bon.. alors.. je l'ai enfin vu.. hm.. comment dire.. je sais pas dire ça autrement mais.. tuerie ?
Artistiquement, le film a la prouesse incroyable de mêler pleins d'univers hétérogènes dans un tout cohérent, où particularités visuelles, de mouvement et de rendu se mêlent follement en chantant la farandole des productions qui tuent les mirettes, avec la mise en place du cœur-univers simple, ingénieuse et tellement magique. Le central qui se trouve dans la multiprise : c'est une idée brillante qu'on dirait sortie de la tête d'un enfant et utilisée pertinemment par un adulte. Sugar Rush a tout de l'univers casse-gueule : ça pourrait être de la guimauve blindée de couleur criades dégueulasses, mais même pas, y a une idée visuelle toutes les secondes et je pense que même en plusieurs visionnages on louperait encore des bonbons qui nous font des clins d’œil en étant utilisés de manière ludique et enfantine (les distributeurs de boules de chewing-gum, ahahah). Bref, ça rend fou les mômes et celui qui est en moi est fou de folie.
De ce que j'ai lu, le film diviserait sur la seconde partie. C'est au contraire surtout elle qui m'a conquis en réussissant à être à la hauteur des enjeux posés dans la présentation du film. L'écriture est juste hallucinante de qualité : les éléments importants dans l'intrigue sont camouflés en ayant une double utilisation habile qui permettra d'en apprécier toute la saveur lorsqu'ils révèleront leur utilité. L'identité de King Candy est camouflée dans un flash-back qui, dans sa fonction première, est de montrer les conséquences que pourraient avoir les délires égoïstes de Ralph, l'alchimie volcanique qui est introduite comme un gag et la représentation visuelle du danger du glitch de Vaneloppe, tout en exploitant la spécificité visuelle de Sugar Rush (des bonbons partout) ET une propriété chimique qui régit l'UNIVERS DANS SON ENTIER ou plutôt 15 % des vidéos youtube (mentos+coca) : et quatre idées au mieux sympatoches individuellement mixées ensemble de manière pas rébarbative c'est de la BOMBINETTE. Et ça couplé avec une écriture mature et intelligente mêlant éléments de son univers (les jeux vidéos) et ficelles scénaristiques classiques, genre la nature des gens qui ne peut être changée parce que programmée, et des personnages écrits au poil de cul (franchement, Vaneloppe a pas TOUT du personnage qui te tape sur les nerfs de la première à la dernière seconde ? et bien là non), ben on s'éloigne du TBBT et on entre dans du Community level haut la main. Et pour réussir un happy end, faut vraiment que l'écriture soit solide, et comme c'est le cas ici, banco.
Le film aurait pu être un bordelscript immonde où tous les enjeux se chevaucheraient sans faire sens et où les clins d’œil se compteraient sur les doigts de la main et seraient tous sans intérêt, c'est dire si Wreck it Ralph est bien retombé sur ses pattes. En tout cas, coupains et coupines, j'ai pris mon pied.
edit : les garde-oreo, c'est surtout une référence au Magicien d'Oz. Namienator l'explicitait moins, moi je vous balance ma culture à la figure.
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