Frieren vol 6

Arrêtera-t-elle un jour de finir dans un mimic ?

Travailler dans une boutique de manga permet d’avoir pas mal d’avantages, dont celui d’avoir accès à beaucoup de lecture. Mon travail m’oblige aussi à suivre les différentes nouveautés qui sortent chaque semaines. Entre les séries phares et celles plus confidentiels, j’ai envie de partager mes découvertes, mes coups de cœurs, ou même mes déceptions au fils de mes lectures. Je n’aurais sûrement pas la possibilité de tout partager avec, je me contraint à lire une moyenne de trois livres par jours (manga en général, mais BD et comics également), mais je ferais un maximum d’effort pour tenir cette rubrique à jour régulièrement.

Commençons par un désormais classique des ventes en boutiques que je viens tout juste de commencer :



Premier tome assez agréable, prenant et divertissant. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec Naruto tant il y a plein de chose en commun dont les personnages qui sont très ressemblant (Yuji/Naruto, Megumi/Sasuke, Nobara/Sakura et Gojo/Kakashi). En tout cas ça démarre assez vite, surtout autour de la dualité Yuji/Sukuna et sa quête des doigts de Sukuna.



Découverte assez sympa que ce End Star Communication. On y suit l’incroyable mésaventure de Marko, jeune russe qui se voit embauché de force dans une agence de création de planète pour une durée de 10 ans, non négociable. Il va devoir s’intégrer dans une équipe composé d’alien tout en essayant de trouver un moyen de rentrer chez lui. C’est un manga avec une histoire assez osé et le premier tome pose bien les bases de son univers par forcément simple d’accès.



Harasaki sera un manga en deux tomes donc assez court. Mais pour autant, ce premier tome est prenant et amène pas mal de question. Hinata décide de rejoindre son village natal pour passer du temps en famille avec son futur mari. Pendant le voyage en train, elle perd connaissance et se retrouve seul dans son village où plane des ombres menaçante.
J’ai retrouvé dans ce manga une ambiance à la Silent Hill efficace et parfois effrayante, j’ai hâte de découvrir le dernier tome.

Kusanagi a confirmé que Yona princesse de l'aube s'approchait fortement de sa conclusion. Sachant que le dernier tome sorti est le 42, on reste sur quelque chose de cohérent par rapport à cette annonce. D'ailleurs je ne vais pas spoiler ici vu qu'on parle de la parution vf mais les derniers chapitres sont absolument dantesques !

Le dernier tome fr, et que j'ai lu, est le #39 : on sent qu'on attaque la dernière ligne droite !

Oh, cela fait un moment que j'entends parler de Yona, Princesse de l'Aube. Plus de 40 tomes, quand même ! Maintenant qu'on approche de la fin, c'est peut-être le bon moment pour que je commence l'œuvre ? :p

En plus, d'après ce que j'ai pu lire ou regarder, en général après autant de tomes cela peut s'essouffler et perdre en qualité, donc ce que dit Bolin sur la très bonne qualité des derniers chapitres a tendance à me rassurer un peu^^.

D'ailleurs, je ne sais pas si je peux poser cette question au vu de la catégorie du forum où on se trouve, mais j'en profite ici pendant qu'on en parle en me disant que je vais faire court et pour éviter de faire remonter des profondeurs le sujet sur la Marina ^^' : avez-vous vu l'adaptation animée (ange bleu oui d'après le sujet sur la Marina, mais du coup je demande aussi à Bolin et à d'autres) ? Si oui, est-elle une bonne entrée dans l'œuvre ou est-il préférable de commencer tout de suite par le manga pour quelque raison que ce soit (passages importants coupés, manga plus beau visuellement, etc.) ?

Je pose la question un peu parce que d'après ce qui se disait dans le sujet du forum sur l'animé à l'époque, apparemment le manga était un peu lent par rapport à l'animé, au moins au début ? Même si bien sûr, cela fait des années alors le ressenti peut avoir changé .

Salut Corben ! Pour te répondre simplement, c'est toujours le bon moment pour commencer Yona ! Ce manga ne m'a jamais déçu et il fait bien plus que tenir la longueur : il arrive au sommet au meilleur moment c'est-à-dire à sa conclusion. Il y a bien quelques passages plus creux comme le début où les choses prennent du temps à se mette en place ou encore la période qui précède le lancement de l'arc final mais rien de bien méchant. Et puis ça permet en quelque sorte de bien mettre en relief les parties les plus prenantes. Si tu aimes les récits d'aventure ça vaut le coup d'y jeter un œil.

Le numéro gagnant c'est le tome 18 qui est une pure merveille. Un moment de grande inspiration de Mizuho Kusanagi !

Je n'ai pas vu l'anime donc je ne peux pas te dire si l'adaptation est réussie. Par contre, si j'ai bien compris, il y a très peu de chance à l'heure actuelle d'avoir une suite. Donc tu risques d'être rapidement bloqué si tu suis ce format.

Pour rester sur des actualités liées au manga, Pika a annoncé une édition limitée pour le tome 40 : https://www.pika.fr/actualites/une-edit ... e-de-laube
C'est quand même le résultat d'une campagne de grogne des fans de shojo sur les réseaux sociaux ! L'éditeur a au moins compris qu'il y avait des sous à se faire dans l'histoire ^^

Oui Yona est un classique et le récit est assez constant, même si la longueur peut faire peur.
Si tu as un doute, tu peux commencer par regarder l'animé. Si cela te plaît, la suite devrait rouler tout seul je pense.

Haha oui, j'imagine ! Je pose surtout la question parce que cela fait un petit temps que j'apprends le japonais à mes heures perdues, et je me dis que regarder des animés en VO (avec les sous-titres en japonais si possible, ou sans aucun sous-titre) peut être un bon exercice dans cette idée pour changer un peu des méthodes plus classiques et passer un bon moment en même temps. Ainsi quand je veux commencer une œuvre, j'aime toujours voir si elle a une adaptation animée qui tienne la route pour cette raison, même si elle ne couvre pas tout. Et au pire une fois que j'arrive au bout, j'enchaîne sur le manga si j'ai envie de continuer^^.


C'est vrai que la longueur peut rebuter. Mais en échange, personnellement quand j'arrive à rentrer dedans, ce genre d'œuvre a bien plus de chances de me laisser des souvenirs plus forts et durables : je trouve cela tellement cool de voir des points d'histoire développés de manière exhaustive sur la longue durée, ou de voir des éléments donnés à un certain moment avoir encore de l'importance bien plus tard. Le tout, c'est d'avoir le courage de faire le premier pas pour rentrer dans l'œuvre. Là où j'aurais beaucoup plus de mal, c'est si l'histoire n'était pas globalement linéaire et se retrouvait fragmentée entre différentes œuvres, différents auteurs, parfois même sur des supports différents comme c'est le cas dans certains univers de fiction. Néanmoins ici ce n'est pas du tout le cas, donc je pense que ça ira !


Quoi qu'il en soit, vos réponses me rassurent à la fois sur la qualité de l'adaptation animée et de l'œuvre en général. Merci beaucoup ! Je la mets dans le haut de ma liste^^.

En passant par les cieux - tome 1

Après le décès de son mari, une ancienne ingénieure embarque pour un voyage vers la Terre, accompagné de son fils, un robot qu'elle a conçu elle-même. Un début de scénario prometteur pour un long périple à travers les cieux, où il est question d'Intelligence Artificielle et de bien d'autres choses...
L’histoire débute par la cérémonie funéraire dédiée à feu l’époux de Sora Hiyodori, femme au foyer et ingénieure retirée de la vie active. Le Lecteur est plongé dans son univers, sans présentation ni explication, mais nous comprenons qu’il s’agit d’un récit de science-fiction lorsqu’un petit robot se présente comme le fils du défunt.
Suite à cette scène d’ouverture, le duo mère et fils part pour la Terre afin d’apporter les cendres du défunt à la mère de l’époux disparu. Un voyage de 49 jours à travers le cosmos, ponctué de quelques escales, mais qui ne sera pas de tout repos car vont s’inviter des intrigues opposant industriels et sécurité publique.
Porté par l’attitude nonchalante et décontractée de son héroïne, nous découvrons un monde ultra-technologique où l’électronique et l’informatique dominent le quotidien. Les sujets classiques se retrouvent rapidement sur la table, dont bien évidemment celui de l’Intelligence Artificielle, abordée ici d’emblée pour la débarrasser de quelques clichés...
Si le fils de Sora et le personnel robotique de "Universal Space Lines" semblent de bons candidats pour déployer cette démonstration, nous débutons finalement par un autre standard : une I.A. joueuse d’échecs que des activistes veulent libérer, considérant qu’elle a des droits humains. Cependant, cette question est rapidement laissée de côté pour se concentrer sur celle des désirs, mais aussi sur la lucidité de sa nature profonde. Un sujet abordé en réalité pour établir le point de vue original de notre héroïne, qui n’a que faire des grandes causes et des idéologies du moment.
Ce premier tome creuse d’autres sujets proches, mais l’ensemble a bien pour but de mettre en évidence le côté singulier de Sora. Celle-ci mène une existence à la fois banale et singulière, appréciant les bistros et fabriquer elle-même ses machines. Le tome se termine sur une certaine révélation, classique et attendue par tout amateur du genre.
Débuté au Japon en 2018 et comptant pour l’heure trois tomes, le manga de Hekosuke Abarabone, avec son dessin faussement naïf, signe un début prometteur qui nous entraine dans un récit maîtrisé et pointu, nimbé d’une ambiance se jouant des énigmes et des mythes. Des éléments parfaitement mis en scène et en images dans ce voyage qui a pout but, rappelons-le, de ramener un mort "chez lui".




The Blue Flowers and the Ceramic Forest - tomes 1 & 2

La mangaka de « Kids on the Slope » nous revient avec cette série en 10 tomes : une tranche de vie romantique dans le monde de la poterie. Un début accrocheur qui nous plonge dans un univers de forme et de couleur fascinant.
Prépubliée au Japon de 2018 à 2022 dans le magazine Flowers des éditions Shôgakukan, l’histoire de Yuki Kodama se place dans la petite ville montagneuse d’Hasami, dans la préfecture de Nagasaki. Les porcelainiers d’Hasami sont spécialisés dans la production de masse d’objets du quotidien dans un style connu sous le nom de Hasami-yaki.
Tatsuki, fraîchement débarqué d’Europe, est engagé dans un atelier de poterie d’Hasami qui compte une dizaine d’artisans. A cause de son tempérament froid et distant, son contact avec ses collègues est difficile, en particulier avec Aoko, peintre sur porcelaine : lorsqu’il dit ne pas être intéressé par la peinture sur porcelaine, celle-ci a l’impression que l’on renie tout ce qu’elle est.
Cependant, Aoko se trouve bien obligée de reconnaître le talent de Tatsuki pour tourner et pour créer des formes fascinantes. Un projet pour le festival du printemps va les obliger à collaborer ensemble et à trouver un compromis sur leurs désaccords artistiques.
Le récit de Yuki Kodama nous fait suivre cette relation compliquée, rythmée par le travail à l’atelier : le train-train quotidien, la préparation des évènements, la création de nouveaux produits, etc. Les explications pédagogiques ne manquent pas, mais elles sont diluées de manière fluide et simple dans l’histoire, le plus souvent l’air de rien, au milieu des débats des personnages, discutant des approches de leur travail.
L’autre versant concerne évidemment la relation des deux protagonistes, qui vont petit à petit apprendre à se connaître, à comprendre leurs points de vue respectifs sur leur création de poterie, et à découvrir leur passé, qui comportent des moments difficiles.
C’est une formule simple mais qui fonctionne merveilleusement bien. Le trait fin de son dessin allié à la sensibilité de sa narration nous plonge avec naturel dans cet univers à la fois sophistiqué et simple, dans le bon sens du terme. Un beau début pour une mangaka confirmée qui réussit de nouveau à surprendre par son choix de sujet, qui prend pour théâtre un Japon loin de la grande ville et peu connu.

Horimiya - tomes 15 & 16

Dernière ligne droite de cette comédie scolaire et romantique, qui fut l'une des plus populaires des années 2010. Beaucoup d'humour et un peu de mélancolie dans ces pages qui concluent les années lycée de nos héros, mais pas encore totalement la série, qui s'achèvera au tome 17.
L’histoire principale s’achève au seizième tome ; plus précisément dans sa première moitié. Dans ce chapitre final, la bande de Hori et Miyamura assistent à la cérémonie de fin de leurs études et se retrouvent une ultime fois dans les couloirs de leur lycée. Dernières blagues et prises de becs, grand et long moment d’adieux entre certains personnages ainsi qu’avec les lecteurs.
Un final à l’image de la série, simple, drôle et touchant, centré sur une bande d’amis ordinaires, avec les ultimes pages dédiées au couple vedette, entre souvenirs et avenir. La dernière ligne droite est également dans cet esprit : exit les problèmes personnels, de jalousie ou autres, ainsi que les romances un peu contrariées, même si l’avant dernier chapitre apparaît mélancolique, revenant sur les anciennes anxiétés de Miyamura, désormais loin derrière lui.
Les auteurs se sont amusés avec la maladresse de certains professeurs, des discussions sur tout et rien, des questions farfelues qui viennent soudainement à l’esprit, des remarques qu’on se fait en visitant la demeure de sa moitié, des demandes absurdes faites à ses potes. On passe des piercing aux talons aiguilles, avec un détour par une dernière Saint Valentin, où il est surtout question de trouver le cadeau idéal ou simplement le bon ruban cadeau !
A partir de la seconde moitié du tome 16, nous sommes dans le rappel avec des chapitres extras. Si certains se déroulent durant le lycée, une histoire plus longue nous entraîne 10 ans plus tard. Elle n’est pas consacrée à des membres de la bande, mais au jeune frère de Hori et à son amie d’enfance, à leur tour lycéens. Une jolie histoire, un brin romantique, qui s’inscrit parfaitement dans le style et l’univers de Horimiya.
Une lecture qui s’avère une nouvelle fois très plaisante grâce à un quotidien de lycéens dépeint avec justesse et malice. Les dialogues et les réactions jouent beaucoup sur la confrontation de tempéraments très différents, voire opposés, avec une véritable tendresse qui unit tout ce petit monde. Une très belle chronique adolescente et une référence incontournable de ces dernières années.

Les Carnets de l'Apothicaire volumes 1 à 10 :

Je me lance dans le manga en ayant vu la saison 1 de l'anime, et vu que je connaissais déjà ce qui à été adapté rien ne m'a surpris, mais avec le format papier la sensation est autre vu qu'on a le toucher du papier que je préfère au format numérique même si j'ai rien contre.

En tout cas j'ai entamer les 10 tomes que je viens d'acheter et même si je sais ce qui s'y passe jusqu'au tome 8 grâce à l'anime c'est toujours un plaisir que de voir Mao Mao résoudre les intrigues du palais impérial.

Ensuite les tomes 9 et 10 furent une découverte totale pour moi, et j'avoue avoir bien apprécié la lecture.

J'avoue bien aimer le personnage de Shisui que je découvre avec sa personnalité solaire hâte de la redécouvrir dans la saison 2 de l'anime.

Puis y'a certaines affaires des volumes 9 et 10 que j'ai beaucoup apprécié et d'autres qui m'ont un peu mis mal à l'aise, les personnages de certaines des affaires résolu par Mao Mao j'en ai apprécié certains d'autres un peu moins du fait qu'ils m'ont mis mal à l'aise dans les affaires dans lesquelles ont les retrouvé.

La dernière affaire du tome 10 pour finir et celle qui m'a le plus intéressé, et j'ai hâte de savoir si Mao Mao va réussir à la résoudre dans le prochain tome que je pense m'acheter la semaine prochaine.

Barbara l’entre-deux-mondes - tomes 1 & 2

Étant à la fois une oeuvre majeure de la science-fiction japonaise et du shôjo manga, Barbara nous plonge dans un récit mystérieux et labyrinthique, digne des illustres modèles de la mangaka que sont Isaac Asimov, Arthur C. Clarke ou encore Robert A. Heinlein. Un classique à découvrir.
Japon, 2052. Cela fait sept ans que la jeune Aoba est plongée dans un profond sommeil. Tokio Wataraï, un guide des rêves, se voit confier la mission de pénétrer dans l’esprit de l’adolescente. Dans ses songes, il découvre qu’elle vit une vie parfaite, dans un cadre idyllique, sur l’île de Barbara. Mais cette île ressemble étonnamment à une création de Kiriya, son propre fils. En enquêtant sur l’histoire de la jeune fille, Wataraï se voit confronté de façon inattendue à son passé et à ses regrets.
Publié au Japon entre 2002 et 2005, dans le magazine Monthly Flowers de Shôgakukan, Barbara est récompensé en 2006 par le Grand prix Nihon SF, équivalent du Prix Nebula (États-Unis). C’est le deuxième manga de l’histoire de ce prix à recevoir cette distinction. Avant Moto Hagio, Katsuhiro Otomo était le seul auteur de manga à l’avoir obtenue, pour Dômu en 1983.
Nous en avions parlé à l’occasion de la venue de Moto Hagio l’an dernier à Angoulême. La mangaka est généralement connue à l’international comme une pionnière du genre boys love, avec Le Cœur de Thomas (1974). Mais au Japon sa carrière est plus éclectique, marquée plus particulièrement par le genre science-fiction, dont elle était une lectrice passionnée dans sa jeunesse, avec pour première oeuvre Nous sommes onze ! (1975).
Dans Barbara, Moto Hagio use de ses thèmes fétiches, comme la famille dysfonctionnelle pour la partie psychologique et les autres mondes pour la dimension science-fiction, avec de nombreux autres éléments que nous allons éviter de révéler ici. Mais nous pouvons tout de même évoquer la relation entre l’océan et l’espace, qui constitue une toile de fond spécifique à Barbara. Des ingrédients classiques qui font écho à l’héritage du genre que la mangaka affectionne tant.
Mais ce qui distingue cette oeuvre par rapport à ses autres mangas de science-fiction, et qui lui a sans doute valu d’être récompensée, c’est que la mangaka s’affranchit ici de son admiration coutumière de ses modèles, qui transparaît parfois un peu trop. Barbara apparaît comme une oeuvre complexe, aux multiples intrigues entremêlées, où l’univers de Moto Hagio apparaît dans ce qu’il a de plus personnel et unique. Le tout, inscrit dans une intrigue à tiroirs parfaitement maitrisée, jusqu’à sa conclusion étourdissante.
Publié en deux tomes épais et soignés, avec les quelques pages couleurs d’origine, Barbara est indubitablement un classique de la science-fiction. Passionnant du début à la fin, sans temps mort et remplit de rebondissements et de secrets, c’est également une évocation de la mort et de la mémoire, mais tournée vers l’avenir et l’espoir.

Oh chouette une review d'un Moto Hagio. C'est une œuvre relativement récente pour elle dont la carrière a débuté à la fin des années 60. C'est une des premières femmes à avoir introduit de la sf dans les magazines shojo. Il y avait aussi sa colloc de l'époque, une certaine Keiko Takemiya...

Ce que j'ai vraiment aimé dans ce titre c'est que la multiplicité des points de vue qu'on y trouve. Il y a un vaste panel de personnages très différents, de tous âges et de tous horizons avec des profils assez inattendus comme la grand-mère qui veut retrouver sa jeunesse ou le père absent qui veut revoir son fils. L'intrigue est particulièrement élaborée et complexe pour un récit en 4 tomes mais ça reste limpide. Et on retrouve le dada d'Hagio : l'onirisme. C'est toujours aussi beau et envoûtant.

Iruma à l’école des démons - tomes 25 & 26

La seconde année scolaire d'Iruma et de ses camarades débute officiellement avec ces tomes où il est question des nouveaux élèves et professeurs, mais aussi d'une première épreuve spécialement concoctée pour la classe anormale. Un redémarrage en fanfare !
À l’aube de la deuxième partie du manga, une question nous vient à l’esprit : "que raconter maintenant" ? Surtout après une première année scolaire qui s’est étalée sur 24 volumes, rythmée par une multitude de rencontres et d’examens. Si nous ajoutons que les élèves de la classe anormale sont désormais les vedettes de l’école, attirant tous les regards et les attentes, il semble difficile de rester sur les mêmes schémas.
La question se pose avec Iruma, qui ne manque pas d’assurance et commence à se rêver en héros, mais aussi avec ses camarades de classe qui profitent pleinement de leur popularité fraîchement acquise. Les professeurs ont alors leur première mission de l’année : les faire redescendre sur terre et les remettre sur le droit chemin.
Cependant, les premiers épisodes s’attardent à présenter les nouveaux élèves de Babyls, qui comptent des visages familiers. Parmi eux, Silvia et Chima, les petites sœurs respectives de Sublo et de Keroli. Chima, major de sa promotion à l’examen d’entrée, se démarque de façon inattendue, en révélant son objectif : sortir avec Iruma, dont elle est tombée amoureuse lors du grand tournoi des diablodoles !
Du côté des enseignants, on compte aussi quelques chamboulements avec l’arrivée de deux nouveaux professeurs, qui sont en réalité des membres du malfaisant groupe des Six Doigts de la Main. L’un d’eux n’est autre que Sheeda, qui avait montré déjà un certain intérêt et bienveillance envers Iruma durant l’arc du parc d’attraction. Les nouvelles recrues sont en quête de reliques de l’ancien roi des démons, et participent elles aussi à pimenter un peu cette rentrée scolaire.
Nous avons également droit à une histoire en trois chapitres consacrée à Monsieur Callego, qui tente désespérément de rompre son contrat de familier. Un intermède très drôle, qui s’ajoute aux autres chapitres et contribue à débuter ce nouvel arc débordant d’énergie. Le récit commence immédiatement par l’examen de rang de la classe anormale. Son objectif ? Protéger la nouvelle génération des professeurs sans merci !
Un programme chargé, qui fait de cette rentrée un véritable événement au sein du manga. Osamu Nishi convainc avec ce début de deuxième partie, qui accumule nouveaux personnages et défis de façon simple mais efficace. Une formule et un manga qui demeurent toujours aussi amusants et agréables à lire, grâce à un univers parfaitement géré, qui évolue doucement mais sûrement.

Killing Me / Killing You - tomes 4 & 5 (fin)

C’est la fin du voyage des deux immortels, Meteor et Youthanasia, dans ce monde crépusculaire et absurde. Après bien des rencontres, des tragédies et des morts, ils trouvent enfin leur destination finale. Une fable poétique à l'ambiance singulière et envoutante, mêlant tendresse et cruauté avec une réussite indéniable.
Meteor et Youthanasia voyagent dans un monde devenu fou, après la chute de météorites, dans un but singulier : mourir. Plus précisément, ils souhaitent mourir ensemble. Un désir de plus en plus paradoxal, au fur et à mesure qu’ils deviennent indispensables l’un pour l’autre. Dans ce voyage où chaque étape donne lieu à une rencontre et le plus souvent à une tragédie, ils ne manquent pas de saisir à quel point ils ont eu la chance de se rencontrer.
Pour ce programme final composé de dix histoires, entrecoupées de quelques interludes, Imomushi Narita ne change pas la formule de l’oeuvre, même si les récits rapprochent le duo de plus en plus de la vérité. C’est ainsi, qu’après avoir découvert le passé de Youthanasia au tome trois, cette dernière ligne droite nous révèle les origines de Meteor, avec à la clé un secret plus ou moins surprenant.
Mais l’ensemble se fait toujours dans le cadre routinier de la série, avec des haltes où les personnages rencontrent de petites communautés ou des gens isolés. Nous croisons un jeune garçon qui tente de traverser un ravin, une équipe d’explorateurs en quête d’un certain village montagnard, un village qui accueille bien trop chaleureusement les étrangers, un vieil homme et sa petite-fille gardiens d’un cimetière, sans oublier une ville laboratoire qui se présente comme une utopie trop belle pour être vraie.
D’autres histoires, parfois très comiques, complètent ce dernier acte qui nous fait également retrouver les quelques autres figures de la série : le château roulant et ses occupants étranges, Kiko le voleur, ainsi que Colomb le samouraï amnésique, accompagné de Renka la fille-fleur. Chacun rencontre son destin et comme on peut s’y attendre, il s’agit rarement d’un dénouement heureux, même si l’espoir est présent dans ce final.
En effet, si les drames continuent de se succéder lors du voyage de Meteor et Youthanasia, et plus particulièrement autour de la jeune fille, la volonté de vivre reste présente. Celle-ci est matérialisée par des lieux pouvant accueillir des habitants. Au cours de leurs périples, les désirs du duo ont petit à petit évolué et ce final met les choses à plat entre eux : mourir ensemble oui, mais quand et comment ?
Ce dernier voyage dans un monde en ruines se termine sur beaucoup d’émotions. Avec son histoire mélancolique et un peu absurde, peuplé de personnages atypiques, Imomushi Narita signe une belle oeuvre, puissante et touchante. Une lecture captivante pour une série courte qui mérite d’être découverte et devrait fasciner les amateurs du genre.