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Obsessive. Compulsive. Detective."[/align]
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MONK ![/align]
A mon tour de crier mon amour.
Pour cette série magnifique.
Je rappelle que
Monk est une série policière qui joue sur la corde sensible et humoristique du spectateur. Les enquêtes paraissent réelles, tirées des faits divers de la semaine, ce qui la rend particulièrement attachante dans son scénario. De plus, aucun épisode ne se ressemble, les variantes étant extrêmement nombreuses. On ne se cantonne pas aux serial-killer, à la criminologie scientifique, aux affaires de justice... On mélange aisément le tout, tout en restant paradoxalement dans des enquêtes non-pompeuses, ficelées au détail près.
Et pour cause,
Monk est LA série des Sherlock Holmes en herbe ! Il suffit de saisir un détail dans l'épisode pour pouvoir refaire le raisonnement que tient notre enquêteur. Je prends pour exemple un épisode où on apercevait un stylo rouler sur le bureau d'une femme qui s'enregistrait à la caméra. Or, dans sa maison, le stylo ne roule pas sur ce même bureau. On en déduit que l'endroit où elle a tourné avec sa caméra était une reconstitution de la pièce de sa maison.
C'est un exemple, certes, mais dans la plupart des épisodes, il est facile de s'intéresser à l'intrigue, et d'essayer de la résoudre en partie (tout, cela reste peu probable) PAR SOI-MÊME ! Ce qui la différencie énormément des autres séries policières, où tous les éléments nous sont apportés sur un plateau d'argent, après des analyses aussi tordues qu'impossibles à piger.
De là à dire que
Monk se trouve être une série simpliste : point du tout ! Au contraire, le moindre détail vous écarte de la voie de la vérité, et les retournements de situation de fin d'épisode fonctionnent quasiment à coup sûr !
Si le scénario ne peut que vous convaincre, vous, réfractaires des séries se déroulant à New-York ou Miami, les personnages en feront tout autant. Les protagonistes secondaires jouent parfaitement leur rôle d'adjuvants, entre humour en running-gag (Nathalie qui ne se fait jamais payer, Randy toujours à côté de la plaque...) et pathétique partiel (les histoires de coeur du Capitaine), ces personnages HUMAINS offrent une palette variée de ce qui plaît à n'importe qui dans une histoire. Sans verser dans les archétypes ou le
too much. Fortiche !
Mais bien évidemment, l'atout principal de la série reste son personnage principal. Pour information, Tony Shalhub, acteur de la série, a reçu 3 Emmy Awards et un Golden Globe pour ses prestations !
Adrien Monk... Une oeuvre d'art à lui tout seul. Un enquêteur hypocondriaque, aux 213 phobies... Peur de la fouule, des insectes (en particulier des coccinelles), de l'obscurité, des saletés, d'être touché, de l'avion, des endroits fermés, des médecins, des chiens, des aiguilles, de la hauteur, des glaciers, des nuages, du lait...
Mieux encore : ces phobies sont classées ! L'exemple qu'on retient est celui où Monk se rend compte qu'un serpent s'est échappé dans la maison où il se trouve, et monte rapidement sur une table (on le voit dans le générique des premières saisons, me semble t-il), malgré son vertige monstrueux (un tapis ne doit point être trop épais, c'est vous dire). Parce qu'il a plus peur des serpents que de la hauteur.
Pour autant, le personnage n'est pas uniquement drôle, mais extrêmement touchant et pathétique. Adrien a perdu sa femme, Trudy, lors d'un attentat à la bombe, plusieurs années de cela. C'est à partir de ce tragique épisode qu'il s'est enfoncé dans la névrose et qu'il a développé une grande part de ses peurs, tics, et manies. Et il s'agit du seul meurtre qu'il n'a jamais su élucider.
Peu après la mort de sa conjointe, Adrien se fera renvoyer de la Police, et devra attendre plusieurs longues années avant de pouvoir revivre presque normalement. Son acuité et sa perception se sont peut-être améliorées dû au développement parallèles de ses peurs ; il n'empêche que le détective indépendant traîne ce souvenir encore. En fin de saisons, on retrouve régulièrement l'affaire de Trudy qui ressurgit. Mais qui n'avance pas... Monk se retrouve irrémédiablement piégé par cette unique affaire qu'il n'a pas résolu, et par ce souvenir qui le hante inlassablement.
Ainsi, vous avez tout dans
Monk : des scénarios originaux, recherchés, passionnants ; des personnages au poil, creusés, attachants ; et une ambiance qui varie sans fausse note de l'humour légèrement amer à la douce tristesse...
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Juste une chose : SVP, votez pour cette série, que vous pouvez voir tous les dimanches après-midis... Elle en vaut vraiment le coup !
PS : Ecrite d'une traite, cette défense doit manquer de détails, d'exemples, d'informations en tout genre, et doit révéler quelques fautes... Mes excuses.