanji,
désespéré.
« AMYY !! », crièrent tous les autres en chœur, y
compris Vaunh, leur nouveau compagnon.
Aitken recula de
plusieurs bonds et regagna une branche d’un arbre. Il avait un
sourire satisfait aux lèvres.
« TOIII !!! », le menaça le
cuisinier, ses cheveux s’étant hérissés sur sa tête et son
énervement était palpable.
« En vérité, expliqua Aitken,
impassible, j’ai été envoyé par mon capitaine pour vous prévenir
d’une chose… »
Sanji s’était jeté sur le pirate hostile et
lui avait donné un effrayant coup de pied qui détruisit
littéralement l’arbre sur lequel était assis Aitken mais ce dernier
avait déjà pris place sur un autre arbre.
« Comme je le
disais, poursuivit-il, j’ai un message pour vous. Mon capitaine m’a
demandé de prévenir tout nouvel arrivant qu’il était préférable de
ne pas chercher à pénétrer les montagnes de cendre… J’espère que
vous écouterez ce conseil… »
Sanji s’était à nouveau lancé
sur son adversaire mais c’était encore raté.
« Considérez
que la blessure de votre amie soit comme un avertissement de ce qui
vous attend si toutefois, vous veniez nous rendre visite sur les
montagnes de cendre… », conclut Aitken, en disparaissant
définitivement cette fois-ci. Insaisissable...
La cuisinier
alluma alors une cigarette et souffla une bouffée de fumée avant
d’affirmer :
« Peu importe la manière, j’aurais ta peau…
Aitken ! »
Pendant ce temps, tout le monde s’était rassemblé
près de leur amie et tous la regardaient avec inquiétude. Mais Amy
sentait son souffle la quittait… Ses yeux se fermaient et tout se
brouilla bientôt. Dans l’obscurité de la forêt, elle avait
conscience qu’elle était en train de perdre connaissance. Tout
commençait à devenir nébuleux lorsque son esprit divagua…
Elle se remémorait des bribes du passé… Elle eut devant ses
yeux des formes familières : Luffy… Zoro… Sanji… Usopp… Nami…
Chopper… Robin… Franky… Elle se rappela alors sa rencontre avec
l’équipage de pirates dont elle faisait maintenant partie…
「To be
continued」
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