Bien le bonjour à toutes et à tous !
Bon, comme je l'ai dit rapidement dans ma présentation, j'adore écrire sur tout un tas de sujets différents et One Piece en fait bien évidemment partie. Avec le confinement qui empêche beaucoup de monde de sortir, je me suis remis un peu plus intensément à l'écriture et j'en profite pour partager l'un de mes projets qui se déroule dans le monde de One Piece, une centaine d'années après la mort de Luffy. (Je parle bien de sa mort et non pas de son accession au titre de Seigneur des Pirates, ça donne une marge de manœuvre plus grande, comme ça

).
L'histoire se concentre autour de Dwayne, un jeune explorateur en herbe qui désire prouver à ses parents et au monde entier de quoi il est capable. Loin de lui l'idée de devenir Seigneur des Pirates, ce qui l'intéresse, c'est avant tout la découverte et l'aventure. Vous allez apprendre à le connaître, vous allez rencontrer son futur équipage dans une épopée qui se veut inspirée de One Piece sans pour autant être une copie conforme.
N'hésitez pas à commenter, tout ce qui est constructif sert de base pour les améliorations du récit !
Sur ces belles paroles, je vous laisse donc le premier chapitre !
Chapitre 1
Le chasseur de trésorsL’aiguille de sa boussole, fixée sur le dos de sa main droite, faisait encore des siennes. Dwayne tapota machinalement dessus en soupirant. L’extrémité rouge se remit en place au bout de quelques instants, lui confirmant qu’il n’avait pas dévié de son cap. Ses cheveux d’argent flottaient dans le vent au rythme délicat de la brise marine. Le clapotis régulier des vagues se mêlait aux cris d’oiseaux marins dans une symphonie qu’il connaissait par cœur, à présent. Il faisait bon, aussi avait-il opté pour une fine chemise blanche, un pantalon brun bouffant et sa vieille paire de mocassins fétiches. Il déplia pour la énième fois la carte au trésor qu’il avait acheté auprès de Delambre, à Chest Town. D’après ses estimations, il atteindrait la petite île marquée du X rouge d’ici une heure ou deux.
« Si je pouvais tirer 500 000 berries de ce trésor, ça serait parfait… » commenta Dwayne à voix basse.
Il avait besoin de 100 millions de berries pour s’acheter un bateau décent et recruter quelques membres d’équipage dans un premier temps. S’il vendait aux enchères les trésors qu’il avait déjà amassés, il estimait sa fortune totale à environ 99 millions. Un léger sourire se dessina sur son visage. Il touchait enfin au but. Grand Line n’était plus qu’à quelques expéditions de lui. Au fur et à mesure que le vent et les vagues le portaient vers sa destination, il se mit à rayonner de plus en plus. Un sentiment d’excitation gonflait en lui.
« Papa, maman… j’arrive ! » promit-il.
Une mouette lui répondit, lâchant un son strident qui sonnait comme un encouragement enthousiaste.
Sa petite barque heurta finalement le sable de la plage. D’un rapide coup d’œil, il examina les environs. L’île semblait, conformément à ses informations, peu habitée. Il aperçut une maigre colonne de fumée qui s’élevait par-delà une petite forêt et qui trahissait la présence d’un village dans cette direction. En étudiant sa carte, il devina que le trésor devait être relativement proche du foyer de la fumée. Il hocha la tête, déterminé.
« Si je peux récupérer quelques informations sur le trésor, ça pourrait m’éviter de tourner en rond trop longtemps… »
Il partit donc droit devant lui, coupant à travers le bois. Il faisait bon vivre ici. Le pépiement de petits oiseaux, le bruit des branches de pins qui s’agitaient mollement au-dessus de sa tête, le détalage hâtif d’une belette ou d’une hermine paniquée dans les fougères, la senteur de la sève et de la résine, le soleil dissimulé par la canopée… Il s’agissait d’une vraie promenade de santé comparée à sa dernière expédition.
Il fut surpris par la distance qu’il avait à parcourir. Après avoir quitté le bosquet de sapins, il se rendit compte que le cœur de l’île était situé dans une sorte de creux et que la forêt était en réalité située en hauteur par rapport au village dont il pouvait apercevoir les premiers toits dans le lointain, en contrebas. Dwayne se représenta l’île vue du dessus et s’imagina une sorte de bassine dont les bords surélevés empêchaient la vallée centrale et les maisons de se faire noyer par l’océan.
Il leva les yeux au ciel. Le soleil avait déjà entamé sa descente dans le ciel et adoptait une teinte de plus en plus orangée. Il atteindrait le hameau au crépuscule, peut-être un peu avant s’il pressait le pas, mais il avait toujours appris à ne pas se précipiter. Même s’il accélérait sa cadence de marche, il arriverait trop tard pour chercher le trésor dans des conditions optimales.
Quand il arriva enfin aux portes du village, le soleil avait presque entièrement disparu derrière l’horizon. Des enfants qui jouaient à lancer une balle à un chien s’immobilisèrent et le regardèrent avancer, l’air surpris. Dwayne leur sourit en leur adressant un petit salut de la main et se dirigea vers le centre du village. Des marchands – deux ou trois, pas plus – achevaient de fermer leurs étals et de ranger leurs dernières marchandises alors que les villageois regagnaient leurs pénates, les bras chargés de légumes, de viande, de poisson ou de pain. Dwayne attira une fois encore tous les regards. Il devina que les gens d’ici n’étaient pas habitués à voir des étrangers débarquer sur leur île. Mais il ne s’en préoccupa pas et s’arrêta devant le premier vendeur qu’il croisa. Il s’agissait en l’occurrence d’une femme brune, le visage rond et joyeux, habillée de façon très classique.
« Oh, un visiteur… s’étonna la vendeuse. Désolée, monsieur, mais j’ai déjà rangé tous mes légumes et…
— Ne vous inquiétez pas, je cherche juste une auberge pour manger un peu et passer la nuit, expliqua Dwayne.
— Il n’y en a qu’une, vous ne pourrez pas la manquer. Elle est tout au bout de la grande rue, indiqua la femme en lui pointant une direction du doigt.
— Merci, » lui répondit Dwayne en suivant ses indications.
La vendeuse le toisa aussi longtemps qu’elle put alors qu’il s’éloignait. Elle n’avait pas menti. Alors que toutes les bâtisses étaient calmes et qu’aucune lumière ne filtrait nulle part, la fameuse auberge faisait office de phare dans la pénombre naissante. Des cris, des rires et des chants s’en échappaient en montant vers le ciel où apparaissaient une à une les étoiles que le jeune explorateur connaissait si bien.
Il entra dans l’auberge et les tables les plus proches de la porte se calmèrent instantanément en le dévisageant d’un air intrigué. Il fendit la foule jusqu’au comptoir, sans se soucier le moins du monde de l’intérêt qu’il suscitait et des murmures incrédules qu’il provoquait. L’aubergiste, un grand homme chauve et visiblement bon vivant, mit quelques secondes à réagir.
« Bonsoir, finit par dire Dwayne.
— Oh ! Euh, bonsoir, jeune homme ! s’alarma le tenancier. Qu’est-ce que je peux vous servir ?
— Si vous avez de la viande et de l’eau, ça ira très bien, commanda Dwayne.
— Bien sûr ! Viande de sanglier, de chevreuil, de bœuf, de porc, de mouton… toutes élevées ou chassées sur l’île ! Et l’eau la plus pure de tout North Blue, récupérée directement à la source située à l’ouest du village ! » s’enorgueillit l’aubergiste.
Dwayne acheva sa commande et patienta en tendant l’oreille. Les discussions avaient repris peu à peu. Il n’entendit pas parler de trésors mais seulement de chasse, de pêche ou de travail dans les champs et les mines. De toute évidence, les gens de l’île subvenaient à leurs propres besoins et semblaient en éprouver une grande fierté. Un homme racontait comment il avait chassé un ours qui s’en prenait à son troupeau et, au-delà de l’admiration qu’éprouva son auditoire, Dwayne ressentit également un certain soulagement de leur part, comme si perdre des moutons représentait un grand danger pour eux. Un autre client fut chaudement acclamé quand il fit goûter la bière qu’il brassait lui-même. Une femme s’inquiétait pour son mari, parti pêcher au petit matin mais fut aussitôt rassurée par une de ses amies, qui lui apprit que son fils était allé l’aider. Elle espérait une belle prise de leur part et expliquait que son fumoir était prêt à accueillir une dizaine de poissons.
Dwayne ne put s’empêcher de sourire. Il avait toujours connu l’ébullition des grandes villes, comme Chest Town. C’était la capitale de l’archipel de Clam et son maire n’était autre que Cornélius Waltz, l’une des plus grandes fortunes mondiales. Un mode de vie aussi simple que celui de ce village le laissait rêveur. Il trouvait admirable qu’une communauté, aussi petite soit-elle, puisse survivre sans l’aide de personne d’autre. Ils avaient tous l’air de bien se connaître et semblaient prêts à s’entraider les uns les autres au pied levé.
Après plusieurs dizaines de minutes d’attente, le tenancier arriva vers Dwayne avec une assiette remplie d’une belle pièce de viande, un pichet d’eau et un petit bol qui contenait diverses épices et herbes aromatiques.
« Vous m’en direz des nouvelles ! Vous verrez qu’on n’a rien à envier aux autres, ici ! Les herbes, c’est un cadeau de la maison. Ma femme les fait pousser elle-même dans notre petit jardin… !
— C’est gentil, mais je préfère éviter d’assaisonner ça moi-même. Je suis vraiment mauvais cuisinier… confessa Dwayne.
— Ne soyez pas ridicule, jeune homme ! Ça nous ferait vraiment plaisir, à ma femme et moi ! »
Dwayne grimaça. Il ne pouvait pas refuser ça au brave homme, mais il connaissait ses compétences culinaires… Le meilleur ami de ses parents, cuisinier de profession, n’arrêtait pas de se moquer de lui.
Face à l’insistance de l’aubergiste, Dwayne s’empara d’une pincée d’herbes. Sa main tremblait énormément et il se sentit paniquer.
« Je vous aurai prévenu… grommela Dwayne.
— C’est juste une pincée d’épices, relativisa le tenancier en rigolant. Vous ne pourrez pas gâcher la viande, ne vous en faites pas ! C’est de l’excellente qualité ! »
Dwayne saupoudra son plat aussi doucement qu’il put. Alors que sa main se vidait, la viande s’embrasa et commença à prendre feu sous le regard navré du jeune homme et celui beaucoup plus choqué de l’aubergiste et des clients les plus proches.
« GYAAAAAH ! AU FEU ! AU FEU ! » s’égosillèrent les gens.
Quelques minutes plus tard, Dwayne était encore assis sur le tabouret, la mine déconfite. Le tavernier, visiblement soulagé d’avoir réussi à éteindre le début de feu, ricanait doucement.
« Pour être mauvais cuisinier, vous êtes vraiment mauvais ! Ne vous inquiétez pas, on vous prépare un autre plat.
— C’est gentil, soupira sombrement Dwayne.
— Et ça arrive à chaque fois que vous préparez quelque chose ? interrogea l’homme chauve, manifestement curieux.
— Même une tranche de fromage entre deux morceaux de pain, ça prend feu…
— Eh ben ça alors… j’avais jamais vu ça ! Bon, et sinon, qu’est-ce que vous faites dans le coin ? On a rarement du passage par ici.
— Oh, c’est vrai… Est-ce que vous savez si des pirates ont vécu sur l’île pendant un certain temps ? s’enquit Dwayne. Il y a environ… cinq ans de ça, je dirais ?
— Oui, un équipage pirate qui s’est installé sur la plage à l’est de l’île, pendant quelques jours. Je me rappelle qu’on était terrifiés à l’idée qu’ils nous attaquent. On a envoyé des chasseurs pour les surveiller, mais ils sont restés entre eux et ils n’ont jamais quitté la plage. Ils sont repartis aussi vite qu’ils étaient arrivés. Et, de mémoire, c’est la dernière fois que quelqu’un s’est arrêté ici. À ma connaissance, en tout cas.
— Est-ce que vous avez entendu parler d’un trésor caché là-bas ? »
Dwayne étudia soigneusement les réactions des gens qui écoutaient la conversation. Il fut surpris de voir qu’aucun d’entre eux n’avait l’air étonné par la question.
« Pour être franc, on n’a jamais voulu vérifier, expliqua l’aubergiste. Ici, on n’a pas besoin d’argent, on se rend mutuellement service les uns les autres. On craignait même un peu d’être pris pour cibles par d’autres pirates si on déterrait un trésor. Alors on a préféré rester éloignés de tout ça.
— Est-ce que ça vous dérange si je vais regarder ça de plus près demain dans la journée ? demanda Dwayne.
— J’imagine que non… on avisera si vous trouvez quelque chose ! »
Satisfait de la réponse, Dwayne termina sa soirée aussi calmement que possible. Les locaux se montrèrent très bienveillants à son égard et refusèrent le moindre berry qu’il leur proposait. Il alla se coucher au bout de quelques heures après avoir conté nombre de ses péripéties passées aux curieux.
Le lendemain, il se leva aux aurores. La femme de l’aubergiste était déjà affairée derrière les fourneaux et commençait à faire cuire du pain, à découper des quartiers de viande et à écailler des poissons. Elle salua Dwayne alors que celui-ci s’éloignait en direction de la plage. Le trajet entre le X de la carte et le village était nettement plus court que sa première traversée de l’île. Il franchit de petits champs de céréales, dépassa des enclos où paissaient des moutons, des brebis et des vaches, s’autorisa à piquer une poire qui pendait dans un verger et traversa un pont de fortune qui enjambait une petite rivière qui le mena jusqu’à l’orée d’une nouvelle forêt, qu’il longea jusqu’à sa destination.
Il ne lui fallut que deux heures pour atteindre l’emplacement approximatif du trésor. Il ferma les yeux et se concentra avant d’utiliser son légendaire radar à trésors. Une onde de choc balaya les environs et lui permit de détecter, quelques mètres plus loin, enfoui peu profondément sous le sable, un coffre en bois.
Il avait développé son radar à trésors naturellement au cours de ses multiples expéditions. Il devait probablement cette habilité particulière à son instinct et à ses gènes familiaux. La première fois qu’il l’avait utilisé, il s’était égaré dans une vaste forêt vierge à la recherche d’un joyau royal perdu depuis des décennies et, sans qu’il sache comment ni pourquoi, il était parvenu à ressentir le bijou avec autant de clarté que s’il l’avait vu de ses propres yeux. En utilisant ses souvenirs et ses impressions, il avait fini par pouvoir reproduire cette technique à volonté sans aucune difficulté.
Il creusa donc aussitôt le sol et récupéra très rapidement le fameux coffret. Il enleva le sable qui reposait sur le bois et étudia l’objet sous toutes les coutures. Il n’était pas particulièrement grand et, ce qui l’inquiétait beaucoup plus, se révéla être étonnamment léger et silencieux. Il n’eut cependant pas le temps d’approfondir son expertise. Un sifflement d’abord éloigné se fit entendre, se rapprochant rapidement de lui, jusqu’à devenir un vrombissement strident.
Dwayne se jeta sur le côté juste à temps pour éviter l’obus qui venait d’exploser dans le sol. Le souffle et la violence de l’impact le projetèrent un peu plus loin. Il tomba sur le dos et, surpris de l’attaque soudaine, se protégea les yeux des grains de sable qui virevoltaient tout autour de lui.
« Un boulet de canon ? J’ai pas entendu de détonation… grogna Dwayne en se relevant et en s’époussetant la chemise et le pantalon.
— Pas besoin d’utiliser de canon quand on a un Nours avec soi, » ricana une voix nasillarde.
Dwayne regarda en direction de la voix. Deux hommes s’avançaient vers lui, l’un court sur pattes, plutôt malingre, un petit nez au beau milieu du visage et une barbe taillée en trois pointes impeccables juste sous son menton. Il était affublé d’un casque rouillé recouvert de grandes piques et deux bracelets d’or jaune, eux aussi recouverts d’épines, habillaient ses poignets. L’autre assaillant était trois fois plus grand, quatre fois plus épais mais tout en muscles, une chevelure et une barbe noires et abondantes, qui faisait sauter à répétition un boulet de canon dans sa main droite.
« Le capitaine va être content, hein, Nours ? reprit le petit à la voix de canard.
— Grmpf… confirma le dénommé Nours.
— Ça fait des jours qu’on est cachés sur cette île à la recherche de ce trésor, gamin, alors donne-nous le coffre bien gentiment et tu pourras partir en vie…
— Des jours ? s’étonna Dwayne. Vous êtes pas très doués, visiblement.
— Heeeein ? Pas très doués, tu dis ? C’est le capitaine qui préfère prendre son temps et éviter les combats inutiles, c’est tout ! s’énerva le petit.
— Grmpf grmpf ! renchérit Nours.
— Ça m’a plutôt l’air d’être un incompétent qui a entendu parler d’un trésor mais qui cherche à plusieurs centaines de mètres du bon endroit, » fit Dwayne en regardant un pan de plage situé un peu plus loin. Une multitude de trous y avaient été creusés et d’autres déjà rebouchés, comme en témoignait la couleur du sable. « Vous êtes que tous les deux ?
— Le capitaine nous a envoyés ici pour retrouver le trésor de cette île, mais il avait pas besoin de venir directement ! Il est parti chasser un autre trésor bien plus gros ailleurs ! se rengorgea le petit.
— Il va venir vous chercher dans quelques jours, c’est ça ? s’enquit Dwayne en commençant à marcher à reculons très lentement.
— Quand il aura mis la main sur l’autre trésor, confirma le pirate sans remarquer Dwayne qui s’éloignait.
— Grmpf ! fanfaronna Nours.
— C’est vrai que c’est important pour des pirates d’amasser plein de trésors… abonda Dwayne en continuant à s’éclipser ni vu ni connu.
— C’est l’essence même du statut de pirates ! Voyager à travers les océans du monde pour récupérer richesses, renommée et… EEEEH ! TU PENSES ALLER OÙ COMME ÇA ? »
Dwayne n’avait pas gagné énormément de terrain, mais suffisamment pour faire volte-face et commencer à courir en direction de la forêt qu’il avait croisée en venant jusqu’à la plage.
« Nours ! Attaque ! » ordonna le petit nerveux.
Dans un nouveau grognement, le colosse lança le boulet sur Dwayne à une vitesse ahurissante. Ce dernier parvint néanmoins à l’esquiver en laissant échapper un glapissement de surprise alors que le projectile s’enfonçait dans le tronc épais d’un arbre de belle taille. Nours ouvrit la veste qui recouvrait le haut de son corps pour laisser apparaître une large collection d’obus. Il en saisit un nouveau pour retenter sa chance, mais Dwayne évita une nouvelle fois en se cachant derrière d’autres arbres, disparaissant ainsi à la vue des deux pirates.
« Rattrape le ! » glapit le petit en s’élançant à la poursuite de Dwayne. « Le capitaine nous fait confiance !
— GRMPF ! » s’énerva Nours en obéissant.
Pour Dwayne, il ne faisait aucun doute que ses deux nouveaux amis étaient des idiots qui avaient été abandonnés par leur capitaine sur une île déserte avec un prétexte ridicule. Il entendit le pas lourd de Nours se rapprocher de lui et en profita pour contourner les frondaisons. Le colosse reniflait bruyamment en écartant les bruissons sans aucune forme de ménagement. Son compagnon s’était arrêté à bonne portée de la forêt et semblait observer dans l’espoir de repérer leur proie. La voix du géant s’éleva au bout de quelques instants.
« Herrys ! Je pas trouver Cheveux-Blancs !
— Cherche mieux, andouille ! On doit protéger le trésor, pour le bien du capitaine ! »
Dwayne profita de leur petite discussion pour bondir hors des fourrés et se précipita vers Herrys. Le poing levé, il s’apprêta à le frapper en plein visage, convaincu que sans son acolyte, il ne représentait pas l’ombre d’une menace. Pourtant, une fois le choc de la surprise passé, Herrys se para d’un sourire narquois.
« Il est là, Nours ! »
Dwayne continua son mouvement, qu’il stoppa au bon moment. Le visage d’Herrys s’était métamorphosé et ressemblait beaucoup plus à un animal, à présent.
« Un fruit du démon, » grogna le jeune homme en se rétractant, préférant jouer la prudence.
Il se retourna à temps pour esquiver deux nouveaux boulets qui fusaient sur lui à vive allure, sous les ricanements agaçants du Zoan. Il n’avait pas prévu de se battre, mais il n’avait apparemment pas le choix.