Nemeroffable a écrit:
J'ai vraiment la sensation que la compétition ne va pas être de mon ressort. J'ai une culture cinématographique se basant uniquement sur des films loisirs de temps à autre. Mes connaissances se limitant quasiment uniquement aux blockbusters ou autre films à succès ( malgré exceptions bien sûr ), je vous fais pas dire que pour faire des choix, je peux facilement annoncer que je vais en chier.
Rassure toi, on a pas réussi à avoir un seul Godard dans la sélection (Bullzor en pleure jour et nuit d'ailleurs, Portgas essaye d'épeler correctement son nom et Yuushi s'est fracassé la tête en regardant la bande-annonce de son dernier film).
Mince, on a révélé au grand jour notre conspiration. Elle ne sert à rien mais, ohlala, que nous sommes fichus.
Les "doivent passer"Speedracer, de Andy et Larry Wachowski (2008)
Attention piège.
Ce film pour enfant a des screenshots qui confinent à l'atrocement laid. Il ne faut pas s'y fier.
D'une part parce que c'est un film pour enfant, avec tout ce que ça comporte de gags à base de singes, d'intrigue simple (et pas simpliste) et de segmentation gentils/méchants, mais écrit par les Wachowski. Vous savez, les auteurs de la trilogie acrobatico-punko-philosophique
The Matrix. Et passer d'un genre à l'autre, cela peut relever du film de commande opportuniste d'un tâcheron de yes-man ou d'un amour du cinéma dans toutes les formes que cela peut revêtir. En l'occurrence, nous sommes en présence du second cas.
Speedracer est un film généreux, gentiment simple mais diablement bien rythmé, bourré de séquences hilarantes ou crispantes, avec un visuel en vrai qui tue tout.
Car, d'autre part, si le film peut paraitre laid quand il est statique, c'est parce qu'il est un hymne, une ode à la vitesse et à la course. Prise à part, une image du film ne sera pas très jolie, en mouvement, elle libère toute sa puissance. Les Wachowski y délivrent une note d'intention proche, finalement, de leur trilogie car il rend hommage à la culture asiatique en imprégnant leur métrage de références, et pas seulement au niveau de l'intrigue, mais surtout dans sa mise en scène et sa narration. Ainsi, verrons-nous le
ghost des jeux de voiture qui indique le meilleur temps imbriqué dans une séquence émotionnelle à foutre la chair de poule. Ainsi, les codes de la japanimation tels que, pour des questions historiques de budget, l'utilisation de deux plans en mouvement opposés pour imprimer une sensation de dynamisme, conjugué à la destruction des lignes de fuite pour rendre les deux plans "coexistants", ou les lignes graphiques de vitesses sont utilisés en permanence dans le film qui allie une véritable expérimentation narrative avec une fusion des genres (cinéma, animation et jeux vidéo) dans une esprit bon enfant et fun de bout en bout.
Un plaisir simple, qui se déguste à tout âge (le film s'adresse plus aux garçons vu qu'il parle de grosses voitures, donc je ne dirais pas "pour tous les genres") et qui se révèle diablement bien pensé, avec une sous-couche réflective dans sa manière de raconter une histoire.
Pour cela je dis sans équivoque : chef-d'oeuvre.
(ça se voit que c'est moi qui l'ai proposé ?)The Yards, de James Gray
C'est sombre, mais c'est bôô (le flime est en couleur, je vous rassure).
Les inconnus au bataillon qui m'intéressentLa prisonnière du désert, de John Ford
Western pas spaghetto, mais pas raviolo non plus.
A ne pas confondre avec l'industriel qui a créé le fordisme.
Pusher II, du sang sur les mains, de Nicolas Winding Refn
Je me dis que je dois être masochiste avec Refn, mais sa trilogie m'intéresse bien (vu que c'est réputé pour être beaucoup moins poseur et pseudo-expérimental que ses derniers métrages).
Ichi the killer, de Takashi Miike
Hey, ça a l'air gore. Et asiatique. Deux bonnes raisons, non ?
Les "peuvent ne pas passer"Slumdog Millionnaire, de Danny Boyle
The Dark Knight, de Christopher Nolan
J'ai l'impression que Nolan, autant au premier visionnage ça passe, autant dès le second ça sent le sapin à trois kilomètres. Paye ton Batman inexistant (sauf la fin, j'avoue, ce qui me fait espérer un petit peu pour son dernier…), tes scènes d'action migraineuses et ton intrigue inutilement alambiquée qui te met des suspens sur des trucs dont tu te fous et te détruit des passages qui devraient te mettre les pétoches (limite si Bruce Wayne qui va se rendre aux autorités, ce n'est pas survolé D:), ce qui n'est pas aidé par un montage à la scie ("mon dernier personnage a fini de parler ? Vite, passe à la scène suivante dans la microseconde qui arrive").