psykoli a écrit:
Raldo a écrit:
Elle n'a encore rien fait qui justifie son existence dans le récit
Elle a juste One Shot Ulti (même s'il est se relève un peu après) et un number sans y aller à fond...
Chose que Luffy (pour ulti) et Franky (pour Hachacha) n'ont pas été fichus de faire alors que le temps presse.
Non parceque si tu veux parler d'existence dans le récit par l'utilité : parlons de Nami hein
Après il faut se rappeler qu'elle est du "côté ennemi" et qu'elle vient juste d'être présentée : elle ne peut donc pas tout de suite avoir de hauts faits d'armes. Il faut qu'elle gagne la confiance des héros, ce qui se fait petit à petit.
Mais le but est de "présenter le produit" pour une potentielle entrée dans l'équipage.
Usopp et Sanji n'ont rien fait de mirobolant avant leur entrée non plus...
Attention à ne pas mésinterpréter mes propos! Il s'agit d'un récit, et l'utilité narrative ne se résume pas à balancer des tatanes. On peut très bien être un pilier de l'arc sans être un combattant (par exemple Cobra, personnage essentiel d'Alabasta), l'inverse étant tout autant vrai (je pense à la pelletée de figurants de Dressrosa, comme Dellinger qui se fait one shot par Cavendish).
Toute oeuvre narrative est une affaire d'économie. Il s'agit de balancer les comptes, évaluer coûts et profits selon la théorie artistique à laquelle on souscrit (un existentialiste aura des valeurs différentes de celles d'un néo-classique)? Puis-je me permettre telle ou telle dépense? Quel est le juste milieu entre avarice et prodigalité? Ce personnage clownesque, tout superflu qu'il apparaisse, ne va-t-il pas payer des dividendes secrètes sur le long terme en apportant un peu de légèreté à l'intrigue? Cette multiplication de sous-intrigues constitue-t-elle un éparpillement des capitaux, ou au contraire une diversification des investissements? Ce sont de tels calculs qui séparent les amateurs des professionnels.
Or, si l'on suit cette métaphore, Wano est déjà un énorme gouffre à pognon. Déjà parmi les arcs les plus longs de toute la série, sa fin n'est toujours pas en vue. Orgie de personnages, sous-intrigues à foison (une manie depuis l'ellipse)... les investissements sont nombreux, les bénéfices maigres. J'en veux pour preuve toute la sous-intrigue du traître, qui sera finalement expédiée dans un combat ellipsée après que ce dernier ait exposé l'intégralité de son plan en trois pages comme un méchant de quête secondaire dans un RPG.
Dans de telles conditions, introduire un personnage comme Yamato —l'enfant de Kaido, rien de moins!— est un pari extrêmement risqué, surtout aussi tard. Car pour l'instant, comme je l'ai dis, elle ne fait rien pour réellement justifier son existence, car l'important n'est pas de constater qu'elle fait des choses, mais de se demander "ce qu'elle a fait aurait-il pu être accompli par un autre personnage avec quelques ajustements?". Et pour l'instant, force est de constater qu'elle se contente de faire doublon: pour le lien avec Ace, on a déjà O-tama; pour la volonté d'Oden, on a déjà Momo et les Fourreaux Rouges; pour protéger Momo, une Shinobu plus forte aurait parfaitement fait l'affaire; pour les infos d'insider sur le fonctionnement de l'armée de Kaido, les Gifters d'O-tama auraient pu remplir ce rôle; pour le côté "privée de liberté par Kaido", toute la population de l'île est dans le même bateau.
Après, il est clair que Yamato va être importante pour la suite, peut-être d'autant plus que son existence est incongrue: pas évident de voir ce que le fait d'avoir une gosse apporte au personnage de Kaido, ni comment cela sera traité (je garde en mémoire le traitement de Doflamingo, ce personnage qui a fait couler tant d'encre pour au final ne se révéler être qu'un vulgaire psychopathe cynique). Toutefois, pour l'instant, force est de constater que nous n'avons pas grand chose à nous mettre sous la dent à part la promesse d'un développement futur.
Promesse alléchante cependant d'avoir enfin un personnage féminin qui ait un peu d'impact sur les combats, avec la possibilité, même mince, qu'elle rejoigne l'équipage. Car je n'ai pas oublié le traitement de Rebecca à Dressrosa, probablement l'un des pires moments du manga tout court. Une Rebecca ultra-balèze, avec ce style de combat pacifique unique en son genre, aurait tant apporté à cet arc! Mais non! elle n'a été au final qu'un vulgaire faire-valoir au développement de Kyros, cantonnée à son archétype de princesse en danger. Quand à son style de combat, la morale c'est que le pacifisme et l'idée de retourner les forces de l'adversaire contre lui, eh ben c'est de la merde, et qu'on gagne en bourrinant comme un taré à coup de haki.
Mais je m'emporte, excusez-moi.