Hirozaku Kore-EdaJe viens soumettre au cinéphile un réalisateur Japponais du nom de
Hirokazu Kore-Eda. Il a à son actif plus d'une quinzaine de film dont certains sont des petits bijoux :) Il reçoit le Prix Osella d'Or au Festival de Venise en 1995 pour son premier long metrage de fiction avec Maborosi, j'y reviendrait plus tard !
Ensuite, il fût nominé 2 fois aux Festival de cannes, en 2001 pour Distance et en 2004 pour Nobody Knows. Son jeune acteur de 14 ans a même reçu le prix du meilleur interprète. Voici pour la petite présentation de ce dernier. Maintenant place à sa filmographie.
1-
Maborosi (1995)La jeune Yumiko n'arrive pas à retenir sa grand-mère. Celle-ci part un soir par le pont et ne revient jamais. La jeune fille se sent responsable et en fait des cauchemars.
Proche de la ville de Osaka, Yumiko (Makiko Esumi), toujours hantée par ses rêves, et Ikuo (Tadanobu Asano) vivent ensemble. Ikuo disparaît alors que leur fils, Yuichi, est âgé de 3 mois. La police prévient Yumiko qu'il a été écrasé par un train, probablement un suicide. Sa mère et la voisine l'entourent.
Quelques années plus tard, sa voisine et propriétaire lui propose un mariage arrangé avec un homme, Tamio (Takashi Naitō). Il vit seul avec sa fille légèrement plus âgée que le fils (Gohki Kashiyama) de Yumiko et son père, Yoshihiro (Akira Emoto). Elle quitte Osaka et va le rejoindre dans le village côtier, Wajima, dans la péninsule de Noto.
Elle semble reprendre le moral petit à petit loin de ses souvenirs. Cependant, une visite à Osaka pour le mariage de son frère l'entraîne à visiter de nouveau les endroits où elle a vécu avec Ikuo. Elle ne comprend pas le suicide de son premier partenaire. Elle demande à Tamio pourquoi Ikuo s'est suicidé. Tamio répond que tout comme son père auparavant, il s'est fait ensorceler par la lumière sur la mer, Maboroshi no Hikari.
Il traîte ainsi sur le sujet du deuil et de l'abscence. Un théme assez récurant chez Kore-Eda
2-
After Life (1999)Je trouve que ce film est un Ovni dans son genre, mais tellement poétique. On y retrouve le style du Maître (oui j'aime bien l'appelé comme ça :p). Toujours, sur des questions existentiels propre à l'humanité. Il est difficile de développer sur ces films sans trop en spoiler le contenue. La réalisation est soigné et le scénario prend forme petit à petit.
Le spectateur se trouve dans un endroit mystérieux entre ciel et terre, les morts doivent mettre en scène un film revenant sur le temps le plus fort de leur vie passée. Ils sont accueillis par des employés sereins qui les reçoivent séparément dans un bureau pour leur expliquer le déroulement de cette remémoration. Une fois choisie, celle-ci sera refaite pour qu'ils puissent s'endormir à jamais avec ce souvenir. Mais ceci n'est pas de tout repas. En effet, si à votre mort on vous demande de choisir un seul et unique souvenir à emporter avec vous lequel choisiriez vous ? On s'attache à chaque personnage et l'on voudrait passer plus de temps avec eux. D'ailleurs cette effet se retrouve dans chacun de ses films pour ma part.
3-
Distance (2001)On s'écarte de son domaine de prédilection pour se retourner vers un sujet plus fantasque aux aires d'un thriller.
Une centaine de membres de la secte "L'Arche de vérité" sont retrouvés morts. Trois ans après, quatre amis qui ont perdu un proche lors de ce drame retournent sur les lieux du massacre pour se souvenir. La journée prend une dimension étrange lorsque le groupe rencontre un homme qui était avec les assassins peu avant leur passage à l'acte. Comme je disais plus haut, il est difficile d'en dire trop sur ces films tant les evênements sont liés entre eux. Il nous conte une histoire et à chaque fois, on s'y perd tellement, il amène le spectateur avec lui.
4-
Nobody Knows (2003)C'est l'un de mes préférés, il tourne avec des enfants et il est très bons pour dirigé ses derniers. La réalisation nous plonge au cœur de leur quotidien, un peu comme un documentaire. Il raconte un fait divers japonnais de 1988. Le film a été tourné chronologiquement sur près d'une année, de l'automne 2002 à l'été 2003 qui rend à l'écran tout son naturel. On a l'impression d'y être et de vivre cette histoire avec ses enfants. Je tire mon chapeau à ses petits acteurs en herbes qui excellent dans se film, touchant et sincère.
Keiko, mère célibataire plutôt volage, vit seule avec ses quatre enfants, Akira, Kyoko, Shigeru et Yuki. Ceux-ci, âgés entre cinq et douze ans, sont issus de quatre pères différents. Tout ce petit monde emménage en cachette dans un appartement plus spacieux (en effet, afin d'avoir le logement, Keiko doit faire croire au propriétaire qu'elle n'a qu'un fils en lui cachant l'existence des trois autres petits). Akira assume toutes les tâches ménagères, avec l'aide de sa sœur Kyoko, pendant que leur mère travaille. Or, un jour, celle-ci ne revient pas du travail et part rejoindre un nouvel amant. Les enfants sont alors livrés à eux-mêmes.
5-
Still Walking (2008)Une petite perle également. On n'est projeté au milieu du famille qui s'arme depuis des années pour faire le Deuil du fils Ainé. Le fils cadet a bien du mal à trouver sa place dans tous sa. Au fu et mesure des ses films, on reconnait chez lui des acteurs fétiches et ca marche à chaque fois ^^
Une journée d'été à Yokohama. Une famille se retrouve pour commémorer la mort tragique du frère aîné, décédé quinze ans plus tôt en tentant de sauver un enfant de la noyade. Rien n'a bougé dans la spacieuse maison des parents, réconfortante comme le festin préparé par la mère pour ses enfants et ses petits-enfants. Mais pourtant, au fil des ans, chacun a imperceptiblement changé... Avec un soupçon d'humour, de chagrin et de mélancolie, Kore-Eda nous donne à voir une famille comme toutes les autres, unie par l'amour, les ressentiments et les secrets.
6-
Air Doll (2009)Un an plus tard, il sort de ses sentiers habituels et nous ravi avec une adaptation du manga fantastique de Yoshiie Goda, "The Pneumatic Figure of a girl". On retrouve la passion des japonnais pour ses poupées dont certains en sont vraiment amoureux. Et si cette poupée prenait vie et avait des sentiments, des envies? Le films va traité avec poésie ce sujet.
Hideo s'est acheté une poupée gonflable qu'il appelle Nozomi. Pour lui, cette poupée est une compagne intime : il l'habille, lui parle, dîne avec elle, et a également des relations sexuelles. Cependant, à l'insu de Hideo, Nozomi, petit à petit s'anime et s'aperçoit qu'elle a été créée avec un cœur. Un matin alors qu’Hideo est parti au travail, Nozomi se lève, s'habille et décide d’explorer le monde extérieur avec les yeux d’un enfant ; elle trouve un travail dans une boutique qui vend des vidéos et fait petit à petit l'apprentissage de la vie des humains, de leurs sentiments et de leur solitude et enfin de leur mort.
7-
I wish (2012)Mon deuxième préférer encore avec des enfants, et c'est magiques. On rencontre tous la sensibilité des personnages et leurs rêves. Kore-Eda est décidément plus que doué avec les enfants xD Traite le sujet de la séparation et des différences de caractères avec justesse. C'est malin et bien scénarisé.
Au Japon, sur l’île de Kyushu, deux frères sont séparés après le divorce de leurs parents. L’aîné, Koichi, âgé de 12 ans, part vivre avec sa mère chez ses grands-parents au sud de l’île, tout près de l’inquiétant volcan Sakurajima. Son petit frère, Ryunosuke, est resté avec son père, guitariste rock, au nord de l’île. Koichi souhaite par-dessus tout que sa famille soit à nouveau réunie – même si cela doit passer par l’éruption dévastatrice du volcan !
Lorsqu’un nouveau TGV relie enfin les 2 régions, Koichi et son jeune frère organisent clandestinement un voyage avec quelques amis jusqu’au point de croisement des trains, où un miracle pourrait, dit-on, se produire… Verront-ils se réaliser leurs vœux secrets ?
8-
Tel père, tel fils (2013)Kore-Eda s'attaque au sujet de la filiation au travers de 2 monde sociaux. Doit-on forcément être du même sang pour se ressembler? Un film remarquable ou encore les enfants constituent une force pour le Film. Ils jouent avec justesses sans pour autant parler. Ils crèvent l'écran. Toujours dans la sensibilité et la tendresse ce film nous fait voyager au cœur de deux familles toutes plus distincts l'une que l'autre.
Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste…
Je vous souhaite de bonnes séances :D