Attention les yeux, il y a du concurrent sérieux qui débarque aujourd'hui. Je ne fais pas référence ici au MC shinobi qui aurait plus de chance de briller dans le monde du rap en étant cité dans une chanson de Orelsan plutôt que par son flow renversant, je fais plutôt référence à une icône de l'histoire de l'animation japonaise ; à savoir Gendô Ikari.
Comme d'ordinaire, j'aimerais bien que la logique (qui ne s'applique jamais ici) « EVA = qualification automatique » se réalise mais pour ce faire, il faut déloger l'un des rares personnages issus de la seconde partie de la série
Naruto qui ait sa popularité un peu partout sur le net (personnellement, je l'apprécie). Pourquoi donc tendre un gant fraternel à Gendô Ikari ?
Parce qu'il s'agit du personnage qui sait faire naître un sentiment assez rare : la haine. Oui, rares seront les personnes à louer de primer abord Gendô Ikari, gars à la tête d'une organisation para-militaire qui échappe à tout contrôle démocratique (ou presque), organisation qui a pour but de tracer une ligne directrice pour la vie de tout à chacun et surtout, un homme qui envoie paître comme pas deux son fils. Ce type a tout de même presque pas élevé son fils depuis le décès de sa femme, femme qu'il a épousé par ailleurs pour des intérêts bien placés, et lui demande du jour au lendemain de sauver le monde (en montant dans des gros « robots » géants, si c'est pas beau l'ambition nippone...) : Ikari est assurément l'archétype du père indigne ou de l'ordure que l'on aimerait pas avoir comme père.
Et encore, si cela se limitait à cela ! C'est qu'il en traîne derrière lui des casseroles Gendô ! Antipathique, manipulateur et carrément dérangeant dans ses affaires personnelles, le personnages fait froid dans le dos au fur et à mesure que la background de la série (et des films) se dévoile. Gendô Ikari est l'un de ses personnages mémorables qui donne la nausée à leur évocation...
Mais ça, seulement si l'on a pas conscience de cet adage : « L'enfer est pavé de bonnes intentions ». EVA est magique, ses personnages tout autant et Gendô n'échappe pas à la règle dans son écriture : pour peu que l'on encaisse les révélations distillées par la série, on se questionne réellement sur son ressenti vis-à-vis du personnage. Personnellement, c'est l'un des rares personnages tous médias confondus qui me donne autant envie de le haïr que de l'apprécier ; c'est dire si c'est très loin d'être un personnage anodin (et encore, n'ont pas été abordés dans ces lignes les gimmicks du personnage qui ont marqué le petit écran) !
Dans tous les cas, filer une chance à Gendô de continuer la compétition : il y en a sous le capot pour passer à côté de l'occasion.