Personnellement je crois avoir versé une petite larme en lisant
Le combat ordinaire de Manu Larcenet, notamment en sachant que c'est un peu autobiographique comme histoire. Sinon Larcenet m'a aussi fait pleuré de rire plusieurs fois, mais ce n'est pas le sujet.
Le 8ème tome des
Aventures de Lapinot: La vie comme elle vient (enfin la fin) m'a beaucoup émeut aussi. Le pire c'est qu'à l'avant-dernière page j'ai littéralement explosé de rire pour la blague de Richard, et à la page suivante (la dernière): BIM! Scène ultra émouvante. Procédé qui accentue peut-être encore plus la tristesse. (énorme contraste émotionnel en quelques secondes)
J'ai retenu mes larmes, pourtant justement le dessin est loin d'être photo-réaliste, le découpage de la planche est plus que basique... Juste les trois phrases posées sur les trois dernières cases ont réussi à me submerger de tristesse et d'impuissance.
Si quelqu'un qui n'a pas lu cette BD ne lit que cette dernière page, il ne ressentira absolument rien: et c'est normal. L'émotion provient de l'histoire contée précédemment. Donc savoir raconter une histoire est pour moi la condition pour pouvoir provoquer une émotion. C'est le cas pour les blagues : si quelqu'un ne sait pas raconter une histoire drôle (intonation, etc...), il pourra réussir à transformer la meilleure blague du monde en bide du siècle.
Ensuite on peut aussi pleurer parce qu'on se met à la place du héros et on arrive à ressentir ce qu'il ressent. Mais là il faut avoir des affinités avec l'oeuvre, chose qui n'est pas forcément toujours acquise.
Au niveau mangas,
One Piece a réussi à me faire chialer des rivières plusieurs fois. Pour certaines scènes j'ai honte, mais à 90% c'était des flash-backs. Flash-backs qui s'insinuent à un moment terrible de l'histoire pour nous conter le passé ultra triste de notre héros. La connaissance déjà plus ou moins établie de ce héros et la découverte de son passé, nous révélant plus en détails sa personnalité et son expérience difficile de la vie, nous fait fondre de tristesse (enfin au moins moi).
Et Oda m'a bien fait marrer à côté : mais quel talent!
Après, il y a une scène inattendue (au tome 8) de
Vagabond qui a failli me faire pleurer. En fait c'est la mort du méchant. Méchant n'est pas le terme approprié, je dirais plutôt l'adversaire que le héros est contraint d'affronter. Donc il meurt justement des mains de ce dernier, et on se rend compte ensuite qu'il ne méritait pas de mourir. Bon je vous passe le mélo mais j'étais sur le point de vraiment chialer...... quand en fait on apprend qu'il n'est pas du tout mort. Je me suis senti bien con après ça!
Et pour conclure
Gantz. Les fins de missions sont assez rarement joyeuses (mais j'ai pas non plus pleuré, juste j'étais bien triste).
Citation:
aussi je me suis dit que l'absence de son pouvait être l'une des raisons qui m'empêchait de pleurer
Ta biographie de Kien Nguyen n'a pas de son à ce que j'imagine, et pourtant l'émotion était trop forte et t'a fait pleurer. Donc pas besoin de sons.
Ou alors tu écoutais la sonate au clair de lune de Beethoven tout en lisant....(blague)