Noël fut riche encore en mangas. Si je me rapelle bien, c'est depuis noël 2006 que j'ai commencé à faire des critiques, déjà un an...
Bon, allez, au boulot.
Gantz tomes 1 à 3
Enfin, j'ai pu commencer cette série.
L'histoire, pour ceux n'ayant pas lu les posts acharnés de Deu$ (depuis le temps qu'il en fait la promotion, si vous n'en avez toujours pas entendu parler, c'est que vous le faîtes exprès / que vous le détestez / que vous êtes aveugle), met en scène un garçon renfermé et presque otaku qui meurt dans un accident de métro avec un ami. Ils se retrouvent avec d'autres personnes devant aussi être mortes peu auparavant, dans un appartement. Ils ne peuvent pas en sortir, ne peuvent rien toucher, et une boule noire, dit Gantz, leur passe des messages au milieu de la pièce. Première mission : tuer le martien poireau. Cette première bataille est courte, juste pour se "mettre en bouche".
Je l'attendais, la première tuerie. Je m'attendais à ce que soit violent, évidemment au vu de ce que les personnages doivent faire, mais pas dans ce sens. Je m'attendais plus aux têtes coupées ou aux corps déchirés en deux (oui, je me fais quelquefois de drôles d'idées avant de lire des nouvelles séries ^^) qu'aux tripes et aux intestins vidés sur place, quelquefois par des "camarades" de galère. Le scénario nous prévoit des chasses, des tueries évidentes et du sanglant, ça ne me gène personellement pas trop. On sent vraiment l'aspect sordide de l'histoire, on sent un désir de choquer du mangaka dans ses dessins (enfin, s'il ne veut pas choquer avec certaines scènes, il y un problème quelquepart). C'est noir, gore, une ambiance de pourriture, vraiment bien de ce côté là.
De leurs côtés, les personnages sont ma foi assez variés. On a le droit à toutes sortes de personnages avec divers comportements (j'ai quand même l'impression que le type yakuza-loubard revient régulièrement... M'enfin, faut bien des emmerdeurs à chaque partie qui veulent rien comprendre :p). On passe du gars qui se veut justicier et fier, au renfermé couard, à la fille suicidaire, au sadique pur (je sais plus comment il s'appelle, mais je vais l'aimer lui !), en passant par ceux qui ne veulent pas croire au jeu jusqu'au chien (lui aussi, j'l'aime bien ^^). Une galerie variée, et malgré tout, on les aime bien ces personnages, malgré les horreurs qu'ils font ou qu'ils subissent. Par contre, Kurono qui redevient d'un coup le gars super courageux qu'il était, c'est un peu fort, même s'il le faut bien. Au passage : j'aime beaucoup Gantz (la boule en elle-même, pas le manga) pour ses remarques en fin de partie.
Et puis, faut avouer que la réalisation n'est pas mauvaise. Je suis d'habitude plutôt contre les dessins faits à l'ordinateur (vous savez, le genre borné qui dit que "Jamais je ne lirai un manga fait à l'ordinateureuh"... Heureusement que j'ai évolué, d'autant plus que beaucoup de mangas, quelques qu'il soient, s'aident régulièrement de programmes), tout du moins j'apprécie pas trop, mais le rendu ici est sympathique (si on peut parler de sympathique dans un contexte de tuerie). Les premiers chapitres sont... simples, presque moches, mais je vois déjà une énormé évolution graphique dès le troisième tome qui est, lui, déjà beau. A côté de ça, l'édition que nous sert Tonkam est plutôt bonne, trop rien à dire de ce côté là.
Résumons. Points forts : histoire, ambiance, personnages, édition. Défauts ? Un seul pour l'instant.
Car oui, Gantz n'est pas exempt de défauts. On me dira surement que je répète les arguments de certains (Leto, et oui, encore lui :p), mais le côté un peu otaku. La violence ne me gène pas, pas le moins du monde. Certes, elle n'est pas spécialement justifié si l'on compare cela à Berserk ou à Gunnm (où là, respectivement, on devait tuer pour survivre dans un monde du Moyen-Age, et on devait se battre pour se trouver soi-même). Mais, vous me direz, elle est justifiée car il faut survivre aux monstres. Mouais, mais vous trouvez que c'est une vrai raison ? Non, je pense surtout que la violence sert surtout ici à déclencher vraiment l'horreur et l'ambiance crade de ce "jeu" sordide. Enfin, je ne sais pas trop comment exprimer ce que je ressens envers cette surrenchère de violence, je sais que je suis flou, mais elle ne me gène pas. Ce qui m'embête vraiment, c'est le côté "Oh ! Regarde la fille à grosse poitrine se déshabiller", et ce trois ou quatre fois par tome. Un peu, je veux bien, mais là, ça fait... otaku, oui, c'est ce que je trouve. Un côté voyeurisme trop présent à mon goût.
M'enfin, malgré ce défaut, je vais continuer pour l'histoire qui simplement m'entraîne. Une bonne découverte, j'attends maintenant la suite.
City Hunter tomes 1 et 2
Bien aimé. Je serais moins long que ci-dessus (je sais pas si j'ai déjà fait mieux niveau longueur du texte ^^), mais je tiens bien à souligner que j'ai enfin lu un peu de ce cultissime manga.
L'histoire d'un nettoyeur dans une ville plutôt mafieuse m'a bien plu. Les affaires que doit réaliser Ryo ne sont peut-être pas extrèmement dures ni impressionantes, mais cela suffit pour qu'on accroche.
Le véritable point fort du manga est évidemment le personnage de Nicky Larson, véritable pervers (je comprends maintenant quand on me dit que Tortue Géniale n'est rien à côté ^^) que j'apprécie beaucoup. Enfin, c'est plutôt ses ruses que j'apprécie et ses plans toujours bizarres et tordus. Il est vrai qu'il me fait bien rire avec ses mimiques (le sandwhich de la mort qui tue, j'étais plié sur des conneries du genre tellement c'est mignon de bêtise). Je regrette peut-être qu'il n'ait pas de véritable but à atteindre (je l'ai loupé ou bien ?), un truc qu'il veut obtenir pour savoir où l'on va, car là, ça fait un peu enchaînement de missions jusqu'à ce que l'auteur en ait marre.
Ajoutez à cela quelques belles pages couleurs et une édition fort sympathique, vous obtenez un monument du manga fort sympathique à la lecture.
Ashman
Et voici que j'ai lu encore lu un One-shoot, cette fois-ci de Yukito Kishiro, auteur de Gunnm.
L'histoire prend part dans l'univers du Motor Ball, dans le monde de Gunnm, et met en scène Snev, coureur "spécialisé" dans les crashs. Il fait partie de l'écurie Spandau et est coéquipier du champion de sa ligue (la troisième je crois) Dragunov. Snev, quoi qu'il fasse, se crash à chaque course, sans pour autant avoir de dégats. Il est donc attendu à chaque fois pour perdre. S'il se passe toujours la même chose, c'est à cause d'un homme, le Marathonien. Celui-ci a, lors d'une course, débarqué sur la piste au milieu des joueurs lancés à 300 km/h, et c'est Snev qui l'a alors percuté. Depuis, il se crash à chaque fois.
Le "héros" découvrira qu'il est drogué à son inssu pour perdre. Et enfin, lorsqu'il ne prendra plus de substances, il gagnera, une seule et unique course, sa dernière.
L'univers du Motor Ball est ici décrit de la façon dont je l'imaginais : truqué, prévu à l'avance, ne se souciant pas des joueurs mais surtout de ce qu'attend le public. Les crashs à toute vitesse ne font que plus ressentir cette ambiance noire et pourrie. Le tout sera renforcé par un meurtre sordide d'une amie voyante de Snev et par des visions.
Le graphisme de Kishiro est très beau, pas aussi magnifique qu'un Nihei ou qu'un Inoué, mais cela colle parfaitement au genre. Si, en plus, Glénat nous offre une édition de grande qualité, avec du beau papier, des pages couleurs, une édition cartonnée et soignée, c'est du tout bon.
L'histoire n'est peut-être pas exceptionnelle, le héros n'est peut-être pas super charismatique, mais, le temps d'un tome, on se laisse porter par le monde noir du Motor Ball, et c'est tout ce qui compte.
"Courez ! Courez comme des fous ! Dévorez-vous en respirant l'odeur de l'acier grinçant !"
Finalement, je n'ai pas lu grand chose ces derniers temps, mais j'ai maintenant du stock (vive Noël ! :p).
Donc, je me ferais le plaisir de parler bientôt de Cobra, du Mushishi que j'ai finalement lu, du Tezuka que je n'ai toujours pas ouvert, du Death Note 6 que j'ai réussi à emprunter (j'allais pas acheter quand même ^^) et de peut-être encore d'autres mangas, je ne sais pas ce que les fluctuations du porte-monnaie me promettent.
_________________ « No gods or kings. Only man. »
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