Personne ne crée de topic sur L'Affaire Josey Aimes, donc je m'y colle.
Drame (2006) durée 2h04.
Réalisation : Niki Caro, femme néozélandaise surtout connue pour Whale Rider.
L'histoire
Josey Aimes (Charlize Theron)est une femme mariée et battue, elle décide de quitter son mari avec ses deux enfants nés hors mariage et de retourner chez ses parents dans le Minesota. Comme elle est loin de l'entente cordiale avec son paternel, mineur (Richard Jenkins), elle décide, sur le conseil d'une amie d'enfance (Frances McDormand) elle-même mineure, de travailler à la mine pour pouvoir être indépendante et s'occuper seule de ses enfants.
Son père est loin d'être ravi, sa mère (Sissi Spacek) la prévient que cela lui fera honte.
Elle se retrouve donc dans un climat très masculin, dans un mine géante au Nord des Etats-Unis là même où son père travaille. Autour d'elle 5 autres femmes dont son amie déléguée syndicale. Très vite les problèmes commencent, allant du bêtement méchant au très violent... C'est là que la véritable histoire commence, on suit l'évolution des comportement de cet environnement hostile ; les hommes estiment que les femmes ne font pas du bon boulot et les persécutent...
Durant tout le film on voit des scènes de procès, ce qui donne l'impression que l'oeuvre est une sorte de mélange de flashbacks de 1h45 avec 30 min d'épilogue dont celui de procès à la fin. L'ensemble est très bien construit, ce n'est absolument pas confu.
Tirée d'une histoire vrai, l'intrigue est intéressante, bien qu'au boût d'une petite heure l'ensemble de l'intrigue semble transparente, on s'attend pendant tout le film à des coups de théâtre, et il n'y en a pas... Certes il y a des rebondissements, certes ce n'est pas un cheminement linéaire, mais on ne se fait pas surprendre par l'histoire. On assiste à un plaidoyé en faveur de l'égalité entre les sexes au travail, saupoudré de harcélement et d'une toute petite dose d'humour noir.
L'interprétation
Charlize Theron (L'Associé du Diable, Aeron Flux(pas une référence...), Monster...) est comme d'habitude impécable (après Monster, je ne pensais pas la revoir aussi émouvante), l'obstination de l'héroïne mise en valeure tout au long du film rend l'oeuvre un tantinet exagérée.
Le casting quant à lui est impressionant, Sissi Spacek interprétant la mère de l'héroïne, était Carry dans la version de De Palma, son bourru de mari est excellemment interprété par Richard Jenkins.
Frances McDormand interprète le rôle de Glory, pleine d'assurance et très touchante, Sean Bean, lui, son mari discret mais très efficace.
L'avocat campé par un très bon Woody Harrelson.
Les deux enfants Aimes bien que très classiques remplissent bien leur rôle tout comme le reste de la distribution.
L'ayant vu en V.O je ne peux pas vous parler du doublage.
Le Cadre
La mine est immense et enneigée, magnifiquement filmée. L'ambiance qui s'en dégage bruyante et austère est vraiment fascinante. La plupart des habitants de la ville dépendent financièrement de la mine, ajouté à cela la réputation de salope que traîne Josey, et vous devinez aisément l'ambiance. Petite précision sur le temps, l'histoire se déroule au moment où la mine recrutait ses premières femmes pour travailler en temps que mineure.
Le son lui est bien rendu, plusieurs fois désagréables pour nous plonger un peu plus dans l'ambiance de la mine.
Encore une fois cette année le premier paysage aperçu est magnifique (après Brokeback Mountain, et Le Nouveau Monde, ça devient une habitude outre-atlantique).
Conclusion
Je ne sais pas pourquoi, mais ces derniers temps les films que je vais voir sont un peu cousus de fil blanc (Le Nouveau Monde, Josey Aimes, BrokeBack Mountain), mais sont dotés d'une image magnifique d'une interprétation sans failles. Dans l'ensemble le film est bien réalisé, même si l'on s'attarde trop sur le joli minoi barbouillé de Charlize Theron.
Pour conclure, j'ai bien aimé malgré des défauts qui habituellement font que je n'aime pas un film. Celui-ci a une âme, certainement dûe à l'excellente prestation des ses acteurs, on s'attache à toutes ces femmes persécutés on comprend leur réaction, et finalement on ne souhaite qu'une chose le bonheur des différents protagonistes.
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