Finalement, toutes ces années de collège et lycée n'auront pas été inutiles.
Finalement, tous ces cours d'anglais n'auront pas été vains.
Finalement j'ai pu joué et terminé ce fameux et fabuleux Trials And Tribulations, et j'en suis encore bouche bée.
Que dire donc ? A part que de revoir Phoenix dans ce rôle d'avocat magistral fut une expérience inoubliable ?
Et bien, tout.
Ce 3e volet est donc bel et bien l'apothéose que j'espérais pour la saga Wright. Tout est sublimé au maximum. Et quand je dis maximum, je pense que le mot n'est pas assez fort.
Par risque de spoil, je baliserai la suite.
Dès l'enquête 1, le ton est donné. Incarner Mia fut véritablement très plaisant, et pas mal jouissif. En particulier le contexte si particulier de l'affaire. En effet, incarner Mia était une chose. Mais défendre Phoenix en était une autre. Et je peux témoigner de la puissance de la chose, surtout avec "cette" adversaire... Diabolique.
D'ailleurs autant l'annoncer tout de suite : tout se suit, tout s'emboîte et rien n'est laissé au hasard. Je pense qu'au niveau de la cohérence, ce Phoenix Wright est imbattable en comparaison de ses aînés. C'est bien simple, une fois l'épisode terminé, on se surprend de remarquer à quel point les développeurs avaient tout prévu dans les moindres détails.
Tout prévu, comme les rebondissements de la deuxième affaire par exemple. C'est bien simple, on peut la résumer en : Diversion et Meurtre. Ce procédé, finalement assez banal, est pourtant très bien utilisé, et l'on se sent finalement plus concerné que dans une enquête normale. Motion spéciale pour Ms. Delite, et son caractère très frais et amusant, voir décalé. Là encore, on remarque l'aisance scénaristique de l'opus, qui réussi à nous embarquer dans une affaire somme toute différente de l'originelle, mais en gardant un lien pourtant fort que l'on découvrira au fil des révélations. Mais la suite se révélait aussi plaisante, avec cette parodie de la France et de sa cuisine. Allez, un peu d'autodérision ne fait pas de mal. Le chef cuisinier est à mourir de rire (ou de honte, au choix) de par son attitude androgyne et décalé, et ses incessantes frasques aromathérapiques. Mais à part cette particularité, rien de bien spécifique ne ressort de l'affaire. Excepté que Tektiv commence une romance avec Maggy, que Maya et Mia finissent en serveuse (*_*) et que "Phony Phoenix" aurait du regarder moins de film de Rocky...
En somme, même si l'on peut concéder que la relative normalité des affaires 2 et 3 (pour un épisode de Ace Attorney bien sûr), les dites-affaires m'avait fait une très bonne impression et serait rester parmi les plus intéressantes de la série. Enfin, jusqu'à que je découvre les deux dernières...
Car oui, c'est dans l'affaire 4 et 5 que l'on obtient la quintessence de Phoenix Wright. Mia en pleine tourmente pour son premier procès, un avocat de la défense Armando ruisselant de classe à ses côtés, et encore une même et terrifiante adversaire... Qui poussera l'accusé jusqu'à l'ultime issue : le suicide. Pour être sous le choc, j'étais bigrement sous le choc d'une telle fin... Fin ? Quelle idiotie ! L'affaire 4 n'est finalement que la prémisse de quelque chose de beaucoup plus grand, de plus fort, de plus fantastique, j'ai nommé l'affaire finale de la Saga Phoenix...
Imaginons un coktail de tout ce qui a fait le succès de la série : une ambiance génialement mystique, un suspense à couper au couteau, des protagonistes torturés et au bord de explosion, et surtout, une cohérence de folie ainsi qu'une folie fichtrement cohérente. Car, si revoir Franzisca et Hunter dans un procès n'est pas si dur à concevoir en soi, les voir l'un contre l'autre à la place respectivement de Godot (dont je parlerai plus tard) et Phoenix est un joli pied de nez à tout ce que l'on peut s'imaginer au premier abord. Et comme pour couronner le tout, cela sert magnifiquement le scénario et est justifié pleinement par le déroulement de toute l'affaire. En parlant du scénario, il est tout simplement à couper le souffle. Autant dans une affaire classique, tout les éléments finissent par s'emboiter, autant ici c'est carrément les 3 épisodes qui finissent par se réunir pour finalement répondre à toutes les questions que l'on pouvait se poser.
Finalement, je me dis presque que cet épiosde est "trop" bon. En effet Trial And Tribulations a atteint un niveau d'intensité que l'on aura du mal à revoir de si tôt je pense, malgré les nouvelles (et bonnes) bases que pose la nouvelle Saga Apollo.
Je ne saurais donc que de vous conseiller de vous le procurer, peu importe la barrière de la langue, car même si vous possédez ne serait-ce qu'un niveau moyen en anglais, il y a largement myen de comprendre l'opus.
Allez maintenant, il ne reste plus qu'à attendre la sortie française et le prochain Apollo Justice !
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