Je vais essayer de reprendre un peu précisément.
Shushu a écrit:
Maintenant, pour le changement dans la gestion des personnages féminins en général, mis à part le fait qu'il n'y ait pas eu de vrais duels offerts à celles-ci, je n'ai pas noté d'énormes différences avec la première partie du récit que cela soit dans leur implication réel dans les conflits ou à leur "temps de présence".
Tu dis qu'il n'y a pas de différence mais tu en concèdes une de taille!! Qui est précisément celle que l'on pointe depuis un moment et sur laquelle ange bleu revient encore une fois. C'est central d'une part dans la mesure où l'on est dans un shonen nekketsu, d'autre part parce que ce shonen a, par le passé, fait la part belle aux héroïnes dans les affrontements.
Shushu a écrit:
Le côté sexy, pleurnichard ou maladroit de certaines d'entre elles étant déjà présent et assumé dès le départ, ce n'est pas quelque chose que l'on peut leur reprocher maintenant en parlant de régression par exemple.
Ce n'est pas ce que l'on dit. On ne reproche pas la présence d'autres marqueurs de caractérisation, mais la disparition de ceux qu'on regrette. Du coup il ne reste qu'un pan du personnage. C'est pourquoi l'on parle d'évolution et qu'on se permet ensuite de qualifier celle-ci de régression (parce cette évolution ne nous semble pas aller dans le bon sens). On peut ne pas partager le jugement porté sur cette évolution, et même l'apprécier. C'est autre chose de refuser le constat de l'évolution, sous de faux arguments (= "les choses qui dominent aujourd'hui existaient déjà avant"; ce n'est pas le débat).
Shushu a écrit:
Parce que dans ce cas, on peut parler de régression pour d'autres personnnages, et pas féminins cette fois
Peux-tu préciser et illustrer ton propos? Là, c'est trop allusif pour qu'on voit si la comparaison peut servir dans ton argumentation.
Shushu a écrit:
(mais tout ceci reste assez superficiel dans l'ensemble et n'entame pas la valeur globale des personnages en question).
Ben là, justement, je diverge: pour moi ce n'est pas superficiel dans la caractérisation des personnages, qu'il s'agisse des personnages ponctuels ou des héroïnes comme Nami et Robin. Pour moi, du fait de l'évolution constatée, ces deux-là ont perdu de leur intérêt/mordant.
Shushu a écrit:
Après si effectivement l'on souhaite voir un copier-coller des évènements de la partie Paradise niveau combat, le mieux c'est de patienter et de voir ce que l'auteur nous réserve.
Ce n'est pas ce que l'on dit et réduire nos remarques à cela, soit caprice ou impatience, ne peut que nous agacer.
Shushu a écrit:
Car je trouve que nous n'avons pas le recul nécessaire pour nous faire une opinion catégorique sur cette seconde partie de grand line, notamment du point de vue du traitement des personnages féminins, si on la compare à l'étendue de la première partie.
17 volumes parus depuis l'ellipse, soit autant que pour arriver à Alabasta. On fait la liste des personnages féminins introduits dans ce début de One Piece? Quand même, on peut se permettre de formuler des jugements sans craindre de trop manquer de recul.
Shushu a écrit:
Ce que moi je trouve incroyable, c'est que lorsqu'on n'est pas d'accord avec certaines approches des personnages on soit limite considéré comme des idiot(e)s.
Il n'est pas ici question d'intelligence mais d'exigence dans l'argumentation. Personnellement, dans ces échanges, j'ai l'impression de voir des ressentis posés comme arguments. Là, dans ce fil de discussion, de mon point de vue, on a eu d'abord des ressentis exprimés, divergents. Puis une dénonciation des critiques au nom de ressentis et d'appels à relativiser. À cela nous avons du coup opposé des arguments de plus en plus précis (occurrences, fréquences, systématisation de certains motifs clairement identifiés). Mais face à cela toujours des ressentis et des "attendez de voir plus tard".
On parle simplement de l'évolution du traitement des personnages féminins. Soit vous l'admettez, et simplement n'y accordez pas d'importance, voire portez un jugement inverse (on peut tout à fait l'apprécier, après tout), et puis voilà. Soit vous dénoncez ce propos parce que vous le trouvez faux (ce qui semble être le cas, au moins dans les intentions, malgré quelques concessions) mais du coup il faut opposer de vrais arguments à ce qui a été pointé.
N'y a-t-il pas un écart conséquent, concernant les caractérisations de Robin et Nami, entre avant et après l'ellipse, dans la mesure où avant les deux possédaient une dimension de combattante, et après n'ont toujours pas encore véritablement renoué avec celle-ci?
N'y a-t-il pas une systématisation du motif de la princesse à sauver, dans sa forme la plus "pure", déteignant même sur Nami? Sur cette deuxième question, on peut d'ailleurs la critiquer ou l'apprécier. C'était l'une des caractérisation initiale de Nami (mais pas la seule) et elle véhicule des émotions puissantes. Mais il me semble qu'on peut au moins s'entendre pour observer le phénomène et voir que d'un point de vue poétique (c'est-à-dire qui concerne la création), il y a quelque chose en cours, à l’œuvre, en ce moment dans One Piece.