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「Chapter Three : Broken
Skills」
« Raaaah !!... J’aurais peut-être pas dû
appuyer sur ce bouton finalement… », pensa Zoro.
Des
flèches multiples tombaient comme une pluie torrentielle sur
l’épéiste, c’est la raison pour laquelle il courait comme un
fou afin de toutes les éviter. Bientôt, le couloir entier se
retrouva peu à peu inondé de projectiles mais Zoro remarqua
trop tard qu’il s’était engagé dans un cul-de-sac. Ne pouvant
plus fuir le piège, il décida d’y faire face. Il mit sa main
gauche sur la poignée du Kitetsu et avec son pouce, poussa
lentement la garde du sabre pour commencer à le dégainer.
Lorsque les flèches tombèrent à nouveau sur lui, il sortit
rapidement et complètement la lame du fourreau.
「Technique à un sabre : Calibre 36」
Le
tourbillon créé par l’attaque de Zoro stoppa net les flèches
qui s’apprêtaient à s’abattre sur lui.
« C’est quoi le
problème avec cet endroit ? C’est bondé de pièges, aucun
bouton ne mène à un passage secret… », dit Zoro en grimaçant.
Il rengaina son sabre, fit demi-tour et continua son
chemin. Peu de temps après, il tomba sur des escaliers qui
montaient en cercles concentriques.
« Bon… Prenons ces
escaliers, se dit-il en lui-même. En général, les prisonniers
sont enfermés dans des prisons en sous-sols, ça doit donc être
le bon chemin… »
Il arriva alors devant une
bifurcation mais il avait déjà une idée précise de la marche à
suivre. C’est donc sans hésiter qu’il tourna à droite puis
continua rapidement son périple. A un moment donné, il se
retrouva face à de nouveaux escaliers mais qui descendaient de
façon concentrique, cette fois. Sans l’ombre d’un doute, il
s’engouffra dedans puis, une fois arrivé à l’étage inférieur,
il prit le couloir de droite. Là, Zoro fut interloqué.
« Encore des escaliers ? Mais ils les ont enfermés à
des kilomètres sous terre ou quoi ? », pensa-t-il.
Zoro n’avait pas remarqué qu’il faisait face aux mêmes
escaliers que tout à l’heure ! Après plusieurs passages, il
comprit enfin que quelque chose n’allait pas.
«
Bizarre… J’ai l’impression d’être déjà passé par là… »
C’est pourquoi, une fois à nouveau à l’étage
supérieur, au lieu de prendre la voie de droite, il eut
l’intelligence de se tourner vers la gauche. La main droite
posée sur ses trois sabres, il marchait tranquillement au sein
de la base de la marine. Il arriva alors devant une porte où
un écriteau indiquait : « Merci de ne pas libérer les animaux
». Zoro crut que les animaux faisaient références aux
prisonniers capturés, aussi défonça-t-il violemment la porte
et se faufila-t-il à l’intérieur de la salle, espérant trouver
là tous ses amis. Mais il s’était lourdement trompé : devant
lui s’étendaient de nombreuses cages où étaient enfermées
diverses bêtes. C’était un zoo !!
« Tssss… Tout ça
pour ça ! », grimaça-t-il.
Au moment où il allait
sortir de la pièce, il entendit le cri d’un petit écureuil et
se retourna. Le petit animal s’était libéré de sa cage et
venait de sauter sur le sabreur, se collant à son visage.
« Tu veux m’étouffer ou quoi ? », s’énerva Zoro en
enlevant l’écureuil de ses yeux.
Il le posa par terre
et continua à avancer à la recherche de Luffy et des autres
mais il ne tarda pas à remarquer que l’écureuil l’avait suivi.
Zoro s’accroupit alors et dit :
« Tiens, puisque t’es
là… Tu peux peut-être me dire où est la prison, hein ?... Je
te donnerai un os ! »
Sur ces mots, l’écureuil se mit
à courir et Zoro se lança alors sur ses talons. Après quelques
instants, il se retrouva devant une autre porte.
«
Merci, mon vieux. », dit-il l’air ravi.
A l’instant où
il allait ouvrir la porte, c’est cette dernière qui s’ouvrit à
lui. Un homme immense, mesurant au moins trois mètres, se
dressa devant lui.
« Tails !! Mon pote Tails, cria
l’homme, t’es revenu !! J’ai senti ton odeur alors je t’ai
ouvert ! Depuis que Sofia, la méchante, t’avait confisqué, je
me faisais un sang d’encre !! Mais minou, tu es revenu, c’est
l’essentiel !! »
« Eh ! », dit Zoro, l’air déconfit.
L’homme eut alors une montée d’adrénaline, des sueurs
froides coulèrent sur sa joue, ses yeux s’ouvrirent largement
et de la bave sortit de sa bouche. Il se tourna ensuite au
ralenti vers le sabreur, le visage déformé par la peur… Mais
lorsqu’il vit Zoro, il parut complètement rassuré et se reprit
aussitôt.
« RAAAAAAAAAH !! QUI T’ES TOI, ENFOIREEEE
??! Tu m’as fichu les jetons !! Je croyais que c’était Sofia,
cette folle m’aurait lynché si elle avait entendu que je
l’avais traitée de méchante. »
« Je cherche juste la
prison. », dit Zoro après un moment de dépit.
« Ah
d’accord, répondit l’homme. Moi c’est HISAGIIIIIII – tout en
disant son nom, il avait prit une pose : un genou à terre, la
main droite sur le menton et la main gauche formant un « V ».
La classe… La classe… RAAAAAAAAAAH !!! Je le savais !! Je
savais que c’était la classe de se présenter comme ça,
pourquoi j’ai perdu vingt ans de ma vie à me présenter
normalement ?? HEIN ???!! POURQUOI ?? »
Un long moment
de silence suivit. Zoro regardait Hisagi et restait sans voix.
Quant à son vis-à-vis, il cligna plusieurs fois des yeux et
finit par dire :
« HUM !! HUM !! Tu cherches donc la
prison, hein ? »
« Ouais, reprit Zoro. Tu peux me dire
où on peut la trouver ou pas ? »
« Bien sûr, bien sûr…
BIEN SUR !! Hein Tails, bien sûr qu’on le peut !! HISAGIIIIII
peut tout ! TOUT !! »
Il prit alors la pose d’un
gorille, les jambes fléchies et les muscles des bras
contractés comme pour montrer sa force. Lorsqu’il vit que Zoro
restait sans réaction, il dit :
« HUM !! HUM !! Bon,
bon, bon, bon… Pour commencer, tu prends à droite en sortant,
puis à gauche, puis à gauche, puis à droite encore, puis tu
longes le couloir jusqu’au bout, puis à droite et après, c’est
tout simple : droite, droite, gauche, droite, gauche, gauche,
gauche, droite… »
Hisagi s’arrêta net en voyant que
Zoro était comme paralysé, la bouche grande ouverte et la main
droite crispée, comme s’il disait : « Qu’est-ce que je vais
faire ??! ».
« HUM !! Déjà, pourquoi tu veux trouver
la prison ? », demanda-t-il.
A cette question, Zoro
sembla redescendre sur terre et répondit :
« Mes amis
sont sûrement enfermés là-bas, je suis venu les libérer. »
« TES AMIS ??!! Zoi, zoi, zoi !! TES AMIS ??! Il n’y a
qu’un groupe de prisonniers ici : l’équipage du chapeau de
paille… ET CE SONT TES AMIS ??! Alors… »
Zoro comprit
que l’homme auquel il faisait face était un marine, ce qui
était relativement logique puisqu’il se trouvait dans une
base.
« Alors je suis un pirate !! Ouais, c’est exact
!! », poursuivit Zoro avec un sourire provocateur, complétant
ainsi le début de la phrase de son opposant.
«
KWAAAAAAAAAAA ??!!! Pirate ? PIRATE ! Zoi, t’as entendu ça
Tails ! C’est un pirate… Prépare-toi, pirate, le lieutenant
Hisagi ne laisse jamais le crime impuni ! JAMAIS !!
JAMAIIIIIIIIIIS !!... WAHAHAHAH !! SALETE DE PIRATE… Merci de
m’avoir amené Tails… »
Là-dessus, il prit son écureuil
dans ses bras et aussitôt, il se changea en arme !! Tails
était en réalité une hache géante, arme qui correspondait tout
à fait au profil du lieutenant de la marine. Zoro, quant à
lui, posa son pouce droit sur la garde du Wadô Ichimonji et
déclara :
« On aurait dû faire ça dès le début, on
aurait perdu moins de temps… »
« ZOI, t’as une façon
de voir les choses. HUM ! HUM ! »
Hisagi lança
l’assaut et se rua vers son adversaire avant d’abattre sa
hache sur son visage. Zoro para aisément l’attaque en
dégainant son Wadô Ichimonji.
« C’est décevant,
reprit-il avec un sourire, applique-toi un peu. Tu peux mieux
faire non ?! »
« KWAAA ?! Tu vas me payer ça, HUM !!
», cria Hisaga, hors de lui.
Le lieutenant ramena sa
hache vers lui et la changea en forme semi-animale. Tails
était devenu mi-écureuil, mi-hache : il était hache pour une
grande partie de lui mais il était écureuil en raison de sa
queue qui continuait la poignée de l’arme.
« WAAAHAHAH
!! HUM ! Voici, la forme la plus puissante de Tails. Grâce au
fruit Risu Risu, ma hache est devenue une arme extrêmement
dévastatrice. Zoi, zoi, zoi !!... »
En débitant ces
quelques phrases, le lieutenant avait pris une nouvelle pose :
son arme plantée au sol, les jambes redressées, sa main gauche
serrant le poing et sa main droite ouverte devant son visage.
« Aucune arme ne sera jamais assez puissante face à
mes sabres !! », décréta Zoro, avec assurance.
« Zoi,
on va le savoir tout de suite ! »
Hisagi se jeta à
nouveau sur le sabreur et donna un premier coup de hache en
diagonale mais Zoro l’esquiva sans mal. Le marine reprit alors
son équilibre avec la force de sa jambe droite et ramenant son
arme avec puissance, il enchaîna par un deuxième coup donné en
verticale. La vitesse d’exécution du lieutenant avait été
suffisamment rapide pour surprendre légèrement son adversaire,
si bien que ce dernier fut obligé de dégainer son Kitetsu pour
se protéger. Les lames s’entrechoquèrent avant que Zoro ne
repoussât son opposant avec autorité.
« Eh ben voilà,
fit-il sur un ton de félicitation, bien mieux que tout à
l’heure. On va peut-être pouvoir s’amuser un peu finalement… »
« Zoi, arrête donc tes sascasmes… sascarmes…
sarscames… »
« Sarcasmes. », intervint l’épéiste.
« Voilà, c’est ça, samscasmes… HUM ! HUM !! Bref,
arrête tes provocations !! », hurla Hisagi.
« Tu vas
voir si ce sont des provocations… », affirma Zoro.
Cette fois-ci, c’est Zoro qui sonna la charge : il se
lança sur Hisagi, lequel riposta par une attaque horizontale
mais instantanément, il passa dans le dos du lieutenant après
avoir bloqué l’assaut qui lui était destiné.
「Technique à deux sabres : Rhinoceros Slash」
Les sabres de Zoro déchiquetèrent sa victime qui
s’écroula lourdement sur le sol.
« Face au danger, le
meilleur moyen de le fuir est encore de s’y jeter… Tu as fait
preuve de courage, lieutenant Hisagi ! », dit le sabreur en
rengainant ses deux lames.
Hisagi gisait à terre,
ensanglanté. Il semblait avoir du mal à respirer mais il se
releva tout de même tant bien que mal. Se tenant péniblement
debout, s’appuyant sur sa hache, il avança :
« Zoi…
C’est pas fini ! PAS FINI !! PAS FINIIIIII !! HISAGIIII N’EST
JAMAIS FINI !!! WAHAHAH !! »
Hisagi avait repris sa
position de combat mais il semblait réellement fébrile.
« Ne sois pas stupide, tu as perdu et tu le sais… »,
tenta de le raisonner Zoro.
« HUM !! Rien de ce que tu
diras ne pourra me faire abandonner. RIEN !! RIEN !!... Rien,
rien, rien !! »
Sur ces mots, le lieutenant avança
vers Zoro de plus belle et l’attaqua par un coup de hache
horizontale. Zoro ferma les yeux de déception et para la
charge de son adversaire en bloquant son arme à main nue !!
« C’est fini !! Si tu restes tranquille, dit Zoro, tes
blessures ne te seront pas fatales !! »
« Zoi ! T’es
bien imprudent de parler pendant un combat !! », fit observer
Hisagi.
Les pouvoirs du fruit de Tails venaient de
s’activer : sa queue s’enroula autour du bras droit de Zoro !
« Tu es fait !! HUM !! »
L’épéiste jeta un œil
vers Tails et posa sa main gauche sur le Kitetsu. Hisagi
dégagea alors sa hache de la prise de Zoro, la tourna sur
elle-même et la lâcha avec la vitesse qu’elle venait de
prendre sur son vis-à-vis. Mais le sabreur fut le plus rapide
: en dégainant son sabre, il para une fois de plus l’attaque
qui le visait puis, d’un geste ample, il frappa Hisagi du plat
de sa lame. Ce dernier tomba à terre à nouveau mais cette
fois-ci, Zoro pointa le Kitetsu sur lui !
« Hé ! Ne te
relève pas… », lui conseilla le bretteur.
« OKAYYYYYYY
!!... Cette fois, j’ai perdu !! Zoi, zoi, zoi !! T’es plutôt
fort toi hein ? », répondit Hisagi.
Zoro fut assez
surpris par la réaction de son ennemi mais il en avait vu
d’autres au cours de sa vie. Il rangea alors le Kitetsu dans
son fourreau et dit :
« Bon, maintenant, tu vas me
dire où se trouve la prison mais en abrégeant ce coup-ci ! »
« Zoi, c’est d’accord, c’est d’accord ! D’ACCORD ! HUM
! Tu as gagné alors c’est normal que je doive te dire un truc
! »
« Ouais, vas-y je t’écoute. », sourit Zoro.
« HUM ! HUM !! En sortant, longe le couloir et prends
la première à droite, tu trouveras des escaliers, prends-les
et descends de deux étages. Une fois là, prends la première à
gauche et tu devrais pouvoir voir la prison où sont enfermés
les pirates que tu cherches… Mais tu dois savoir qu’ils sont
gardés. TU LE SAIS HEIN ?!! TU LE SAIS !! WAHAHAH !! »
« Ce n’est pas un problème, répliqua Zoro. Merci pour
les informations. »
Alors que Zoro sortait de la pièce
où il venait d’affronter et de vaincre Hisagi, un courant
d’air s’infiltra par la fenêtre ouverte et fit voler une
feuille de papier à travers la salle, celle-ci tombant juste à
côté du lieutenant. Avec ses dernières forces, Hisagi prit le
morceau de papier pour y jeter un œil. Son cœur s’arrêta de
battre l’espace de deux secondes, ses yeux sortirent de leurs
orbites et il secoua violemment la tête dans tous les sens.
« WAHAHAHAH !! Zoi, cria-t-il. C’est TROP BIEN !!!
TROP BIEN !! C’était donc Zoro, le chasseur de pirates !! HUM
!! HUM !!! Ce qui veut dire que contre des personnes normales,
je n’ai toujours perdu aucun combat ! AUCUN !! AUCUN !!... Le
crime ne reste jamais IMPUNI lorsque je fais face à des mecs
qui sont pas des fous !!... WAHAHAH… WAHAH… Kof !! Koff… AAAAH
!!... Je me meurs… »
Il reposa alors le papier par
terre et sembla s’évanouir. Le papier qu’il venait de
parcourir était en réalité un avis de recherche, c’était celui
de Zoro. Sur cette affiche, on pouvait lire : « WANTED :
RORONOA ZORO. 327 000 000. DEAD OR ALIVE. ».
Pendant
ce temps, Zoro avait longé le couloir suivant les indications
de sa victime mais au lieu de tourner à droite, comme cela
était prévu, il prit le chemin de gauche ! Il continua ainsi
sa route mais il ne se rendit pas compte qu’il n’avait pas
suivi la voie que lui avait montrée Hisagi, si bien qu’au bout
d’un moment, il se perdit.
« L’ordure, pensa Zoro, il
m’a indiqué une fausse route ! J’aurais dû m’en douter. »
Après plusieurs montées et descentes successives, il
arriva de nouveau devant une porte qu’il poussa avec un air
déterminé. Et ce fut alors qu’il tomba sur… le lieutenant
Hisagi, gisant à terre, le visage en sang !!!
« Mais
bordel !!! Tu peux te téléporter ou quoi ?!?! », cria Zoro la
mine complètement incrédule.
Ce boucan réveilla alors
Hisagi qui ouvrit lentement les yeux. A la vue de Zoro, de la
morve coula de son nez et il se redressa comme un ressort,
oubliant toutes ses blessures. Il semblait maintenant en
pleine forme et se mit à courir à travers toute la pièce,
totalement paniqué.
« NON !!! Zoi, zoi !! NON ! NON !!
Pourquoi t’es revenu ?? Pour me tuer ?? », cria le lieutenant
apeuré.
« C’est toi qui m’a suivi ! », dit Zoro en
grinçant des dents.
« KWAAA ??!! Moi te suivre ? Ca va
pas la tête ou quoi, zoi ?!! Moi suivre un mec qui coûte 327
millions ?? Je tiens à ma vie moi hein ou quoi ??! HUM !!
HUUUUUUM !!! »
On avait l’impression qu’Hisagi était
en train de littéralement s’étouffer.
« OK, OK ! Bon,
dans ce cas, tu vas me dire où se trouve la prison et sans me
mentir cette fois-ci ! », reprit le sabreur.
« KWAAA
?! Je te l’ai dit et je t’ai pas menti ! Je mens jamais moi.
JAMAIS !! C’est toi qui t’es paumé, j’y peux rien moi ! »
Zoro regarda alors Hisagi puis attrapa celui-ci par le
col de sa veste et dit :
« Alors, tu vas venir avec
moi, si j’ai pas réussi à trouver ce que je t’ai demandé,
c’est toi qui vas m’y amener… »
« HEIN ??!! Et
pourquoi ? », questionna Hisagi, des sueurs froides coulant
sur son visage.
« Pour le service-après-vente !! »,
répondit Zoro dans un sourire.
C’est ainsi qu’Hisagi
fut obligé de guider Zoro de lui-même à travers le labyrinthe
que constituait la base de la marine de Twilight’s Island. Au
court d’un instant où le sabreur ne fit pas attention à lui,
le lieutenant en profita pour sortir de sa poche un
escargophone. Il appuya alors sur le bouton de l’appareil.
Ils continuèrent leur route mais Zoro remarqua que
cela faisait de bonnes minutes qu’ils marchaient et qu’ils
devraient en toute logique être déjà arrivés.
« C’est
encore loin ? », demanda-t-il, intrigué.
« HUM !! HUM
! Non, c’est plus très loin, zoi. Tu vois la pièce au fond du
couloir, eh bien en passant cette salle, on y sera ! »
Zoro eut un sourire et ouvrit la porte. Des pétales de
fleurs passèrent à ce moment là devant lui… Il dégaina l’un de
ses trois sabres et para une attaque surprise !! Il releva les
yeux et vit qu’il faisait face à cinq personnes ! Il lâcha
alors Hisagi qui rampa à toutes vitesses hors de la pièce où
ils venaient d’entrer.
« Roronoa Zoro… Ta réputation
est donc viable. », dit l’une de ces cinq personnes.
«
Permets-nous de nous présenter. », dit une deuxième.
«
Nous sommes cinq colonels dépêchés par le QG de la marine au
service du vice-amiral Drystow… Notre groupe constitue
l’équipage le plus puissant en termes de force de frappe au
sein de toute la marine !! », dit une troisième.
«
Nous sommes venus prendre le contrôle de cette base, il y a
environ une semaine, dans le seul but de vous arrêter, vous,
l’équipage du chapeau de paille. », intervint la quatrième
personne.
« Hisagi nous a alerté de ton intrusion par
un signal émis à l’aide de son escargophone… Xender, Shundo,
Kiyomii, Sofia et Tsukyo, à ton service, Roronoa Zoro. »,
conclut la dernière.
Xender était un homme d’une
trentaine d’années. Il était assez grand et portait un long
sabre à sa ceinture. Shundo était d’une taille moyenne, il
avait les cheveux courts et portait le symbole de la marine
comme tatouage sur son bras gauche. Kiyomii était une jeune
femme, probablement âgée entre vingt et trente ans. Elle était
d’une grande beauté et ses cheveux bleus qui retombaient sur
son épaule lui donnaient un air de sirène. Sur son avant-bras
droit, un serpent y était enroulé. Sofia était également une
jeune femme. Elle portait des habits très légers mais semblait
complètement négliger son look. Et enfin, Tsukyo paraissait
être l’homme le plus âgé du groupe. Il devait avoir dans la
quarantaine et avait de longs cheveux noirs.
« Voilà
un prestigieux comité d’accueil, souffla Zoro dans un sourire.
Hisagi m’a donc piégé, ça devient intéressant… »
«
Bientôt, ton sourire béat sera effacé de ton visage. Celui-ci
n’exprimera plus que terreur… », dit Xender d’un ton
démoniaque.
« Et pourras-tu tenir tes engagements ? »,
répliqua Zoro, avec toujours un sourire inquiétant sur ses
lèvres.
Le serpent de Kiyomii se déroula lentement de
son avant-bras et fendit dans un éclair sur Zoro. Celui-ci
dégaina instinctivement son Kitetsu et contra la charge.
« Eh ! Vous êtes plutôt pressés ! », lança-t-il.
« On n’est pas ici pour s’amuser, Roronoa. », répliqua
Shundo.
「Petals Sharp」
Sofia venait de se
changer en pétales de fleur avant de s’abattre d’un coup
brusque sur Zoro, lequel se protégea en mettant ses deux bras
en opposition devant son visage mais… son corps entier fut
entaillé par l’attaque du colonel. Du sang commença à tomber
goutte à goutte par terre…
« La vache, ils rigolent
pas ! », s’exclama Zoro.
« Même quand la blessure
guérit, la cicatrice demeure… », déclara Xender.
«
Quoi ??! », dit le sabreur avec surprise.
Xender se
lança alors sur son ennemi et l’attrapa par le cou avant de le
soulever sans mal. Il déchira alors le T-shirt de Zoro et
reprit :
« Je parlais de cette empreinte que tu as sur
le torse… Qui te l’a apposée ? »
« Ce sont pas tes
affaires !! », grogna Zoro tout en se libérant de la poigne du
marine.
Il fit une roulade sur le côté pour se dégager
un peu plus du danger que représentait Xender mais à ce moment
là, Shundo passa près de lui et posa sa main sur son épaule.
Rapidement, Zoro s’aperçut que son T-shirt commençait à se
désagréger… Il fit donc un bond en arrière pour mettre de la
distance avec le colonel de la marine.
« P’tain ! Ils
ont des pouvoirs bizarres… », s’écria-t-il.
Zoro
dégaina alors ses deux autres sabres : le Wadô Ichimonji et le
Shinkai. Il mit le Wadô Ichimonji dans sa bouche et prit le
Shinkai dans sa main gauche.
「Technique à trois sabres
: Demon Bull Yuzume」
Il fonça vers Tsukyo afin de
l’attaquer mais ce dernier esquiva l’assaut au dernier moment
d’un petit déplacement latéral.
« Qu’est-ce qui se
passe ? Je suis sûr que ma lame t’a touché !! », s’exclama
Zoro.
« Elle m’a frôlé, en effet, répondit Tsukyo.
Mais j’ai évité ton attaque juste avant que ton sabre ne me
blesse… »
« Comment est-ce possible ? », demanda le
sabreur après un léger silence, énormément surpris.
«
Je possède les pouvoirs du fruit Shiki Shiki. Ainsi, tous mes
sens sont surdéveloppés. Dès que je ressens le contact de ta
lame sur moi, je peux l’esquiver sans problème… », expliqua
Tsukyo.
« C’est problématique ça… », soupira Zoro.
« Effectivement… », confirma le colonel.
«
Roronoa, Tu es venu pour libérer tes amis mais en lieu et
place de cela, c’est toi qui va être libéré… du fardeau de la
vie !! », dit Xender la mine toujours aussi sombre.
Il
s’élança alors sur le pirate mais celui-ci riposta en abattant
son Kitetsu sur lui. Contre toute attente, au lieu d’esquiver
la charge, Xender la para avec sa main droite avant d’attraper
fermement le sabre. Rapidement, un film transparent sembla
couvrir le katana…
「Crystal Flower」
Le Kitetsu
de Zoro fut alors scellé par une couche de cristal transparent
!
« C’est fini, Roronoa. Grâce au fruit Suishou
Suishou, j’ai acquis la maîtrise du cristal. Même si mes
techniques ont une durée limitée dans le temps, j’ai
neutralisé ton sabre pour un long moment. », déclara Xender.
Zoro sauta et donna un puissant coup de pied sur la
face du colonel, lequel vola à travers la pièce et s’écrasa
contre un mur.
« Et alors ?? », riposta le pirate d’un
air méphistophélique pendant que le colonel de la marine se
relevait.
« Alors si tu n’abandonnes pas
immédiatement, ta vie va s’arrêter ici… », répliqua Xender.
« Voyons voir ça !! », dit Zoro d’un ton de défi.
Kiyomii attaqua le pirate à son tour mais Zoro
l’esquiva. C’est alors que le serpent s’enroula autour du
bretteur qui fut complètement immobilisé. « Parfait,
Raven. », dit Kiyomii.
La jeune femme frappa ensuite
son ennemi avec une grande force, lui faisant cracher du sang.
« Comme prévu… Tu as une force de moustique ! »,
fanfaronna Zoro.
« Alors dis-toi que tu vas mourir par
les mains de celle qui a une force de moustique, Roronoa. »,
dit Kiyomii dans un sourire.
« Je ne crois pas, non.
», réfuta Zoro.
A ces mots, il se libéra d’un coup, de
l’emprise du serpent et donna un coup verticale avec son Wadô
Ichimonji mais Kiyomii contra la charge à l’aide de… Raven qui
venait de se changer en bâton !!
« Raven est un bâton
qui a mangé le fruit Hebi Hebi. », expliqua Kiyomii.
«
Trêve de bavardages, intervint Xender, finissons-en Roronoa. »
« Ouais, il est temps d’en finir. », confirma Zoro.
« Bien, vous autres, écartez-vous, je vais m’occuper
de notre invité. », dit Xender.
« Tu veux encore avoir
le mérite d’avoir capturé un pirate de renom pour toi seul ?
», demanda Shundo.
« Laisse-le, de toute façon, il a
toujours été comme ça… », dit Sofia.
Les quatre autres
colonels s’écartèrent alors.
« Un contre un ?! »,
questionna Zoro.
« Tout à fait, un problème ? »,
demanda Xender.
« Pas le moindre. »
« Alors…
allons-y !! », conclut le colonel.
Xender dégaina à
son tour le sabre qu’il portait à sa ceinture. Zoro portait
son Wadô Ichimonji dans la main droite et son Shinkai dans
l’autre. Le colonel donna un coup horizontal que le sabreur
para à l’aide du Shinkai et avec le Wadô Ichimonji, il lança
un assaut que Xender contra en cristallisant sa main gauche.
Zoro eut alors le réflexe de rapidement dégager son sabre
avant que le cristal ne le recouvre.
Zoro lança
ensuite une deuxième charge sur son ennemi avec son Shinkai
mais Xender l’évita. Cependant, le pirate se glissa à une
vitesse ahurissante dans le dos du colonel et lui asséna un
coup de genou. Celui-ci fut projeté en avant mais au moment de
se rétablir, Zoro était déjà à sa hauteur et d’un coup de
sabre, il le désarma du sien, qui vola à travers la pièce et
se planta dans un mur.
« Tu as de jolis réflexes,
Roronoa. », dit Xender, admiratif.
« C’est fini pour
toi !! », affirma Zoro en pointant son Shinkai sur son
vis-à-vis.
« Si tu es blessé par autrui, tu peux
oublier la blessure. Mais si tu le blesses, tu t'en
souviendras toujours… Je suis navré Roronoa… », dit Xender
avec une pointe de tristesse.
「Crystal Trap」
Le colonel posa la paume de sa main sur le torse de
Zoro, celui-ci se cristallisa à vue d’œil et bientôt, il
devint une statue immobile, une couche transparente
l’entretenant sous silence…
« Toutes tes capacités
sont brisées, Roronoa… », conclut Xender d’une façon terrible.
「To be continued」
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