Claymore, c'est fini ! quelle belle aventure !
ange bleu a écrit:
PS : je vois Skiourocs que tu as un avatar Miria ^_^
Tiens je viens de changer justement ^^ j'adore le chara design de Miria, sa technique de combat et son charme m'ont très vite ensorcelé ! J'adore aussi le nom qui plus est. Bref, ma Claymore préférée.
Je ne vais pas faire le recap de tout ce que j'ai aimé / moins aimé dans ce derniers tomes, je vais surtout revenir sur les grandes critiques que j'ai lu / entendu.
Mais d'abord : quelle rencontre bouleversante entre Thérèse et Claire ! Les voilà, enfin réunies dans un monde parallèle, onirique et inconscient, où les dimensions du temps et de l'espace sont comme suspendues. J'avoue que les pages m'ont fait chialer dès que la petite Claire commence à appeler obstinément "Thérèse" "Thérèse" "Thérèse" "Thérèse" .... La figure maternelle et la posture du mentor se confondent à merveille chez Thérèse. Et en même temps, on peut voir dans leur relation fusionnelle une grande fraternité (même combat, même fardeau).
C'est un final ahurissant contre Priscilla auquel les lecteurs et les protagonistes ont droit : une revanche à peine annoncée (et non une vengeance) qui se déroule facilement pour Thérèse, éveillée en Claire. Facilement, mais
gracieusement, en prenant soin d'épurer littéralement et métaphoriquement toute la haine accumulée par Priscilla. Dans cet ultime combat, Priscilla n'est plus l’agresseuse, mais la victime condamnée ; un monstre qui ne peut même plus demander une rédemption, seulement implorer la mort par les mains d'une personne suffisamment puissante pour la dominer.
Tout à fait d'accord avec toi Ange bleu : Yagi n'allait pas donner un power-up à son héroïne tel qu'elle conclurait toute seule le combat contre l'être le plus puissant du manga. Le fait d'invoquer Thérèse est une belle pirouette, plutôt efficace, mais qui a aussi du sens dans la mesure où Claire a effectué sa transformation en Claymore avec la chair de Thérèse. Ca m'évoque vaguement le cannibalisme, avec une notion de transferts de l'âme et des forces d'une personne à une autre, donc par extension une notion de régénération et d'identité par ce qu'on a mangé / absorbé en soi.
Donc Claire se nourrit intérieurement des forces de Thérèse et de ses propres expériences sur le terrain, tout en disposant des soutiens précieux de ses camarades. Ca en fait un adversaire plutôt coriace, hein !
Certains lecteurs ont fait la critique que Norihiro Yagi n'a pas traité dans ce dernier tome un "détail" assez important de l'univers du manga, à savoir le combat de l'Organisation contre les Descendants des Dragons. Finalement ce point de l'histoire est complètement évacué au profit du focus sur Claire.
Mais Norihiro Yagi a répondu à la critique en rappelant que
Claymore est un manga centré sur ses héroïnes, pas sur le développement de l'univers. Et c'est un choix cohérent avec l'ensemble de son travail jusqu'ici, même si c'est très frustrant pour les lecteurs qui ont été plus qu'intrigués par ces enjeux souterrains !
Autrement, j'ai été très surpris de la tournure qu'a pris la relation entre Claire et Raki. Plus simple, tu meurs. Des retrouvailles émouvantes qui concluent les promesses de chacun par une gratitude réciproque. C'est simple, mais c'est juste. Je ne pense pas qu'il fallait attendre des preuves d'une relation amoureuse entre les deux, car à l'image de la relation avec Thérèse, Claire partage avec Raki d'abord de l'affection et de la tendresse. Le baiser de Claire à Raki n'a pas eu un écho final, car il n'est plus de question de se séparer à nouveau... Ils vont désormais vivre ensemble, apaisés, et c'est tout ce qui importe quand on est orphelin.
En terminant
Claymore, j'ai aussi eu le sentiment que les pages du tome sont imprégnées d'une grande nostalgie de l'auteur, qui a terminé une oeuvre beaucoup plus fournie que prévue dans ses projets.
Une oeuvre teintée de mélancolie noire avec quelques éclaircies inespérées et sublimes. Une oeuvre très inspirante en somme !