Jojolion - tome 12Un grand tome pour un moment charnière de la série : alors que Hato présente son nouveau petit ami à sa famille, ce qui débutait comme une farce se change en une extermination pure et simple des Higashikata, avec à la clé le flashback tant attendu sur notre héros ! On se régale !Les choses se précisent pour Josuke, notre amnésique retrouvé nu près des « Murs qui voient », dont la particularité physique d’être doté de quatre testicules ! Après la découverte de l’existence d’une mystérieuse plante permettant un « échange équivalent », notre héros a enfin rencontré une personne qui le connaît : Karera,vivant à la débrouille et de petites arnaques, qui lui révèle son véritable nom, Josefumi !
C’est sur ces rebondissements que débute ce nouveau tome. Alors qu’une partie de la famille Higashikata se trouve réunie à la maison, avec Josuke qu’ils hébergent, le jeune homme se prépare à se rendre à l’adresse de ce « Josefumi » lorsque Hato, la fille aînée, débarque avec son nouveau petit ami pour le présenter à l’assemblée.
Autant dire que le contraste entre l’énergique Hato, grande, mannequin de son métier, et Damo, petit, grassouillet, cachant son début de calvitie avec des mèches trop longues, et souffrant d’un profond problème de présence, surprend tout le monde. Surtout qu’Araki y va à fond dans le burlesque pour notre plus grand plaisir.
Seulement, après avoir bien ri aux dépends de ce couple improbable, survient le basculement vers l’horreur, avec des séquences oppressantes (les marques de mains au mur), du gore (la liquéfaction des Higashikata) et un "bas les masques !" cruel. L’ensemble se voyait venir, mais le mangaka a fort bien joué sa partition donnant lieu à un grotesque baroque des plus réussis !
Cerise sur le gâteau : loin de ralentir le rythme des révélations lancées au tome précédent, nous avons droit au fameux « moment où tout a commencé ». Les responsables seraient des poissons-volants qui ont fait chuter un marin, à bord d’un navire marchand, entraînant ainsi une suite d’événements imprévisibles mais fatals !
Bref, comme toujours Hirohiko Araki n’a pas son pareil pour brosser en quelques traits des situations et des personnages étranges, bizarres et inquiétants, jouant sur les apparences et les désirs ! Des qualités que nous retrouvons dans ce douzième tome qui mêle avec brio humour, horreur et mystère !