Juste de deux points, parce qu'on ne parle pas exactement de la même chose:
redge a écrit:
puisque l'auteur défini les Logias comme les fruits les plus fort
Justement c'est ça qui est a relativiser. Oda ne parle pas en son nom, directement, en tant qu'auteur, dans son manga. Il utilise des relais qui constituent plus ou mois des autorités ou que nous, lecteurs, prenons comme tels. Peu souvent le narrateur, figure qui serait la plus légitime pour dire quelque chose sur le monde. Et là, ya-t-il une seule fois une intervention d'un narrateur pour dire que les logia sont les fruits les plus puissants? Et à côté du narrateur on a des personnages, qui ne disent que leur point de vue après tout. Et enfin les situations qui nous font apprécier la valeur des éléments montrés.
Donc, sur les logia par rapport aux autres fruits, on a:
- narrateur: néant ou pas grand chose de ferme il me semble
- personnages: des points de vue divergents. Croco affirme leur supériorité, Van Auger en pointe les effets pervers, Lucci énonce sa préférence personnelle pour les zoans, etc. M'enfin disons que la vox populi considère les logia comme supérieurs (crainte inspirée par Ener).
- situations: d'une part on nous présente ça au départ comme monstrueusement puissant et supérieur (vox populi encore). Et symboliquement, le sommet de la marine est constituée de trois logias, tout comme l'antagoniste majeur. d'autre part tout le récit s'échine à déconstruire cet étalon de puissance trop rapide: un héros qui n'en est pas doté (comparez avec d'autres shonens), des logias vaincus malgré leur suprématie, le haki qui vient tout remettre à plat, un homme le plus fort du monde doté d'un paramécia, un amiral en chef doté d'un zoan, la catégorie nouvelle des zoans mythologiques, etc.
Donc, il faut entendre le travail d'Oda pour déconstruire une gestion classique des puissances dans le shonen. Le logia sert à un niveau pour mettre en place des antagonistes puissants, mais aussi et surtout à montrer comment se jouer des codes narratifs shonens. Le lecteur part de l'opinion commune, qui "colle" à la vox populi des habitants du monde de onepiece, mais est appelé à relativiser cela par les situations et personnages décrits (sinon, comme croire aux rêves des mugi tout simplement?). Et par là, il peut, de manière réflexive, s'interroger sur les ressorts nrratifs des shonens.
redge a écrit:
Ensuite je suis pas du tout sur qu'il y ait un relais générationnel entre Aokiji et Sengoku en tout cas pas plus qu'entre lui et Akainu.
Aux niveaux narratif et symbolique c'est difficilement contestable quand même... Sengoku est l'amiral en chef au début du manga en tant qu'il représente l'ancienne génération (avec Garp, Barble Blanche, Roger, Shiki...). Il vient de laisser sa place, et il y a de grandes chances pour que ce soit à Kiji. Ca peut être aussi Aka Inu, mais comme on voit Sengoku plutôt recommander Kiji... Et puis Kiji est l'amiral qui est le plus lié aux mugi en général. M'enfin c'était à la base pour défendre le fait que Sengoku avait eu un statut de puissance sous-entendu par le récit comme équivalent à celui de Kiji.