A l'époque, avec quelques centimètres de moins, ma charmante personne vivait sur terre depuis un peu plus de quatorze ans.
Et était fan absolue de Dragon Ball.
Il y a quatre ans, en octobre ou novembre, donc, je m'en revenais du lycée en bus et arrivais chez moi à 18h. Fatiguée, et au lieu de faire mes devoirs de maths comme toute bonne élève qui ne veut pas finir comme... eh bien, comme ce que je suis devenue par la suite.
La télévision, c'est quand même une bonne invention. Mes soeurs et moi, nous sommes plusieurs fois tombé sur ce manga, aux doublages pas spécialement parfaits, mais au générique entraînant et aux personnages sympathiques.
Bon. On a quand même mis des jours à retenir leur nom.
Le premier dont on s'est souvenu, ce fut "Docteeeeeur Hiluluk", parce qu'un petit renne chialeur n'arrêtait pas d'hurler ce nom en flashback, tout le temps.
...
Mais tout le temps.
A tel point que j'ai eu l'impression d'avoir passé plus d'une année de ma vie à regarder les souvenirs d'un renne sur une île enneigée. Nommée Drum, je l'ai su plus tard. Conséquence, au début, j'avais l'impression que le renne avait usurpé le rôle du héros (celui du générique, si si), vu qu'on ne le voyait jamais.
Puis retour à la "réalité". Okay, le blond qui a la classe, c'est Sanji. Ouais. Et le long-nez, là, c'est Ussop. Okay.
Inutile de dire qu'entre notre découverte en octobre, et le mois de noël qui approchait... nous sommes mes soeurs et moi devenues passionnée. Cadeaux de noël : tomes de One Piece.
Argent qu'on économisait sans raison apparente : suite des tomes de One Piece.
Je ne suis pas sûre, mais je pense que nous avions rattrapé la parution française au mois d'avril de l'année suivante, dépensant tout notre argent, vivant pour notre passion. Plus ou moins.
Puis est arrivée la frustration. L'attente.
Et enfin, les scans. Français.
On rattrape la parution japonaise. Attente, de nouveau.
FRUSTRATION. Mais... mais...
One Piece le vaut bien.
"Non, rien de rien, non, je ne regrette rien."
Enfin, si, mes sous, des fois. J'ai payé plus que mes soeurs, dans toute cette histoire.
Mais bon, Piaf a raison, j'regrette pas