Me revoilà !
Un peu en retard, j'ai n'ai malheureusement pas pu dimanche ( juste un problème de connexion... ). Cependant il est la, le chapitre 17 !
Chapitre 17. Revanche
Sphère numéro 1
L’escargophone sonna brièvement. L’homme assis sur le trône décrocha rapidement, et porta le combiné à ses lèvres.
« Oui ?
- C’est moi, balbutia la voix du gardien de la septième sphère. Ils se sont échappés. Je suis navré. Je n’ai, finalement, rien pu faire.
- Hum, très bien, tu as intérêt à te rattraper… En tout cas, on a un aperçu de leurs niveaux. Quel porte ont-ils pris ?
- La porte de la « Glace éphémère… »
- Très bien…A moins qu’ils ne traînent en chemin, ils devraient déjà être chez Radgil…La prochaine fois, par contre, donne-moi un bilan plaisant… »
L’homme raccrocha. Il fallait qu’il fasse attention. Il n’avait pas affaire à des rigolos en fin de compte. Andrew avait succombé, alors qu’il était pourtant dans son milieu, et que ses plantations étaient à son comble. Et maintenant Gello qui récoltait un échec. La situation pouvait vite devenir précaire, avec l’arrivée des marines qui ne pouvait qu’être éminente.
Mais il avait un atout avec la capture de l’un des pirates. Après quelques minutes de réflexion, il prit son escargophone, et appela ses hommes.
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Sphère numéro 6
Shûloï avait déposé son otage dans une cage, à la limite de l’eau. Car il y avait de l’eau dans la sphère numéro 6. C’était la seule dont une moitié était pleine d’eau. C’était, par ailleurs, une salle très spéciale. Il y avait des machineries dans de nombreux endroits, des objets flottants, des tubes volumineux…C’était une sorte d’usine à moitié immergée.
Cela faisait déjà un bon bout de temps qu’ils étaient rentrés dans la sphère, et Shûloï attendait, les pieds dans l’eau. Il avait beau être humain, il aimait beaucoup l’eau, c’était son milieu préféré. Son escargophone sonna. Il jeta un dernier coup d’œil à l’homme-poisson évanoui, puis décrocha.
Sauf que Virtix n’était pas évanoui. Il s’était réveillé il y a un moment déjà, et avait très vite compris, que faire semblant d’être inconscient lui garantirait peut être une voie vers la liberté. À l’aide de ses tentacules, il avait, au fur et à mesure, commencé à ronger les barreaux de la grille qui se trouvait sous lui, celle que son gardien ne pouvait voir. Et maintenant, cette opportunité. Virtix la saisit.
« Assure-toi bien qu’il reste entre tes mains. Il ne faut pas que cet homme-poisson nous échappe, termina la voix.
- Mais bien sûr, le rassura Shûloï, confiant. Je le vois en ce moment même. »
Il se retourna vers la cage, pour confirmer ses dires. Il se retrouva nez à nez avec l’homme-méduse, dont les yeux flamboyaient.
Shûloï lâcha le combiné.
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Les deux compères révolutionnaires était revenus dans le pilier par lequel ils étaient passés la première fois, et, se retrouvant encore une fois dans le drôle de champ, avaient regagné la passerelle, pour rejoindre leurs hommes.
Ils marchèrent alors un bon moment, le plus discrètement possible, vers la prochaine sphère, qui se dessinait au loin. Ils la rejoignirent rapidement.
A l’intérieur, le calme régnait, inquiétant. Il faisait sombre, et on ne voyait pas à trois pas. Il semblait que l’entrée ne soit, en fait, qu’un grand et long tuyau, assemblé à une espèce de grand labyrinthe.
Ils cheminèrent pendant quelque temps dans cette multitude de tuyaux, tantôt accroupis, voire carrément allongés, tantôt debout, à tâtons. « Notre troupe fait de plus en plus de bruit ou… », se demanda Roïlr.
Son oreille capta un son succin.
« Tous à couvert ! hurla-t-il. À plat ventre au sol, et ne respirez pas ! »
A peine avait-il terminé, que le gaz les assaillait déjà. Il se déchaîna autour d’eux, et malgré la faible luminosité, on pouvait clairement voir le tumulte de la nuée gazeuse.
Le calme revint peu à peu. Roïlr se redressa. Il comprit alors que le gaz n’était pas la vraie offensive.
« Courez ! Hurlèrent les deux chefs. »
Les dédales de tuyaux étaient impressionnants, et les parcourir était très fatigant. Mais, avec une fournaise qui menaçait de vous brûler, peut importait. Ils sprintèrent pendant un moment, prenant intersection sur intersection, jusqu’à ce que les mystérieuses flammes se dissipent.
Soudain le sol se déroba sous leurs pieds, alors qu’ils continuaient de courir d’un bon pas.
«Ne vous inquiétez pas, hurla Tennios. On est toujours dans un tuyau, sauf qu’il est à la verticale !
- Très bien, répondit Roïlr. On s’agrippe alors. »
Il appliqua tant bien que mal ses mains sur la paroi du tuyau.
« Les membres résineux ! »
Il s’agrippa à la paroi, et se tint debout dessus aussi facilement que sur un sol horizontal. Tous ses hommes finirent par faire comme lui, avec un peu moins de facilité.
Une salle s’ouvrit peu après sur eux. Elle n’était pas très grande, mais en comparaison des tuyaux minuscules dans lesquels ils avaient dû passer, il s’agissait d’une libération.
« Bienvenue dans la sphère numéro 9. Je suis Conor Dell »
Deux impacts se firent entendre, alors que les deux balles en fer de Tennios atteignaient l’endroit présumé où la voix avait parlé.
Roïlr enclencha son escargophone.
«Ici le groupe numéro trois. Les hostilités ont commencé. »
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Le pic de glace percuta le scalpel avec force. Des shuriken volèrent dans la direction de Gello, mais rien n’y faisait. Il disparaissait avant même qu’on puisse le saisir. On avait beau connaître ses avantages, il restait un ennemi redoutable.
Ophélie s’était déjà engouffrée dans la porte ouverte, lors de leur dernier passage, à l’aide de la « clef gelée », qu’ils avaient gardée.
Maintenant le combat faisait rage. Orion attaqua, son scalpel à la main. Il fut transpercé par l’un des pic de Gello, mais contre-attaqua directement, usant de ses précieux reflexes, avec uppercut en direction de la mâchoire. Son adversaire parvint à esquiver l’attaque, avec une roulade sur le côté, parfaitement équilibré.
« Les flocons déchiquetant ! »
Des shurikens d’un blanc immaculé sifflèrent, Orion eut une ouverture. Il saisit une fiole de sa besace et l’éclata par terre, laissant sur le sol une grosse tache, semblable à de la boue. Le dément pris son scalpel, et agité de quelques soubresauts, parvint à marquer la peau de son ennemi d’une petite entaille. Il saisit le sang récupéré et le laissa tomber sur la tache brunâtre.
Le gardien arriva alors, et l’envoya valdinguer violemment.
Gello sentait sa victoire proche. Il allait sans doute réussir à les vaincre, en s’y mettant à fond. Il roula de côté, pour éviter une nouvelle salve de shurikens. Il en sentit quelques-uns mordre sa peau. « Cette garce est décidée à me blesser, cette fois… » pensa t’il.
Il chercha Orion, mais il ne vit pas sa trace. Soudain, on le mordit violemment au poignet, jusqu’à l’os. Il retourna vivement pour se dégager. Il vit alors une plante, d’un mètre cinquante de haut, dotée de drôles de mâchoires destructrices. Elle avait poussé pile à l’ endroit où le flacon d’Orion était tombé. Il esquiva deux attaques encore, de la part de la plante, et se replia.
Il ne vit rien d’autre que du blanc, partout où son regard se portait. Plus de rochers anodins, qui représentaient tant pour lui ! Presque tous ses points de repère avaient disparu, et la blessure que lui avait infligé la plante était sérieuse… Et ce sentiment d’oppression…
La toile blanche se rapprocha vivement de lui, alors que Nimna le ficelait. Gello se débattit, mais, à présent aveugle, ne pouvait rien. Orion arriva, et lui assena un coup sur la nuque. Le gardien s’effondra, hors de combat.
Ellipsys enclencha son escargophone.
« Ici le groupe 1. La première revanche est exécutée. »
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Voila pour aujourd'hui, a dimanche pour le 18 !
