Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 32 messages ]  Aller à la page [1], 2, 3  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: [Fanfic] W.E.C ► le Joyau Mythique
MessagePosté: Mar 27 Sep 2011 11:13 
15 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Aoû 2011
Messages: 385
Localisation: Acculé.
Yo! Donc voilà comme j'aime bien raconter des histoires, je me suis essayé à l'art fanfictif ( ça ce dit?). Bien évidemment, comme c'est ma première Fanfiction, je vous prierais chers perfectionnistes de l'écriture de ne pas trop m'allumer ^^'
Je ne pense pas avoir fais beaucoup de fautes... A vous de voir.

Et pour les critiques, je suis preneur! Bonne ou mauvaise du moment qu'elles soient formulées dans une ambiance de détente. Donc voici un prologue pour donner un avant goût de mon style.
Sur ce, enjoy guys and girls!

Index des personnages

Spoiler: Montrer
Doxas Seiji => Personnage principal et pirate à plein temps
Pao => Maire de Pample Island. Il est le maître de Seiji
Reewan (Wan) => Habitant d'Arbrîle. Bon niveau de combat
"Tenji" => Mystérieux sabreur...
Eos => Homme du Gouvernement Mondial
Armando => L'un des dirigeants de la Triade
Powsko => L'un des dirigeant de la Triade
"La jeune femme capuchonnée" => Une dirigeante de la Triade et officier de la Marine.


Indicateur de progression

Spoiler: Montrer
Prologue: Terminé ( 100%)
Chapitre 1: Terminé ( 100%)
Chapitre 2: Terminé (100%)
Chapitre 3: Terminé (100%)
Chapitre 4: Terminé (100%)
Chapitre 5: Terminé (100%)
Chapitre 6: Terminé (100%)
Chapitre 7: Terminé (100%)
Chapitre 8: Terminé (100%)
Chapitre 9: Terminé (100%)
Chapitre 10: En cours (0%)



White Eagle Chronicle: Le Joyau Mythique


Prologue

SUR UNE COLLINE A PAMPLE ISLANDE

Seiji frappait inlassablement la base d’un tronc de chêne. Il mettait toute sa rage dans chacun de ses coups. Au bout de dix minutes, il s’arrêta, les poings et les jambes ensanglantés, puis il se laissa tomber sur l’herbe et se mit à hurler et pleurer.
_Toujours en train de chialer ? Tu me déçois frangin.
Seiji leva les yeux. Devant lui se tenait son frère Cee.
_Allez viens on rentre dit Cee en tendant la main à son frère.
Seiji sécha ses larmes et se leva sans l’aide de la main tendue puis se dirigea vers le village en descendant la colline. Cee soupira et lui emboîta le pas.
***
DANS UNE AUBERGE AU PIED DE LA COLLINE

L’Oncle Pao entra dans l’auberge d’un pas fatigué. A cette heure matinale l’auberge était vide et on entendait que le ronflement des quelques voyageurs qui avaient élu domicile ici le temps d’une nuit. Pao s’avança et s’assit sur une chaise au comptoir. Peu après, le tenancier de l’auberge apparut dans l’encadrement de la porte qui menait à l’étage. Il était assez rondouillet et il portait une superbe moustache ainsi qu’un tablier qui témoignait de ses fonctions. Il dévisagea l’homme qui était au comptoir. C’était un vieil homme dans la soixantaine qui portait un long manteau et un béret noir.
_Ah Pao comment vas-tu ? Questionna l’homme dès qu’il reconnut le maire du village.
_Un peu fatigué mais sinon ça va, répondit l’ancien. Je suis ici pour te tenir au courant de l’évènement de cette nuit.

Le barman fronça las sourcils. Il devinait que les évènements en question devaient être graves sinon, le maire n’aurait pas tenu à le voir à une heure si matinale à deux kilomètres du village.

_Je ne vais pas y aller par quatre chemin : Wenders est mort, annonça sobrement Pao.
_QUOI ? s’exclama l’aubergiste. Wenders Dox est mort ?
L’Oncle acquiesça d’un signe de tête, le visage marqué par un profond chagrin.
_On ne connaît pas trop les circonstances mais on sait que le Gouvernement est impliqué, dit le maire. Hier Wenders s’est entretenu avec des hommes habillés en noir en privé. Je pense que les envoyés du Gouvernement voulaient quelque chose mais Wenders a refusé de coopérer. Alors ils … ils l’ont…

Pao ne pouvait allez plus loin .Le barman était horrifié.
_Et ses gosses ? Murmura t il. Ils le savent ?
Pao hocha la tête en signe d’approbation.
_Ils savent, dit-il d’un ton maussade. Mais le gouvernement ne sait pas que Wenders a des enfants. Nous les avons cachés jusqu’à ce que les agents s’en aillent, ce qui n’était pas tâche aisée.

A ce moment, La porte de l’auberge s’ouvrit à la volée. Un jeune garçon qui devait avoir dans les douze ans se tenait sur le seuil de la porte. Assez grand pour son âge, Il avait un nez court et fin, Une bouche avec des lèvres très minces, Les cheveux d’un noir de jais abondants et en batailles lui effleurant les épaules, mais ce qui frappait le plus chez ce garçon , c’était ses yeux : De grands yeux aux iris couleur or. Des traces de larmes brillaient sur ses joues.

_Oh Seiji comment vas-tu lança le barman sur ton enjoué.
_Je vais très mal Tony si tu veux savoir répliqua Seiji.
Tony et L’Oncle grimacèrent. Il était indéniable que Seiji était d’une humeur massacrante.
Dès qu’il vit Pao, le jeune garçon se détourna et claqua la porte. L’Oncle grimaça puis lâcha un soupir.
_ Eh ben, le petit Sei t’en veut on dirait ! s’exclama Tony.
_Oui, il m’en veut parce que je ne l’ai pas laissé aider son père. Mais il ne pouvait rien faire. ON ne pouvait rien faire.

Seiji continua de dévaler la colline jusqu’à ce qu’il arrive au village. C’était un charmant petit village composé d’une trentaine de maisonnettes, pour la plupart en bois, dispersés autour d’une rivière qui séparait le bourg en deux et avait , en conséquences , été nommée La Frontière. Seiji se dirigea vers cette rivière puis s’assit sur la rive. Cet endroit était pour lui un endroit d’apaisement et de calme. Malgré les nombreux badauds qui passaient à proximité, lorsque Seiji fermait les yeux, le clapotis de la rivière effaçait tous les sons environnants. Bien sûr, à cette heure matinale, personne n’était encore réveillé dans le village.

Alors que Seiji jetait des pierres dans le courant, le regard vide, Cee le rejoignit et s’assit à côté de lui. Au niveau physique, les deux frères étaient semblables mais Cee avait les cheveux plus fins que son frère. Il avait une tête de plus que son frère cadet et les muscles bien dessinés.

_Alors, dit Cee après un moment de silence, que comptes tu faire maintenant ?
_Manger une gaufre répondit Seiji d’un ton sans vie.
Son grand frère pouffa de rire.
_Toujours le mot pour rire, même dans les cas les plus désespérés à ce que je vois. Bon bah c’est toi qui vois, moi je prends la route demain, je compte devenir pirate. Non pas pour piller mais pour l’aventure. Et bien pour…
Cee sembla hésiter à poursuivre.
Seiji releva la tête. Il n’avait pas perçu le changement de ton de son frère.
_Moi aussi je vais être pirate. On va venger papa hein grand frère ?
Cee se détendit. C’était la principale qualité qu’il aimait chez son frère. Sa capacité à rapidement tourner la page. Il avait craint que Seiji se mette à pleurer ou à tomber dans un silence profond mais non.
_Ouais. On va venger papa. Pour l’instant t’as pas le niveau. Je te conseille de bien suivre l’entraînement de L’Oncle, c’est un maître en arts martiaux toutes catégories.
Seiji grogna.
_ Ouep c’est ce que je comptais faire.
Cee se leva.
_Parfait. Je m’en vais faire les derniers préparatifs.

Seiji quant à lui resta assit. Il resta là un bon moment, puis il se leva et se dirigea vers la place centrale du village. C’était un vaste espace circulaire avec en son centre une dizaine de banc qui entouraient une petite fontaine. Il s’assit sur le banc qui faisait face à la maison de l’Oncle Pao et attendit .Pas très longtemps car cinq minutes plus tard, la haute silhouette du vieil homme apparut au bout d’une rue, de sa démarche assuré mais teintée de chagrin. Pao aperçut Seiji et se dirigea vers lui.
Le garçon releva les yeux et vit les yeux du vieil homme, au dessus de lui. Ils étaient d’un bleu pâle, délavé. Ce regard était si perçant qu’il semblait lire dans ses pensées.
Seiji prit une profonde inspiration.
_ Tonton, est ce que tu pourrais m’entraîner s’il te plaît ?
Pao sourit.
_ Je m’y attendais. Viens avec moi.
L’enfant, mi-intrigué mi-anxieux, suivit l’Oncle qui s’était dirigé à nouveau vers la Colline. celle qui surplombait le village et qui contrastait si bien avec le soleil levant.
Dix minutes plus tard, ils atteignirent le sommet de la colline. Alors que Seiji reprenait son souffle, l’ancien se dirigea vers un hêtre au feuillage touffu et s’accroupit. Interloqué, le jeune garçon s’approcha et vit un petit coffre en bois que l’Oncle venait d’ouvrir. A l’intérieur se trouvait…
_Un … Un Fruit du Démon !!? S’étrangla Seiji, que… comment…
_Peu importe. Je te l’offre. Il est à toi.
Seiji ouvrit des yeux ronds.
_ A toi de décider si tu veux le manger ou non.
Pao referma le coffre.
_Très bien. Commençons l’entraînement.

***

Six ans plus tard


Seiji était prêt. Son entraînement avait prit fin il y a deux mois et tous les préparatifs étaient achevés. Il était là sur le rivage, à regarder le lever du soleil sur cette mer si calme…

L’aube était claire et fraîche. Seiji étouffait ses sanglots contre l’épaule de son frère qui le serrait dans ses bras.
_Allez, t’en fait pas Sei, on se reverra.
Son frère s’apprêtait à embarquer. Seiji se dégagea de l’étreinte de son frère et le regarda droit dans les yeux.
_Je sais qu’on se reverra. Affirma Seiji avec conviction.
Il regarda alors son frère embarquer dans la barque et s’éloigner jusqu’à ce qu’il ne devienne qu’un point sur l’horizon…


Seiji s’arracha à ses pensées et monta sur sa barque puis dénoua les liens qui liaient encore la barque au rivage. Alors qu’il ramait énergiquement afin d’atteindre la pleine mer pour qu’il puisse enfin se laisser guider par le vent, il aperçut du coin de l’oeil une silhouette encapuchonnée qui se tenait sur le rivage qu’il venait de quitter. Seiji se retourna complètement « Leçon numéro une, toujours faire entièrement face à son adversaire, quel qu’il soit». Les mots de L’Oncle résonnaient encore dans sa tête lorsqu’il vit la personne lever un pistolet pointé sur lui…
BANG !
L’inconnu avait tiré mais Seiji, tout sourire, avait arrêté la balle juste devant son nez, en la coinçant entre l’index et le pouce
_Joli tir Oncle Pao cria Seiji afin que son mentor l’entende.
L’Oncle baissa son capuchon, mit ses mains en porte voix et cria à son tour :
_Prends bien soin de toi, et tâche de ne pas mourir !
Seiji eut un sourire.
_T’en fais pas, et toi aussi essaie de pas clamser avant que je découvre le One Piece !
Pao se retourna pour dissimuler ses larmes et s’en alla en agitant le bras par-dessus son épaule. Ce petit avait hérité de la volonté de son père.
Mais Pao n’était pas dupe. Il savait que le One Piece n’intéressait pas plus que ça Seiji. Tout comme son frère, il s’était lancé dans la quête de quelque chose encore plus dangereux plus mystérieux que le One Piece…

_________________
Image
"Je vais être sincère avec vous, mon père avait une philosophie : « la paix, c’est en avoir une plus grosse que le voisin »."

~ Président Giga du Club Ps ~


Dernière édition par Paku Jagger le Ven 12 Oct 2012 16:34, édité 45 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: FANFIC "White Eagle Chronicles" ( Risque de spoil )
MessagePosté: Mer 28 Sep 2011 12:42 
425 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2011
Messages: 2182
En général, lors du premier chapitre d'une fanfic les avis sont toujours flous et hésitant. Mais là je ne vois pas pourquoi j'attendrai la suite pour dire ma pensée. Ton prologue est tout simplement géniale et annonce du bon pour la suite. C'est fluide, il y a suffisamment de descriptions pour bien se représenter les lieux et une intrigue se met doucement en place. Que demander de mieux ? J'avoue avoir eu un peu peur à la fin avec la mention du One Piece, et en fait non, tu poses clairement les objectifs du héros : venger son père, découvrir ce qui c'est exactement passé et pourquoi.
Il y a en plus quelques mystères qui sont disséminés tout au long du prologue : qui est réellement Pao ? Pourquoi a-t-il un FD ? Pourquoi au vu de ses capacités n'est-il que maire ? Quel est ce FD ? (même si je pense le titre de ta fanfic donne la réponse)
Sinon, deux frères voulant être pirate ... ça me rappelle vaguement quelque chose. :robin: :Luffy hilare:
Je pense que la source d'inspiration est évidente, m'enfin évite de trop t'inspirer de One Piece dans la constructions des personnages parce qu'après ça donne un goût de déjà vu.

Au niveau des fautes, il n'y en a que très peu et elles ne sont presque exclusivement constituées que de fautes d'étourderie, ce qui est vraiment bien pour une première fanfiction (à ce qui paraît) :
"Ah Pao ! comment vas-tu ?" Ça me semble plus expressif.
"Pao ne pouvait allez plus loin. Le barman était horrifié." le point est décalé.
"des lèvres très minces. Les cheveux d’un noir" Tu as mis une virgule à la place d'un point.
"Je vais très mal Tony si tu veux savoir, répliqua Seiji."
"On ne pouvait rien faire." Je ne sais pas si c'est voulu ou pas, mais dans le doute je relève quand même.
"Bon bah, c’est toi qui vois"
"une dizaine de bancs"
"l’Oncle Pao et attendit. Pas très longtemps" Le point est encore décalé.
"Le garçon releva les yeux et vit ceux du vieil homme" Ça me semble mieux qu'en faisant la répétition de yeux dans la même phrase. Mais à toi de voir.
"Ce regard semblait était si perçant qu’il semblait lire dans ses pensées." Il faut que tu choisisses c'est soit "semblait" soit "était" mais pas les deux. Choix difficile ! :Ussop gloups:

"L’enfant, mi-intrigué mi-anxieux" Ça fait moyen. Il me semble que d'autres tournures de phrases conviendrait mieux du genre "L'enfant, intrigué et anxieux" ou "L'enfant, à la fois intrigué et anxieux". Là aussi c'est simplement une impression, tu fais comme tu veux.
"dirigé à nouveau vers la Colline, celle qui surplombait le village" un point à la place d'une virgule.
"Joli tir Oncle Pao, cria Seiji afin que son mentor l’entende."

j'ai plus qu'une qu'une chose à dire : VIVEMENT LA SUITE !

Edit : ah désolé, je suis confus. Bon bah du coup je me corrige (comble du comble).


Dernière édition par Enitu le Mer 28 Sep 2011 13:11, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: FANFIC "White Eagle Chronicles" ( Risque de spoil )
MessagePosté: Mer 28 Sep 2011 13:01 
15 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Aoû 2011
Messages: 385
Localisation: Acculé.
Yeah! Merci Enitu. Et ben, ça fait plaisir que ma fic plaise à quelqu'un ^^. Pour les fautes, je suis vraiment confus...
Et puis juste une précision pour ne pas embrouiller les choses : Pao n'est pas le barman. C'est le maire du village mais tout le monde l'appelle Oncle ou tonton car Pao considère tout les membres du villages comme sa famille.
Le barman quant à lui s'appelle Tony! Vraiment désolé si c'était confus ^^'
Et puis pour le "ON ne pouvait rien faire" c'était voulu ^^ ( Pour accentuer leur impuissance)

Bon, pour le chapitre 1, je l'ai terminé mais faut encore que je peaufine les détails... Je pense que je vais le publier...
Samedi! Oui? Non? Adjugé vendu!

Edit: Finalement pas pour Samedi désolé. Mais c'est dans votre interêt puisque j'ai décidé d'améliorer un passage ^^. Donc je pense que ce sera soit pour demain, soit dans la semaine prochaine.

_________________
Image
"Je vais être sincère avec vous, mon père avait une philosophie : « la paix, c’est en avoir une plus grosse que le voisin »."

~ Président Giga du Club Ps ~


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: FANFIC "White Eagle Chronicles" ( Risque de spoil )
MessagePosté: Lun 3 Oct 2011 22:43 
15 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Aoû 2011
Messages: 385
Localisation: Acculé.
Yo! Voilà le Chapitre 1, en espérant que plus de gens s'y intéresseront. Enitu, continue de commenter ça fait toujours plaisir ^^ . Et les autres, n'hésitez pas à me dire votre avis.
Et puis pour la longueur c'est bon? Je ne voulais pas faire trop long sinon c'est lourd à lire ni trop court car pas assez développé. Si ça vous paraît l'un ou l'autre dîtes le moi!

Sur ce, enjoy ^^


Chapitre 1 ► Nouvelle recrue ?

Seiji avait un sentiment de culpabilité lorsqu’il prononça les derniers mots que L’Oncle Pao entendit « T’en fais pas, et toi aussi essaie de pas clamser avant que je découvre le One Piece ! ». Il se sentait coupable de mentir à un être aussi cher qui le considérait de sa famille…
Mais Pao ne devait rien savoir. Seiji était décidé, il ne voulait pas impliquer l’Oncle dans ce qu’il entreprenait. Ce serait bien trop dangereux. Non pas que le One Piece ne l’intéressa pas, mais il avait un devoir encore plus important encore à réaliser, et il ne pourrait reposer en paix tant que sa tâche resterait inachevée…
Seiji avança à l’avant de la barque une fois que son île natale fut hors de vue. C’était une barque très bien constituée d’une longueur qui équivalait celle de deux dauphins et suffisamment large pour être à l’aise. Au milieu du pont se tenait la seule et unique cabine qui contenait toutes ses affaires et, prenant sa base sur le toit de la cabine, un mât d’une hauteur de trois mètres environ arborait une voile noire sans aucun motif dessus car Seiji n’avais pas encore décidé quel emblème serait digne de lui.
Alors qu’il scrutait l’horizon et s’emplissait les poumons d’un air salé, une bouffée d’excitation monta en lui : ça y’est, il partait à l’aventure…

***
WEST BLUE, ARBRILE

Dans un hangar décrépit qui sentait à plein nez la virilité, une troupe de mercenaires festoyaient en l’honneur d’un larcin particulièrement magistral dont la victime était un petit rigolo aux cheveux multicolores.

Ils étaient là, assis en cercle sur des cartons ou des pneus en riant grassement, s’empiffrant d’aliments à l’origine plus ou moins avouables, se moquant de leur victime, qu’ils avaient ligotée et placée au centre du cercle afin de l’humilier un peu plus.
Le jeune homme ne devait pas avoir plus de vingt ans, les yeux d’un vert pétillant contrastant parfaitement avec ses sourcils fins d’un rouge foncé. Il était vêtu d’un pantalon à pattes d’éléphants bleu foncé, d’un T-shirt blanc et d’une veste de la même couleur que son pantalon. Il était actuellement en position assise, les jambes en tailleur et les mains ligotées derrière son dos, faisant face au chef de la bande qui l’insultait en lui jetant des os d’un animal encore non identifié à la figure. Mais ce qui était le plus frappant chez ce type, c’était ses cheveux ; ils étaient tous dressés en pointes, et chacune de ces mèches étaient d’une couleur différente.
_Haha, hoqueta l’un des bandits à la droite du chef, t’as vu sa tronche, on dirait un truc avec plein de cheveux multicolores !
Tous explosèrent de rire. Inutile de dire qu’ils en étaient à leur troisième baril de vin.
Le prisonnier haussa un sourcil puis leva les yeux au ciel. Sa bonne étoile lui souriait.
Alors qu’il se demandait comment il allait pouvoir s’en tirer, le chef des bandits l’interpella :
_Hey dis donc, essaie d’avoir une tête plus marrante pour qu’on rigole un coup !

Et tous ses hommes s’esclaffèrent, comme s’il venait de raconter une bonne blague.
L’homme aux cheveux arc-en-ciel daigna à nouveau hausser le sourcil avant de répondre :
_ Je ne vois pas pourquoi j’essaierais de faire rire des néanderthaliens qui rient déjà à gorge déployé pour des propos d’une banalité déconcertante.
Le silence s’était fait. Le chef fronça ses sourcils broussailleux. Dans ce calme soudain, l’homme aux cheveux en pointes entendit l’un des brigand chuchoter à l’oreille de son voisin :
_ Qu’est c’que ça veut dire « déconcertante » ? Et « banalité » ?
L’autre haussa les épaules, ne sachant lui non plus ce que ces termes signifiaient.
Le jeune homme poussa un soupir d’exaspération. Les apparences n’étaient finalement pas si trompeuses que ça : ces types étaient des abrutis doublés d’analphabètes.
Mais pour son plan, il devait se faire comprendre. C’est dans cette optique qu’il reformula sa phrase alors que les mercenaires le dévisageaient comme s’il avait porté un tutu à dentelle :
_En fait, j’ai dis que vous étiez tous des tarlouzes et que vous rigolez pour des blagues de merde formulées par un imbécile sans couilles.

Malheureusement, cette traduction n’apporta que peu d’effet sur ses interlocuteurs. En effet, ces bandits étaient peu habitués à entendre autre chose sortir de la bouche des autres que « Non, s’il vous plaît ! », « Epargnez moi ! » ou encore « Je vous ressers une bière monsieur ? ».
Ainsi donc, ils ne savaient réagir à un tel affront. Néanmoins, le chef avait compris les mots « sans couilles » et « blagues de merde ». Tous les autres avaient aussi entendus les mots outrageux prononcés par le type ligoté. Les mercenaires regardaient donc leur chef du coin de l’œil, sans rien faire de peur de commettre une bourde. Celui-ci avait le teint violacé et les mains qui tremblaient de rage. Le calme avant la tempête sans doute. Alors que le chef réfléchissait intensément au châtiment qu’il devait infliger à ce malotru, ce dernier, qui s’amusait visiblement de la crétinerie ambiante, lança d’un ton sarcastique :
_Bah alors ? Finalement je pense pas que t'ai quelque chose entre les jambes. Même pas foutu de répliquer à un pauvre prisonnier sans défense.
Le brigand se leva. Tant bien que mal étant donné son état de profonde ivresse.
_J’EN AI UNE PLUS GROSSE QU LA TIENNE!
_Ah ouais ? Détache moi et donne moi mon sabre, je te prouve le contraire sur le champs.
Le chef hésita. Il regarda autour de lui puis son visage se durcit :
_ Te fous pas de moi. A la moindre occasion, tu vas t'barrer ! Et puis tu vas faire quoi avec ton sabre ?
_C’est bien ce que je pensais. Tu as peur de dévoilé la petitesse de ton entrejambe.
Rouge de rage, le chef hurla :
_Détachez le et donnez lui son sabre ! Et toi l’asticot, ne t’avise pas de t’enfuir ou de nous attaquer. Sortez tous vos fusils et vos couteaux !
Les mercenaires s’exécutèrent et l’un d’eux souleva le prisonnier et trancha ses liens puis alla rejoindre le cercle et pointer son arme comme le faisaient tous les autres.
Le leader leva les bras, paumes vers le ciel :
_Alors ? J’te signale que si tu t’es foutu de nous, tu vas crever avorton.
« L’avorton » se massa brièvement les poignets avant de dégainer son sabre. La tension monta d’un cran. Les bandits tendirent un peu plus leurs bras, le doigt sur la détente ou serraient le poing sur le manche de leur couteaux.
Alors, le jeune homme leva lentement son sabre, visa le chef puis l’abattit brusquement verticalement. Un sifflement aigu se fit entendre et la lame d’air générée par la vitesse du mouvement passa entre deux des voleurs puis frappa le chef de plein fouet.
Celui-ci sous l’effet de la surprise, avait reculé d’un pas mais ne semblait pas blessé. Toutefois, la lame d’air avait cassé sa boucle de ceinture, et son pantalon était tombé.
Ses sous fifres purent ainsi en effet constater la petitesse de son appareil génital. Un silence stupéfait se fit pendant que le chef remontait péniblement son pantalon. Enfin, une voix brisa le silence :
_Il nous a menti ! Son sboub n’a même pas la taille d’une baleine !
_Attrapez le !
_ Et dire qu’on te croyait !
Un mouvement de foule s’ensuivit et tous les mercenaires se ruèrent sur leur chef .Enfin, leur ancien chef.
Un sourire apparut au coin des lèvres du garçon aux pics colorés. La taille d’une baleine ? On voyait bien que ces types étaient ivres à longueur de journées pour croire de telles absurdités.
Profitant du chaos environnant il scruta les coins du hangar et repéra la porte de sortie. Sue le mur adjacent se tenait une autre porte où un écriteau signalait : « NE PA RENTRER SOU PAINE DE MOR ». Ce message piqua la curiosité du jeune homme. Il regarda autour de lui. Pendant qu’il analysait la situation, le lynchage du patron avait dégénéré en bagarre générale. Une cinquantaine de poivrots s’affrontaient au milieu du hangar dans un nuage de poussière. Par perte de lucidité sans doute, ils avaient abandonné leurs armes et se tapaient dessus avec divers objets tels que des pichets de vins, des planches de bois ou encore des restes de poulet.

L’instigateur de ce chaos se dirigea tranquillement vers la porte à ne pas franchir « SOU PAINE DE MOR » et tourna la poignée. Elle s’ouvrit et grinça sans doute mais « Pics Colorés » n’entendit rien à cause de la cacophonie qui régnait derrière lui.
Il pénétra d’un pas assuré dans ce qui semblait être une remise à balai. Posée dans un coin se trouvait … un coffre.
Il l’ouvrit à l’aide de son sabre et prit le sac lourd de pièces qui se trouvait à l’intérieur. Désormais, il n’avait plus rien à faire ici. Il sortit en douce du hangar et s’arrêta un instant pour habituer ses yeux à la lumière du jour. Il respira une bouffée d’air frais et se retourna pour voir une derrière fois cette bande de lurons ivrognes. Il n’arrivait pas à croire que son plan ait marché aussi facilement. Se laisser capturer par une bande de brigand pour s’introduire dans leur repère et dérober tous leurs biens. Quand Johnny saurait ça, il deviendrait sans doute vert de rage.
C’est donc dans la bonne humeur que notre jeune homme aux yeux verts entreprit de dévaler la pente qui menait, un peut plus loin, à la ville de Arbresia. Il irait faire un tour à la taverne pour fêter son génie comme il se devait.

***

En pleine mer, à quelques kilomètres d’Arbrîle, une barque fendait les flots sous le regard nonchalant du soleil couchant.

Seiji guettait. Cela faisait maintenant plus de deux heures qu’il était à l’affût d’une quelconque terre ferme. Enfin, il se redressa, soulagé. Il apercevait au loin la grande île commerçante communément appelé « Arbrîle » en raison de son statut printanier et de la multitude d’arbre qui y poussait. Une fois, pour son entraînement, L’Oncle Pao l’y avait emmené pour un épisode d’entraînement intense à base de branche de Fouettousens, de tronc de Durcomfer et d’ananas explosif, arme local.
Le jeune pirate rentra dans sa cabine pour préparer ses affaires à l’accostage. A sa droite, se trouvait un grand miroir mural dans lequel il observa son reflet un moment.

Il voyait un jeune homme de dix huit ans d’environ un mètres quatre vingt de haut. Les cheveux mi-longs, d’un noir d’ébène tombant sur ses épaules dans un désordre étonnamment naturel. Les traits fins, allongés, le nez finement dessiné et un front caché par des mèches rebelles. Ses sourcils fins soulignaient l’éclat de ses yeux couleurs miel.
Il était entièrement vêtu de blanc ; un gilet sans manches immaculé laissant ses bras nus, un pantalon de toile légère et des souliers semi montants blancs spécialement conçus pour le combat.

Il s’arracha à cette vision et se pencha pour rassembler ses affaires. Une heure plus tard, il accosta au port de l’île. Un vent doux lui caressa le visage lorsqu’il mit pied à terre après avoir amarré son embarcation. C’est avec une petite besace de cuir qui contenait quelques berrys qu’il s’engagea dans l’avenue principale de la ville portuaire d’Arbrésia. Bon pied bon œil, il entreprit de chercher une auberge pour la nuit car le crépuscule donnait ses derniers rayons de lumière.
Il mit un peu de temps, car ce genre de ville était toujours bondé quelque soit l’heure, mais enfin, il trouva une enseigne qui lui semblait sympathique : Le matelot guilleret.

Alors qu’il allait pousser la porte de l’auberge, il aperçut du coin de l’œil un type étrange plonger sa main de manière experte dans la poche d’un jeune homme pour le moins étrange avec ses cheveux colorés à outrance.
Alors que Seiji se retournait pour alerter l’homme vêtu de bleu, celui dégaina son sabre dès qu’il sentit une main dans sa poche puis trancha la main du voleur sans se retourner et rengaina son sabre. L’acte avait eut lieu si inopinément que personne ne s’était rendu compte de rien. Alors que le voleur s’effondrait dans un spasme en hurlant à l’aide, le sabreur était passé devant Seiji et était entré dans la taverne.

Le jeune pirate n’en croyait pas ses yeux. Ce type devait être très fort. Il entra à son tour dans la taverne et s’assit à une table près de la fenêtre par laquelle il voyait les passants s’attrouper autour du voleur désormais inerte, sans doute évanoui.
Une serveuse au sourire étincelant se dirigea vers lui et demanda sa commande.
« Une assiette de légumes et un peu de viande, répondit Seiji. Et une cruche d’eau s’il vous plaît ». L’Oncle Pao n’avait cessé de lui ressasser pendant six ans qu’il fallait manger équilibré et limiter la consommation d’alcool.
La serveuse revint quelques instants plus tard avec une assiette fumante et une cruche d’eau. Seiji mangea tranquillement, tout en observant discrètement le jeune sabreur. Celui-ci avait fini son repas et était parti payer au comptoir.
« Parfait, songea Seiji. En plus d’être fort ce type est honnête ». Il finit son assiette en vitesse, alla au comptoir payer ses consommations puis se précipita dehors pour rattraper l’étrange escrimeur aux cheveux multicolores. Une fois dehors, il regarda à droite puis à gauche et le repéra : comment ne pas rater une tête avec des pics aussi voyant ? Il courut pour rattraper le jeune homme et l’interpella d’une manière assez directe :
_Hé toi là bas ! Avec les cheveux colorés, comment tu t’appelles ?

L’autre s’arrêta au milieu des passants, méfiant. Après avoir posé la main sur le manche de son sabre, il daigna se retourner pour regarder son interlocuteur dans les yeux.
_Et pourquoi veux tu savoir mon nom ? Lança t il d’une voix traînante.
Seiji soutint son regard sans ciller et formula sa requête :
_Pourrais tu faire partie de mon équipage ? Je t’engage comme second !

Le bretteur ne répondit pas tout de suite. Les secondes s’égrenaient comme des enclumes, augmentant ainsi la tension d’un cran…

_________________
Image
"Je vais être sincère avec vous, mon père avait une philosophie : « la paix, c’est en avoir une plus grosse que le voisin »."

~ Président Giga du Club Ps ~


Dernière édition par Paku Jagger le Mar 13 Mar 2012 20:02, édité 6 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: FANFIC "White Eagle Chronicles" ( Risque de spoil )
MessagePosté: Mar 4 Oct 2011 00:18 
425 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2011
Messages: 2182
Crack's a écrit:
Enitu, continue de commenter ça fait toujours plaisir ^^

Vu la qualité de ta fanfic c'est avec plaisir que je continuerai de commenter. Au passage peux-tu donner un avis sur la mienne, je suis moi-même a mes premiers essai fanfictif ^^

Sinon super chapitre. Ce type aux cheveux multicolores est vraiment original dans le physique, inspiration année 80 ? En tout cas il est prometteur.
Et tes gags m'ont bien fait rire, surtout le coup de la ceinture :Luffy hilare:

La manière dont tu as amené la deuxième description de Seiji est bien trouvé *Le coup du miroir*. Par contre ça implique aussi une tendance narcissique que tu devras prendre en compte (où sinon je ne comprends vraiment rien à la psychologie). Tu pourrais même si ça s’avérait vrai l'utiliser pour de futurs gags ou éventuellement pour une potentielle future crise au sein de l'équipage en grossissant quelque peu le trait.

Petite question : Es-tu bien sur au début du chapitre d'employer le mot "pneus" ? Le monde de One Piece n'est pas spécialement développé, donc un pneu ça fait bizarre.

Les quelques fautes que j'ai pu relever :
"pattes d’éléphant bleu" pas de s à éléphant
" leur chef. Enfin, leur ancien chef." le point est décalé.
" Sur le mur adjacent se tenait une autre porte"
"la multitude d’arbres qui y poussaient"
"Il était entièrement vêtu de blanc; un gilet sans manches" le point-virgule est décalé.
"Et pourquoi veux-tu savoir mon nom ?"


J'attends avec impatience la suite. Il va surement y avoir de la baston. On pourra enfin découvrir les techniques de combat et le fruit de Seiji.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: FANFIC "White Eagle Chronicles" ( Risque de spoil )
MessagePosté: Mar 11 Oct 2011 19:28 
15 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Aoû 2011
Messages: 385
Localisation: Acculé.
Déjà merci Enitu pour le commentaire ^^ Et pour les pneus bah c'est un pur anachronisme One Piecien non? Comme l'existence de gants de boxe (avec Foxy) au XVI ème siècle ^^

Sinon voilà le chapitre deux pour ceux qui seraient intéressé ( Pas beaucoup pour l'instant T-T). Ah au fait, j'ai rajouté un indicateur de progression dans mon 1er post, ce qui vous permettra de voir à peu près où j'en suis ^^
Bonne lecture ;)


Chapitre 2 ► Tarte aux prunes

L’atmosphère devint soudain lourde. Dans la rue joyeusement bondée, deux hommes se faisaient face.
Le type aux cheveux extravagants haussa un sourcil après un moment d’attente et dit :
_Désolé. Je suis déjà le capitaine d’un équipage. Bonne chance pour la suite.

Il rengaina son sabre et tourna les talons. Seiji ne s’y était pas attendu. Sortant de son état de choque il interpella le pirate :
_Hey ! Dis moi au moins ton nom !

L’autre se retourna et, jugeant que dévoiler son nom ne lui faisait courir aucun danger, il annonça :
_Mon nom est Tenji. Plus communément connu sous le surnom de Captain Colores auprès de la Marine.
_Je vois. Tu es donc déjà primé ? demanda Seiji.
Tenji usa de sa réaction préférée encore une fois : il haussa les sourcils.
_Je vois que tu es un débutant, dit il d’une voix glacial. Tu ne connais donc pas le célèbre et héroïque Captain Colores ?

Puis il se détourna et s’en alla d’un pas leste. Seiji la mine renfrogné lui cria :
_Seiji Doxas ! Tâche de te rappeler de ce nom qui fera trembler le monde entier !
Quelques passants tournèrent la tête mais sans plus. Ici on avait l’habitude d’entendre des gamins se vanter de telles choses.
Tenji s’arrêta un bref instant, jeta un coup d’œil à Seiji puis se fondit dans la foule nocturne.
Le jeune pirate resta là un instant à regarder dans le vide puis se mit en tête de chercher un endroit où passer la nuit.
Une heure plus tard, il sortit de la dernière auberge du quartier, le moral au plus bas. Les prix étaient extrêmement élevés dans cette ville et il n’avait pas assez d’argent pour s’offrir le luxe de dormir dans une auberge. Il se dirigea donc vers le port dans l’optique de passer la nuit sur sa barque. La rue principale étant remplie de commerçants nocturnes, de badauds et autres, Seiji décida d’emprunter une ruelle sombre peu engageante mais qui avait le mérite d’être totalement déserte.
Alors qu’il marchait d’un pas souple, il entendit un bruit de pas derrière lui. Il se retourna calmement et fit face à trois vauriens qui s’étaient immobilisés d’un seul coup, prenant ainsi des poses grotesques. Ils avaient tout trois un couteau dans la main.
En tout cas, Seiji était sûr d’une chose : ces types n’avaient pas des couteaux dans la main pour couper des tartes aux prunes ! Le jeune pirate fit craquer ses jointures. Un peu d’exercice ne lui ferait pas de mal.
Le temps passait et toujours aucune réaction des bandits. Ils étaient là avec leur air bête, à dévisager Seiji. Celui ci, au bout d’un certain temps, leur demanda :
_ Je suis désolé de perturber votre silence mais ne devriez vous pas m’attaquer ?

Le vaurien de droite ouvrit la bouche et demanda à celui du milieu :
_Hé mais il est pas con ce type. C’est une bonne idée de l’attaquer non ? On s’ra plus populaires, qu’est ce que t’en dis ?

Le gars du milieu hocha la tête tout en esquissant un sourire.
Seiji était déconcerté :
_Quoi ? Vous ne comptiez pas m’attaquer ? Mais qu’est ce que vous glandez avec ces couteaux alors ?

Le bandit de gauche répondit en haussant les épaules :
_Bah c’était pour couper des tartes aux prunes. On donne une réception pour l’organisation des « Voleurs et Malandrins de la Nuit ». On est allé chercher des couteaux au marché.
Seiji se passa une main sur le visage. Juste une bande d’abrutis. Il tourna les talons en leur souhaitant une bonne fête.
« Pas si vite. Je viens d’avoir une idée. Et si on le dépouillait ? ». C’était celui au milieu qui avait parlé. Seiji se retourna.
Le mercenaire au centre entraîna ses deux acolytes :
_ATTRAPEZ LE !

Alors que les mercenaires s’élançaient sur le jeune homme, celui-ci soupira et bondit dans les airs en effectua une rotation complète en tendant sa jambe. Les vauriens, trop occupés à brailler et à brandir leur couteau simultanément, ne virent pas le talon chaussé de blanc qui les cueillit les trois à la suite. Ce fut le bandit de gauche qui encaissa le premier. Il reçut le talon dans la tempe et fut propulsé vers le bandit du centre qui lui-même était propulsé vers son compatriote de droite par un pied bien placé dans la tête. Le dernier agresseur, en même temps de recevoir deux têtes cabossées dans les côtes, se mangea un talon au creux du nez, sous son œil. Les trois malandrins s’écrasèrent ainsi dans une fin triviale sur le mur d’un bâtiment à briques rouges dans un craquement sonore des plus satisfaisant.

Seiji observa un instant les trois malandrins évanouis presque avec pitié puis tourna les talons et sortit de la ruelle, débouchant ainsi sur les quais. Pendant un bon moment, il chercha sa barque mais ne la trouva pas. D’ailleurs, il ne restait plus aucun bateau dans le port. Gardant son calme, Seiji laissa son regard vagabonder et il aperçut une sorte de loge avec marquée au dessus de la porte « VIGILE ».
Légèrement piqué, le pirate se dirigea vers la loge dire deux mots au « VIGILE ».
Après avoir frappé à la porte, il attendit quelques minutes. La porte s’ouvrit en grand et le vigile apparut dans l’encadrement de la porte. C’était un homme à l’apparence miteuse et fortement alcoolisée. En effet ses yeux étaient trop clairs pour son teint et sa tête se balançait involontairement, dans un simulacre ridicule de chaussette pleine de sable.
_Bonsoir monsieur, dit Seiji d’un ton glacial, où est ma barque s’il vous plaît ?

Le vigile hoqueta avant de répondre :
_Désolé M’dame, les néléphants sont des espèces protégées et…

Seiji l’assomma d’un coup du plat de la paume. Cet homme ne lui livrerait aucune information dans son état. D’un pas de félin, il pénétra dans la loge. L’odeur d’alcool y était insoutenable. On pouvait se saoûler simplement en respirant l’air saturée de cette loge. Pinçant son nez, il regarda en direction d’une table posée au fond de la cabine : au milieu des pichets de vins et de whisky, se trouvait … Un morceau de tarte au prune.

« Très bien, on dirait qu’une petite visite chez les Voleurs et Malandrins de la Nuits s’impose on dirait… »

Il sortit de la cabine en enjambant le corps inerte du vigile alcoolique. L’air frais du port semblait être une bénédiction après l’air alcoolisé de la loge. Après plusieurs inspirations de cet air marin, Seiji se dirigea vers la boutique la plus proche et y entra. Au comptoir se tenait un vieil homme au regard sombre.

_ Excusez moi monsieur, demanda Seiji, pourriez vous me dire où se trouve le repaire des Voleurs et Malandrins de la Nuit ?

Le caissier cracha par terre avant de répondre :
_Bien sûr que je sais où est ce qu’ils habitent ! Ces enfoirés m’ont carotté toutes mes marchandises ! Si ça continue comme ça, j’vais finir à la rue moi !
_Heu, et donc, où est leur repaire ? Redemanda Seiji.
_Foutrediouche. S’cusez moi, je me suis un peu emporté. D’abord faut que j’vous dise que Les Voleurs et Malandrins de la Nuit sont la bande de malfrats la plus redoutable de la ville. La plupart des membres de c’te organisation ne sont que des baltringues ne savant que se bourrer la gueule, mais le Big Boss de c’te click est redoutable ! Faites gaffe hein ! A lui seul il a fait la réputation de sa bande !

Seiji soupira. Il se contrefichait de la réputation des guignols de service. Tout ce qu’il voulait c’était sa barque. Dusse t il latter la tronche de ce « Big Boss », il le ferait. Car il devait à tout prix récupérer son embarcation.
_Et donc ? Où élisent ils domicile ? Questionna le jeune pirate d’un ton étonnement calme.
_Ah ouais, heu si ma mémoire est bonne, ils ont leur quartier général au sommet de la montagne des Feuillus. Et faîtes attention aux…

Mais Seiji était déjà parti, claquant la porte derrière lui.
_...Pièges, termina le vieil homme dans un souffle, bien qu’il n’y eût personne pour l’entendre.
***

Seiji sautait de toit en toit à une vitesse impressionnante. Il avait jugé bon d’emprunter une voie plus dégagée au vu de l’encombrement extrême des rues. Là sur les toits, personne ne viendrait le bousculer ou lui subtiliser sa besace.
Il voyait l’ombre impressionnante de la montagne se découper sur le ciel étoilé. Le vent lui sifflant aux oreilles, il était concentré au maximum sur sa tâche actuelle : arriver le plus vite possible au repaire de ces bandits.
«Leçon numéro deux : Lorsque tu entreprends quelque chose, entreprends le au mieux que tu le peux. Cela nécessite bien évidemment une capacité de concentration suffisante »
En moins de dix minutes, Seiji était au pied des escaliers qui menaient au sommet de la montagne. Seiji sentit la hargne l’envahir tandis qu’il reprenait son souffle.
« Okay, ça va barder »

Alors qu’il se mit à monter les escaliers quatre à quatre en courant, une voix l’interpella :
« Hey ! Toi là bas habillé en blanc ! »

Seiji se retourna et aperçu au pied des escaliers un homme au teint caramel avec des dreadlocks rouge et noir. Il était vêtu d’un débardeur noir et d’un pantacourt bleu foncé. Il était chaussé de tong. On ne pouvait distinguer ses yeux derrière ce qui semblait être des lunettes de soleil ovales et allongés.
Il avait la mine renfrogné et ne semblait pas content du tout …



Edit @ Enitu : Pour le déplacement par les toits, c'est une question de rapidité ^^ Et puis je cherchais un moyen de déplacement rapide. Et bien sûr, pour ne pas se faire voler son argent ;) Dans des rues ultra bondées une main est vite partie ^^ Dis toi qu'il est vachement pressé et inquiet pour sa barque, on peut se demander pourquoi...
Et puis pour la baston, tu seras servi au prochain chapitre !

_________________
Image
"Je vais être sincère avec vous, mon père avait une philosophie : « la paix, c’est en avoir une plus grosse que le voisin »."

~ Président Giga du Club Ps ~


Dernière édition par Paku Jagger le Mar 13 Mar 2012 20:03, édité 7 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: FANFIC "White Eagle Chronicles" ( Risque de spoil )
MessagePosté: Mar 11 Oct 2011 21:11 
425 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2011
Messages: 2182
Ohhhh ! Pas de combat ! Bon c'est pas grave ce sera pour une prochaine fois.
Ce seiji, quel expert dans les déductions ! Arriver à remonter la piste de son bateau disparu à partir de tartes aux prunes, chapeau ! :Luffy hilare:
Seji ... Tenji ... Seiji ... Tenji. Les noms se ressemblent ça pourrait porter à confusion m'enfin bon c'est peut-être qu'une question d'habitude.

Concernant Tenji, je suis sûr qu'il ment. Ça m'étonnerai qu'un personnage qui en soit réduit à voler aussi lâchement soit capitaine. Je pense plutôt que s'il l'a été il ne l'est plus.
Sinon il y a quelque chose d'assez étrange, pourquoi Seiji évite à chaque fois les lieux fréquentés ? Est-ce pour un souci de rapidité, est-ce par peur de se faire bousculer, de ne pas avancer ou de se faire voler ?
"Seiji sautait de toit en toit à une vitesse impressionnante." J'ai déjà vu ça quelque part mais où ? :robin: Allez avous Naruto ou Bleach ? :Ussop tien tien:
Crack's a écrit:
Sinon voilà le chapitre trois pour ceux qui seraient intéressé ( Pas beaucoup pour l'instant T-T)

Consoles-toi tu as déjà plus de 200 vus ce qui donne, vu le nombre de chapitres, au moins une cinquantaine de lecteurs réguliers. Et puis le nombre de posts ne témoigne pas obligatoirement de la popularité, il n'y a qu'à voir la plume et la flamme d'Escogryphe où il enchaîne avec une facilité déconcertante les quadruple-posts ^^

je me demande quel est l'intérêt de voler toutes les embarcations du port ... Verra bien
Et pour terminer, encore un personnage bizarre, peut-être un combat cette fois-ci ?

Les fautes :
"Il reçut le talon dans la tempe et fut propulsé vers le bandit du centre qui lui-même fut propulsé vers son compatriote de droite" C'est mieux ainsi passé simple -> action alors que Imparfait -> description
"avec marquée au dessus de la porte « VIGILE »." je ne suis pas sûr que le point virgule serve à quelque chose.
"On pouvait se saoûler simplement en respirant l’air saturé de cette loge." pas de e à suturé car il s'agit de l'air qui est un nom masculin.
"Dusse-t-il latter la tronche de ce « Big Boss »"
*** manque un saut de ligne avant les ***
"«Leçon numéro deux" manque un espace

Vivement le prochain chapitre !

Edit : Youpie ! D'la baston !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: FANFIC "White Eagle Chronicles" ( Risque de spoil )
MessagePosté: Mer 12 Oct 2011 21:10 
25 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Mar 2011
Messages: 430
Tu demande des commentaires en voilà:

Bon je pense que tu me verra plus bavard mais la je peut pas encore trop m'avancer: alors tu écris très bien (surtout pour un début) et vu que tu tamelioras petit a etir ca sera vraiment sympa. Sinon l'histoire est actuellement peu originale mais pour l'instant je n'en est lu que très peu qui le soit et la mienne ne l'est sûrement pas tant que ca (même si je fait beaucoup pour me démarquer) pour moi l'histoire c'est primordiale et pour l'instant je n'est pas été scotché. Ça viendra sûrement. La suite et dc a voir et je posterai sûrement une critique un peu plus fourni.
Voilà ma fan fic au passage: viewtopic.php?f=27&t=7894
Et ne t'inquiète pas le gentil phénix dragon viendra sûrement bientôt lire ta fan fic :)

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: FANFIC "White Eagle Chronicles"
MessagePosté: Mar 1 Nov 2011 13:51 
15 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Aoû 2011
Messages: 385
Localisation: Acculé.
Merci beaucoup de vos postes les gars :=) houblon warrior, je lirais très certainement ta fic qui m'a l'air pas mal du tout au vu du premier chapitre ;)
Sinon pour l'originalité vous inquiétez pas. Ça va commencer à partir de ce chapitre ^^

Allez, bonne dégustation !

Chapitre 3 ► Coopération

L’inconnu aux dreadlocks lança d’un ton dédaigneux :
_C’est toi le chef des Voleurs et Malandrins de la Nuit ?

Seiji lâcha un soupir. Il avait crû que le nouveau venu voulait se battre contre lui.
_Non ce n’est pas moi. Tu m’accompagnes ? Je vais justement y faire un petit tour pour récupérer ma barque.
_ Pfff. J’ai besoin de l’aide de personne. De plus tu ne feras que me ralentir.

Sur ces paroles, il se mit à gravir les marches à une vitesse impressionnante. Il passa comme un courant d’air devant Seiji. Celui soupira et se mit à son tour à gravir les marches en courant à une vitesse affolante. Il rattrapa en quelques instants l’autre type qui semblait abasourdi devant la vitesse de Seiji. Ils restèrent comme ça pendant un moment, à quasiment survoler les marches de pierre froide.

Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent tout en haut des marches. Alors qu’ils tâtaient du pied la terre derrière la dernière marche de l’escalier, une explosion monumentale survint. Seiji et son compagnon d’infortune furent propulsés dans les airs et sous eux, un torrent monstrueux de flammes menaçait de les calciner à tout instant. Soudainement, le grondement titanesque s’étouffa et les flammes se dissipèrent. Les deux victimes de l’explosion retombèrent sur leurs appuis en titubant légèrement. Les flammes avaient noircies les semelles de Seiji et le jeune homme aux dreadlocks soufflait sur une de ses tresses qui avait pris feu.
Seiji regarda autour de lui, cherchant l’origine du sinistre. Il remarqua un trognon d’ananas brûlé un peu plus loin. Un ananas explosif. Seiji grimaça. Il avait été bien trop imprudent. Evidemment que ces voleurs avaient disséminés ça et là des pièges pour assurer leur sécurité.
_Bon écoute, dit-il au chevelu à côté de lui, il faut faire gaffe, apparemment ils ont mis des pièges un peu partout…

Mais l’autre ne l’écoutait pas.
_Ces enfoirés ! Ils vont me le payer !
Et il se précipita sur le sentier qui menait au repaire des bandits. Seiji soupira et attendit un instant. Trente secondes plus tard, une autre explosion retentit tandis qu’une silhouette avec des dreadlocks se faisait catapulter dans les airs, ses membres s’agitant dans tous les sens.
Seiji se dirigea vers le lieu de l’explosion et tendit sa main pour aider l’homme aux dreadlocks. Celui la considéra d’un œil mauvais, se releva tout seul et épousseta son débardeur.
Seiji serra son poing tendu et le ramena le long de son corps. Cet homme était décidemment bien antipathique.
Ils continuèrent d’avancer sur le sentier tortueux en ouvrant l’œil pour ne pas encore se faire avoir par des pièges aussi grossiers que celui de l’ananas explosif. Au bout de deux minutes, ils l’aperçurent : Le repaire des bandits était là, quelques dizaines de mètres plus loin. C’était un bâtiment miteux à deux étages, avec une porte en ferraille. On voyait à travers les fenêtres de la lumière et on entendait des bruits. Des rires, des rots, un petit fond de musique. Des bruits de fêtes quoi.
Seiji se tourna vers son compagnon pour établir un plan d’action mais celui-ci était absorbé par sa tâche qui consistait à enrouler des bandages de protections autour de ses poings.
Le pirate aux yeux dorés soupira mais dit néanmoins :

_ Bon, voilà ce que je te propose, on va chercher si y’a pas une autre entrée parce que là, on dirait que tous les gus font la fête et donc personne ne devrait monter la garde sur les bateaux…Hey ! Mais qu’est ce que tu fous !

L’autre s’était mis à courir pour prendre son élan dans le but bien défini de mettre un terme à la fête des truands.
_Non ! Arrête !

Seiji s’était mis à courir lui aussi, mais dans le but d’arrêter ce kamikaze. Malheureusement, un ananas explosif niché au creux d’une petite bosse de terre fit connaissance avec la semelle de Seiji. L’ahuri aux dreadlocks l’avait évité par chance. Ainsi donc, pour la troisième fois de la nuit, une explosion fantastique illumina pendant un instant la façade du bâtiment des voleurs.
Seiji fut propulsé à une vitesse ahurissante vers l’avant. Il passa devant le chevelu et percuta la porte de plein fouet. Celle-ci sauta sur ses gonds, révélant un vaste hall aux lumières vives.
Tous les fêtards arrêtèrent de bouger sauf un, particulièrement ivre qui se trémoussait en chantant une chanson aux paroles trop indécentes pour être rapportées. Ils regardèrent tous dans la même direction, à savoir, la défunte porte d’entrée qui gisait au centre de la pièce. Uniformément, ils dirigèrent ensuite leur regard vers le nuage de poussière qui avait à présent remplacé la porte d’entrée.
Seiji grogna de douleur. Son épaule droite, celle qui avait percuté la porte le faisait horriblement souffrir. Mais la douleur n’était pas insurmontable. Se rappelant de l’entraînement d’Oncle Pao sur la maîtrise de la douleur, il ferma les yeux, inspira longuement et se concentra sur les paroles d’une chanson qu’il entendait un peu plus loin. Il avait réussi à refouler partiellement la douleur due à son épaule meurtrie.
Alors qu’il peinait à se relever, l’impatient aux dreadlocks arrêta sa course à côté de lui.
_Eh ben ! Je t’avais mal jugé mon pote ! S’exclama-t-il. Finalement ne t’es pas aussi naze que j’le pensais ! Franchement, le coup de l’explosion pour donner plus de puissance à l’impact, moi je dis respect !

Seiji soupira et se releva complètement. Il était difficile de faire une entrée plus remarquée. Son plan d’infiltration silencieuse tombait à l’eau.
_Ouais… Mais bon, maintenant va falloir y’aller franco, dit Seiji en désignant de la tête les silhouettes qui apparaissaient derrière le nuage de poussière qui commençait à s’estomper.

_Hé hé, t’en fais pas, t’auras même pas le temps te dire « WAOUH » que y’aura plus un seul ennemi ! s’exclama le chevelu.

Ils se mirent en garde, se préparant à faire face aux brigands. Juste avant que les multitudes particules de poussière ne tombent complètement, l’homme aux dreadlocks se retourna vers le jeune pirate vêtu de blanc et lui demanda :
_Au fait, comment tu t’appelles ?
_Seiji.
_Enchanté de t’avoir rencontré, moi c’est Reewan. Mais ceux ayant la bourse bien remplie peuvent m’appeler Wan.
Seiji eut un sourire.
_D’accord… Wan.

Et ils s’élancèrent vers les innombrables bandits qui avaient dégainé leurs armes. Il faut dire que c’était seulement le début de la soirée et qu’ainsi donc, ils n’étaient pas trop sous l’emprise de l’alcool.

Wan arriva au contact de trois bandits armés de sabres et marteaux. Il esquiva le coup de marteau du premier, passa sur son flanc et lui décocha un uppercut qui envoya le voleur dans les airs à une hauteur de deux mètres. Il terrassa le deuxième d’un Mawashi Geri au foie et acheva le troisième d’un coup de poing sur l’arrête du nez. Tout ceci avait duré seulement six secondes.
Fier de son exploit il se tourna vers Seiji et ouvrit grand la bouche en voyant une dizaine d’ennemis au sol. Le pirate aux yeux dorés se battait avec une hargne insurpassable. Il frappait si vite qu’un sifflement aigu accompagnait chacun de ses coups. Les ennemis n’avaient pas le temps de voir d’où les coups venaient. Tantôt une jambe envoyait l’un des brigands s’encastré dans un mur, tantôt une paume propulsait l’assaillant sur les tables garnies de nourritures.
Wan se retourna et, animé par un esprit compétitif, accéléra le rythme en essayant de terrasser le plus d’ennemi possible. Mais le nombre incalculable d’ennemis commençait à avoir raison d’eux. Au bout d’un quart d’heure de lutte acharnée, Wan et Seiji furent propulsés contre un mur par le souffle d’une explosion meurtrière.
Seiji se releva tant bien que mal en toussant. Wan se massait le crâne en grimaçant de colère. Le flot d’ennemis approchait doucement. Un gros type baraqué poussait devant lui un énorme canon. C’était donc lui qui avait déclenché l’explosion. Il alluma la mèche du canon et se boucha les oreilles en souriant largement. Malgré ses nombreuses courbatures, Seiji attrapa Wan par le col et, d’une force surprenante, l’envoya dans les airs avant de sauter très haut à son tour. Le boulet de canon explosa contre le mur qui s’écroula littéralement révélant une cave aux proportions démesurées.
Le pirate blanc et le combattant aux dreadlocks retombèrent souplement et se mirent à courir vers l’ouverture fraîchement creusée. Il va sans dire que la horde de bandits les poursuivaient avec une ténacité pour le moins surprenante.
_Par ici ! Il y’a une porte ! hurla Seiji par-dessus son épaule.

Il s’arrêta dans un long dérapage et tourna la poignée. Elle était verrouillée. Excédé, Seiji se tourna vers Wan qui arrivait en courant.
_ Ça sert à rien, elle est…

Wan ne l’écouta pas et sauta horizontalement les deux pieds en avant contre la porte. Celle-ci fut propulsée dans le couloir qu’elle abritait. Wan s’engouffra dans l’ouverture suivi de près par Seiji qui s’en voulait intérieurement de ne pas avoir pensé à enfoncer la porte lui-même. Ils coururent ainsi pendant une interminable distance en entendant un grondement constant généré par leurs poursuivants. Ils débouchèrent enfin sur ce qui semblait être un quai souterrain. Devant eux, alignés les uns à côtés des autres, se trouvaient les embarcations volées. Les deux arrivants eurent des réactions bien différentes.
_Dieu soit loué murmura Seiji.
_C’EST QUOI CE BORDEL ? Hurla Wan, en proie à un mélange d’exaspération et de désespoir. ROWENA ! OU EST TU ?!

Seiji fronça les sourcils. Qui était cette Rowena ? Il saisit Wan par l’épaule.
_Ecoute, je ne sais pas qui est cette Rowena mais pour l’instant nous devons nous enfuir d’ici. On pourra la sauver plus tard. Aide-moi à trouver ma barque. Elle est de taille moyenne avec un pavillon sans rien dessus.
Wan hocha douloureusement la tête et se mit à scruter les embarcations une à une tandis que le grondement signalant l’arrivée des bandits était de plus en plus sonore. Pris de panique, Seiji se mit à longer le quai de long en large.
Le premier bandit apparut à la sortie du couloir.
_Trop tard ! Wan occupe les le temps que je cherche la barque !

Ce n’était pas la peine de le dire. Wan s’était déjà précipité sur le bandit et l’avait soulevé du sol.
_OU EST MA SŒUR CONNARD ?! OU EST ROWENA ?!
_Quoi ? La… la fille ? Balbutia le bandit sous le coup de la pression. Le… le boss l’a emmené avec lui sur… Réios…
_WAN ! Derrière toi ! Hurla Seiji.

Wan se retourna en utilisant ce qu’il avait sous la main pour se mettre à couvert : le bandit. Juste à temps car plusieurs balles fusèrent à l’instant en direction du chevelu. Ce fut néanmoins le bandit qui encaissa tout et mourut dans un râle de souffrance. Wan le laissa tomber et fit face aux bandits qui s’étaient alignés sur toute la longueur du quai. Un contre cinquante. Wan soupira. Il se reconnaissait bien à se foutre dans des merdiers pareils. Mais il devait vite en finir pour aller à Reios…

_FEU D’ARTIFICE HUMAIN !

Wan se précipita à une vitesse hallucinante sur la foule d’ennemis et décocha une dizaine d’uppercuts et autant d’ennemis s’envolèrent vers le plafond, la mâchoire fracassée.

Tandis que Wan se battait comme un diable, Seiji cherchait sa barque désespérément. Il la trouva enfin, amarrée entre deux barques commerçantes. Le pirate se précipita à l’intérieur et se rua dans sa cabine. Il ouvrit une armoire et tout en haut saisit un petit coffret en bois. Il l’ouvrit prestement à l’aide d’une petite clé accrochée à son coup. A l’intérieur, légèrement rosée, de la taille d’une pomme se trouvait le Fruit du Démon offert par l’Oncle Pao. Il savait ce qui allait se passer quand sa main entrerait en contact avec la chair du fruit. Comme il y’a six ans.

Il était dans sa chambre après la première journée d’entraînement de l’Oncle Pao. Assis sur sa paillasse, il contemplait à l’intérieur du petit coffret le Fruit du Démon. S’il voulait devenir plus fort, pour découvrir la vérité sur son père et le venger, il devait manger ce Fruit. Alors, avec sa frivolité de gamin, il saisit à pleine main le Fruit. A l’instant même du contact, une douleur insupportable traversa Seiji. C’était comme si chaque centimètre carré de sa peau était traversé par une lame brûlante. Hurlant de douleur il retira sa main.
L’Oncle Pao, qui était dans la chambre d’à côté, avait accouru, alerté par le hurlement du gamin. Il avait l’air très pâle et avait murmuré « Sapristi, c’en est un ! Bien…Très bien… »


Un quoi ? Seiji l’ignorait encore au jour d’aujourd’hui. Après cette nuit, l’Oncle avait décidé de lui apprendre à maîtriser un pouvoir qui soi disant dormait en lui. Un hurlement de douleur arracha Seiji à ses réflexions. Il saisit le coffre et sortit en courant de la barque. Wan était en piteux état. Il saignait d’une sale plaie au torse et son visage était tuméfié. Il tentait tant bien que mal d’esquiver les coups qui pleuvaient sur lui.
_Regardez ! Voilà l’autre !

Une dizaine de bandits se ruèrent vers Seiji. Celui-ci réfléchissait à toute vitesse. Il devait aider Wan. Alors, il prit conscience du coffret qu’il avait dans les mains. Il le retourna et le fruit entama sa descente vers le sol.
_Wan ! Attrape ça ! hurla Seiji en tirant de toutes ses forces dans le fruit.

Le temps sembla ralentir. Momentanément, tous les regards se tournèrent vers le fruit qui fonçait droit vers la main tendu de Wan qui avait sauté pour augmenter son allonge. Le chevelu cueilli alors le fruit en pleine course et retomba lourdement au sol. Il hésita un instant mais en voyant les ennemis qu’ils l’encerclaient il croqua dans le Fruit du Démon.


Edit @ Enitu: Non, non il a bel et bien shooté le fruit avec son pied ^^ C'était la seule solution vu que le moindre contact avec le fruit lui infligerait une douleur insupportable. Et quand on a mal, on vise pas bien ^^

_________________
Image
"Je vais être sincère avec vous, mon père avait une philosophie : « la paix, c’est en avoir une plus grosse que le voisin »."

~ Président Giga du Club Ps ~


Dernière édition par Paku Jagger le Mar 13 Mar 2012 20:04, édité 5 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: FANFIC "White Eagle Chronicles"
MessagePosté: Mar 1 Nov 2011 15:06 
425 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2011
Messages: 2182
Punaise quel chapitre !

Là je dois dire que tu m'as piqué au vif. J'étais persuadé que le fruit devait être mangé par Seiji et là PAF ! C'est l'autre bourrin qui le mange !
Le dernier paragraphe est vraiment très bien écrit. J'avais vraiment l'impression de faire partie des personnes regardant le fruit en pleine lancée. En tout cas c'est super bien maîtrisé comme fic. Encore une fois CHAPEAU !

Je suis aussi intrigué par la réaction de Seiji en touchant le fruit. Et puis je me pose la même question que lui "un quoi ?" Qu'est-ce qui en est un ? En tout cas la réponse ne doit pas être c'est un fruit du démon puisqu'il connaissait le contenu du coffret. Donc ça doit plutôt être la réaction de Seiji que la phrase mentionne. Je pense puisqu'il a un pouvoir qui dort en lui qu'il doit s'agit d'un symptôme propre à quelques personnes. Si on regroupe ça à son père il y a évidement une question de filiation et une nouvelle question apparaît : Son père a-t-il lui aussi eu ce genre de réaction au contact d'un FDD ? Si oui alors l'hypothèse serait qu'il s'agirait d'un symptôme propre à sa famille. Mais je crois que je spécule un peu trop, je vais m'arrêter là.

Fait étrange, je ne suis pas tellement intrigué par la nature du fruit. Du moment que ce n'est pas celui de l'aigle ...
Je parie tout de même sur un zoan.


En tout cas les mystères commencent à apparaître de plus et on se pose des questions (où du moins moi), t'as réussi ton coup avec ce chapitre.

Sinon j'ai adoré le coup de la compétition voulu par Wan. Le pauvre pour l'instant il n'a aucune chance face à Seiji.

Reewan ... Rowena encore des noms qui se ressemblent.

Et pour finir quelle sera le rôle de Colores ? Je suis sûr qu'il n'est pas capitaine. La preuve il se qualifie de héroïque alors qu'en fait pas du tout pour l'instant il a été assez lâche (bien que malin).


Allez c'est maintenant le moment des fautes (encore une fois peu nombreuses) :
"Celui-ci soupira et se mit à son tour à gravir les marches"
"retombèrent souplement et Seiji se mit à courir vers l’ouverture fraîchement creusée." t'avais mal conjugué.
"Wan ! Attrape ça ! hurla Seiji en tirant de toutes ses forces dans le fruit." Ça ne serait pas plutôt "en lançant" parce que là j'ai l'impression qu'il a shooté le fruit avec son pied.


En tout cas vivement la suite !!!!! :luffy langue:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: FANFIC "White Eagle Chronicles"
MessagePosté: Mar 1 Nov 2011 15:36 
25 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Mar 2011
Messages: 430
Sympa :)
L'action est très compréhensible, tout s'enchaine bien. L'écriture n'es pas mauvaise, les rebondissement sont bien amené. L'ananas explosif m'a bien plu et la fin est très bonne. Enfin une petite touche d'originlité ;).
Bon pour la soeur à voir x) c'est du deja vu quoi ^^
Sinon le chapitre est agréable et je prend toujours du plaisir à la lire. La suite donc :)

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fanfic] White Eagle Chronicles
MessagePosté: Dim 20 Nov 2011 17:35 
15 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Aoû 2011
Messages: 385
Localisation: Acculé.
*Poste son chapitre en douce et essaye de se carapater avant que quelqu'un le voie....zut raté
Fan: Hey! Paku Sama pourquoi t'as mis autant de temps pour ce chapitre ?
Paku Sama se redressa avec toute la dignité qu'l put afficher. Il pensa à ses profs sadiques qui le bombardaient de contrôle avant la fin du 1er trimestre. Il pensa à tous ces soirs où il rentrait crevé chez lui et n'avait pas la foi d'écrire une seule ligne.
Néanmoins Paku Sama répondit :
Peu importe. Suis tes rêves c'est juste ce qui compte.
Fan: Wouahhh quelle classe! Allez j'te pardonne! Ma dose de chapitre maintenant vite!
Paku Sama, soulagé de s'en être sorti avec une belle phrase pompeuse continua son récit...


Chapitre 4 ► Grabuge et Sombres desseins

La tension augmenta instantanément. Tout les malfrats qui étaient autour de Wan reculèrent précipitamment mais l’encerclèrent néanmoins à bonne distance. Les quelques bandits qui avaient décidé d’attaquer Seiji s’étaient stoppés net et regardaient Wan. Le pirate vêtu de blanc ne laissa pas passer cette chance. Il replia tous ses doigts de la main droite sauf l’index. Il se concentra quelque secondes et chuchota :
_Arcane secrète, Lame blanche.

Une sorte de fluide d’un blanc transparent aux reflets argentés enveloppa alors son doigt en s’enroulant lentement. C’était un fluide étrange, qui n’était ni liquide ni solide ni gazeux. Il ressemblait à une vapeur ondulante comme l’eau. Lorsque le fluide eut revêtu tout le doigt, il se prolongea dans l’air et forma une lame d’environ dix centimètres.
Seiji s’approcha alors doucement des malfrats qui étaient subjugués par les pouvoirs de Wan.

***



Wan se tenait au centre du cercle que formaient les bandits. Il tenait le fruit qu’il venait de croquer. Tous les malfaiteurs qui s’étaient élancés sur lui reculèrent brusquement et l’encerclèrent à distance, par prudence. Wan attendait. Il était là en train de regarder ses mains. Il ne savait pas exactement ce qu’il attendait. Ce fruit possédait il réellement des pouvoirs ? Peut être que Seiji avait utilisé ce fruit pour faire diversion et effrayer les ennemis. Wan regarda par de là le cercle des bandits et chercha Seiji des yeux pour savoir si oui non ce fruit était un Fruit du Démon. Malheureusement, le pirate aux yeux d’or ne semblait pas disposer à communiquer. Il regardait son doigt et fronçait ardemment les sourcils.
_Chiottes, soupira Wan.

Au moment où il prononçait ces mots, il remarqua une chose tout à fait surprenante : Il y’avait cinq minutes de cela, Wan s’était fait cassé l’avant bras gauche par un gros bourrin. Maintenant, il ne ressentait plus aucune douleur. Il sentait même un fourmillement dans tous son corps. Le silence pesant s’effilocha petit à petit.
_Hé, vous avez vu ? C’est que d’la tchatche, il n’a pas d’pouvoir ! Hurla l’un des malandrins au reste de la troupe.

Celui qui avait crié saisit une lourde barre de fer et se précipita sur Wan pour lui asséner un coup mortel. Il arriva bien vite et abattit sa barre sur lui. Wan n’avait pas eut le temps de réagir mais leva néanmoins son bras, mu par un pur réflexe de défense.
Un craquement métallique retentit sinistrement et se répercuta en écho sur le quai. A la surprise générale, ce n’était pas le bras de Wan qui était cassé. C’était la barre. Un bout de celle-ci gisait tristement par-terre. Le type regretta aussitôt d’avoir attaqué Wan et déglutit sèchement. Le baraqué aux dreadlocks se releva lentement en observant ses mains. Aucun changement notoire. Il replia alors le poing et décocha un direct en plein dans la face du bandit à la barre de fer. Il se passa alors une chose incroyable : au moment où il amorçait son geste, un os pointu et de forme conique émergea dans le prolongement de son poing. L’os fit l’effet d’une foreuse car Wan par pur réflexe avait envoyé un coup de poing vrillé.
Le bandit mourut sur le choc car l’os avait pénétré le front et explosé le cerveau. La foule de bandits fut réduite au silence instantanément. Leur camarade gisait maintenant aux pieds de Wan, qui ne semblait pas du tout surpris. Il faisait craquer ses jointures et son cou.
« _C’est donc ça, le pouvoir d’un Fruit du Démon ? Pas mal... Songea-t-il »
Il leva alors brusquement son bras et visualisa des os tranchants. A sa grande stupéfaction, des os grossièrement effilés en forme de lames courtes prolongèrent l’os de son bras. Ce qui était étonnant, c’est que la peau ne subissait aucun dommage, elle n’était pas transpercée. C’est donc armé de ce nouveau pouvoir qu’il entreprit de terrasser les quelques bandits qui restaient.
Seiji quant à lui en avait terminé. Ses dix ennemis gisaient au sol, vivants mais dans l’incapacité de se relever étant donné l’état de leurs jambes. Le pirate blanc leur avait tranché les ligaments croisé du genou avec une facilité déconcertante. Il regarda Wan lacérer ses derniers adversaires qui avaient optés pour la fuite. Lui aussi essayait de ne pas les tuer. Mais lorsqu’un d’eux mourrait, Wan n’avait pas l’once d’un remords. Il se battait pour pouvoir sauver sa sœur. Dans ce cas là, peu lui importait de savoir qui mourrait ou pas.
Ayant achevé son dernier ennemi, il rétracta tant bien que mal les os tranchants dans son bras. Le quai était parsemé de corps, morts et vivants. Un silence épais s’était fait. Seiji, qui était à une dizaine de mètres de son compagnon lança :
_Impressionnant ce pouvoir.

Wan regarda un instant son bras puis répondit par un grognement satisfait.
_Allez, dit il. Je n’ai pas de temps à perdre. Je dois aller à Reios.
_Hop hop hop et tu me laisse en plan comme ça ? Je t’avais promis qu’on irait sauver cette fille ensemble alors je viens.
_Pas question, c’est une affaire personnelle.

Seiji soupira.
_Ok. Bon bah j’y vais hein, à plus.

Il fit mine de se diriger vers son embarcation. Wan hésita un instant. Il n’avait pas de barque.
_Hey c’est bon, j’accepte que tu m’aides ! Laisse-moi monter sur ta barque.

Seiji eut un sourire puis s’effaça pour laisser passer Wan.

***



Quelque part sur West Blue, en destination de Reios.

Une luxueuse petite embarcation appartenant au gouvernement mondial se dirigeait vers Reios. A bord, deux hommes seulement. Pour le moins étranges. L’un d’eux avait tous ses cheveux dressés en pics et chacun d’eux était d’une des couleurs de l’arc-en-ciel. Un sabre alourdissait sa hanche droite. Le deuxième avait les cheveux verts, assez longs pour être noués en une queue de cheval. Il était vêtu d’un simple pantalon d’une soie noire et d’un T-shirt de la même couleur. Ses bottes aussi étaient noires. Son visage était inexpressif mais harmonieux. Ses yeux arboraient des reflets bleutés bien que ses pupilles furent de couleur verte.
Asarai, l’homme aux cheveux multicolores était accoudé à la rambarde du pont et laissait son regard vagabonder sur l’horizon. Il apercevait au loin la gigantesque île de Reios.
Il se redressa et s’étira puis s’adressa à l’homme aux cheveux verts qui était assis sous une ombrelle en train de bouquiner.
_Monsieur Eos ?
_Mmmmh ? fit l’autre sans détacher les yeux de son livre.
_Vous pensez que je serais accepté ?
_Ouais, je ferais un rapport positif. Tu t’es bien débrouillé pour une première fois… Tenji.
_Oh s’il vous plaît appelez moi par mon vrai prénom. La mission est terminée non ?
L’autre eut un sourire en coin.
_Pas tout à fait.
_Quoi ? On ne rentre pas à West Justicia ?

Eos tourna une page de son livre.
_Pas tout de suite. On va faire un petit crochet à Reios.

Asarai attendit la suite des informations. Elle ne vint pas. Sans doute son supérieur avait il décidé de lui révéler le plan le moment venu. Le jeune sabreur soupira mais ne fit aucune remarque. Il savait qu’Eos ne commettait jamais aucune erreur. Après tout, il faisait partie du Cipher Pol Sigma, la crème des élites gouvernementales.
Asarai retourna s’accouder à la rambarde en se demandant quelle galère il allait encore devoir affronter.

***


Reios, la taverne du « Merlan joyeux », sous-sol


Au milieu des calles et des barils de vins avait été aménagée une large table circulaire destinée aux réunions importantes. Trois personnes étaient présentes. Deux hommes et une femme. Tous trois avaient le haut de leur visage dissimulé par un large capuchon. La tension était palpable. Au bout de quelques minutes, la femme parla, d’une fois douce mais étrangement hostile :
_Alors Armando ? Fais-nous donc un compte-rendu du dernier mois. Comment avance le projet ?

Armando ricana.
_Héhé, tu dis ça comme si c’était facile. Tu croyais que nous allions prendre le contrôle du Royaume de Reios en claquant des doigts ? Que ce serait fait en une semaine ? Permets-moi de rire un bon coup si c’est ce que tu pensais.

La jeune femme se crispa mais elle garda néanmoins sa voix doucereuse :
_N’oublions pas que le pouvoir et la richesse seront partagés n’est ce pas ?

Le troisième homme, qui n’avait parlé jusque maintenant se manifesta :
_C’est bien évident. N’est ce pas Armando ?
_Mais oui ne t’en fais pas mon cher Powsko. C’est bien de ce but qu’a été créée la Triade non ?

Powsko acquiesça d’un signe de tête.
_Mais tu ne m’as pas dit, comment avance votre projet sur Abrîle ? Les Voleurs et Malandrins de la Nuit vont contrôler l’île d’ici peu n’est ce pas ?
_Bien sûr, assura Powsko, leur chef. Je vais d’ici peu t’envoyer quelques-uns de mes hommes pour épauler tes « Troubleurs Obscurs ».

La jeune femme ricana.
_C’est quoi ce nom de gang ? Ils ont l’air totalement inoffensif !
_C’est le but non ? Nous avions décidé dès le départ, dès la fondation de la Triade en fait, que nos organisation respectives porteraient des noms qui déjoueraient les soupçons. D’ailleurs c’est ton rôle non ? Couvrir nos actes. Après tout, tu fais parti de la Marine.
_Ne vous en faites pas pour ça, souffla la femme capuchonnée.
_Bien, maintenant parlons du plan, lança Armando. Quand le mettra-t-on en œuvre ? Tous les préparatifs sont achevés non ?
_Oui il ne reste plus que mes hommes à débarquer, répondit Powsko. Je leur avais ordonné de subtiliser toutes les embarcations du port pour qu’en suite ils viennent en masse avec divers bateaux marchands pour ne pas se faire attraper par les gardiens du port. D’ailleurs, ça commence à faire long, normalement, ils devraient avoir déjà fini. Je vais les appeler tout à l’heure pour voir où est ce qu’ils en sont.

Armando eut un petit sourire satisfait. Il adorait mettre en œuvre des plans minutieusement fignolés. Bientôt le Royaume de Reios tout entier serait aux pieds de la Triade ! Il se mit à rire machiavéliquement en écartant les bras.
_Que j’aime qu’un plan se fasse sans accroc ! Mouahahahahaha !

La Marine se passe une main sur le visage.
_On n’a même pas encore commencé abruti ! Tout pourrait mal tourner d’un instant à l’autre !

Armando voulu répliquer mais la porte du sous-sol s’entrebâilla et la tête du barman apparut dans l’encadrement de la porte.
_Dépêchez-vous ! Siffla-t-il. Des Gardiens de La Paix sont en train de faire l’inspection hebdomadaire dans le quartier ! Ils ne vont pas tarer à débarquer ici !
_Ah galère, souffla Armando. J’avais oublié ces fichus Gardiens… Des lèches-bottes du roi pff.

Il n’en dit pas plus. Les trois compères se serrèrent brièvement la main et sortirent tous les trois par une petite porte donnant sur une ruelle miteuse. Armando lança par-dessus son épaule en s’éloignant :
_A bientôt les amis ! Je vais… peaufiner le plan.

A cette idée de plan sans accroc il leva la tête vers le ciel et se mit une nouvelle fois à rire machiavéliquement :
- Mouahahahahaha ! Hâte d’appliquer le plan !
-Oh ça va ! Ferme-là un peu ! Lança Powsko.

Mais Armando ne l’avait pas entendu et s’éloignait à grand pas.
-Bien, moi aussi je vais y’aller souffla la jeune femme.

Et sans attendre son reste, elle s’éclipsa.
Powsko resta un instant seul à méditer sur la future action d’éclat qui allait leur donner pouvoir et richesse. Il pensa au plan infaillible, fiable à cent pour-cent qu’ils avaient fignolés pendant ces trois derniers mois. Il lui prit alors l’envie de rire machiavéliquement mais il se retint. Il aurait tout le temps de le faire lorsqu’il serait à la tête de ce royaume.

Toutefois, il était très étonné que ses subordonnés ne l’aient toujours pas appelé pour confirmer le vol des bateaux.
« Bah, songea-t-il. C’est sans doute la partie la plus facile du plan, ils ont sans aucun doute réussi mais ils doivent être en train de festoyer voilà tout… »

______________________________________
Notification de l'auteur

Voilà en espérant que ça vous ait plu ^^ Je suis vraiment désolé pour cette tarditivité mais je vous ai déjà énoncé les raisons ^^
Concernant ce chapitre, si il y'a quelque chose de pas clair dîtes le moi ^^ C'est un chapitre de Mise en place donc pas forcément bourré d'action ( désolé si vous vous êtes ennuyés...) mais la suite va être dantesque! Enfin j'espère...

_________________
Image
"Je vais être sincère avec vous, mon père avait une philosophie : « la paix, c’est en avoir une plus grosse que le voisin »."

~ Président Giga du Club Ps ~


Dernière édition par Paku Jagger le Jeu 15 Sep 2016 15:23, édité 11 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fanfic] White Eagle Chronicles
MessagePosté: Lun 21 Nov 2011 13:07 
425 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2011
Messages: 2182
Sama ?! :Ussop big gloup: C'est pas la modestie qui t'étouffe :Luffy hilare:


Bon comme tu l'as dit chapitre de mise en place et tant mieux parce qu'il y a plein de détails croustillant.
Pour commencer les pouvoirs des deux héros :

_ Seiji. Pouvoir étrange, d'une connotation immatérielle. Ça m'étonnerai qu'il s'agisse d'un FDD. Pas zoan, pas paramécia et pour le logia ça ne reflète aucun élément de la nature. On dirait plus une matérialisation de spiritualité. Ce qui est sûr c'est que la spécialité de Seiji est l'assassinat. Est-ce que je me trompe où il y a un jeu de miroir à Tenji ?

_ Wan. Son pouvoir m'a tout de suite fait penser à Shikotsumyaku de Naruto. Pour l'instant je dirai Paramécia.


Sinon j'adore ta Triade. Pas vraiment pour les membres mais pour l'idée elle-même. J'aime aussi beaucoup les noms qui ne représentent jamais l'activité du groupe et qui sont souvent un peu banales, pompeux et ridicules.

Pour finir j'aimerai une précision parce que je ne suis pas sûr de comprendre :

Si j'ai bien compris Le type aux cheveux multicolores (je le savais il est pas capitaine pirate :p) s'appelle Asarai Tenji et son supérieur s'appelle Eos. Mais Asiagos je ne vois pas du tout qui ça peut-être. C'est le prénom de Eos ?

Pourrais-tu faire un récap des nom dans ton premier post s'il-te-plaît ?


Tu m'avais habitué à mieux pour les fautes :

"Lorsque le fluide eut revêtu tout le doigt" il me semble que c'est comme comme ça la bonne conjugaison
"Ce fruit possédait-il réellement des pouvoirs ?"
"Wan n’avait pas eut le temps de réagir"
"Un bout de celle-ci gisait tristement par terre." pas de trait d'union.
"« C’est donc ça, le pouvoir d’un Fruit du Démon ? Pas mal... Songea-t-il »" pas besoin de tiret en début puisqu'il s'agit d'une pensée.
"La jeune femme se crispa mais elle garda néanmoins sa voix doucereuse" le terme fait bizarre, tu es sûr de l'utiliser après avoir utiliser le terme hostile. Parce que ça veut plutôt dire doux dans le sens gnagna (pas sûr que ça soit clair) ... hum ! ... dans le sens mielleux.
"tu fais partie de la Marine."
"Ils ne vont pas tarder à débarquer ici !"
"Des lèches-bottes du roi, pfff !" c'est mieux comme ça.
"Powsko resta un instant seul à méditer sur la future action d’éclat"

"Seiji eut un sourire puis s’effaça pour laisser Wan embarquer puis il monta à sa suite." Encore certaines phrases j'ai laissé passé mais là non ! Change-moi cette horreur !
Seiji eut un sourire. Il s'écarta pour laisser Wan monter et embarqua à son tour.


En tout cas content que tu es étoffé ton intrigue. Vivement la suite !


Dernière édition par Enitu le Sam 10 Déc 2011 11:55, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fanfic] White Eagle Chronicles
MessagePosté: Lun 21 Nov 2011 14:23 
15 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Aoû 2011
Messages: 385
Localisation: Acculé.
Wooops :Chapeau de paille goute: Vraiment désolé pour le "Asiagos" c'est une grosse boulette de ma part ^^' Voilà c'est corrigé c'était Asarai en fait.
Ah et concernant ce point, il est important de savoir que Tenji n'est qu'un nom de code. Asarai est le vrai prénom du sabreur ^^
Sinon heureux de voir que le chapitre fait bonne impression. Pour les fautes je suis vraiment désolé, j'essaierais de m'améliorer...
Pour la récap' des noms, no-souci, dès que j'ai le time j'te fais ça ^^
Allez, à la prochaine pour un nouveau chapitre! Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fooooooooort!

_______________________________________
C'était un Flash-Info de Paku( Sama ^^)

_________________
Image
"Je vais être sincère avec vous, mon père avait une philosophie : « la paix, c’est en avoir une plus grosse que le voisin »."

~ Président Giga du Club Ps ~


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fanfic] White Eagle Chronicles
MessagePosté: Jeu 22 Déc 2011 12:36 
15 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Aoû 2011
Messages: 385
Localisation: Acculé.
Voilà! Un chap' tout chaud juste sorti du four!
AVec en prime un petit sondage parce que je me rend compte que le titre est pas si terrible en fait...


Chapitre 5 ► Mystérieuse silhouette...


West Blue, au large d’Arbrîle

Une barque au bois de chêne naviguait tranquillement sur les flots. A bord, deux hommes discutaient.
-Et donc, si j’ai bien compris, on sera à Reios dans deux heures ?
-Ouaip. Répondit Wan. Arbrîle et Reios sont des îles voisines mais aux ressources naturelles bien différentes. C’est pour ça qu’on les surnomme, les « Iles jumelles ». Arbrîle vend ses fruits et Reios vend ses minéraux pour la construction d’édifice. Comme tu as pu le constater, il n’y a pas beaucoup de roches sur Arbrîle. Surtout des arbres.
-Ouais j’ai vu ça. Au fait, tu n’as pas une idée de qui aurait enlevé ta sœur ?

Le regard de Wan se durcit.
-Je n’en ai aucune idée. Mais je suis sûr d’une chose le concernant.
-Quoi donc ?
-J’vais lui péter sa gueule.
Seiji soupira avec un sourire en coin
-Héhé je n’en doute pas. D’ailleurs, tu te débrouille avec ton nouveau pouvoir ?

Wan leva son bras et des grossières lames d’os en jaillirent. Seiji y jeta un œil.
-Mouais. Pas trop maîtrisé à ce que je vois. Je suis sûr que si tu te concentrais, les lames seraient beaucoup plus affutées. Et puis tu peux faire que ça ?

Wan grogna.
-Je pense que je peux contrôler tous mes os. Je sens que je peux le faire.
Il ferma les yeux un instant et une épaisse corne émergea de son front.
-Waouh ! S’émerveilla Seiji. Trop cool ton pouvoir !

Wan tâta un instant sa corne puis la rétracta.
-Si tu le dis.

Seiji s’étira et alla s’allonger sur une natte. Il observait tranquillement le ciel Cela le détendait et lui permettait de faire le point.
Wan quant lui préférait s’entraîner à faire jaillir et à rétracter ses os le plus rapidement possible. Son instinct de prédateur lui chuchotait à l’oreille qu’il y allait avoir de la baston sur Reios.

***

Reios. Ce nom désignait à la fois la majestueuse île et à la fois son royaume. Ce royaume était gouverné par un Roi. Un roi loyal mais sévère. La particularité de ce Roi : il refusa d’être rattaché au Gouvernement Mondial. En conséquence, il n’y avait pas de Marines à Reios, pas de bases militaires. En compensation, le Roi Asiagos avait mis en place un système de protection publique : Les Gardiens de la Paix.
Le Gouvernement ne pouvait être impliqué dans les affaires du royaume. Tant que le royaume de Reios ne commettait pas de crimes envers la justice, le Gouvernement doit laisser le petit royaume avoir un régime politique indépendant. Tel est l’accord que passèrent le royaume de Reios et le Gouvernement il y a vingt ans de cela.

Pourtant, aujourd’hui, deux agents secrets du Gouvernement se baladaient tranquillement dans les rues commerçantes de Reios. L’un aux cheveux verts et l’autre aux pics multicolores.

-Puis-je prendre connaissances des paramètres de la mission Capitaine ?
Eos hocha tranquillement la tête en signe de dénégation.
Asarai fronça les sourcils. Eos continuait à marcher tranquillement en souriant aux passants. Le sabreur aux cheveux colorés grogna. Les passants. Il avait oublié. Cela risquait sûrement d’apparaître sur le rapport. Il voyait déjà la remarque en rouge fluo « Demande des informations confidentielles dans un lieu non sécurisé ». Il soupira et continua à marcher droit devant lui.
Au bout d’un moment, Eos bifurqua soudainement sur une ruelle sombre puis, à l’abri des regards, il exécuta un bond majestueux et atterrit souplement sur le toit d’une boulangerie. Asarai le suivit sans poser de questions et sauta à son tour. Le Capitaine aux cheveux verts fit un tour d’inspection sur le toit puis se planta devant Asarai.

-Nous sommes ici pour une mission très importante. Nous devons capturer vif un individu qui pourrait gravement nuire au Gouvernement.

Asarai hocha la tête.
-Description physique ? Demanda t-il.

Eos eut un sourire.
-Humanoïde avec oreilles pointues.

L’apprenti aux cheveux colorés fronça les sourcils. Pour la première fois de sa vie, il allait traquer quelqu’un qui n’était pas humain. Mais cela ne le dérangeait pas. C’est pour cela qu’il avait été sélectionné comme futur agent du C.P Sigma. Sa capacité à ne pas avoir peur de l’inconnu. Une qualité rare.

Eos redescendit dans la ruelle et continua sa route, Asarai sur ses talons.

***

Dans une cabane, à l’extérieur de la ville

Powsko était furieux. Sa bande entière s’était faite décimée par seulement deux chérubins. Il n’en avait pas cru ses oreilles lorsqu’il avait appelé son adjoint. Les deux autres chefs de la Triade étaient là, assis en face de Powsko, accoudés à la table de bois verni.

-Alors, comment va-t-on faire ? Questionna Armando.

Powsko soupira et se cacha le visage dans les mains. Il aurait voulu disparaître et se cacher quelque part.
-Je ne sais pas. Penses-tu que la force de frappe de tes hommes suffira ?

Armando ricana.
-Tu sais très bien que mes hommes sont deux fois plus nombreux et beaucoup mieux entraînés à la guerre que les tiens.

Powsko crispa sa mâchoire. C’était vrai. La raclée que s’étaient prise ses hommes le prouvait largement. Il récapitula :
-Donc pour l’instant, ça fait environ deux cent hommes armés. Ce sera peut-être un peu juste mais on peu réaliser le plan avec cet effectif.

Armando écarta les bras, rejeta la tête en arrière et se mit à rire machiavéliquement.
-Mouahahahahaha ! On va péter la baraque !

Il reçut un coup sur la tête de la part de la seule femme présente.
-Mais ça suffit ! Arrête de te prendre pour le maître du monde à la simple évocation du plan !
-Ouch ! Mais arrête ça Rowena !

Il reçut un deuxième coup sur le crâne.
-Ferme là ! On s’était mis d’accord pour ne jamais prononcer mon nom ! Si la Marine découvre ce que je manigance avec vous, c’est Impel Down assuré !

Armando se massa le crâne.
-Ouais c’est vrai ça. Désolé.

Rowena se laissa aller contre le dossier de sa chaise en soupirant.
-Bon, il faut qu’on passe à l’attaque dans une demi-heure maximum. C’est dans la tranche horaire de quatorze heure que le palais est le moins surveillé à cause des diverses inspections de routine des Gardiens de la Paix.

Powsko sortit son visage de ses mains et ajouta :
-On envoie les trois quarts de nos hommes devant le palais pour neutraliser la garde et attitrer l’attention…
Armando continua :
-Et pendant ce temps, une vingtaine d’homme pénétreront le palais par derrière en passant par les caves à vins. Dedans, ils déclenchent une explosion monumentale pour faire savoir à la garde royale qu’ils se font attaquer.
-Et la totalité des gardes restants dans le palais se rueront dans les caves. Pendant ce temps, nous escaladerons à nous trois avec deux ou trois hommes le mur Est du palais, celui qui donne sur la forêt et qui n’est pas surveillé. Nous entrons dans le palais par la fenêtre de la chambre des domestiques, la seule qui n’est pas barricadée. Ensuite, on cherche le Roi et on le prend en otage. Et nous serons les maîtres de Reios.

Sur cette alléchante conclusion de Rowena, Armando écarta les bras mais en voyant le regard acéré de Powsko, il se ravisa et laissa tomber ses mains sur la table.
-Eh bien mes amis ! Allons-y ! Il nous reste une vingtaine de minutes pour donner les directives à nos hommes !

Sur ce, les trois chefs se levèrent et se dirigèrent vers le hangar adjacent pour déployer les mercenaires selon le plan.

***


Sur la côte de l’île de Reios


Seiji et Wan avait décidé d’accoster sur une plage plutôt que dans le port. En effet les douaniers portuaires ne les auraient jamais laissé passer étant donné le motif de leur visite, à savoir : chercher des noises aux bandits locaux pour sauver une demoiselle en détresse.
Après avoir amarré la barque, les deux compères entreprirent de traverser le bosquet qui faisait face à la côte Est. Ils marchaient précipitamment à travers arbres et buissons à la recherche de la grande cité.
Au bout de cinq minutes de marche forestière, ils débouchèrent sur une petite ruelle.
-On ferait mieux de prendre de la hauteur, on aura un meilleur champ de vision.

Wan approuva d’un signe de tête la proposition de Seiji et sans l’attendre, il réalisa un bond phénoménal, s’agrippa à une canalisation qui longeait le mur du bâtiment et escalada rapidement quelques mètres avant d’atteindre le toit. Seiji fit de même et ils se retrouvèrent tous les deux spectateurs d’un chaos sans pareil.

Devant eux, des dizaines d’hommes encapuchonnés affrontaient la garde locale pour tenter de pénétrer dans ce qui semblait être un palais.
Seiji et Wan restèrent là, contemplant cette bataille pour le moins étonnante dans la mesure où Reios était normalement calme. Après quelques minutes de contemplation passive, Wan reprit ses esprits.
-Hey ! Allez vieux, faut qu’on aille sauver ma sœur !

Seiji sortit de sa torpeur et hocha la tête. Wan se mit à sauter de toit en toit en essayant de contourner le palais.
Seiji le rattrapa et cria, le vent lui sifflant aux oreilles :
_Hé ho ! T’as une idée de où est ce qu’elle se trouve ?
_Aucune ! Mais en tout cas, elle…

Wan ne termina jamais sa phrase car au moment même, une explosion spectaculaire venait de détruire l’arrière du palais et avait déformé une bonne partie du sol aux alentours.
Wan et Seiji se posèrent sur un toit et observèrent le chaos qui ne cessait d’enfler. Au bout d’un moment, une chose détourna le regard de Seiji. Sept personnes escaladaient un flanc du palais. Et parmi elles, une jeune femme au teint mat.
-Wan ! Regarde là-bas ! Hurla Seiji en pointant du doigt ce qui semblait être la sœur de Wan.

Wan leva les yeux et son regard flamboya.
-C’est elle.

Sans ajouter autre chose, il sauta du toit et se rua vers le mur Est du palais. Seiji soupira et scruta une dernière fois le ciel. Son dernier moment de sérénité avant des affrontements inévitables. Puis il sauta et força sur sa vitesse pour prêter main forte à Wan qui dégageait le passage à coup de massue fabriquée d’os. Il frappait sans distinction les mercenaires de la Triade et les gardiens de la Paix. Il devait sauver la seule famille qui lui restait. Rowena.

***

Dans les couloirs du Palais

Une silhouette encapuchonnée se déplaçait dans les couloirs d’une façon majestueuse. Cette silhouette semblait glisser. Elle s’arrêta devant une porte savamment ornée. Et l’ouvrit sans un bruit. Dedans, se trouvait le Roi, un homme à la soixantaine qui regardait sur un écran escargophonique les évènements qui se passaient autour de son palais. Malgré son âge, il avait l’ouïe fine et se retourna dès que l’inconnu eut pénétré sa chambre.
-Qui êtes-vous, demanda le Roi d’une voix calme et posée, même devant l’éventualité de la mort.
L’inconnu rabaissa son capuchon, révélant ainsi deux oreilles pointues et des cheveux d’un blond et d’une finesse inhumaine.
-J’ai besoin d’aide, dit-il seulement. Avec une voix si mélodieuse que le Roi fut transporté durant une fraction de seconde dans un autre monde, un monde de lumière et de paix…

_________________
Image
"Je vais être sincère avec vous, mon père avait une philosophie : « la paix, c’est en avoir une plus grosse que le voisin »."

~ Président Giga du Club Ps ~


Dernière édition par Paku Jagger le Mar 13 Mar 2012 20:07, édité 2 fois.

Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 32 messages ]  Aller à la page [1], 2, 3  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 51 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com