Pif Paf
Comme le dit Nemeroffable, le film lui-même cherche à expliquer se qui se passe à l'écran. Sauf qu'au passage il nous sort des principes de physique bien gras du genre : "singularité", "données quantique", "espace-temps" etc sans grand intérêts puisqu'il ne les explique pas. En soi sa me pose pas de problème mais choisir d'expliquer certaines choses et d'autres non je trouve sa ridicule.
Je suis persuadée qu'il y a deux sortes de personnes qui ont vu Inerstellar :
- Ceux qui si connaissent un minimum en physique et qui ont compris à quelle c'était du méli-mélo scientifique
- Ceux qui ne s'y connaissent pas en physique et qui ont compris seulement se que le film expliquait. Ce qui est triste pour les scénaristes qui ont essayé de faire tenir assez maladroitement une dizaine de principe scientifique dans leurs scénarios le rendant plus ou moins inaccessible au grands publique.
Mais je tiens à dire, pour clarifier la situation que ce n'est pas vraiment le film en lui-même qui me gène (quoique si), mais plutôt tes propos (pif paf) où tu persiste à dire que le film est canon scientifiquement et que la narration justifie ce partis-pris scénaristique (libre à toi de le penser). Alors que non, c'est juste que comme toujours chez Nolan, le scénario est hyper-compliqué dans son écriture, donc si on y ajoute par dessus des lois de la physique sa se casse très vite la geule.
Xehanort a écrit:
Juger que c'est impossible de survivre à un trou noir, on s'en fiche. Juger que l'homme ne peut pas être la cause/origine de ce qui se passe dans l'espace, on s'en fiche et c'est potentiellement faux dans un futur lointain en plus. Personnellement, je préfère débattre sur la fin du film, sur la possible boucle temporelle, sur la ligne du temps figé, etc !
Le problème avec la fin c'est qu'elle n'est pas cohérente avec elle-même. Il y a trois explications mais chacune se voit contredit par d'autres éléments que le film apporte.
La première, une fois que Cooper pénètre dans le trou noir, le temps se fige et il vit une expérience de mort imminente, qui tant alors vers l'infini. Il voit alors sa fille, car comme l'avait dit le personnage de Matt Damon, la dernière chose qu'il verra avant de mourir seront ses enfants. Sa explique aussi pourquoi la planète sur laquelle il se "réveille" ressemble à l'horizon du trou noir. Mais comment fait-il pour envoyer les données dans la montre de sa fille si il reste prisonnier du trou noir ?
La deuxième, celle apporté par le film, il passe on ne sait comment du trou noir à l'hypercube. Il devient on ne sait comment un être de purs énergie et fusionne avec la "conscience" du robot. Il acquière la capacité de voyager dans le temps et l'espace, mais alors pourquoi il ne reste que devant la chambre de sa fille ? pourquoi il ne s’empêche pas de partir ? pourquoi n'envoie t'il pas les données plus tôt ? Le film nous fait quand même croire que le temps lui ait compté lorsque sa fille s’apprête à sortir de la chambre sans prendre la montre, alors que Cooper à le pouvoir de voyager dans le temps... Beaucoup de question et de paradoxe qui ne trouveront de réponse puisque la situation en elle même est un paradoxe, un gros cafouillage.
La troisième, "eux". Des extraterrestres ? Des humais du futur qui auraient la capacité d’interférer dans le passé ? Surtout une grosse facilité scénaristique qui n'apporte rien, mais vraiment rien au propos du film.
Il y a peut être d'autres explications, mais je n'est que cela en tête.
Xehanort a écrit:
Et pourquoi ce ne serait pas les humains du futur qui ont créé les trous noir dans notre réalité à nous aussi ? Alors je ne trouve pas personnellement que ce soit aberrant, ce qui est aberrant, ce sont les scientifiques qui pointent du doigt certaines choses parce qu'ils sont très pointilleux là-dessus mais qu'ils ne peuvent même pas eux-même démontré. Certes, il est tout à fait normal d'apprécier ou de ne pas apprécier, d'accepter ou de ne pas accepter, des choix purement scénaristiques. Mais à trop calquer dans la réalité, où est la frontière du cinéma et de la réalité ? Le film fait l'effort de respecter de nombreuses choses, et fait appréciable, respire l'amour de la science.
Interférer/Voyager dans le passé c'est impossible, quelque soit le degré de technologie à disposition.
Pour ce qui est de la frontière cinéma/réalité, les films qui tente de se rapprocher au plus du réelle sont légions et Interstellar n'est certainement pas celui qui y parvient le mieux. Même si je ne pense pas que c'était la volonté du réalisateurs.
Et personnellement, je n'ais pas vraiment ressenti cette amour de la science, j'ai juste vu un film qui en violait la plupart des principes de bases.
Pour finir,
pif paf a écrit:
Je vais juste rebondir sur ce qui est lié au film (parce que le reste, franchement, c'est assez caricatural de la vision "Science Porn" de la science.. La majorité des scientifiques ne sont pas physicien et la majorité de ceux-ci s'en battent comme de l'an cinquante de l'unification des théories).
C'est quand même toi qui a cherché à justifié que le film était scientifiquement réaliste mais bon...
Mais surtout dire que les physiciens "s'en battent comme de l'an cinquante de l'unification des théories" c'est aberrant.
D'une part c'est le problème sur lequel à travaillé Einstein sur les 20 dernières années de sa vie. Même si cité Einstein s'est bateau le fait est la. Et surtout c'est le problème qui mobilise le plus de physiciens depuis près de 50 ans.
Après tout, sa permettrait juste de vérifier un nombre incalculable de théorie, de mieux comprendre le comportement des interactions fondamentales, de comprendre les trous noirs et leurs singularités, de décrire l'univers dans ses premiers instant...
Mais oui, tout les physiciens s'en tape de la théorie du tout.