The Seven Deadly Sins : les hommages à Dragon BallCe n'est pas un secret : Nakaba Suzuki est un immense fan de Dragon Ball, qui a servi de modèle à son manga d'aventure. Mais dans les détails de quoi parle-t-on ? Il y a évidemment un certain esprit de l’œuvre d'Akira Toriyama qu'on retrouve, mais quoi d'autres ? Je vous propose donc une liste, non exhaustive, de sept hommages ou clins d’œil à Dragon Ball.
1. Le GraphismeQue ce soit au niveau de la forme des visages ou des combats au corps à corps, l'héritage semble évident. Comme son modèle Suzuki utilise peu de trame, offrant un dessin clair et aéré. Il utilise par contre un peu plus de hachures pour donner du relief à ses dessins. On retrouve aussi la marque de Toriyama dans le découpage et la narration, avec une particularité qui fait Old School, mais dans le bon sens du terme : les pleines pages simples qui proposent des portraits de plein pied d'un personnage. C'est tellement typique de Dragon Ball, que lorsque j'ai vu ces pages la première fois, cela m'a rendu nostalgique !
2. La rencontre servant de point de départ : Goku et BulmaEn effet, l'histoire de Dragon Ball débute lorsque Bulma tombe sur Goku et l'embarque dans sa quête, le faisant sortir de sa retraite. Avec Elizabeth et Meliodas, c'est le même principe : la princesse trouve Meliodas qui décide de se joindre à sa quête (dans The Seven Deadly Sins, la participation de Meliodas est par contre obligatoire). On notera aussi quelques similitudes graphiques : Meliodas est petit, comme Goku à l'époque, et ils portent leur arme dans le dos. Le duo se révèle ainsi asymétrique en taille, tandis qu'Elizabeth et Bulma partagent des cheveux au style proche.
3. Le rôle de l'au-delàDans Dragon Ball la mort n'est pas une fin en soi, et outre les résurrections, assez communes, l'autre monde se trouve très développé et joue par moment un rôle important dans l'histoire (entrainement chez Maître Kaïô, et races des Kaïôs et des Makaïôs). Dans The Seven Deadly Sins, un premier monde des morts apparaît assez vite, la Capitale des Morts, complété plus tard par un pendant ténébreux, le Purgatoire. Dans l'œuvre de Suzuki les morts peuvent aussi revenir à la vie (Elaine, Meliodas, etc.) et l'autre monde peut également se révéler un lieu de péripéties (arc du Purgatoire).
4. Les unités de puissanceLa mesure de la force de combat via un appareil a été institutionnalisée dans Dragon Ball et le manga de Toriyama a rendu célèbre les séquences où Goku dépasse les valeurs normales et attendues face à des adversaires abasourdis. Suzuki les a ajoutées dans son œuvre car c'est selon lui quelque chose de populaire auprès des enfants, tout en rappelant dans une récente interview que c'est en réalité Muscleman / Kinnikuman qui a inventé ce concept tel qu'on le connaît de nos jours. Bref les unités de puissances se retrouvent dans les deux œuvres, avec des chiffres repoussant régulièrement les limites connues.
5. Les Commandements et les Dragon BallsPrésentés comme des pouvoirs de type malédiction à leur introduction, les Commandements se sont révélés plus tard des objets magiques pouvant être volés et rassemblés afin de devenir un dieu lorsqu'ils sont tous réunis. Plus qu'un dieu, c'est le fait de pouvoir réaliser n'importe quel souhait grâce à eux qui motive Meliodas. Un rôle et une fonction évolutifs qui rappellent les fameuses sept Dragon Balls, qui permettant d'exaucer n'importe quel vœu. Le design des Commandements, une fois extrait des démons, va également dans le sens de cette filiation.
6. Les traques d'Estarossa et de CellQui dit Dragon Balls, dit traque des Dragon Balls. Et dans The Seven Deadly Sins c'est à Estarossa que ce rôle a été pleinement dévolu. Cependant, cette traque des Commandements, se conjugue à une traque des Ten Commandements restant, passant par des phases d'absorption qui transforment Estarossa. Un ensemble de motifs qui fait écho à la traque des Cyborgs par Cell, et qui se révèle tout aussi dramatique. Ainsi, le rôle de Derrierie et de Monspiet évoque en partie celui de C18 et de C17 : des ennemis puissants, qui offrent quelques rencontres musclées avec les héros, mais qui finissent victimes d'une menace plus grande.
7. Un lieu d'entrainement au temps accéléréNous aurions pu penser que la Caverne des Druides allait jouer ce rôle, mais non. Pourtant l'équivalent de la Salle du Temps de Dragon Ball apparaît bien dans l'œuvre de Suzuki, et c'est Ban qui en bénéficie. Ainsi le Purgatoire se révèle un lieu d'entrainement hors-norme pour peu qu'on survive à son environnement extrêmement hostile. Mais le petit plus se trouve dans l'écoulement de son temps : une année dans le Purgatoire correspond à une minute dans le monde des vivants. Dans Dragon Ball le rapport était d'une année dans la Salle du Temps pour une journée dans le monde réel.
Voilà !