Citation:
Voilà donc vraiment un manga à découvrir si ce n'est pas déjà fait...
C’est dja fait. ^^
Ssof d belge, tu m’as devancé cela fait plusieurs mois que je projette de caser dans mon agenda de ministre un moment pour créer un topic « i’ll ». Mais voila, je me suis fait sournoisement doublée.
Cela fait déjà près de 6 mois que j’ai achevé la lecture des 14 tomes de I’ll, dont l’auteur est Hiroyuki Asada. Cette superbe série achevée de publication aux éditions tonkam a malheureusement connu de sévères revers de parution, il faut que je relise mon mangajima sur la sujet, mais il me semble que le premier éditeur à laissé tomber l’affaire faute de public.
Mais c’est réellement dommage, car I’ll est une série de grande qualité est souffre sans doute d’un préjugé négatif sur les mangas de sport. Heureusement la série évite les écueils du genre.
Mais pour dire ce qu’est I’ll, il faut commencer par dire ce que n’est pas i’ll.
Premièrement et malgré l’emploi de raccourcis anglais, ne confondez pas avec I’z, ou je ne sais plus quel titre de Katsura. La plus part des protagoniste de ce manga de baskets sont des individus males et l’accent n’est pas mit sur leurs problèmes sentimentaux.
« Ne me sous-estime pas. »
I’lll n’est pas nom plus un gros shonen du genre qui tâche et qui nous raconte l’incroyable montée en puissance d’une équipe de jeunes têtes brûlés invincibles en route pour la gloire et le championnat de NBA.
Le génie de l’auteur est d’avoir saisi qu’il parlait d’adolescents jouant dans l’équipe de leur lycée et pas seulement d’athlètes. Autour de la relation de rivalité/ amitié entre les deux protagonistes principaux nommés au-dessus on retrouvera d’autres personnages, parfois moins doués, parfois très éloignés du monde du basket, mais tout aussi développés que la dream team de la « crazy kouzu », le nom de l’équipe.
L’entraîneur, un personnage féminin que j’apprécie beaucoup, son mec, qui vaut monter son groupe de rock , la manager, la charismatique équipe rivale s’éloignent des clichés du genre.
« Atchooo !! »
Les véritables enjeux de I’ll ne portent pas sur la création d’une technique imparable sortie par magie du cerveau géniale d’un des héros, mais sur la constitution d’un véritable esprit d’équipe et d’un mental fort : c’est sur ment plus leur évolution psychologique qui sera déterminante lors d’un match, et nom, je le répète, le nombre d’heures passées à s’entraîner. Non pas qu’on ne parle pas de ténacité et de sueur sainement produite pour un rêve à atteindre en commun, on est quand même dans un shonen, mais ce n’est pas tant le résultat du match qui compte que le cheminement parcouru pour y parvenir. En cela i’ll témoigne d’une véritable originalité (même si l’entraîneur leur déclare « une victoire écrasante ou rien » … -_-‘’’)
D’ailleurs, le classique championnat inter lycées est ici seulement évoqué, peu de matchs seront détaillés, et un seul s’étale sur plusieurs tomes. Un match amical dont les répercussions seront importantes pour l’équipe sera plus longuement montré qu’un championnat …
«Vos blessures …guérirons un jour … »
Si les bastons sont fréquentes dans cette histoire, cela reste supportable. Au début on croit lire les aventures d’une bande de voyous, mais, cela rythme agréablement la lecture, et permet de développer les personnages secondaires, et leurs histoires. Car tous protagonistes, ou presque, on un je-ne-sais-quoi , un grumeau dans leur passé qui les pousse à faire certaine choses, et ce n’est pas sur un terrain de baskets que l’on va en savoir plus. Alors c’est parfois dans la rue.
Ainsi, c’est d’abords une action de basket spectaculaire effectuée par Hiiragi, puis une droite qu’il colle à Tachibana en plain match, qui déclenchent l’histoire.
« Et donc, ce truc que tu appelles basket … c’est amusant ? »
Un autre point fort de I’ll, pour moi, c’est son humour. « le dandy moustachu » et le suppléant préposé au thé, l’entraîneur qui vous téléphone depuis les toilettes, l’amie d e l’amie d’enfance… tous les personnages sont susceptible d’être un ressort comique, d’être détourné, sans être démystifié et ça marche. On s’attache même aux adultes ombrageux qui ne donnent pas l’impression de considérer encor le basket comme une passion mais comme quelque chose qu’il faut pratiquer selon des codes rigides et dans la perspective d’une ascension fulgurante sans laquelle nos efforts n’auraient pas de valeur. Bien sur, les joueurs souhaitent progresser, mais comme le lecteur, ils refusent la dislocation l’équipe. Même si c’est une petite équipe de lycée paumé. Le terrain est leur endroit.
« pourtant la mer est la même… »
Un dernier point fort de cette série, c’est son graphisme. Le trait un peu épais au début s’affine considérablement pour devenir excellent, les postures sont très convaincantes,, ni fades ni exagérément poseuses, et les personnages s’inscrivent dans des décors et non dans un grand vide intersidéral. L’auteur porte une grande attention aux vêtements de ses personnages, qui changent régulièrement et sont toujours assez jolis, toujours street-wear , mais parfois carrément sophistiqués au point que les couvertures prennent des aires de photo de magazines (sisi, le jean couvert de badges c’est la pointe de la crème de la hype, mais perso, je ne préfère pas penser a l’état des fringues de yu-gi-ho après 39 tomes de combats aux cartes sans changer de chaussettes, ni de veste-qui-flotte-au-vent. Personnellement ça me tue)
« Fin de la rencontre, victoire du lycée kouzu »
Voila voila, donc si vous êtes joueur laissez tomber captain tsubasa, les cartes de monstres, les pokemons et le tennis, enfilez votre dossard et venez tâtez la balle orange, ce sera de l’excellent manga.
Nota bene : Toutes les phrases en gras souligné sont des citations du manga...
Edit>> mon avatar est une oeuvre du (génial) Range Murata, le chara-designer qui s'est occupé de la (formidable) série Last Exile (sur laquelle je vais pondre une critique de 4 pages dès que j'aurais terminé son visionnage) . Il représente Maestro Delphine, le mega boss de la Guilde, une sorte de confrérie composée de Spok albinos qui fait office d'autorité dans un monde mêlant fringues Empire, ambiance Futuriste et design Seconde Guerre Mondiale. Vous l'aurez comprit c'est encor un must. ^^