Frisby et le secret de Nimh, de Robert C.O'BrienJ'ai connu cette oeuvre via son adaptation en film d'animation réalisé pas le génial Don Bluth lorsque j'étais toute petite sous le titre de "Brisby et le secret de Nimh" (j'ignore pourquoi le nom a changé).
Le printemps va bientot arrivé et les animaux des champs préparent leur déménagement pour les bois et fôrets où ils pourront échapper au tracteur de la famille Fitzgibbons qui chaque année détruit leur logement.
Mais les choses se compliquent pour Mme Frisby et ses enfants, car l'un d'entre eux, Timothy, tombegravement malade. Il ne doit surtout pas sortir de son lit pendant trois semaine... Or le jour du démanagement approche.
La seule solution qui s'offre à elle est de demander l'aide des rats de Nimh, créature d'une intelligence exceptionnelle issues d'expériences scientifiques, afin qu'ils déplacent le logement.
Beaucoup de différences entre le film et le roman d'origine, mais je ne relèverai que le plus grosses :
- Dans le roman, il est spécifié que les rats suite aux expériences en laboratoire ne peuvent pas vieillir. Ce qui tranche avec le film où Nicodemus, le chef des rats, apparait comme un très vieux sage aux longues moustaches blanches et à la peau fripée.
-Toujours concernant Nicodémus (Nicodème dans le roman), en plus d'une apparence un peu plus guerrière, il se voit dénué de certaines facultés : dans le film, il possède un mirroir qui lui permet de voir le passé et le présent.
-Un élément crucial du film s'avère être une totale invention : la Pierre Rouge. Il s'agit d'un médaillon dont le pouvoir se manifeste entre les mains d'une "âme courageuse". Cet objet est inexistant dans le roman. Et cela me donne un sentiment étrange par rapport au film : celui-ci confère à l'histoire une portée quasi mystique avec cette pierre qui, je m'en rends compte, rend les efforts des rats presque inutiles. Car au final, si la maison est déplacée, c'est grâce au pouvoir de la pierre et non grâce à la technique des rats qui pourtant se sont donné du mal. Alors que le roman est beaucoup plus "logique" dans ce sens, car c'est l'intelligence des rats et leurs inventions qui sont mises en avant.
-l'autre apsect mystique vient du projet de la vallée de Thorn : dans le film, il s'agit presque d'un mythe et on ignore si cet endroit existe vraiment, apparaissant comme un eldorado pour les rats. Ce n'est pas le cas dans le roman, l'endroit ayant été découvert par Nicodème et Jenner.
-A propos de Jenner : il est l'antagoniste principal du film, accompagné de son subordonné Sullivan. Dans le roman, on ne le voit agir que dans les souvenirs de Nicodème. On consate néanmoins un désaccord sur le projet de la vallée deThorn, engendrant la séparation entre les deux anciens amis, mais rien de plus. Après ça, on ne revoit plus Jenner. Sullivan n'est qu'un figurant.
-La fin du roman est selon moi assez terrible car elle nous laisse dans l'expectative : la maison est déplacée mais au prix de plusieurs sacrifices et on ignore si l'un des personnages principaux est mort ou bien vivant.
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Pierre-fendre, de Brice TarvelPierre-fendre est le nom donné au royaume hivernal que Dulvan et son amant Garicorne veulent atteindre. Leur but est de réveiller la Sommeilleuse afin de faire s'effondrer les murs du Chateau qui les séparent du Grand Dehors et obtenir ainsi la liberté. Ce projet ne plait pas à la soeur de Dilvan, Aurjance qui, suivie de son amie Farille et de l'oiseau pic-pierre Jazole, part à la recherche des deux aventuriers. De son côté, la sorcière Murgoche est bien décidée elle aussi de les arrêter à sa manière.
L'une des originalités de ce roman de fantasy c'est son univers : nous avons droit à un monde à l'intérieur d'un chateau. Chaque salle représente un territoire et une saison, que nos héros doivent traverser avant d'atteindre leur objectif. Evidemment, chacun de ces territoires possède sa faune et sa flore ainsi que ses habitants autochtones aux coutumes propres. L'auteur réussit à nous expliquer le fonctionnement de ce monde sans s'appesantir trop sur le détails ou point de devenir un guide touristique.
Les personnages sont intéressants, mais j'ai pour ma part eu du mal à m'attacher à eux. Ils ont tous des caractères différents et restent logiques dans leurs actions. Mais j'ai trouvé que quelque chose manquait...
L'écriture de Brice Tarvel correspond parfaitement à cette histoire qui tient plus du conte que du roman fantasy en réalité. Et à ce sujet, on constate quelques défaut dans la narration : pas mal de répétition dans les situations et certaines péripéties, ou, des personnages croisés qui se présentent avec leur CV (dès la première phrase on sait déjà tout d'eux) et quelques facilités scénaristiques. Même si j'avoue que la gestion de certains éléments est judicieuse (la drogue que prend Garicorne aura son utilité).
Les tournures de phrases et les répliques de quelques personnages sont particulièrement savoureuses. Le tout est très ancrées dans un style moyen-âgeux avec un vocabulaire riche et très imagé!
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Conte de la plaine et des bois de Jean-Claude MargueriteLe directeur d'un studio d'animation revient dans son pays natal pour y trouver un peu de paix. A l'aube, il entend son chien Dick aboyer dans les bois alentour. Sauf que ce chien est sensé être mort depuis des années... Comme hypnotisé, il part à sa recherche et rencontre un jeune garçon et son chien qu'il veut accompagner pour son dernier voyage. L'homme décide de se joindre à eux.
Bon sang, que ce livre fait du bien! A la fois récit initiatique et "nature writing", le tout saupoudré d'un peu de fantastique, cette histoire est une véritable bouffée d'air frais. Le genre de livre qui est une expérience en soi.