Blue Eyes Sword \ Hinowa ga Crush - tome 1Achevées l’an dernier en France avec son quinzième tome, et tandis que sa préquelle se terminera dans quelques mois les aventures d’Akame, la tueuse aux yeux rouges, se poursuivent dans une nouvelle série plus ou moins indépendante des titres existants.
L’épilogue de Red Eyes Sword voyait Akame quitter l’Empire pour voyager vers l’est et se rendre dans le légendaire pays insulaire, et fermé, de Wakoku. Elle espérait y trouver un remède à sa malédiction, issue de son sabre, mais également à la transformation en monstre de Tatsumi.
Si l’Empire s’inspirait vaguement de la Chine médiévale, Wakoku prend sans surprise les traits du Japon, et d’une époque de chaos et de conflits militaires quasi constants : celle des guerres de provinces, avec l’objectif ultime d’unifier le pays.
Le récit étant déconnecté de Red Eyes Sword, il n’est nul besoin d’avoir lu le manga parent pour se plonger dans la lecture des aventures d’Hinowa et de ses amis. Ils recueillent Akame au chapitre deux qui leur révèle rapidement ses origines et ce qu’elle recherche, mais le récit ne s’attarde pas plus que ça sur elle, se focalisant sur le groupe de Hinowa.
Ces derniers, habitants un village de pêcheurs et une province relativement épargnée par la guerre, rêvent de participer aux batailles de défense de leur région afin d’obtenir gloire et richesse, et de s’extraire ainsi de la pauvreté.
On ne change pas une formule qui gagne ! En effet, à la lecture de ce premier tome, nous retrouvons tout ce qui a fait le succès des aventures d’Akame : un casting principal orienté sur des personnages féminins, des batailles féroces et cruelles, le désir d’un monde plus juste et des armes spéciales, brièvement mentionnées pour le moment mais qui, à l’image de Red Eyes Sword, apporteront certainement une dimension surhumaine et fantastique aux affrontements.
Quant à la partie graphique, elle est assurée par une dessinatrice, Strelka, dont il s’agit de la première série régulière. Son trait moins sûr et détaillé que celui de Tashiro Tetsuya n’en reste pas moins efficace et prometteur. Elle offre déjà une narration de combats et de mouvements parfaitement claire et dynamique.
Suite d’un fameux titre Dark Shônen, c’est-à-dire reprenant les canevas du récit initiatique adolescent japonais dans un versant sombre et sanglant, ce Blue Eyes Sword ne perd pas de temps pour entrer dans son sujet ! Il étend de façon simple et habile un univers qui a fait ses preuves et dont les prémices sont donc excellents.