Sorry, sorry si je ne développe pas plus que ça, mais comme le dirait Jackyto, trop la flemme, et puis, trop fatigué aussi.
Mais avant d'attaquer ce qui sera d'emblée court, quotons, parce que, chers amis, c'est un art que j'aime apprendre à maîtriser.
Paulo's son, dit Paulson, dit Paulsen (celui que vous voudrez) a écrit:
En tout cas, si tu es déçu, j'te promets de te rembourser (attention, ne va pas dire que tu es déçu simplement pour avoir le livre gratos !!).
Franchement ? Alors tope-là, Muad'Dib ! Je te filerai un RIB dès que possible. Tu pourras me payer par virement.
Bullzi a écrit:
Bon, je suis obligé de passer par ici vu qu'une certaine personne se demande encore si elle doit lire ou non les deux tomes qu'elle possède concernant la planète des sables...
Je te jure, j'avais lu ton avis au moment où tu l'avais posté ! Mais je ne sais pas, je n'avais pas suivi tes conseils... en tout cas, c'est réparé !
The Undeeeeeeeer... takeeeer a écrit:
Ca a traîné pendant trèèèèèè(...)ès longtemps sur mon étagère.
Moi encore plus longtemps, petit joueur !
(Ou comment ressortir des dossiers d'outre-tombe. A présent, on peut commencer.)
Je viens de lire
Dune 1 et 2. Et autant entrer tout de suite dans le vif du sujet : mon personnage préféré est pour l’instant Leto II. Non seulement pour répondre au membre du même nom à propos d’une joke qu’il a osée me faire, mais aussi parce que c’est vrai. J’ai trouvé son intronisation suivie de sa mort d’une efficacité toute redoutable. Etant donné tout le foin qu’avait tissé Leto au sujet de ce personnage, qu’il vantait comme absolu et infini, j’en attendais forcément beaucoup. Et même si je n’ai cru à sa disparition qu’un très court instant, ce pied de nez était tout de même suffisamment amusant pour m’attendrir. Dans l’absolu, j’adore la Princesse Irulan, qui, j’en suis sûr, se trouve être en réalité Chani ! (Et ne me dîtes pas qu’Irulan et Chani ont cohabité dans le récit, je ne vous croirai pas !)
Edit : Bon bah, un méchant garçon vient de me spoiler, et apparemment, Leto II est bel et bien mort. (Mais un train peut en cacher un autre, m'a-t-on dit par la même occasion.)
Sincèrement, je n’ai vraiment pas accroché à toute la première partie de
Dune 1. L’ensemble dense, bien que simple au fond, parsemé de termes techniques à outrance et incompréhensibles (je n’ai pas pensé à consulter le lexique du tome 2), m’a vite rebuté. Et du coup, contrairement à
La Horde du Contrevent dont le début est pourtant du même acabit, mon esprit s’est fermé devant cette œuvre. C’était, selon moi, rébarbatif, peu entrainant, peut-être car volontairement hermétique au néophyte, et surtout un peu mou du genou. Comme ça a déjà été dit, il ne se passe pas grand-chose au début – un peu logique, je le conçois – ; mais de toute façon, ce n’est pas ça qui m’a repoussé, c’est tout simplement que l’histoire ne m’a guère passionné. Par exemple, Paulo chez les Bene Gesserit sur fond de programme de sélection, ça ne m’a pas trop émoustillé. En règle générale, je le reproche, mais je crois qu’ici un peu d’esbroufe m’aurait fait du bien. Par trop peu démonstrative, j’ai trouvé que l’intrigue s’est enlisée d’elle-même et a eu donc du mal à trouver sa vitesse de croisière. Sans cesse, j’ai été dans l’expectative non pas d’un élément perturbateur mais d’un élément tout court. Il y avait comme un faux rythme, seulement brisé par quelques notes sorties d’on ne sait où. J’exagère. Mais toujours est-il que j’ai trouvé certains événements contés de manière totalement abrupte, stricte description par nécessité, sans développement, et parfois sans explication. Je le précise au cas où,
Dune s’est fait dévoré par ma lecture dans le métro parisien, et je pense que ça joue parce que mon attention n’était pas constante, de fait.
N’empêche, aussi bien dans
Dune 1 que dans
Dune 2, j’ai été fâché par certaines morts hâtives, comme je l’ai dit, trop précipitées. Parfois, il m’arrivait de tourner les pages, de lire, et de me dire, étonné, en moi-même : Tiens, depuis quand il a rendu l’âme ç’ui-là ? De même, les combats sont, dirais-je, bizarres. A chaque fois, ils se tournent autour pendant quinze déca-lunes, comme les abeilles tournent autour de leur ruche, avant d’en finir en deux phrases, dont une réservée à l’épilogue de l’affrontement. Là, ce n’est pas une critique. Mais ce constat mérite d’être soulevé car, à mon sens, cette façon de faire d’Herbert ne peut pas être innocente ; je suis sûr que ça cache quelque chose. Genre, l’important n’est pas le combat en lui-même mais la réflexion métaphysique des adversaires qui en découle, du moment, bien sûr, que le lecteur sache le vainqueur, c’est-à-dire Paulo. D’ailleurs, en parlant de lui ! qu’est-ce qu’il a pu m’énerver à certains instants ! J’ai rien contre, sérieusement, mais il faut dire qu’avec ses grands airs, il m’a tapé sur le système, pas souvent, mais quand même. Et puis, les « Muad’Dib ! Muad’Dib ! Muad’Dib ! » Bah, ça m’a fait rire. Et en même temps, il y avait comme une force qui s’en dégageait. Cette ambivalence était bien sentie.
Alors, c’est pas pour faire style, comme quoi à la fin, je reste tout de même de l’avis de Leto, mais malgré mon impertinence sur ce que j’ai écrit, j’ai vraiment bien aimé
Dune. Et le pire c’est que c’est loin d’être un sentiment feint. Avant tout, j’ai littéralement adoré le côté politique de l’affaire, même si, encore, il n’est pas suuuper développé. Mais on sent déjà les relents des promesses à venir. Et c’est vraiment sympa. Egalement, ne le cachons pas, hormis le début triste à pleurer, l’écriture – je n’en suis pas fan – est de très bonne tenue, légère, mais assez diversifiée pour nous tenir en haleine et nous éviter les écueils d’une répétitivité rituelle. Le scénario, après un réveil difficile, se met en marche, et dès lors, ne s’arrête plus. J’ai particulièrement aimé Mickey chez les Fremen, la façon avec laquelle il s’est imposé ou la façon avec laquelle il est devenu légitime à leurs yeux. Le coup d’Alia, fillette de deux ans, décrite comme une abomination, peinte comme un monstre, par exemple, c’était énorme ! Et cetera. Ainsi de suite.
Bref, une lecture qui ne m’a fait l’effet d’une bombe, mais une lecture rafraichissante, vive, charmante et, à tout le moins, intéressante.
La suite sûrement dans un an. Au minimum.