Sujet intéressant Toner Toner Choppy, en effet One Piece a pour spécificité d’avoir beaucoup de personnages. En dehors des mugiwaras, et même des personnages secondaires, Oda invente plein de personnages, Pandaman en est un exemple.
Il est également intéressant de comparer One Piece aux autres œuvres à succès, pourtant on peut trouver quelques contre exemples comme Hunter X Hunter ou Bleach qui connaissent un roulement de personnages principaux assez important.
Le principal avantage de faire un roulement de protagonistes, c’est de varier le contenu de l’histoire, et découvrir d’autres personnages venant étoffer le monde de l’auteur.
Dans la littérature manuscrite (sans dessins), on connait également ce type de roulement qui permet d’étoffer l’univers d’un auteur.
Pour ce qui est de l’espace de restriction qui découle d’une augmentation du nombre de nakamas, il faut y voir un côté d’étouffement de l’univers plutôt que d’être dans un groupe restreint mais dont les personnages par leur différentes capacités sont capables d’avancer dans leur monde sans anicroches.
D’ailleurs, Usopp nous a rapidement montré qu’il était limité dans le domaine charpentier. Il est spécialisé dans le tire, c’est le canonnier de l’équipage et accessoirement l’artiste(drapeau, bonhomme de neige, tombe des Rumbar Pirates…). Francky vient pour le suppléer dans un domaine qu’il ne maîtrise pas. Cela permet donc à l’auteur de créer un personnage intégrant l’équipage et pourvoyant aux besoins qu’ils ne sont pas capables d’accomplir seul. Ca augmente la cohérence du récit, puisqu’un homme n’est pas capable de tout faire tout seul( point abordé tôt avec Arlong); et j’insiste encore dessus, ça étoffe l’équipage avec des personnalités et des compétences différentes.
Pour ce qui est des traits de personnalités des personnages, c’est vrai qu’au début d’une œuvre, on cherche à trouver une symbolique du type des Sept Péchés Capitaux ou autre. Cependant la multitude d’individus permet de nuancer différents caractères, les recouper… bref ne pas rester dans un monde manichéen.
Tu critiques également les caractères « fades » des trois derniers mugis, je ne peux être d’accord avec toi. Robin reste un personnage distant par nature qui prend les choses avec recule, mais est-ce un mal? Elle n’est pas obligée de rester constamment dans la caricature.
Pour ce qui est de Francky, c’est l’exemple le plus frappant de contre exemple, en effet on le voit toujours à s’émouvoir lors d’une histoire, à la recherche de son SUPER style…, je le trouve criant de vie.
Enfin Brook est le dernier arrivé, et il n’a pas encore trouvé complètement sa place dans l’équipage. Oda le marque trop par ses Skull Jokes qui risquent de s’épuiser. Mais je pense qu’étant un musicien squelette, cela fait deux domaines à exploiter, reste à voir si il parviendra à prendre des couleurs moins pastels.
Pour conclure, je ne vais pas dire qu’Oda a les yeux plus gros que le ventre, puisque la hausse de personnages entrent dans une stratégie pour approfondir le monde qu’il a crée. De plus le génie d’Eichiro vient de sa qualité à toujours innover/créer/imaginer son monde. Bref Oda sais où il va, et il choisit parfaitement les nouveaux protagonistes qu’il accompagnera encore pendant de nombreuses années.
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Nous sommes de l'étoffe dont sont tissés les vents - Alain Damasio
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