Avant d'entrer dans le vif du sujet avec mon Top-10 de 2010, une évocation préalable des autres films de l'année et ce dans un ordre décroissant : du pire de 2010 à mes yeux jusqu'aux films qui auraient pu figurer dans le classement final.
Les Déceptions• Le Dernier Maître de l'Air : Le film que j'ai le moins apprécié de l'année. J'ai été effrayé par ce qui se passait à l'écran tant j'ai trouvé que ça se loupait autant à être une efficace adaptation qu'à être tout bêtement un film plaisant. À oublier pour ma part.
• Alice au Pays des Merveilles : Très longtemps, ce film a tenu la corde pour être celui que je considèrerais comme le pire de l'année. Il y a un travail certain de Tim Burton, il y a des idées et du savoir-faire derrière, mais le film en lui même m'est carrément passé au dessus de la tête et j'ai été réellement déçu du résultat d'ensemble. En espérant mieux à la prochaine occasion pour ce réalisateur.
La Classe moyenne• Prince of Persia – Les Sables du Temps : Un film très moyen qui bénéficiait pourtant d'un matériel à adapter plutôt souple et très accrocheur, mais aussi d'un casting qui tenait sur le papier la route. Dommage que le souvenir que j'en ai retiré soit si plat... Au moins, il y avait Gemma Arterton à regarder durant le film, c'était déjà cela de sauvé.
• Sherlock Holmes : Avoir une licence sérieuse et un beau casting ne suffit parfois pas. Le film n'est pas mauvais, mais, de souvenir, ce n'était que dans le dernier quart d'heure ou presque que le film me faisait remarquer qu'il s'agissait d'un film inspiré (très) librement des aventures de Sherlock Holmes... Peut-être quelque chose de plus abouti dès la suite (car, après tout, on a une alchimie Robert Downey Jr./Jude Law qui marche bien dès le premier opus) ?
• Robin des Bois : Dit « Le cas d'école qui fait marrer en France les directeurs de formation des professeurs d'Histoire-Géographie ». C'est fou comme j'ai le souvenir de m'être parfois ennuyé avec ce film et surtout, j'ai le souvenir que c'est bien l'un des rares films qui est parvenu à me faire étouffer devant l'un de ses anachronismes de fou furieux (d'habitude, je ne tique pas, mais là...). Heureusement, Ridley Scott a du savoir-faire et que ça sauve les meubles dans l'appréciation d'ensemble.
• The Lovely Bones : Je ne pensais pas que j'estimerais aussi bas un film de Peter Jackson dans un classement... Dans l'absolu, c'est un bon film qui prend souvent le spectateur aux tripes (la première partie du film a l'une des palmes de la scène la plus dérangeante de l'année), mais j'ai le souvenir que ça manquait quelque peu d'allant sur la longueur pour totalement me convaincre. Un OVNI dans ce qui se fait actuellement et qui mérite quand même que l'on s'attarde dessus si l'on en a l'occasion.
• Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec : Si c'est un sport national de taper sur les productions de Luc Besson de façon permanente, force est de constater qu'il ne tend pas le bâton à ses détracteurs avec un tel film. J'ai trouvé celui-ci réussi, même si la dernière partie du film ternie à mon sens le tableau (une adaptation plus littérale à ce moment là aurait certainement mieux servi le scénario à mon sens).
• The Expendables : Un film divertissant qui aurait pu se révéler encore mieux si il ne se prenait pas parfois trop au sérieux. À voir pour certaines scènes qui colleront des étoiles dans les yeux aux enfants qui ont bien grandi depuis le temps.
La Classe d'honneur• Scott Pilgrim Vs. The World : Comment ça c'est « étonnant » que je mette ce film par ici ?! Le film est bon, plutôt divertissant, mais je reste sur certaines positions vis à vis de lui : c'est un film trop discriminant envers le tout public et surtout, le casting principal ne m'a pas paru intéressant outre mesure (mis à part le colocataire et la rouquine à la batterie). On table quand même sur un plutôt bon bilan.
• Megamind : Typiquement le genre de film qui aurait pu aisément être mieux avec une inspiration un peu plus débridée, mais qui se révèle déjà bon avec ce qu'il offre dans les salles obscures. Un film d'animation plaisant dans l'ensemble et avec un postulat qui aurait dû l'emmener plus loin avec une pincée d'audace ou moins de réserve.
• The Sky Crawlers : C'est profond, c'est beau, c'est prenant ; mais ça souffre peut-être des limites que l'on peut donner au « système » Mamoru Oshii dans l'animation japonaise. Je m'explique : si on ne souffre pas les (très) longues tirades philosophique ayant deux de tension spécifiques aux réalisations de ce nom prestigieux, on se retrouve à ne pas aimer un film qui est truffé comme pas permis de tels passages (davantage que d'ordinaire j'ai même envie d'écrire). Un film d'animation qui se veut très exigeant, mais dont j'ai eu la chance de m'y attacher quelque peu (et là, il y a des personnages comme Suito Kusanagi qui y participent). Dans tous les cas, les amateurs du genre peuvent s'y intéresser comme n'importe quel film de Oshii car on y trouve toujours quelque chose de satisfaisant.
• Green Zone : J'ai trouvé le film bon dans l'ensemble. OK, le message « La Seconde guerre du Golfe, c'était peut-être pas une très bonne idée » est daté, mais il l'est beaucoup dès qu'il s'agit d'un message proprement américain. Je garde un bon souvenir de cette virée chaotique dans un conflit pas très aisé à démêler pour le principal public vis par le long métrage.
• The Ghost Writer : Là encore, un bon film qui remplit tous les critères que l'on attendre d'un thriller efficace. Tout y est bien ciselé, néanmoins, je suis loin de comprendre l'énorme enthousiasme qu'a suscité le film à sa sortie car j'ai trouvé le film efficace mais pas excellentissime au possible comme on pouvait le lire. M'enfin, un bon casting, une histoire solide et des ressorts pas trop perceptibles à mon souvenir font que ce long métrage est une valeur sûre à mes yeux de l'année écoulée.
• Shutter Island : Je retiens un bon souvenir de ce film, avec notamment un Leonardo Di Caprio en bonne forme pour mener la barque dans un univers à l'esthétique recherchée et réussie de la part de Martin Scorcese. J'aurais conservé un bien meilleur souvenir du film si je n'avais pas été déçu par sa chute, sur un plan strictement subjectif (scénaristiquement, le film se tient de ce côté-là et bien évidemment en dehors de mes considérations).
• Le Choc des Titans : Un film loin d'être fin ou parfait, mais qui m'a très bien divertit lors de sa sortie. Même si la suite n'a pas donné raison à Louis Leterrier, je trouve que le réalisateur s'en est pas mal sorti sur cet exercice tout en action débridée. Un film plaisant pour ma part.
• Buried : Un très bon film expérimental qui aurait assurément mérité de ne pas souffrir des limites données par son postulat de base (un homme enterré vivant dans un cercueil en plein désert irakien). Même si le scénario parvient à s'affranchir la plupart du temps de ces contraintes, j'ai gardé le souvenir que de nombreux passages étaient quelque peu ennuyeux avec leur manque d'une quelconque d'action. Mais bon, l'originalité paye avec ce film.
Les Mentions spéciales de l'année :• Mammuth : Si besoin était, un film qui démontre que certains auteurs de Groland ont vraiment un talent certain pour l'écriture. Un film qui ressemble difficilement à un autre, empreint des angoisses de son temps et qui délivre la dose anarchique caractéristique de ses auteurs qui tend à montrer une certaine forme de bonheur alternative. C'est osé, c'est prenant, le casting dont Gérard Depardieu en tête est très bon ; un road movie qui mérite réellement d'être pris au vol si l'occasion se présente.
• Toy Story 3 : Malgré les années qui passent, la qualité demeure et cet opus en est un très bon exemple. Une histoire prenante, des personnages sympathiques, des gags généralement imparables et surtout, des scènes clés qui font extrêmement bien mouche font de ce film d'animation une réussite à mes yeux.
• The Wolfman : Je n'ai pas compris pourquoi Joe Johnston a renié récemment ce film, car il est sincèrement très bon à mes yeux. Un spectacle efficace à l'esthétique recherchée qui se découvre des climax ô combien plaisants dès que l'on voit la fourrure d'un loup-garou à l'écran, ça m'a réellement donné l'impression d'être devant un film très réussi et maîtrisé de bout en bout. Une référence que je recommande chaudement à tous les amateurs de fantastique.
• L'Agence tout Risques : Ce film a été l'une des meilleures surprises de l'année 2010 qui soit à mes yeux. Avec son annonce, j'avais la crainte d'une adaptation ratée et au rabais, mais en le voyant, j'ai découvert un négatif absolu de mes appréhensions et même, le film se payait le luxe d'être meilleur que certains autres de son genre et ce sans difficulté. Et puis, comment ne pas signaler la performance du casting simplement imparable. Un très bon film à la bonne humeur communicative et au grand spectacle garanti, j'adhère complètement.
Il est maintenant temps de découvrir les dix films qui ont eu la puissance ou la qualité de s'installer confortablement au sommet de mes appréciations pour l'année écoulée.

Un film perfectible au demeurant, mais un film qui m'a touché de façon brutale avec sa poésie et ses choix graphiques. OK, Joann Sfar n'a pas fait un biopic en bonne et due forme de la vie de Serge Gainsbourg mais... les critiques de cinéma ont-ils lu l'affiche ou le générique du film qui indiquait bien que c'était un « conte » imaginé par le talentueux dessinateur ? Que ce n'était pas la vie de Serge Gainsbourg à l'écran mais le héros iconique qui traverse les époques que l'auteur s'est représenté ? Pour ma part, j'avais adhéré à ce contrat et c'est la première partie du film avec ses partis pris graphiques et oniriques qui m'a notamment littéralement scotché devant le long métrage. Un film qui a réussi à graver son image dans mes souvenirs.

Le meilleur acteur au monde (selon moi), l'un des meilleurs acteurs actuellement pour jouer à la perfection le gros lourd, un réalisateur qui a su faire fonctionner un bon paquet de zygomatiques à travers le monde grâce à son précédent film...
Date Limite se présentait réellement bien sur le papier, et ne m'a carrément pas déçu ; loin de là. Un humour auquel j'adhère sans trop de peine associé à des scènes mémorables (à défaut d'être plaisant en terme de représentation comme souvenir, le coup de la voiture par exemple...) font de ce film une très bonne valeur sûre de la scène humoristique de l'année à mes yeux, d'où son inscription au Top-10.

Un film qui est malheureusement passé inaperçu lors de sa sortie en salles mais qui ne méritait pas un tel sort car ce film fantastique/de science-fiction était l'un des plus aboutis que j'ai pu voir de l'année, que ce soit au niveau du scénario, de la réalisation ou bien du casting. Un film très, mais alors très dérangeant quant à son message et qui ne laisse sûrement pas indemne après une première séance.
Splice et ses questions éthiques et morales méritaient assurément d'atterrir dans ce classement.

Un film sublime de bout en bout, un hymne au génie du regretté Roald Dahl tout en étant une performance en terme de réalisation qui met à genoux ou qui fait pleurer des larmes de joie, c'est selon. Rien n'est à jeter dans ce film d'animation à la beauté magique et au charme ravageur. Parfois, c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes et Mr. Fox et ses potes l'ont rappelé de manière brillante en 2010.

J'avais adoré le premier, je me prosterne davantage devant le second. J'ai été littéralement submergé par la générosité de Jon Favreau et de son équipe sur ce film, qui remplit admirablement toutes les attentes que je pouvais avoir de cette suite attendue de pied ferme. Une nouvelle fois, Robert Downey Jr. éclabousse de la qualité de son jeu tout le film. Le casting quatre étoiles à ses côtés ne dépareille pas, si ce n'est Don Cheadle que je n'ai pas trop apprécié pour reprendre le rôle de James Rhodes. J'ajouterai aussi avant de conclure que la scène de la séquence extraordinaire au Sénat a été pour moi l'un des plus grands temps forts de l'année 2010 dans les salles obscures. Assurément, Jon Favreau relève le niveau des adaptations Marvel sur grand écran et j'espère que dès 2011, ses autres potes de chez les Vengeurs suivront l'exemple de Tony...

Là encore, voici un film certainement perfectible, mais j'ai été scotché comme pas deux par son contenu et son délire latent. Même si après l'avoir vu à plusieurs reprises, je ne comprends toujours pas la portée exacte du message délivré par le film (celui de la première ou celui de la seconde partie du film, au final ?), il n'en demeure pas moins que je trouve que l'ensemble est amené d'une telle façon qu'il ne peut que satisfaire le spectateur devant ce spectacle enlevé. Des nouvelles têtes intéressantes (Aaron Johnson et surtout Chloé Grace Moretz en tête), des valeurs sûres performantes (Mark Strong et Nicolas Cage), une histoire très sympathique au demeurant, des scènes bien mémorable et une ambiance régressive qui fonctionne... Tout me semble concorder pour que je tienne en grande estime ce film pour un bon bout de temps.

Si il y a bien un film parmi d'autres qui n'a pas mérité son sort aux Oscars 2011 (non retenu pour les nominés dans la catégorie cinéma d'animation), c'est bien lui. Mamoru Hosoda m'avait collé une belle claque avec
La Traversée du Temps et il a tout simplement récidivé cette année grâce à ce long métrage à la mécanique de satisfaction diabolique. Difficile de décrire justement cette belle mécanique, d'ailleurs très certainement bien rodée dans la tête de son concepteur, tant le moindre écart dans la description pourrait ne pas rendre rendre justice à ce très beau film. On passe par toutes les émotions, on s'entiche sans peine et parfois férocement des figures présentées, on intègre sans rechigner deux-trois réflexions pas trop niaises sur des choses plutôt essentielles que le film veut faire passer, bref, on en prend plein la vue et en toute simplicité avec ce film. Et si en plus on rajoute par dessus de ce tableau déjà onirique un character design hérité de Sadamoto qui m'envoie à des strates ultimes de Fan Attitude... Tout semblait indiquer que
Summer Wars devait me coller une marque très mémorable dans mes souvenir.

Personnellement, je n'ai jamais l'impression d'être déçu devant un film de David Fincher et bien souvent, c'est vers les hautes strates de la satisfaction que ses films m'envoient. Eh bien,
The Social Network ne déroge pas à la règle tant j'ai été subjugué par le long métrage ici proposé. À la base, j'avais quand même d'énormes réserves : un film « sur Facebook » avec Justin Timberlake dans le casting, je m'étais dit que ça tiendrait vite de l'erreur industrielle pour la filmographie de David Fincher. Le résultat est comme vous pouvez vous en doutez tout autre car il a une réelle maestria qui parcourt le film et qui emporte l'adhésion du spectateur. Une sublime mise en scène à la photographie recherchée spécifique au réalisateur, un jeu d'acteur très convaincant (dont notamment Jesse Eisenberg qui durant tout le film évolue carrément dans une autre galaxie en terme de performance), une bande-son addictive, des dialogues ciselés pour marquer les esprits, une histoire qui se révèle pas si anodine que cela quant à sa portée ; David Fincher a mis le paquet pour réaliser un grand film en puissance et il y est arrivé.

Un film qui, au delà de sa qualité intrinsèque, m'a permis d'ouvrir quelque peu les yeux sur les capacités réelles de Christopher Nolan. De lui, je ne connaissais que l'adaptation récente de Batman et là, force est de constater qu'il vient de s'accaparer une place bien supérieure dans mes préférences après ce film tant son savoir-faire semble plus éclatant quant il a une histoire propre à raconter (NB : Que l'on ne me fasse pas écrire ce que je n'ai pas écrit,
Batman Begins et
The Dark Knight demeurant tout de même de bons films à mes yeux, surtout le second). Là, dans un genre qui généralement me met des étoiles dans les yeux dès que c'est réussi, il a réussi à claquer un classique instantané. Fait rare propre aux films qui me sont addictifs,
Inception parvient à dérouler ses plus de 150 minutes sans que je sente le temps passer : la narration bien maîtrisée, la qualité esthétique recherchée du spectacle, l'exploitation enlevée d'un univers qui se révèle finalement prenant devant certains de ses tours de force, la très bonne tenue du thriller servie par un casting au diapason ; la partition entière jouée par Christopher Nolan et son équipe mérite que je tire mon chapeau devant un résultat que je trouve si brillant.

Le principal suspense de 2010 a été pour moi de savoir si un autre film arriverait à me donner au minimum le même nombre de violents frissons que ce long métrage. À la vue du classement, la réponse a été clairement « Non » et ce fut tout naturellement que le dernier chef d'œuvre en date de Hideaki Anno a pris la place qui lui revenait. La sensation de 2009 fut enfin disponible en France l'année dernière, et tout ne fut malheureusement pas rose car Dybex a eu la bonne idée de priver Paris d'une quelconque projection... Erreur inqualifiable pour ma part car j'attendais de pied ferme une telle projection car c'est bien le genre de film qui mérite au moins une expérience dans une salle obscure (dans ces conditions, on doit pleurer des litres et des litres de larmes de joie en regardant seulement la scène finale...).
RoE 2.0 : You can (not) advance, c'est ce qui s'est fait de mieux à mes yeux de la dernière décennie dans le cinéma d'animation japonais : tu t'attends à recevoir une tonne cinq de baffes qui t'arrachent les cervicales comme
RoE 1.0 mais au final, tu as juste eu droit à une expérience qui te fait déjà goûter l'Unisson des Cœurs sans crier gare. Absolument rien n'est à jeter dans ce film, Anno démontre encore une fois qu'il évolue dans un monde qui nous est inconnu avec sa réalisation toujours sans égale et sa science toujours aussi dévastatrice du rythme, rythme qui surprend vue après vue du film de par ses divers numéros d'équilibristes réussis entre le grand spectacle et les scènes plus intimistes pour appuyer le trait de ses personnages.
RoE 2.0 : You can (not) advance fait comprendre que les touches cinématographiques grandioses s'apprécient simplement quand elles se présentent à vous. Là, le plus fort, c'est que l'on se dit quand même à quelle niveau de qualité Anno va s'arrêter avec les deux derniers films de sa tétralogie car jusque là, on suit juste une ascension asymptotique qui laisse déjà tout le reste sur le carreau dès la première moitié dévoilée.

Sinon, voici donc le classement de ce côté-ci :
- Rebuild of Evangelion 2.0 : You can (not) advance → 10 points
- Inception → 9 points
- The Social Network → 8 points
- Summer Wars → 7 points
- Kick Ass → 6 points
- Iron Man 2 → 5 points
- Fantastic Mr. Fox → 4 points
- Splice → 3 points
- Date Limite → 2 points
- Gainsbourg (vie héroïque) → 1 point