Citation:
Tu n'as pas rien compris à mon message - ou alors je n'ai rien compris à ton message et en fait tu comprends mieux que moi ce que je veux dire, mais j'ai un doute là.
Je crois qu'on s'est précipité. On est bien dans le même camp, mais tu as fait de moi quelqu'un que je ne suis pas, et ça m'a gonflé d'avoir cette discussion parce que ce que j'ai écrit a soit été mal lu soit n'était pas assez clair.
Citation:
Pour le reste, je tiens à signaler que l'on est en 2014 et que le site traite d’œuvres modernes, réalisé par des auteurs modernes avec des moyens modernes et qui sont donc censé être au fait des mœurs modernes, on est bien loin de la caricature du critique lambda qui attaque une oeuvre sur un point où elle ne peut pas se défendre. Ici les auteurs peuvent - et devraient - créer des films qui ne sont pas remplis de cliché tiré d'un autre temps (l'exemple type étant 300 : naissance d'un empire qui gagne le tiercé quinté + de la misogynies et du racismes ambiant).
Pour ta gouverne, j'ai toujours critiqué le sexisme de Zack Snyder et de son univers (quoiqu'il s'en défende), la preuve
ici. Eh oui, on vit dans un monde "ouvert" (hum), avec des moeurs "nouvelles" (hum), et je suis tout à fait d'accord pour dire que les clichés misogynes, racistes et homophobes doivent disparaître. Mais ce n'est pas parce que Snyder et Griffith sont sexistes ou raciste que le reste des cinéastes l'est aussi. Je vois mal un cliché dans
Gravity et j'insiste: le film aurait tout aussi bien pu être tourné avec un homme (l'héroïne n'a pas un nom androgyne pour rien)...
Si je dénonce ce site, ce n'est pas qu'il me titille au niveau des clichés (honteux), détrompe-toi. Je l'accuse de faire une critique facile, incomplète, pleine de faux-sens, partiale et partielle d'un film. Prenons un exemple: je peux, à mon tour, parler du racisme dans Gravity. Déjà, il n'y a pas de noirs. La seule minorité qui se trouve dans le film meurt au bout de 10 minutes (comme dans tous les films d'horreur) et il n'a même pas de screen-time. De plus, la couleur noire du décor fait écho à la couleur noire de la peau, associant implicitement le noir à du négatif, de la peur. etc.
Est-ce que cette critique est vraie ? Oui. Est-elle valable? Non. Voilà la différence. C'est du sophisme: l'auteur de l'article dit un peu n'importe quoi afin de rendre son argument valide, en omettant tout ce qui le contredit. Et on l'applaudit, on dit de lui que c'est un bon auteur qui dénonce ce qui doit être dénoncé, etc. C'est ça ce que j'appelle défoncer des portes ouvertes. C'est tirer dans les coins parce le réalisateur n'a pas développé un thème et on lui en fait ce reproche. Gravity aurait
PU être un film sur le féminisme, mais c'est un film qui préfère se concentrer sur le deuil. Comment Cuaron a-t-il osé?! Et ce n'est pas parce que le film ne parle pas explicitement dans sa trame principale du combat des femmes en société qu'il n'est pas
moderne.
En gros l'auteur de l'article dit à haute voix ce que le film... n'a pas dit. Un exemple tout con: dans la critique d'
After Earth, l'auteur insinue que le personnage joué par Will Smith est homophobe (je cite de tête: "t'es pédé ou quoi?", à son fils). Alors autant je déteste ce film, autant l'accuser d'un crime qu'il n'a pas commis, non.
Citation:
Et sinon les grandes phrases stylisé et les références littéraires c'est censé me faire peur ou pour que je me sente inculte ? Et dans le même genre d'idée, je ne suis pas fan de cette manie de clore la discussion unilatéralement sans raison.
Allez tiens, un dernier coup pour la route. La "critique féministe" des oeuvres d'art existe depuis le premier tome du
Deuxième sexe, que j'avais lu attentivement il y a un an. Et toute cette critique, à mon avis, part d'un contresens de la lecture qu'en fait Simone. Car si elle analyse quelques oeuvres "classiques", ce n'est pas pour dénoncer le sexisme des personnages et des auteurs mais pour montrer des
modèles de sexisme qui envahissent la littérature (la femme diabolisée, la femme parfaite vénérée...). Il me semble insensé de faire une critique de chaque oeuvre selon un angle bien précis (allez, l'homophobie dans
Cheval de Guerre, la xénophobie dans
Star Wars...). Intellectuellement parlant, c'est vide de sens.
Et ce n'est pas sexiste de dénoncer cette bêtise.
Citation:
Il ne me semble pas que je t'ais accusé directement, non ? Je ne faisais référence qu'à ton arguments et ne répondais qu'à ton propos - sinon je t'aurais envoyé un MP d'insu~OH WAIT -, à aucun moment je ne t'ais traité de psychopathe - d'ailleurs je me demande bien comment tu arrives à cette conclusion ?_?
L'intérêt d'une comparaison, c'est de mettre au même niveau deux éléments: quand tu dis que d'une part je suis "pour la continuation des stéréotypes" et que d'autre part "il faudrait continuer à tuer les criminels", c'est un peu se foutre de ma gueule si tu ne prétends pas faire croire que je suis pour l'abolition de la peine de mort puisque de fait je souscris à une pensée ultra réactionnaire.
Citation:
Ce n'est pas parce que les articles portent sur des sujets sérieux et progressistes que ça en devient une bible. Et dans le même ordre d'idée, ce n'est pas parce qu'un film est plus au fait et moderne sur certain sujet comme le sexisme et le racisme qu'on ne peut pas les critiquer sur ces points. Au contraire, les auteurs ne seront que plus réceptif à la critique.
C'est mon point, vois-tu. Depuis le début. Il ne faut pas prendre ce site au sérieux. J'ai parlé du reste de ta citation un peu pus au-dessus. Mais c'est sur cette phrase précise je crois, que se fonde le malentendu entre toi et moi. Donc relis-moi attentivement, je fais de même pour toi.
Après, je reconnais bien évidemment être allé trop vite dans l'équation critique sociale = critique du film. Oui, certes, en effet, d'accord, critiquer le sexisme n'est pas critiquer le film, mais quel est l'intérêt de rédiger 3 pages Word qui sont parfois très très connes, sinon de partager son mécontentement ?
Citation:
sur 12 years a slave il critique le film parce qu'il n'en fait pas assez (hum), pas parce qu'il est raciste.
On parle quand même d'un réalisateur noir qui fait un film sur des noirs, avec des noirs, basé sur un écrivain noir qui parle de sa propre vie, hein. Le mec devient esclave pendant 12 ans mais le critique trouve qu'il n'en fait pas assez? C'est hallucinant (de toute façon tout ce débat est hallucinant). Encore une fois, si le réalisateur ne parle pas du racisme dans le nord (en plus d'être ABSENT dans une oeuvre originelle qui dit la VERITE, et d'avoir un but NARRATIF bien précis), c'est que ce n'est pas son PROPOS. Alors oui, je suis d'accord, il y a BEAUCOUP de choses à dire sur le racisme à cette époque là, mais toute omission ne contredit pas le film pour autant.