Soit, je me suis planté sur cette histoire de "premier personnage homosexuel", mais je reste sur mon interprétation du côté gênant de la chose. En revanche pour le reste je n'ai toujours pas eu de réponse convainquante (par exemple sur l'idée ridicule que Viviane ait pu rester cachée pendant 6 ans sans que personne ne la retrouve, ou sur l'abomination narrative qu'est Jericho), mais bon ça au pire ça c'est pas grave.
Par contre, ce que je trouve assez fabuleux, c'est de se faire accuser d'être biaisé par quelqu'un qui a monté et maintient un site entièrement dédié à NNT, ce qui quand même se pose là en terme de biais qui pourrait amener une personne à se montrer, disons,
bienveillante envers une oeuvre et de rechigner à la critiquer trop durement. Je veux dire, si tu veux taper là-dedans, tu peux volontiers revisister mes interventions passées sur ce sujet; tu y trouveras beaucoup de critiques, certes, mais aussi des théories et remarques tout ce qu'il y a de plus neutres et banales, ainsi que des points positifs que je m'efforce de bien souligner. Toi, en revanche, je ne me souviens t'avoir vu émettre un
seul commentaire négatif en presque 25 pages de discussions, même quand des défauts
objectifs (autant que ça peut l'être) de l'histoire sont soulevés (comme la tendance de Suzuki à foutre des évènements cruciaux dans des contenus annexes), et cela malgré le fait que ta production compte pour 80-90% du total. C'est là que je tiens à préciser que je n'en ai personnellement pas grand chose à faire des tendances et affects de chacun: je trouve que cela n'a aucun intérêt vis-à-vis de la légitimité des arguments proposés, et relèvent de l'ad hominem, raison pour laquelle je ne me suis jamais prêté à ce petit jeu (et dieu sait que j'aurais pu). En revanche, les pierres et les maisons de verre, comme disent les Anglais, ça a un petit peu plus de mal à passer.
Nyctalopus a écrit:
Personnellement, je me dis que c'est à peu près normal que Gawain se questionne sur sa lesbianité :
-Elle a seize ans.
-Elle a été élevé dans un royaume qui a une politique d'exclusion des autres, qui planifie un génocide, généralement ce n'est pas le genre d'entourage qui encourage un comportement qui diverge de la norme. Cela peut impacter sa propre perception. On est à la base au début du parcours des personnages, on peut espérer une évolution dans leur compréhension et perception de soi.
Je ne souhaiterais rien de mieux! Je serais ravi qu'une fois que les mystères de la naissance de Gawain élucidé, elle se tourne vers Merlin en demandant "Et mon attirance pour les femmes? D'où ça vient?" et que Merlin hausse les épaules en répondant "Non, non, ça, ça n'a rien à voir avec moi. C'est juste toi.".
Simplement, chaque fois que je me suis hasardé à laisser le bénéfice du doute à Suzuki, à espérer qu'il nous sorte quelque chose de bon et satisfaisant, il s'est toujours surpassé pour me donner tort (Seigneur, le fakeout de la mort d'Elizabeth vers la fin de NNT qui enchaîne sur le pire combat de la série... ça c'en est un qui m'a laissé des séquelles). Ainsi, quand je pars forcément sur les interprétations les moins chaleureuses, c'est l'expérience qui parle.
P.S: C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je continue la série. J'ai tendance à poser les séries qui me plaisent avec pour but de les reprendre plus tard, mais même pour les séries qui prennent une tournure que je n'aime pas, il est rarissime que j'abandonne
vraiment une histoire en cours de route. Pour cela, il faut que cette dernière perde totalement mon intérêt: elle doit devenir ennuyeuse, ou la déception comparée aux attentes doit être telle qu'elle me dégoûte absolument de toute continuation. Même si une série est mauvaise, tant qu'elle est mauvaise de manière
intéressante, cela suffit à conserver mon attention. Par exemple, Fairy Tail sur la fin était une catastrophe, mais une catastrophe absolument hilarante (la Magie de l'Orgasme, fantastique!)! A titre de comparaison, j'ai lâché Dr. Stone vers la fin du premier gros arc, et bien qu'il ne me restât que quelques dizaines de chapitres à peine, Promised Neverland m'a tellement déçu et ennuyé lors de la résolution du conflit principal que je n'ai même pas daigné terminer ce manga dont j'étais pourtant un fervent prosélyte.