Une œuvre d'art
Ce qui fait la force de Journey, c'est la beauté de ses décors. Ici le désert n'est pas uniforme et monotone. Il revêt multitude de formes. Du sable aride aux monts enneigés, des tréfonds d'une cité engloutie sous le sable au sommet d'une tour baignant dans la lumière rouge d'un soleil couchant, j'en ai pris plein les yeux.
Le désert devient vraiment incroyable lorsqu'il se met à évoquer d'autre paysage. J'ai surtout aimé lorsque l'on avait soudain l'impression de se retrouver sous l'océan et que les tapisseries prenaient la formes d'algues géantes, de méduses ou même de cétacés. L'autre décor qui m'a beaucoup plu est la vallée de sable que l'on traverse à toute vitesse en glissant, donnant l'impression d'être emporté par un torrent. (Et vous quels décors vous on plut ?)
Un autre point important des graphismes tient aux couleurs utilisées. Les décors sont majoritairement monocolor, mais avec un travail très soigné sur les nuances et les reflets de lumière. Entre les différents décors, on passe sans cesse de teintes chaudes, rouge, orange, à des tons plus froid comme le bleu. Les couleurs chaudes illustrant les passages plus optimiste, alors que le bleu évoque les passages où se terre le danger.
L'écran vide d'interface accentue encore plus l’immersion dans le monde de Journey.
La musique n'est pas en reste dans Journey puisque elle a été joué par le Macedonia Radio Symphonic Orchestra. Les morceaux accompagne parfaitement le joueur, notamment lors des moments clés de l'histoire. La musique n'est pas qu'un simple bruit de fond. Elle fait partie intégrante de la narration.
Une expérience
Journey,
Voyage en français, le jeu tout entier se résume à ce simple mot. Rarement la fin d'un jeu m'aura autant fait plaisir. En commençant Journey, on espère trouver quelque chose de fascinant au sommet de la montagne, mais lorsque l'on arrive enfin au bout du voyage, que l'on s’élève plus haut que les cieux, tout ça pour revenir au commencement du jeu, on comprend que
ce n'est pas la destination qui compte, mais le voyage. Arriver à placer cette maxime dans un jeu sans paroles, sans textes, rien que par les images, la musique et le jeu, moi je dis bravo.
Journey n'est pas uniquement un voyage solitaire. Si vous le souhaitez, vous pouvez laisser d'autres joueurs vous accompagner. L'aventure peut se faire à deux en co-op, mais à nouveau pas d’interaction directe entre les deux joueurs, pas de paroles, pas de messages. On ne sait même pas avec qui on joue. La seul chose que vous pouvez faire sont les sons que votre personnage peut produire. Cela parait très limité, mais très vite une réelle complicité s'installe. La plupart des joueurs avec qui j'ai joué m'appelaient lorsqu'ils faisaient une découverte ou m'attendaient lorsque je traînait des pieds. Les gars de chez ThatGameCompagny on réussi à créer un multijoueur complètement opaque, mais qui pourtant d'une manière magique rapproche les joueurs plus que dans n'importe quel autres jeux.
Le mot de la fin
Journey est l'un de ces jeux qui sont plus que de simple divertissement. C'est une pièce d'art. C'est une expérience vidéo-ludique unique. C'est un message.
Merci à ThatGameCompagny.
A l'avenir, j’espère que plus de développeur et d'éditeur aient le courage de nous sortir des jeux de cette trempe.