Tetra-Wisdom a écrit:
Noctis a écrit:
En quoi la race des 3 yeux est-elle plus abominable que les autres races? Big Mom a bien conçu Pudding avec l'un d'eux, non (d'une manière ou d'une autre)? La réaction des gens est donc incohérente et poussive vis à vis de Pudding.
Voilà la vraie question à laquelle Oda tâchera certainement de répondre. Ce que l’on peut dire au vu des informations que l’on a c’est que c’est suffisant pour faire d’elle un « monstre » aux yeux des autes et son apparence physique n’y est pour rien d’autres personnages ont été qualifiés de ce terme sans avoir eu besoin d’avoir des « gueules » marquantes.
Je pense de même que ce qui est en cause ici est la nature de Pudding, davantage que le trait physique en lui-même. Le garçon dans le flash-back la qualifie, et n'interpelle pas les autres en déclarant qu'elle
a trois yeux. Alors bien sûr, le troisième œil apparaît comme une tare, qui fait stigmate. Monstruosité, dégoût, peur... l’œil effraie, et la donne à voir comme étant autre — d'autant plus qu'elle ressemble à une humaine. A mon sens, la problématique centrale qui se cache derrière ce développement est : comment se fait-il qu'il puisse y avoir de la discrimination, du racisme, alors même que le royaume se pose comme une utopie inter-raciale ? M'est avis que le cas de Pudding rentre dans un tout plus grand. Ce n'est pas juste elle qui est concernée. Je me suis fait la réflexion que Totland était une prison à ciel ouvert, un royaume rempli de trophées. L'empereur collectionne ses habitants et le divers à l'image de son livre de monstres. Et Pudding, prise dans cet ensemble figurerait comme le trophée par excellence : unique en son genre, tant par l'origine que l'apparence, disposant de facultés exceptionnelles ensommeillées, et au demeurant prisonnière. Elle pourrait être ainsi une cristallisation de l'envers de Totland, une figure.
Autrement, ce développement est très intéressant au regard justement de ce qui nous est présenté avec Totland. Y vivent plusieurs communautés, mais Pudding demeure seule. Elle est choyée par sa mère, mais la relation souffre d'un manque d'affection. Ce qui intéresse Linlin, c'est l'atout qu'elle constitue et ses talents. Autrement dit, elle lui importe au regard de l'utilité qu'elle peut en tirer. A cela s'ajoute ce que je trouve de plus terrible : avoir vécu, grandi avec la vision d'une société tolérante et diverse alors qu'elle-même était rejetée et pointée du doigt — jusqu'à sa mère la renvoyant à sa monstruosité. L'utopie si elle existe, n'est pas valable pour elle. Je trouve à cet égard sa rage et sa folie cohérentes et vraiment intéressantes, de même que l'existence d'une réaction lorsque Sanji naïvement, la voit pour ce qu'elle est (même si je trouve la mise en scène horripilante). Enfin, l'autre élément mis en relief par ce chapitre, c'est la nature-même de son FDD. Avoir la possibilité de manipuler les souvenirs des autres, alors même qu'elle essaye de cacher son troisième œil !? Tadaa ! Et cela s'inscrit aussi très bien dans le personnage, qui s'es fait pour spécialité de tromper son monde. Cacher qui elle est, sa nature, jusqu'à se forger un autre soi. Le masque, le masque, encore le masque *__* — dans la mesure où elle se fait en quelque sorte le miroir de Sanji.