Xehanort a écrit:
C'est vrai qu'en revenant en arrière, on peut légitimement se poser des questions sur certains passages.
En revanche, concernant l'aspect dramatique de l'œuvre, je ne suis pas vraiment d'accord. On vient d'avoir un chevalier de l'apocalypse, le héros de surcroît, qui vient de mourir et tout est relancé. Certes, on vient de voir un chevalier du chaos se faire démonter par un Sin, mais c'est surtout un effet voulu après la vision de Guenièvre. Je trouve pour ma part que c'est complètement réussi de montrer ça dans le chapitre d'après. Peut-être que le futur changera encore une fois ? Peut-être pas. Je ne m'attendais pas à la mort de Perceval après tout.
C'est intéressant aussi de voir comment la défaite des Sins pourra se mettre en place. Et enfin, ça ne me gêne pas du tout d'avoir des ennemis plus faibles que les gentils. Faut juste que tout soit cohérent et c'est là que parfois le bat blesse en effet ^^'
Tu vois, la mort de Perceval, c'est le genre de truc qui me rend triste. C'est un moment complétement inattendu sans être absurde, émotionellement fort et extrêmement osé, un parfait exemple du potentiel du manga que je trouve complètement gâché à bien des égards.
Parce que 4Kishi reste un shonen, et comme dans la majorité des shônens, en dehors de ce genre d'exception, la tension dramatique est générée principalement à travers des affrontement physiques avec des antagonistes. Et lorsque que ces antagonistes ne sont pas crédibles, que tout ce qui leur permet d'être à la hauteur de la menace qu'ils sont sensés représenter, ce sont des magouilles scénaristiques, alors cette tension disparaît complètement.
Et comme je l'ai dit, le problème n'est pas tant la faiblesse des antagonistes que la manière dont ils sont présentés. Parce que Suzuki, ici encore, utilise une présentation de shônen classique: les Quatre Maux, par exemple, on eut droit à leur double page et à la description d'Arthur qui suggèrent que ce sont pas des rigolos, et immédiatement après on nous montre l'un d'entre eux, le plus important et menaçant du point de vue de l'histoire, se faire rétamer de façon absolument humiliante. Pareil pour Arthur, qui continue de faire son big bad sur son trône alors que la seule fois où on l'a vu en action il s'en est ramassé plein la tronche contre Lancelot. C'est cette dissonance qui est la source du problème.
Nyctalopus a écrit:
-De mémoire, les sins ne peuvent pas attaquer Camelot or le problème de Camelot est qu'il vampirise Brittania. Donc les sins sont fort mais au final destiné à voir le monde s'effriter sans pouvoir rien faire de concret. Donc les deux camps se battent par proxy.
Explication valable, mais qui pose le problème de la passivité, voire nonchalance des Sins quand à ce problème. On envoie les gosses au casse-pipe sans même un Sin pour les accompagner dans une mission si périleuse et si importante? On laisse les lieutenants d'Arthur s'enfuir en haussant les épaules? Encore une fois, les choses se déroulent de cette manière uniquement parce que ça arrange le scénario.
Nyctalopus a écrit:
-Lancelot est fort mais a priori il ne peut régler seul le problème sinon il serait régler, il doit donc avoir un autre problème que la "puissance".
C'est beau d'avoir la foi, mais c'était exactement le genre de réflection que le fandom s'était fait pour expliquer la forme de renard de Lancelot, et au final on s'est retrouvé sans aucune explication à ce sujet. L'explication la plus plausible étant que c'était juste parce que ça arrangeait le scénario que Lancelot ne se transforme pas.