Quelques années après les évènements sur le vaisseau Nostromo, un groupe de jeunes colons de l'espace se retrouve face-à-face avec la forme de vie la plus terrifiante de l'univers alors qu'ils fouillent les profondeurs d'une station spatiale abandonnée.

Voici le 7e épisode de la série des Alien, prévu pour le 14 août, qui se situe chronologiquement entre Le huitième passager et Le retour. Il fait partie de cette nouvelle fournée de films qu'a promis Disney suite au rachat de la 21st Century Fox, il y a quelques années. Si nous étions au début une poignée à penser que la réalisation serait confiée au légendaire Ridley Scott (surtout suite aux annonces et rumeurs de la période 2019-2020), c'est finalement l'uruguayen Fede Álvarez qui a été choisit pour mener à bien ce projet (bien qu'il semblerait que Ridley soit toujours dans l'équipe de production, en tant que producteur, justement). Sachez aussi que ce film ne devait à l'origine sortir que sur le petit écran sur Hulu, avant de se tourner vers le grand écran.

Côté casting, un petit tour d'horizon s'impose : Cailee Spaeny dans le rôle de Rain Carradine (la jeune femme armée d'un lance-flamme aux airs de Sigourney Weaver, qui est au passage l'héroïne), Isabela Merced, David Jonsson, Archie Renaux, Spike Fearn et Aileen Wu, ces cinq derniers interprétant des colons.

Sans plus d'informations jusqu'en août, nous pouvons tout de même nous rassasier avec la bande-annonce officielle.



Un an plus tard, je me rends compte que j'ai complètement oublié d'écrire mon avis sur ce film, donc c'est parti !

L'intrigue est centrée autour d'un groupe adolescents/pré adultes miniers, qui décide de quitter la colonie qu'ils habitent pour se rendre sur une planète qui paraît plus accueillante, Yvaga III. Notez que le plot n'aurait jamais existé si ils n'avaient pas eu cette idée en tête, et qu'ils n'avaient conséquemment pas désobéi aux règles. Mais que voulez-vous, l'adolescence est la période la plus propice aux plus belles bêtises, c'est toujours galvanisant de braver l'interdit.
Alors que les protagonistes découvrent un vaisseau à l'abandon et en perdition sur le point de s'écraser sur l'anneau de je-ne-sais-plus-quelle-planète (excusez-moi de ne pas connaître l'univers Alien sur le bout des doigts) où ils ont pour objectif de se servir de l'équipement pour aller sur Yvaga (car l'engin qu'ils ont piloté pour sortir de leur zone minière n'a peut-être pas assez de carburant ?), ils découvrent qu'il renferme un hub d'aliens. Pour vous l'illustrer si vous ne l'avez pas encore visionné, si vous avez vu le premier film de la seconde trilogie Spider-Man avec Andrew Garfield et que vous vous souvenez de la scène où les araignées tombent en même temps du laboratoire sur les épaules et la tête de Parker, ici, c'est du pareil au même, avec des facehuggers.
Sans tout spoiler (je vais essayer cette fois, contrairement à l'erreur faite sur Oppenheimer), le film contient beaucoup de clins d'œil et un énorme fan-service au premier Alien, ce que je peux comprendre, mais j'estime que c'est dommage de ne pas avoir d'avantage essayé de s'y détacher. Cela résulte en un côté réchauffé. Scénaristiquement, on est plus proche d'un remake du tout premier que d'autre chose. Pourtant, de bonnes idées sont mises en avant (la créature mi-alien mi-humaine naissant de Kay, si seulement elle ne s'était pas injectée la seringue, quel dommage :D). Cependant, force est de constater et même d'admettre que la mise en scène de contre-attaque des coloniaux repose bien trop sur une Sigourney Weaver de Wish. À quel moment elle maîtrise une arme dont elle n'a semble-t-il jamais entendu parler auparavant aussi facilement ? Sa seule qualité est sa débrouille, amoindrie par le mélange avec l'instinct de survie de n'importe quel être humain.
Les xénomorphes eux-mêmes n'ont pas l'air si "bons" que ça, ils font juste face à des personnes ignorantes (ce qui est normal, puisqu'elles les rencontrent pour la première fois) donc très vulnérables.
Mention spéciale à Andy (l'android) qui s'en sort plutôt bien comparé aux autres, et son retournement contre ses alliés puis son retour à la normale sont réussis.
Il y a tout de même certains éléments que je n'ai pas compris : est-ce le xénomorphe du Huitième passager qui a pondu toute cette base extraterrestre ? Comment a-t-il réussi à revenir sur le vaisseau alors qu'on le voyait bien flotter loin de tout dans l'espace ?
H (qui reste dans son idylle d'un monde meilleur avec une fusion xeno-humain et dont le deepfake est un échec), lui, fait surtout office de didacticiel, c'est un peu navrant, en sachant qu'il spoile lui-même les héros, même si dans la logique, c'est normal : si j'étais perdu sur le Nostromo et qu'un robot ayant déjà un vécu vis-à-vis de ces créatures ne se montre pas hostile et me propose son aide, je lui aurais demandé de me dévoiler un maximum d'informations pour me préparer au mieux au combat.

Pour finir, la réalisation, le jeu de lumières et les plans sont respectables, en-deçà des attentes d'un fan originel j'imagine, réussissant malgré tout à combler un vide. La bande-son n'est point remarquable, en tout cas relativement ordinaire si je la compare à celle d'Oppie.

En résumé, c'est un avis moins construit qu'Oppenheimer, j'en conviens, car il m'a moins marqué. Néanmoins, cette production ne m'a pas complètement déplu (je le noterai 6/10 ou 14/20, si j'étais critique certifié).