The Ancient Magus Bride - tome 11Suite de la nouvelle vie de Chisé au Collège. La découverte de ses camarades et du passé d'un vieux compagnon de route constituent l'essentiel de ce tome calme mais intéressant.
Nous pouvons aussi ajouter la rencontre de Chisé avec Rahab, la mystérieuse sorcière de la mer, maître de Lindel et qui a guidé Elias lors de ses premières années. La première partie du tome revient en effet sur l’humanité d’Elias, encore immature, et sa relation avec Chisé.
Koré Yamazaki réinvestit d’un nouveau sens l’acte fondateur du manga : Elias qui achète Chisé afin d’en faire sa femme, sous le prisme de son apprentissage des émotions et des relations interpersonnelles. Une façon de continuer de poser les enjeux de cette nouvelle partie, avec par exemple l’Église qui commence à entrer en scène.
C’est l’autre gros morceau de ce début de tome : Le Père Simon et son assistante neutralisent l’envoyé d’une faction ennemie. Simon nous révèle les luttes de pouvoirs intestines aux sein de l’Église, et surtout nous dévoile son passé, forcément tragique, basé sur une étonnante idée dont la mangaka a le secret.
Après ces chapitres, qui retravaillent en fin de compte des éléments déjà connus de cette série, nous retrouvons les couloirs du Collège pour poursuivre la découverte des camarades de classe de Chisé, de jeunes magiciens aux histoires complexes.
Comme souvent, le sujet de l’acception et des différences s’avère central. En particulier avec l’un de ces élèves, qui se considère comme trop différent des autres, même au sein d’une telle institution et dont la séquence de panique permet de souder ce petit groupe dont Chisé et lui font partie.
Bref un nouveau tome qui brasse beaucoup de choses, mais où il ne se passe encore rien de décisif. Ce sont essentiellement des rencontres, servant à préparer la suite, mais cela n’en reste pas moins réussi et touchant. Tant du côté de l’ambiance que des caractérisations, la mangaka apparaît une nouvelle fois très inspirée.
The Ancient Magus Bride - tome 12Tout en continuant de faire plus ample connaissance avec les camarades de Chisé, nous nous attardons cette fois-ci sur Alice, toujours en colère contre elle-même qui stagne en tant que magicienne. Et elle n’est pas la seule à s’interroger sur son avenir...
S’inscrivant dans la lignée du tome précédent, le récit continue de faire la part belle à l’introduction des différents élèves notables de l’académie, et camarades du nouvel univers de notre héroïne. Rien de décisif ou de menaçant pour le moment, mais la suite de la présentation du monde des magiciens.
Ainsi, nous reprenons sur la poursuite de Zoe par Philomela, Rian, Isaac, Chisé et Lucy, et de la révélation de son secret. Les adolescents décident d’utiliser un contrat magique pour s’assurer que son secret reste bien gardé et éviter que l’un d’eux le révèle. En effet, ils appartiennent tous à des familles différentes, parfois rivales ou aux intérêts divergents.
Après cet épisode, Chisé retrouve Alice, fâchée par la déclaration, qu’elle a surprise, de son maître à son encontre. Elle passe alors la nuit chez notre héroïne, histoire de se calmer et de faire le point sur ses sentiments avec son amie.
Les deux jeunes filles partagent en effet une relation avec leur maître qui dépasse celle de simple disciple, sans pour autant susceptible d’être qualifiée au sens strict de romantique. Elles cherchent leur place, sans trouver un unique mot pouvant qualifier leur statut et ce qu’elles recherchent.
Des questions que ne se pose guère Philomela, dont la découverte du statut et de ses obligations occupe également une petite partie du tome. La jeune fille semble dépourvue de volonté, obéissant aveuglément à sa "grand-mère", maîtresse de son clan de magicienne, qui la méprise ouvertement.
Le tome se referme sur une sortie "nature", trois jours de camping où les élèves de la classe de Chisé doivent apprendre à se débrouiller sans utiliser de magie. Une nouvelle péripétie qui devrait permettre de continuer d’explorer et de tisser les liens entre ces adolescents au destin peu ordinaire.