C'est un peu une vielle info, mais bon vu que je suis tellement occupé ces derniers temps...
Le nouvel éditeur en chef du Jump, Nakano Hiroyuki (qui a été en charge de Neuro, Naruto, Toriko, Beelzebub) a donné une interview radio la semaine dernière. Voici quelques unes des choses qu'il a dites sur le Jump (traduit à partir des traductions de "iceemperor" et "Bomber D rufi"). Pour les japonisants, le lien du podcast:
https://www.tbsradio.jp/180578- L'éditeur en chef est un genre de manager
- Ce sont les lecteurs qui "déterminent" quelles séries doivent ou non rester dans le Jump. L'éditeur en chef ne peut pas faire preuve de favoritisme et décider selon son bon vouloir. Par exemple, il ne peut pas vouloir continuer un manga qui n'est pas populaire tout comme il ne peut pas décider de dégager une série populaire parce qu'il ne l'aime pas.
- Pour établir les classements, il y a plusieurs paramètres tels que: tenir compte uniquement des lecteurs de sexe masculin, les tranches d'âge, les résultats digitaux, les ventes des tomes. Toutes ces infos sont combinées afin d'établir les classements (à la charge de l'assistant de l'éditeur en chef qui décide aussi des payes).
- Tous les éditeurs sont constamment sur le qui-vive et il y a toujours de la tension. Beaucoup d'entre eux espèrent l'échec des autres séries du magazine.
- La couverture est décidée au moins 2 mois à l'avance.
- Beaucoup de nouveaux éditeurs sont attribués à des mangaka vétérans afin que ces derniers les entrainent.
- Il est difficile pour ces nouveaux éditeurs de faire valoir leurs opinions, cependant plus ancien est le mangaka, plus il souhaite entendre l'avis des éditeurs. Il s'énerve même si l'éditeur ne le fait pas.
- Si une série est annulée, le mangaka en est souvent informé 5 semaines avant.
- Nakano prévient les nouveaux qu'avoir une série à succès est aussi probable que de gagner une médaille olympique
- Nakano était l'éditeur de (Yuei) Matsui durant la sérialisation de Neuro (le mange-rêves). Donc quand Assassination Classroom est devenu un hit, il était à la fois heureux et triste
- Si un mangaka est capable de se nourrir grâce à ses mangas, alors les éditeurs sont satisfaits.
- Nakano avait peur que Toriko soit un échec à cause du style "rétro-musculeux" du perso. C'est aussi une des raisons pour lesquelles ils ont sorti simultanément les 2 premiers volumes. Ainsi, quand il est allé voir les libraires et que ces derniers lui ont appris que l’œuvre était en rupture de stock, il s'est mis à pleurer de joie durant son trajet retour dans le train.