Présentation:AaRON (
Artificial Animals Riding On Neverland) est un duo pop mélancolique francophone dont le début voit le jour en 2004. AaRON est né de la rencontre entre Olivier Coursier et Simon Buret. On a recommandé à ce dernier d'aller voir Olivier.
Endless Song, première chanson du futur groupe, est né. Deux mois plus tard, après avoir réalisé 8 chansons, les deux membres doivent se séparer: Simon pour le tournage de films, Olivier car il est guitariste dans le groupe Mass Hystéria. Il se voit rarement mais au bout d'1 an, ils réussissent à créer une vingtaine de chansons. Après
Little Lovequi fera partie de la BO du film
Dans tes rêves en 2005, leur plus grand succès,
U-Turn (Lili) et
Mister K font partie de la BO du film
Je vais bien, ne t'en fais pas en 2006. La chanson
U-Turn (Lili) fait un tabac. le succès approche.
Le 29 janvier 2007 leur premier album acronyme du nom du groupe
Artificial Animals Riding On Neverland sort enfin. Après leur premières émissions télés, le groupe par en tournée pendant plus d'1 an (deux dates à l'Olympia, concert avec orchestre symphonique au Zénith). Leur premier disque devient double disque d'or. Le titre phare de cet album
U-Turn (Lili) se classe n°1 sur I-Tunes pendant 1 mois. Entre temps, Maëva Le Berre qui joue du violoncelle et Julien Charlet, à la batterie rejoignent le groupe pour la première tournée. Leur second album intitulé
Birds in the Storm sort le 4 octobre 2010 et remporte lui aussi un grand succès. Lors de leur seconde tournée 3 nouveaux membres rejoignent le groupe: Julie Gomel, Côme Aguiar et Jean-Baptiste (JB) Cortot. AaRON réalise ensuite un album live
Waves from the Road, où le groupe reprend ses meilleures chansons. L'instrumentation est modifiée.
Membres du groupe:Simon BuretNé le 9 Juin 1980 d'une mère française et d'un père américain, il grandit à Paris avant le partir à Bruxelles pour intégrer l'Académie Royale des Beaux-Arts en 1999. Acteur, chanteur et auteur, il multiple les expériences cinématographiques tout en menant sa carrière dans le groupe AaRON avec brio. Il a notamment tourné dans
Tout ce qui brille ou dans
Je vais bien, ne t'en fais pas.
Olivier CoursierIl a été membre du groupe métal Mass Hystéria jusqu'en Janvier 2007.Avec eux il a enregistré 2 albums : "De Cercle en Cercle" en 2001 et l'album éponyme "Mass Hystéria" en 2005.Groupe qu'il a quitté afin de se consacrer entièrement à un nouveau projet : le groupe AaRON.Arrangeur hors pair il a aussi écrit la musique pour une pièce de théâtre "La Salle de Bain" et participer à plusieurs albums notamment celui de Mélanie Laurent (sur les titres "En t'attendant" et "Circus").Il a également réalisé, avec Simon, le clip "John" pour Vanessa Filho.
Maëva Le BerreInstrument: VioloncelleElle a incarnée pendant près de 3 ans, la grâce et l'élégance du groupe.
Elle se forme au Conservatoire National de région de Reims, puis au Conservatoire de Rueil Malmaison et Aubervilliers-La Courneuve.
Outre de nombreux concerts de musique de chambre, en orchestre, de chanson française, de musique du monde, et de Pop-Rock-Electro, elle fait ses débuts comme professeur de violoncelle, et intervient notamment auprès d’enfants handicapés en tant que membre actif de l’association MESH.
En 2006 elle compose et interprète pour la première fois pour le théâtre "Blanc" de Emmanuelle Marie, mis en scène par Zabou Breitman. En 2008, elle participe à la création musicale du spectacle jeune public "Babel Lune" avec la compagnie Virevolte, et part en tournée avec le chanteur irlandais Declan de Barra.
Elle est actuellement en tournée avec Jean-Marie Foulquier pour "La Première Gorgée de Bière et Autres Plaisirs Minuscules" et accompagne également Mélanie Laurent sur les dates de sa tournée.
Julien CharletInstrument : Batterie Julien a joué et enregistré, entre autres, avec Sergent Garcia, Erik Truffaz, Laurent de Wilde, Paris Jazz Big Band, Alexandre Tassel et avec Abd al Malik.
Julie GomelInstruments : Guitare et ClaviersMulti-instrumentiste et chanteuse, elle fait aussi partie du groupe Clint is Gone (qui a fait une première partie d'AaRON remarquée au Trianon de Paris) et participe aux albums et/ou aux tournées de Shine, Kuamen, Ludéal ...
Côme Aguiar Instruments : Basse et Guitare Co-auteur de plusieurs chansons pour Oxmo Puccino, il a été son directeur musical et bassiste sur sa précédente tournée.
Par ailleurs, il a aussi composé les bandes originales pour les films "L'Equilibre de la Terreur" et "Yves Saint Laurent - Pierre Bergé, l'Amour Fou".
Jean-Baptiste (JB) CortotInstrument : Batterie Batteur notamment pour Oxmo Puccino, Coeur de Pirate, Da Silva, Grand Corps Malade ou Shuba-K, il apporte incontestablement une énergie phénoménale au groupe et permet de le faire sortir de cette case de groupe jouant de la pop mélancolique.
Membres du groupe tiré du site Aaron-WorldAlbums: Pour commencer je voudrais dire que Simon Buret est l'auteur de tous ces textes qui, lui-même l'a avoué, sont tous autobiographiques.
2007- Artificial Animals Riding On NeverlandDeezer1. Endless Song
2. U-Turn (Lili)
3. O-Song
4. Mister K.
5. Blow
6. Beautiful Scar
7. Strange Fruit
8. AnGel Dust
9. War Flag
10. Lost Highway
11. Le Tunnel D'Or
12. Little Love
13. Last Night Throughts Ce premier album est une pure merveille. Je pourrais m'arrêter là mais pour les plus sceptiques je vais continuer. Ces chansons nous emportent et ne nous lâchent plus. Les paroles sont profondes. L'instrumentation est sublime. Et une très belle voix, intense de Romain Buret. Des chansons qui montent en puissance au fur et à mesure de l'écoute, de magnifiques arrangements...
U-Turn Lili est le single phare de cet album. Mais cet album n'aurait pas autant marché si les autres chansons n'avaient pas été à la hauteur de ce titre.
Mister K, Endless Song, Le Tunnel d'Or (la seule chanson en français),
Beautiful Scar... Des chansons toutes différentes, mais toutes autant réussies.
2010- Birds in the StormDeezer1. Ludlow L
2. Rise
3. Seeds of Gold
4. Waiting for the Wind to Come
5. Inner Streets
6. Song for ever
7. Arm your Eyes
8. Birds in the Storm
9. The Lame Souls
10. A Thousand Wars
11. Passengers
12. Embers Enregistrer un deuxième album, c’est en tout premier lieu tout faire pour le réussir. Ne pas y penser, même s’il y a beaucoup de cela, est un exercice périlleux. Après un miracle sidérant (un premier disque double platine), il fallait à la fois beaucoup de détermination et d’insouciance pour écrire une autre histoire. AaRON est donc un curieux groupe, comprenez un tandem atypique qui fait de son association magnétique une magie prolongée. Simon et Olivier. Ils sont deux, et parfois un seul ensemble. Souvent un son unique. Semblables dans leur attirance pour le danger de la création. Différents dans la manière de jouer avec ce vertige. Gémellaire affaire, soumise à la tentation extrême de ne s’incarner que dans la beauté des sentiments. Cela s’appelle de fait une sorte d’exigence romantique.
Il faut écouter ce nouvel album d’AaRON « Birds in the Storm » pour comprendre que ce groupe est Viscontien. Parce qu’ici tout est histoire de lumières, de climats, d’arrangements, d’une certaine obsession du soin de décor et de la mise en scène de chaque chanson. Beauté majuscule, Simon Buret est une sorte de héros abrasif engagé dans ses chansons comme on entre en religion, avec l’impatience chevillée au corps. Elégance tout aussi majuscule, Olivier Coursier emboite l’ombre envoûtante de cette passion fébrile projetée par Simon. L’un court, l’autre pas toujours. Ils se sont enfermés chez eux pour enregistrer leurs nouvelles chansons. Non pas par désir d’autarcie, mais plutôt par besoin de se sentir encore artisans alors que le succès les poussait naturellement à se transformer en professionnels de la profession. AaRON ou la maîtrise du temps et de ce qu’il convient d’appeler une forme de liberté. Liberté de langage, de composition, de forme.
Ainsi se déroule ce deuxième album d’AaRON, marqué par les stigmates du miracle, qui va chercher dans une météorologie agitée une motivation de croire encore au miracle. C’est pour cette raison peut-être que ce disque ressemble autant à nouveau à un premier album. Parce qu’il est vierge de toute mécanique de création, parce qu’il est sans concession. Compact, direct, spontané et pourtant inspiré par le choc de sensations extrêmes et antagonistes. Curieux passage initiatique que celui du succès, qui a conduit AaRON dans une traversée du désir où les bonheurs les plus ultimes ont côtoyé les drames les plus absurdes. La vie en quelque sorte. Avec ses mouvements de balancier qui donnent le vertige et ont offert ce besoin de vivre pleinement des plaisirs très terrestres. C’est finalement ce que raconte cet album entre l’éblouissement d’un soleil d’Eden et la fracture d’un orage meurtrier.
« Birds in the Storm », qu’y a-t-il de plus beau que des oiseaux dans la tempête, métaphore de cette capacité de pouvoir encore voler lorsque les vents sont furieusement contraires ? Les chansons d’AaRON ressemblent à une cartographie intime de la vie du groupe. Une sorte d’impression fixe de moments précis. Dix empreintes d’un instant, entre extases et petites morts. Olivier alchimiste de la chanson pop et Simon funambule en quête d’émotions terrestres ont tout fait pour écrire et composer des chansons incarnées. De chair et de sang. De sueur et de larmes. Loin de l’image éthérée et dandy d’un groupe qui joue la pose, AaRON revient dans un disque exutoire et nécessaire. A l’image de cette chanson d’ouverture « Ludlow », sorte d’irrésistible marche pop écrite au réveil dans une New York encore endormie un jour de neige à « Ludlow Street ». Sensation physique de passer d’un coup d’un seul de l’ombre à la lumière, traduite par une rythmique martiale et des claviers aériens. Entre le ciel et la terre, il y a aussi l’eau et la sensation du roulement indéfectible de la vague qui donne cette chanson en mouvement perpétuel « Rise », inspirée d’une divagation au large de la Sicile sur un bateau. Retour à la nuit qui parfois sollicite des envies de réveiller des sentiments lumineux.
Avec « Seeds of gold », AaRON a composé une de ces chansons incroyablement physiques qui portent la pop dans ce qu’elle a de meilleur. Le plaisir du tube imparable qui fait souffler un vent force 4 et nous pousse hors de nous-mêmes et nous amène à croire qu’une seule chanson peut au moins changer le monde dans nos têtes. Retour à la spiritualité qui hante de bout en bout ce disque créé sous l’emprise d’un mysticisme profond et loin d’être folklorique. La voix de Simon y est pour beaucoup. Sans emphase, libre et déployée, souvent au bord de la fracture, elle est l’instrument majeur de l’album sur lequel les arrangements se sont identifiés. Voix païenne, alternant attraction sexuelle et angélique, implorant comme dans une prière africaine le rêve d’un monde peut être plus facile. « Waiting For The Wind To Come ». Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est dans la solitude des champs de cotons que l’on pourrait parfois croiser le blues d’AaRON.
Il y a aussi beaucoup de déséquilibre dans l’air d’AaRON. Comme si Joy Division avait pris un coup de soleil, « Inner Streets » porte en elle toute cette tension, telle un cri primal, même les pianos semblent s’affoler. Puis il y a les chansons qui poussent au silence. Ecouter et se taire. « Songs For Ever ». Chanson pour une disparue qui hante le disque et qui malgré la tristesse et la souffrance lègue une force de vie en héritage. Parfois, c’est étrange, les chansons se suivent et se ressemblent. « Arm Your Eyes », écrite aussi pour un ami en fuite, est portée par la voix guérisseuse de Simon. Tout cela c’est comme de la « Violence et passion », et nous revoilà du côté de l’extrémisme flamboyant de Visconti.
Il fallait finalement une chanson qui résume à elle seule l’état d’esprit du disque. « Birds in the Storm », morceau de bravoure, sombre et épique, est à AaRON ce que « Violator » fut à Depeche Mode. Un morceau en liberté, construit en geyser, avec l’envie d’être aussi iconoclaste dans le mixage. Cette chanson marque également le désir de Simon de pousser les gens à planer. Vu du ciel, c’est finalement ce qu’AaRON préfère. A l’image de « The lame souls », morceau satellite, comme une vision nocturne où tout à coup la beauté humaine ne peut être décelée que dans le sens de la hauteur. Et de s’apercevoir de haut que tout ce qui n’est pas parfait, tout ce qui est viscéralement désaxé, tout ce qui boite est finalement plus joli. C’est déjà l’heure de conclure ce disque, dans un dépouillement ultime. Avec une chanson sur le fil créée dans l’esprit d’une improvisation pour affirmer que la sensation d’être seul au monde lorsque vous êtes dans un combat entre douleur et extase, n’est qu’une traversée de la vie universelle. « A thousand wars ». En français, cela signifie que nous sommes tous un millier de guerres. Le nouveau disque d’AaRON est précisément là pour toutes les vaincre.
Didier Varrod Cette personne a tout dit sur cet album je n'ai rien à dire de plus
(mais j'aurais dit beaucoup moins...)2011- Waves from the RoadDeezer1. Inner Streets
2. Rise
3. Angel Dust
4. Blow
5. Seeds of Gold
6. War Flag
7. Birds in the Storm
8. A Thousand Wars
9. Mister K
10. The Lame Souls
11. Little Love
12. Arm Your Eyes
13. Ludlow L
14. Tomorrow Morning
15. U-Turn (Lili)
16. Passengers
17. Endless Song
Ces chansons ont été jouées lors de concerts, plus intimes. Malgré la nouvelle instrumentation, on est toujours autant transporté dans le monde d'AaRON. C'est même encore plus intime et mélancolique. La magie opère toujours autant.
ConclusionVous l'aurez compris, j'adore ce groupe. Enfin un groupe français qui fait de la vrai bonne musique. Des textes profonds, des chansons qui ne vous lachent plus une fois les avoir écoutées, une magnifique instrumentation, la très belle voix de Simon Buret. Une valeur sure de la pop française qui en a grandement besoin.