Vous ne me répondez plus ? Je m'en fout, j'suis toujours vivant et j'ai une fic à terminer ! C'est dans cette optique que je vous sert la chapitre 27, en espérant que le prochain sortira bientôt !
Chapitre 27 : Un plan
Harsh se retourna et sorti de l’ombre, silencieusement. C’était un homme grand, bien qu’un peu courbé, preuve de son âge avancé. Il était chauve, et des cicatrices, nombreuses, couvraient sa peau. Son teint basané contrastait avec la dureté de ses yeux.
Harsh soupira.
« Je n’aurais jamais pensé vous revoir…
- Moi, si, même si je ne pensais pas que cela arriverait si vite. Qu’est-ce que trois ans, n’est-ce pas ? J’espère que vous êtes toujours prêt à me rendre service.
- Ne vous méprenez pas. Le temps où je servais la famille Alkin est révolu. Je vous ai définitivement quitté depuis la mort de vos parents. Je ne suis plus lié à quiconque.
- Écoutez-moi, Harsh ! Je ne veux qu’un des objets en votre possession, rien de plus. Vous n’avez qu’à me le céder, je vous le rendrai, le plus rapidement possible. »
Harsh fronça les sourcils.
« Un objet ?
- Un plan, précisa Ellipsys, guettant la réaction de son interlocuteur. Si je me souviens bien, vous en savez beaucoup sur un certain lieu d’Etat.
- Tu es bel et bien différent d’il y a trois ans. Mais quel est ton but, qu’est-ce qui te pousse à venir me demander, de but en blanc, un plan centenaire ? »
Ellipsys inspira à fond, et regarda Harsh sans ciller.
« Je compte investir Marie-Joie, car je soupçonne la demeure des dragons célestes de cacher un poneglyphe, qui, de plus, est l’un des blocs le plus important sur le blanc des cent ans. Enfin, après, je changerai le monde. »
Wild-Doï ne put s’empêcher d’être estomaqué. « Voilà donc ce qu’il mijotait depuis tout ce temps. Mais ce projet... Comment Harsh va-t-il réagir ?
- Tu ne manques pas d’air, gamin, lança le colosse. Tu n’y arriveras jamais… En te voyant, j’ai cru apercevoir une légère ressemblance avec le grand Edward Alkin, ton défunt père, mais il me semble que je me suis trompé.
Maintenant, disparais. Je n’ai pas envie de voir le fils de la personne que je respectais le plus au monde, tomber devant mes yeux. Et n’essaye pas de revenir. Je ne t’aiderai pas. »
Ellipsys ferma les yeux, comme pour se calmer.
« Très bien. J’avais espéré plus de compassion. Au revoir. »
Ils sortirent de la propriété, escortés par quelques gardes.
« Bien, déclara Ellipsys, une fois à distance de la résidence d’Harsh, maintenant il va falloir la lui voler. »
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« Excuse-moi, Ellipsys, mais je pense que tu vas trop loin, indiqua Hakid, légèrement ulcéré. Se rendre à Marie-Joie ? C’est de la folie ! J’espère que tu vas me présenter des arguments convaincants… »
Ellipsys attendit un moment avant de répondre.
« Hakid, je ne dis pas les choses à la légère. Si je dis que c’est possible, alors ça l’est. »
Hakid secoua la tête. Il fut pris par des tics frénétiques, et se mit à marmonner. Mais soudain, il explosa :
« Non mais, tu es fou ! Tu veux ma mort ! »
Ellipsys le regarda froidement.
« Tais-toi, commanda t’il. »
Le charpentier fulmina encore un moment, son bras resta en suspens, comme s’il hésitait à frapper la personne responsable de ses troubles. Puis finalement, sa crise passa, et il s’excusa platement.
« Seulement, Hakid a raison, commenta Roïlr. Enfin, Marie-Joie est l’un des lieux les plus protégés du monde. Entre ses murs, résident beaucoup de soldats, et parfois même des hauts placés de la marine. Sans compter les unités spéciales chargées de la défense rapprochée des dragons célestes. Mais ce n’est pas que ceci, qui le rend difficile à atteindre. C’est sa position géographique. On ne peut s’y rendre qu’en prenant un téléphérique. Un pirate, même en falsifiant au mieux ses papiers, ne pourra pas passer. Les contrôles sont si stricts que même certains civils innocents sont recalés.
- Oui, il est vrai que c’est un problème. J’y ai longuement réfléchi. C’est pour cette raison qu’Harsh, et ses plans, vont nous être utiles.
- Ses plans ? Quels sont-ils ?
- Il dispose d’anciens plans, très vieux, et même parfois inexacts, à cause de l’écroulement des roches, et de l’aménagement de nouvelles bâtisses. Toutefois, ces plans indiquent quelques passages anciens, parfois oubliés.
- Mais, Harsh…Qui est-il ? demanda Hakid.
- L’ancien chef de la sécurité de la famille Alkin, qu’il a servi pendant de longues années, expliqua Wild-Doï. Mon maître. Seulement, lors d’une mission, Harsh a commis une erreur qui a conduit les parents d’Ellipsys à la mort. Rongé par les remord, il s’est enfui, tentant d’oublier sa bêtise, de couper les liens. Il aimait et admirait les Alkin de tout son cœur, comprenez-vous. »
Le colosse gratta son début de barbe grise.
« Heureusement, Ellipsys avait mis la main sur un fruit du démon, le clever-fruit. Il a mis un certain temps à savoir l’utiliser, car cette nouvelle façon d’utiliser son cerveau était…étrange. Ensuite, avec mon aide, il a mis en place ses premières expéditions.
Harsh était, dans sa jeunesse, au service d’une famille noble. Il était une sorte de larbin, même si cela lui fait mal de l’avouer. Seulement, c’est un gaillard extrêmement puissant, et il parvint à s’enfuir, à l’aide d’un plan de Marie-Joie, l’un des derniers qu’il restait dans le monde. Ce plan était le trésor de la famille de nobles chez qui il vivait. C’est devenu son trésor. »
Un nouveau silence s’imposa. Personne ne pipa mot pendant un long moment.
« Et nous devrons lui voler ces documents…réalisa Virtix.
- Oui. Il devrait y avoir de l’agitation du côté des mafieux, de par ma venue, mais Nimna est déjà sur place. Elle doit avoir recueilli pas mal d’informations, et peut-être va-t-elle réussir à s’infiltrer complètement. »
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Le centre historique de Firensa était construit en hauteur, avec le château du commandement à son sommet. Seulement, autour de la baie où se trouvait la ville, naissaient de grands et puissants pics, d’une hauteur égale, voire plus élevée, que celle du château. La plupart de ces pics, qui était habitables, étaient réservés à quelques temples religieux, représentant les différentes ethnies de la ville. Tous, en construisant leurs sanctuaires sur ces montagnes acérées, n’avaient qu’un seul but : se rapprocher de leurs dieux.
La milice de Firensa était intransigeante. Elle refusait catégoriquement les affrontements des différents temples dans la ville, les menaçant d’expulsion, si bien que dans les montagnes qui entouraient la cité, les rixes et bastonnades étaient plus que fréquents.
Les différents monastères étaient, pour les plus importants, construits avec une grande finesse, un travail de haute qualité, réalisé à la main, par quelques experts des quatre coins du monde. Mais, cachés derrière les fioritures, se trouvaient pièges et soldats ; les serviteurs du temple étant de véritables guerriers, entraînés au combat depuis leur plus jeune âge.
« Il va changer les plans de place. A mon avis, il se doute que tu ne veux pas en rester là, Ellipsys, indiqua Nimna. D’après ses derniers rendez-vous, je pense qu’il va les confier à un temple, l’un des plus puissants de la région, avec lequel il a sympathisé…
- Très bien, merci pour ces renseignements. Mais où es-tu en ce moment ? Dans la propriété ?
- Oui, mais je ne peux pas rester longtemps…Il garde tous ses hommes sous son contrôle, lui échapper pendant quelques minutes est, en soi, un exploit à part entière. D’ailleurs, c’est pour cela que je vous ai demandé une discussion via la transe d’Ophélie. Il surveille les discussions escargophoniques…Il est, de toute évidence, très prudent…
- Bien. On va établir un plan, agis comme d’habitude. On te recontacte bientôt ! »
Ophélie coupa la transmission, et retomba sur un coussin de l’hôtel où ils se trouvaient.
« Maintenir une liaison de bonne qualité comme celle-ci, et pour plusieurs personnes, c’est trop dur pour moi. Je n’ai pas le niveau.
- Ne force pas trop, lui conseilla doucement Orion, tout en lui administrant des sucreries mélangées avec des herbes, une sorte de tonifiant. »
Cela faisait trois jours qu’ils avaient débarqué à Firensa. Ellipsys s’était servi d’une partie de sa fortune, qu’il gardait sur le navire, pour se payer un hôtel, une belle suite. En effet le navire avait été caché, contre d’éventuelles attaques, au fond de la berge.
« Bien, il a donc décidé de bouger …commenta Ellipsys. A notre tour, dans ce cas. »