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 Sujet du message: [FanFic] Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Mar 7 Avr 2015 16:11 
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Voici pour commencer ma nouvelle fanfic. Les deux premiers chapitres sont beaucoup plus courts.

Chapitre I : Sur les feux de la rampe

Le vingt janvier 1974, Paris, Hôtel Le Céleste, 18h55…

Arborant son plus bel habit, caractérisé par un veston et des pantalons noirs, une rose blanche, une cravate rouge et des souliers en cuir brun véritable, Tintin sirotait tranquillement un Cosmopolitan Blue. La semaine dernière, il avait reçu une invitation pour un souper à l’honneur du diplomate et économiste canadien Stephen Makris, anglophone originaire de Montréal. Homme de confiance du premier ministre Pierre Elliott Trudeau, Makris venait de signer des traités économiques avec la France sur l’allègement de droits de douanes sur divers produits comme le fromage, les fruits et la viande bovine. Parmi sa liste d’invités, on pouvait compter la moitié des membres du parti de l’Union des démocrates pour la République avec Pierre Messmer et Edgar Faure. Bien que cet événement fût une excellente nouvelle, l’ambiance était calme et les murs blancs l’accentuèrent.

Contemplant le centre-ville, brillant de ses mille feux, Tintin attendait que les serveurs aient terminé de servir l’entrée, un potage aux carottes et aux pommes de terre, ainsi que dresser plusieurs plateaux de viandes froides, de fruits de mer, de crudités, de pain frais du jour et de fromages. Devant une plateforme de théâtre avec un microphone sur un trépied et en dessous de chandeliers victoriens, plusieurs tables circulaires étaient dressées pour l’occasion.
Quelques minutes plus tard, les serveurs donnèrent une flûte de Mouton Cadet à chaque invité et leur demandèrent de s’asseoir. Une fois cela fait, le politicien canadien se présenta devant la petite foule. Les cheveux noirs en coupe ‘’pompadour ’, une petite barbe grisonnante soigneusement taillée, les yeux verts sévères et le visage étroit, Stephen possédait un physique athlétique haut de ses deux mètres et son habit noir charmait les jeunes dames. Après avoir relu brièvement son discours, ce dernier prit la parole devant le rideau.

-Messieurs, aujourd’hui, c’est un grand jour. Nos deux pays viennent d’améliorer considérablement leurs relations économiques. Sachez que…

Soudain, une balle se ficha dans la tête de la cible. L’économiste croula, mort sur le coup. Les gardes n’eurent pas le temps de réagir puisque une bombe fumigène explosa et une cinquantaine de tireurs, reconnaissables par leur costume en lycra noir moulant et leur masque de tête de mort, envahirent la pièce.

En dépit du brouillard et du choc, Tintin tentait de se frayer un chemin à travers le désordre et les sirènes des détecteurs de fumée. Parvenu jusqu’à la sortie, le reporter s’empara d’un colt avant de monter les escaliers et aboutir au toit de l’édifice. Construit en un temps record, le Céleste était presque identique aux tours Petronas, sauf les deux toits plats et une hauteur plus basse : une centaine de mètres. Outre les réseaux d’escaliers, des passerelles et des ascenseurs assuraient la communication entre les deux tours et les étages. Du haut, Tintin pouvait contempler la capitale, mais son attention fut centrée vers le stationnement extérieur de l’hôtel. Des voitures de gendarmes étaient sauvagement assaillies et incendiés par des motards. Horrifié, le Belge franchit une échelle pour se retrouver dans l’autre tour. Les trois étages supérieurs étaient construites afin d’accueillir des fêtes et des réunions avec une petite piscine intérieure, des salles à manger, des bureaux, un aquarium, etc.

Jugeant que les salles étaient vides, le détective venait de faire une grossière erreur puisqu’un ennemi arriva de l’ascenseur. Tel Thanatos, le héros décocha une balle qui se logea dans le crâne de l’inconnu. Si focalisé sur le cadavre, Tintin oublia d’observer ses arrières et reçut un coup de poignard sur le triceps gauche. En dépit de sa douleur, celui-ci fit volte-face et aperçut une dizaine de belligérants, armés d’AK47. Après avoir expédié une balle dans la poitrine de son agresseur, il eut le temps de renverser une table qui put le couvrir des tirs frénétiques. Sérieusement coincé, Tintin eut la bénédiction de voir un commando de l’armée française arriver de l’ascenseur. Possédant de meilleures armes tels les snipers, ces soldats étaient davantage puissants. Alors que ses collègues tiraient, un d’entre eux s’adossa près du jeune homme et lui confia une mission importante.

-Monsieur Tintin. C’est un miracle de vous retrouver ici. Deux détachements de l’armée ont réussi à pénétrer dans l’hôtel. Je vous confie un FAMAS et deux de mes hommes. Vous sortirez des lieux. Quant à nous trois, nous irons secourir les politiciens dans l’autre tour. Adieu.

Devant une pression écrasante, les adversaires furent abattus successivement et laissèrent la voie libre.

Cinq minutes plus tard, après avoir foulé les corridors et descendu jusqu’au lobby sans rencontrer des ennemis, Tintin tomba sur une cinquantaine de hommes tenant en otage des employés. La pièce, jadis pourvue d’un tapis rouge duveteux, un chandelier victorien, des chaises en cerisier pur, de sofas pourpres, des escaliers en colimaçon et des grandes vitres brillantes, ressemblait davantage à un champ de bataille. Les opposants étaient menés par un mastodonte reconnaissable par un bras gauche métallique auquel était attachée une hache imposante. La tenue en lycra noir était aussi différente puisqu’une croix gammée sur un fond rouge était cousue au niveau du sein gauche.

Soudain, un détachement de policiers et de pompiers municipaux défoncèrent l’entrée et surprirent les envahisseurs par leurs colts. Le soldat du commando aboya un ordre à son protégé.

-Sortez d’ici! Nous vous couvrons!

Ce furent ses derniers mots : une balle atteignit fatalement sa tête. En plein milieu de la fusillade, le chef s’approchait doucement du reporter sans craindre les munitions, impuissantes face à lui et inaptes à pénétrer dans son corps. Venant de gaspiller toutes ses balles, Tintin sauta et utilisa sa force pour tenter d’assommer son rival avec une droite. Beaucoup trop fort, son vis-à-vis le bloqua en attrapant son poignet droit. Hurlant de douleur et incapable de répliquer, Tintin reçut ensuite la hache qui lui laissa une entaille profonde de la clavicule gauche jusqu’à l’oblique abdominale droite.

-Pitié…

L’agresseur voulut lui achever, mais se résigna puisqu’il observait le nombre de renforts de l’armée française augmenter en flèche avec des armes de plus en plus sophistiquées comme les tanks, les bombes et les bazookas.

-Nous nous reverrons, monsieur Tintin. En attendant, préparez votre testament.

Il prit la fuite. Très faible, le Belge perdit connaissance.

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Dernière édition par Chaosx le Mar 9 Juin 2015 15:27, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Mar 7 Avr 2015 21:06 
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Quand tu parlais d'un Tintin plus violent, tu rigolais pas ^^ Call of Tintin quoi^^
Travailler sur du Tintin, pourquoi pas, ça change des fics habituelles, c'est original. Par contre tu as changé le titre de ton chapitre entre le moment de ton résumé sur la liste des fics et le moment où tu as posté ton chapitre non ?^^

J'apprécie assez, bien qu'une partie du scénario me chiffonne. Pourquoi Tintin s'est-il munis d'un flingue ? Il essayé de s'enfuir ?

Autre chose, je trouve ton Tintin affreusement violent, très loin d'une Tintin que je connais^^ Qu'il tue pour se défendre, ça ne me dérange pas, mais il assassine le gars qui sort de l’ascenseur illico... ça aurait été un serveur qui passait par là ça aurait été pareil^^

Je me permets de revenir sur quelques points de formes (c'est l'hôpital qui se moque de la charité cela dit^^):

Chaosx a écrit:
Tintin sirotait tranquillement un Cosmopolitan Blue.


C'est un cocktail alcoolisé ? Je n'ai plus trop de souvenirs détaillés, mais je ne me souvenais pas que Tintin aimait l'alcool

Chaosx a écrit:
une invitation pour un souper à l’honneur du diplomate


Je pense que c'est "un souper en l'honneur de". à oins que ce soit une expression québécoise, comme tu en parlé dans ton résumé

Chaosx a écrit:
divers produits comme le fromage, les fruits, la viande bovine, etc.


Je n'avais jamais vu de "etc" dans une narration... Ce n'est pas très beau :p


Chaosx a écrit:
Tintin attendait que les serveurs aient terminé de servir l’entrée, un potage aux carottes et aux pommes de terre, ainsi que dresser plusieurs plateaux de viandes froides, de fruits de mer, de crudités, de pain frais du jour et de fromages.


Je crois que tout cela ne va pas bien ensemble, dans un menu mondain. Le fromage se mange souvent avant le dessert, alors que la viande froide est une sorte d'entrée et le potage une sorte de plat (presque) principal. En tout cas, au resto et là où je suis allé. Mais la barrière Atlantique fausse tout mon raisonnement^^

Bref, j'ai trouvé ça pas mal, j'aime bien l'idée d'une fic sur Tintin, mais j'ai trouvé ça trop violent pour notre petit reporter belge. Mais ça c'est ton choix, ça ne se juge pas vraiment :)

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Mer 8 Avr 2015 02:10 
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Content de voir que tu aimes ta fic en général. Je vais répondre à tes questions.

D'abord, quant à la nourriture servie, il n'a pas vraiment de tendance américaine. Cela dépend souvent des ethnies et des familles. Du côté de ma famille, dans une fête, on sert souvent un buffet froid. Pour le potage, au Québec, énormément de personnes en prennent comme entrée. Je dois t'avouer que j'ai réfléchi un peu comme en Québécois.

Puis, pour le cosmopolitain blue, Tintin a déjà pris de l'alcool. Une fois, il n'a pas refusé de boire avec les révolutionnaires dans l'Oreille cassée.

Ensuite, bien que c'est plus violent, Tintin ne sera jamais un tueur comme Bond ou pire, Rambo. Au début, il ne veut pas risquer sa vie face à plusieurs tueurs professionnels bien qu'il soit très habile (mais peu équipé et a reçu ensuite des ordres de se sauver, car ce n'est pas lui qui doit descendre les tueurs sauf en cas de défense), mais son attitude va être de plus en plus téméraire plus que la fic s'avance.

Enfin, pour le etcetera, je vais l'enlever.

Merci encore.

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Ven 17 Avr 2015 02:41 
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Voici le deuxième chapitre, encore assez court, mais qui met les premiers jalons sur l'enquête.

Chapitre II - Gaspar Hunyadi

Trois jours plus tard, à l’hôpital de Saint Louis…

Revenant d’urgence de vacances sur l’archipel paradisiaque du Vanuatu, le capitaine Haddock arpentait à grands pas dans les couloirs animés de l’établissement médical. À peine deux jours auparavant, il sirotait son daiquiri sur la plage lorsqu’un préposé sollicita sa présence pour un appel téléphonique. Alors, il put apprendre de la bouche de Nestor que Tintin fut gravement blessé dans un carnage. Bouclant ses valises à une vitesse record, il prit un trajet aérien difficile et rocambolesque en direction de Paris en passant de Jakarta, de New Delhi et Ankara.
Sur le gros nerf, Archibald devait se rendre à la chambre de Tintin. Apercevant deux infirmières dans la cinquantaine quitter une pièce à une porte ouverte, il attendit quelques secondes avant d’entrer dans la pièce et s’exclamer, le regard embrouillé de colère.

-Mille sabords! Tintin! Qui est le cannibale qui t’a fait ça?! Je vais étrangler cet iconoclaste!

Personne ne répondit. Le visage de ce dernier devint rouge comme une pivoine lorsqu’il remarqua que c’était un octogénaire qui était là. Derrière lui, Tintin, enjoué malgré sa fatigue, se pointa en fauteuil roulant avec Milou. Il possédait une attelle pour sa clavicule, un corset pour les côtes brisées et un bandage volumineux sur ses points de suture à l’endroit de la coupure.

-Bonjour capitaine! Ma chambre est à deux portes de celle-ci!

Soulagé de voir son protégé en un seul morceau, le vieux loup de mer soupira.

-Tu n’as pas l’air trop blessé. Je pensais qu’on craignait pour ta vie.

Tintin le rassura.

-Ne t’inquiète pas, j’ai eu la chance. Je n’ai pas beaucoup d’énergie à cause des médicaments et eu plusieurs transfusions sanguines, mais on prévoit maximum deux mois pour ma convalescence. En passant, tu tombes bien. J’aimerais te présenter le colonel Jean Thierry, il s’occupe de la surveillance de Paris pour éviter de nouveaux attentats. Il possède des informations très intéressantes.

Le groupe se dirigea vers la chambre de Tintin pour rencontrer l’officier de la gendarmerie républicaine. Petit et trapu, Thierry était facilement reconnaissable par ses cheveux blancs en queue de cheval, un cache-œil, une peau bronzée et une énorme cicatrice sur la joue gauche. Arborant un complet traditionnel aux teintes grises, le haut gradé les salua et sortit un cahier contenant plusieurs archives.

-Je peux dire que Galley, Jobert et Poniatowski sont sur le qui-vive ces jours. Leurs employés ont travaillé jour et nuit en plus de se relayer, mais ils ont réussi à dénicher quelques indices.

Un peu confus, Haddock ne comprenait pas entièrement la situation et son interlocuteur lui expliqua clairement.

-Vous semblez perdu, capitaine. Laissez-moi vous éclairer. Le Canada et la France ont conclu un accord sur l’allègement de droits de douane sur divers produits alimentaires comme le fromage, les fruits, l’alcool et la viande bovine. Le premier ministre Trudeau a envoyé son délégué Makris pour signer l’accord lors d’une cérémonie. Lors de son discours d’ouverture, il fut tué sur le coup par une balle. En fait, un groupe d’une centaine de tueurs professionnels, un adjectif pas assez fort, se sont infiltrés dans l’hôtel avant de commettre un véritable carnage, mais bizarrement, la très grande majorité des politiciens français sont restés vivants alors que les envoyés canadiens ont été tous descendus. Environ une trentaine des meurtriers, que nous n’avons pas encore identifiés, sont morts et le reste a réussi à s’enfuir avec l’aide d’un groupe encore plus nombreux de complices. Pire, ils ont réussi à quitter le pays pour une destination inconnue. Quant au bilan humain, on a décompté un peu plus de trois cent morts chez les civils, les gendarmes, les employés et les soldats.

Il fit une pause avant de poursuivre et montrer une photo.

-Sur l’homme portant la croix nazie que vous avez rencontré, Monsieur Tintin, nous en savons un peu plus sur lui.
De provenance et de nom inconnus, il se surnomme Gaspar Hunyadi, ce qui sonne hongrois. Il servit comme garde du corps d’un des hommes de confiance du colonel Brutel entre 1948 et 1956. Au congédiement de son supérieur, il démissionna pour travailler en Albanie, pendant onze ans, dans l’entraînement de jeunes soldats des services policiers. En 1967, on aurait découvert son orientation fasciste et il dut s’enfuir en Italie, plus précisément dans la province d’Agrigente. Un puissant mafioso, Francesco Durando, le prit sous son aile pour intimider les clans adverses. Après cet événement, on ne sait plus grand-chose sur lui, mais Durando a établi une branche de son clan, géré par son fils Anthony, dans la ville de Montréal au Québec. J’irai au Québec, avec un collègue, dans environ deux semaines pour enquêter davantage sur eux. Avant de vous laisser, je vous souhaite un prompt rétablissement. Et, c’est un honneur de vous rencontrer, cher capitaine.

Le colonel quitta les lieux, laissant les deux protagonistes et Milou seuls. Tintin aborda son ami.

-Malgré le départ d’urgence, as-tu bien profité de tes deux premières semaines au Vanuatu?

Songeur, Haddock était dans la lune. Soudain, un fracas se fit entendre. Alarmé, ce dernier vérifia la source de bruit : il avait devant lui le professeur Tournesol qui venait d’entrer en collision avec une civière. En fulminant, son compagnon lui aida à se relever

-Espèce de zouave! N’as-tu pas honte?!

Fou de joie, le scientifique accourut vers Tintin, qu’il avait visité avant-hier, et s’exclama.

-J’ai une excellente nouvelle à vous annoncer! Après un colloque à l’Université Paris-Sarclay cette semaine, j’ai été accepté au sein d’une petite équipe multidisciplinaire de chercheurs. Ensemble, nous aiderons à finaliser la construction d’un vaste complexe hydraulique, au Manicougan, visant à améliorer le rendement électrique du Québec et la mécanisation de l’industrie.

Content, Tintin lui félicita.

-C’est absolument génial! Quand iras-tu au Québec?

Tryphon répondit.

-Dans une semaine. En fait, j’ai signé un contrat de trois ans avec le gouvernement québécois. Je séjournerai là-bas pendant tout ce temps, peut-être un peu plus. Mon équipe s’occupera à finir les installations et à commencer à fabriquer les machines pour la production et la transmission de l’électricité. Par la suite, nous expérimenterons ces engins.

Ému, le professeur se tourna vers Archibald.

-Merci pour tout pour m’avoir permis d’habiter chez toi à Moulinsart. Ce furent des années inoubliables.

Avant de partir, il n’oublia pas d’embrasser le front de Milou et ajouta en murmurant.

-Et saluez La Castiafiore de ma part.

Le cœur du capitaine ne fit qu’un tour et il s’emporta en gesticulant.

-Sûrement pas, espèce d’analphabète diplômé!

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Ven 17 Avr 2015 12:06 
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Je ne me souvenais pas qu'Haddock s'appelait Archibald^^

J'apprécie tout à fait ta narration, j'imagine aisément les scènes que tu décrits et c'est bon signe. De plus, le caractère du capitaine Haddock est parfaitement retranscrite, ce qui est fort agréable et très amusant ^__^

Un détail cependant me chiffonne: c'est une volonté de ta part de faire tutoyer la bande ? De souvenir, Tintin et Haddock se vouvoient (pour Tournesol, je ne me souviens pas mais ça ne m'étonnerait pas qu'il les vouvoie aussi). De souvenir, seuls Milou et le petit arabe qui adore le Capitaine Haddock sont tutoyés. ça m'a un peu choqué lors de ma lecture, je trouvais que ça ne faisait pas naturel, mais c'est peut être question d'habitudes.

Un petit point à modifier:

Chaosx a écrit:
-Sur l’homme portant la croix nazie que vous avez rencontré, Monsieur Tintin, nous en savons un peu plus sur lui.


Il y a répétition entre "Sur l'homme" et "sur lui". Et personnellement j'aurais écrit "à propos de l'homme...", mais ça ça dépend de tes préférences

J'ai aussi remarqué que dans beaucoup de phrases, tu utilise "le" au lieu de "lui". C'est un spécificité du parlé Québecois ?
(ex: En fulminant, son compagnon lui aida à se relever)

En tout cas, bien joué^^ entendre Haddock m'a rappelé de bien bons souvenirs et m'a bien faire rire ^^

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Sam 18 Avr 2015 03:26 
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Merci beaucoup musicman pour ton commentaire.

Au Québec, le tutoiement est beaucoup plus fréquent qu'en France : les professeurs, les supérieurs, les inconnus, etc. En fait, on tutoie au Québec pas pour insulter, mais pour un ton plus familier, chaleureux et direct. Aussi, je déteste me faire appeler monsieur et me faire vouvoyer!

À propos du prénom du capitaine, les lecteurs l'ont seulement découvert dans Tintin et les Picaros. Haddock a reçu un coup à la tête et est devenu amnésique en plus d'avoir oublié son identité. Alors, Tintin lui a écrit une liste de possibilités de prénoms s'agençant avec le nom Haddock. Ce dernier a choisi le prénom Archibald qui lui semblait plus évident.

Pour l'homme à la croix gammée, je vais écouter tes conseils. En parlant des prépositions, j'essayerai de faire plus attention, mais c'est très difficile pour moi à cause de mes problèmes de syntaxe et les interférences entre le français et les signes pour sourds et muets (ma première langue).

Avant de vous laisser, j'ai un message important à vous adresser. Les choses sérieuses entameront au troisième chapitre. Après la parution de chaque chapitre, je publierai des chroniques linguistiques (le français québécois), géographiques (le Québec) et historiques (politique, société, etc.).

Rendez-vous dans une semaine pour le troisième chapitre!

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Sam 18 Avr 2015 07:42 
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Houla alors là cette anecdote je m'en souvenais absolument pas^^ ah lala faut vraiment que je les relise ^__^

Bonne idée pour les chroniques ! ça simplifiera beaucoup les choses ! Par exemple, tu avais dit que ta fic comporterait un certains nombre de personnages politiques/historiques réels, mais je n'en connais aucun pour l'instant, et je ne sais pas si c'est parce que ceux que tu as intégré dans les 2 chapitres sont fictifs, ou si je ne les connais tout simplement pas ^^'

PS: je ne vais pas pouvoir commenter vendredi prochain, mais j'ai hâte de voir la suite ;)

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Sam 18 Avr 2015 14:07 
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C'est normal. Je mêlerai les personnages historiques et fictifs.
Par exemple, les ministres français évoqués sont réels alors que Makris est fictif.

Vous verrez les premiers personnages réels québeçois dès le quatrième chapitre. Tintin rencontera un Québecois au troisième chapitre, mais il a été inventé.

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Sam 25 Avr 2015 02:46 
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Voici le nouveau chapitre. Il y a beaucoup de français québécois. Je ferai ultérieurement une chronique.

Chapitre III - Vieux souvenirs de guerre :

15 mars 1974, Château de Moulinsart, vers quatre heures du matin…

Tintin se rétablissait bien de ses blessures et d’ici quelques jours, le médecin devrait venir lui visiter pour confirmer sa guérison officielle. Portant sa robe de chambre bleue, un t-shirt blanc et un bermuda brun, il n’arrivait pas à dormir à cause de son excitation. La veille, le facteur lui venait de donner un important colis envoyé par le SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage), signé par le comte Alexandre de Marenches et déguisé dans un emballage avec des dessins sportifs pour enfants. Cette organisation s’était occupée à identifier des auteurs de l’attentat de l’hôtel Céleste et d’en faire un rapport, épais d’un peu plus de cent pages. Intrigué, le reporter apporta un verre d’eau avant prendre place dans un des fauteuils du salon et allumer une des lampes.

En lisant rapidement les pages rigides de l’ouvrage pendant deux heures, Tintin apprit des choses qu’il n’aurait jamais devinées. La majorité d’entre eux, plus précisément seize, provenaient de la Lybie. Anciens soldats et adversaires farouches du colonel Kadhafi, ceux-ci durent s’exiler en Sicile après le putsch de 1969. Une hypothèse postulait qu’ils s’étaient enrôlés comme mercenaires auprès du clan mafieux Durando avant de s’entraîner aux côtés du terrible Gaspar Hunyadi. Dix autres étaient nés en Chine et durent fuir le régime maoïste avant de s’établir en Italie comme simples ouvriers dans un chantier naval. Trois autres meurtriers étaient originaires de la Centrafrique et voulaient assassiner le dictateur Bokassa. Cependant, ce fut le dernier individu qui lui surprit.

-Ça alors! C’est le ninja nazi!

Né en Allemagne en 1918, Wilhem Planck, dit Genkishi se montra à l’adolescence un surdoué en arts martiaux et en combat avec les armes blanches et à feu. Son père travaillait comme diplomate et fut muté au Japon en 1927 avant de revenir en Allemagne en 1936. Avec la bénédiction du patriarche, Genkishi débuta une carrière comme entraîneur en combat corps à corps auprès des soldats allemands, ce qui pouvait être utile sur le champ de bataille. Ayant assisté à une de ses séances d’entraînement, Blomberg et Hitler s’intéressèrent fortement à lui. Au début de 1938, le Führer lui octroya un généreux contrat en échanges de tâches de meurtres sur des opposants au régime nazi (pro-juifs, modérés, communistes, pro-américains, etc.). Peu avant la chute de Berlin, Hitler lui remercia avec beaucoup de regrets et lui permit de se sauver du Reich grâce à une escorte. Retourné au Japon en 1946, il se porta au service d’un yakuza pendant environ vingt-cinq ans. Pour des raisons mystérieuses, il s’enrôla auprès des Durando au Québec sous une identité inconnue. Songeur, Tintin s’interrogea sur le lien entre Gaspar, Wilhem, le nazisme et les Danduro, mais il n’y avait pas assez de preuves et le colonel Thierry était parti en Italie plutôt qu’au Québec pour enquêter sur ces mafieux. Fatigué et venant d’apercevoir l’aiguille s’arrêter à six heures, il plongea au pays de Morphée.

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Deux heures plus tard…

Tintin fut réveillé par les jappements de son bon vieux Milou…

-Bon matin, Milou. Que se passe-t-il?

Son fox-terrier lui guida vers le vestibule. Séraphin Lampion était présent, le sourire rayonnant et plus en forme que jamais avec ses éternels papiers d’assurance.

-Comment vas-tu, mon vieux pirate?! Tu es un sacré veinard. Il paraît que tu t’es acheté une Aston Martin pour l’été.

Contarié, le capitaine sentit la moutarde monter aux oreilles.

-Je te l’ai déjà répété! La seule assurance qu’il me faut, c’est celle contre les casse-pieds comme toi!

L’assureur se tourna vers Tintin.

-Hé, Tintin! Comme le disait mon oncle Anatole dans le temps, tu dors debout avec ton pyjama! Ah, Nestor revient avec Léopold, un de mes collègues québécois.

Exaspéré, le majordome portait plusieurs grosses valises derrière un homme au début de la cinquantaine. Facilement reconnaissable par ses cheveux grisonnants marqués par la calvitie, son crâne brillant de mille feux, son physique trapu, ses yeux bleus rieurs et ses lunettes de soleil rondes, Léopold était aussi un assureur comme Séraphin. Arborant dans son manteau de cuir un complet doré avec une cravate rouge surdimensionnée, le Québécois fumait une gitane et contemplait le paysage. Furieux, le capitaine s’emporta.

-Nestor! Qui est encore ce phénomène!

Séraphin poussa un fou rire avant de répondre.

-Mon ami visite la France pour une semaine. Je lui ai parlé de ton château et y tient de le visiter. Il doit retourner à Paris le lendemain et ce serait idéal que tu l’héberges pour cette nuit. Je n’ai pas assez de place chez moi.

Il repartit chez lui en voiture. Un peu décontenancé, Tintin aida Nestor à prendre les valises et l’invité lui mit en garde.

-Attention, mon chum! J’ai vingt habits, mes effets personnels, des souvenirs et des fioles de cire liquide. Je te checke!

Surpris, le reporter le dévisagea.

-De la cire?!

Son interlocuteur en sortit un contenant avant d’appliquer le contenu sur le crâne de Nestor. Il devint éclatant et aveuglant.

-Et voilà! Pour polir le coco, astheure! Viarge que c’est beau!

Il caressa frénétiquement le front, ce qui amena Haddock à intervenir.

-Tu vas arrêter ton petit jeu, énergumène!

--------------------------------------------

Une heure plus tard, dans la salle à manger…

Les convives mangeaient un petit-déjeuner copieux préparé par Nestor : bacon, œufs, pain, confiture aux fraises, crêpes, Nutella, bananes, jus d’orange, lait écrémé, café et céréales à l’avoine. Soudain, l’invité sortit un liquide de teinture rousse.

-Goûtez à cela. C’est du sirop d’érable.

Enchanté, le capitaine observa l’aliment.

-On m’a souvent parlé de cette spécialité québécoise. Quand la température balance au-dessous et au-dessus du point de congélation, la sève de l’érable coule et on y peut faire une entaille avant d’y mettre un chalumeau. L’eau coule alors dans une chaudière et est prête à être bouillie. Cependant, il faut attendre environ deux semaines avant que la sève coule pour de bon. Je sais que le Canada a abaissé les droits de douane sur ce produit pour la France. Et un de mes rêves est de déjeuner à la cabane à sucre.

Surpris, Léopold acquiesça avec enthousiasme.

-Nice, buddy! Tu veux visiter le Québec.

Venant de terminer ses crêpes, Tintin s’approcha de l’étranger.

-Léopold, j’ai reçu un rapport sur les attentats de l’hôtel Céleste. Plusieurs auteurs seraient liés au clan des Durando.

Consterné, Nestor s’étouffa avec le lait et regarda le jeune détective.

-Tintin, as-tu lu le Figaro de ce matin?!

Il pigea le journal avant de montrer la première page du journal : LE DOMAINE DE FRANCISCO DANDURO À RIBERA INCENDIÉ ET SACCAGÉ MYSTÉRIEUSEMENT LA NUIT PASSÉE. Un peu plus en bas, une nouvelle tragique s’ajoutait : LE COLONEL JEAN THIERRY RETROUVÉ MORT DANS LES DÉCOMBRES DU MANOIR DANDURO. Et enfin : LES MAFIEUX MONTALLEGRO SOUPÇONNÉS DES CRIMES. Attristé, Tintin leva les yeux vers le plafond, mais Léopold lui rassura.

-Ça parle au yâble! Ces torrieux de Danduro sont bien trop puissants pour se faire pogner dans la marde. Y se passe une affaire de secret.

Ce dernier l’obtint et le parcourut avec Haddock et Nestor. Après une quinzaine de minutes de réflexion, l’ami de Lampion fit une confidence.

-Tsé, il y a cinq ans, mon frérot Zéphyrin a eu des importants problèmes de jeu. À plusieurs reprises, il a dealé avec des crosseurs qui l’ont fourré et m’a demandé de lui prêter de l’argent et me parlait d’un casino clandestin tenu par un Japonais. Un jour, Zéphyrin a décidé d’abandonner sa famille pour fuir ses créanciers! Depuis lors, la police a tenté de retrouver le casino et ces p’tits crisses de tabarnak.

-----------------------------------

À 17h30 de l’après-midi…

Tintin et Milou étaient partis se promener. Quant à Nestor, il lisait tranquillement un roman policier. Du côté de Léopold et du capitaine, effectivement à l’extérieur, ils conversaient sur le hockey, un sport adoré au Québec, tout en buvant du whisky. La température était clémente et oscillait autour des douze degrés Celsius.

-Si je te comprends bien Léopold, tes équipes de hockey préférées s’appellent les Canadiens de Montréal dans la LNH et les Nordiques de Québec dans l’AMH. Je suis déjà allé voir une partie de hockey aux jeux olympiques de Grenoble en 1968. Elle opposait la France et le Japon. J’aime particulièrement les buteurs.

Intéressé, le Québécois s’exclama.

-Comme Cournoyer! Si tu aurais pu voir la garnotte du Rocket, mon gars!

Nestor les interrompit.

-Désolé, les Dupondt veulent vous apporter une nouvelle urgente et voir Tintin.

Contrarié de se faire déranger ainsi, le capitaine s’excusa auprès de son invité et alla accueillir les policiers.

-Quels cornichons d’eau douce!

Dupont le salua et lui présenta la situation.

-Bonjour capitaine! Je voulais vous annoncer que nous avons été choisis comme détectives pour enquêter sur le meurtre du colonel Thierry. Nous prenons l’avion dans deux jours pour Montréal.

Son frère ajouta quelques mots.

-Je dirais même plus. Nous espionnerons Giacomo Danduro, un des frères du mafieux Anthony Danduro. Il vivait à New York depuis des années. Il y a trois jours, il est revenu à Montréal, ce qui est un mystère pour les policiers.

Pendant qu’il parlait, Tintin et Milou revinrent de leur promenade.

-Quelle bonne surprise, mes amis! Que faites-vous à Moulinsart?

Dupont expliqua sa mission au reporter avant de lui faire une proposition.

-Mon frère et moi, nous aimerions beaucoup que tu nous aides. Dans le passé, tu es déjà allé aux États-Unis. Là-bas, tu as eu affaire avec la mafia.

Tintin s’exclama.

-Pourquoi pas?

Furieux, Haddock pestiféra.

-Tintin! Tu ne vas pas risquer inutilement ta vie au Québec! Laisse donc les gendarmes faire leur travail, justicier masqué de carnaval! J’aspire à une retraite paisible! Vas-y si ça te chante, MAIS MOI, JE RESTE ICI!
S’efforçant de rester calme, Tintin tenta de convaincre son ami.

-Tu n’es pas oublié de m’accompagner dans l’enquête, mais c’est dommage que tu te prives de ce voyage. Je te connais : tu adores la neige, le sucre, le hockey, les promenades dans les forêts et lire des livres sur Québec. En effet, tu m’avais même dit un jour que ton ancêtre François de Haddoque avait un frère, Michel, qui avait fait du commerce de fourrures en Nouvelle-France.

Perplexe, Archibald invita tout le monde à manger une collation dans la salle à manger.

-Je pense que j’ai besoin de me changer les idées. Venez manger quelque chose avec moi.

Il aida Nestor à préparer des bouchées comme des craquelins, des figues séchées et des arachides alors que les Dupondt, qui revenaient de la salle de bain, acceptèrent de partager des chocolats qu’ils s’étaient procurés dans une chocolaterie à Moulinsart. Une fois assis, Haddock ouvrit une bouteille de champagne Mouton Cadet.

-Ledit Giacomo Danduro était un mafieux à New York. Sais-tu des choses sur les Danduro, Léopold?

Le Québécois livra des détails croustillants.

-Pour Giacomo, il a épousé une femme du clan mafieux des Gambino et coache une cellule de cette famille aux States, très liée aux Danduro. Y paraît qu’il a une cabane. Quant à Francesco, on ne sait pas beaucoup de choses sur cet épais. Y était un partisan de Mussolini à l’époque. Son père Vittorio, riche cultivateur, a appuyé Mussolini depuis les débuts des fascii. Le frère de Vittorio, Leonardo avait une belle job de diplomate italien en Allemagne et contribua partiellement au rapprochement germano-italien de 1936. Aussi, un de mes amis a combattu en Sicile avant de retourner au Canada, ben magané à Messine. Y a vu que les nombreux Danduro occupaient une place extrêmement importante dans l’armée italienne en Sicile. Les hommes combattaient comme officiers et les femmes soignaient les blessés en plus de galvaniser le moral des autres. Une partie de la fortune de Vittorio servit à ravitailler ces soldats. Voici tout ce que je sais.

Il fit une pause avant de poursuivre.

-En passant, je vous propose une dégustation. J’ai une bouteille de cidre de la Mauricie, un rosé provenant des Outaouais, un blanc de Chaudières-Appalaches et un rouge du Bas Saint-Laurent. Si vous venez au Québec, je pourrais vous faire visiter un petit vignoble situé proche de l’île de la Nouvelle Orléans. Ne faut pas prendre tant même une brosse.

Un large sourire se dessina sur le visage du capitaine.

-Là, tu parles. Si tu le permets, j’aimerais ouvrir un magnum de romanée-conti datant de 1949. Il m’a été donné par un bon ami. Aussi, je suis prêt à vous servir d’autres boissons comme du porto, du rhum, du whisky, etc.
Déçu par l’attitude de son compagnon, Tintin s’éclipsa avant de dénicher dans la bibliothèque deux livres sur la Seconde Guerre mondiale, un sur les nazis, un sur le fascisme italien et un sur l’histoire de la mafia en Italie. Assis confortablement sur une chaise à l’extérieur et éclairé par une ampoule, Tintin tenta de trouver des informations supplémentaires sur les énigmes.

---------------------------------------

Deux heures plus tard…

Après avoir exploré avec patience ces livres, Tintin découvrit un seul indice. Le premier concernait l’opération Barbarossa : Franz Halder de l’OKH avait placé dans plusieurs divisions du front oriental des soldats extrêmement puissants. Pouvant résister aux bombes et aux balles ainsi qu’au froid intense, ces derniers constituaient une valeur sûre. Fort cruels, ils fauchaient la vie d’innombrables Soviétiques, mais ils ne purent rien faire devant la contre-attaque de leurs rivaux. Ces officiers furent exterminés lors de l’opération Bagration sous les ordres d’Alexandre Vassilevski. Une chose était certain, le ninja nazi n’était pas de ce groupe puisque son corps était certifié normal suite à son autopsie. A-t-il eu des survivants parmi ceux-ci?

Fatigué, Tintin décida de retourner à l’intérieur où il entendit des cris de joie. Il s’introduit dans la cuisine où Nestor, ivre mort, gisait sur le plancher avec des vomissures et une bouteille de gin éclatée en mille morceaux. Furieux, Tintin passa dans le salon, souillé de flaques de vin et de spiritueux ainsi que des fragments de vitre. En caleçons, Léopold chantait la Marsellaise avec Dupond. L’autre frère faisait boire du cognac à Milou. Tintin lui en empêcha en confisquant la bouteille. Quant au capitaine, il regardait une joute amicale de soccer entre Montpellier, et le Santos FC. Les profits des billets vendus serviraient à aider les familles défavorisées à payer les études de leurs enfants. En sueurs, Haddock poussa un cri strident puisque Pelé, son attaquant préféré, venait de compter un but spectaculaire. Malheureusement pour Nascimento, son but fut refusé. Bouillant de rage, le capitaine lança sa bouteille de porto vers la télévision avant d’injurier.

-Jocrisse! Sacripant! Négrier! Macaque! Zapotèque! Anacoluthe! Coprolithe!

Soudain, des coups de feu se firent entendre. Alerte, Tintin s’empara d’une lampe de poche et des deux pistolets des Dupondt avant de se poster derrière la porte d’entrée. Il l’ouvrit et trouva un Séraphin Lampion horrifié. Un peu plus tard, Lampion conta sa mésaventure.

-Peu avant midi, Pierrette, la femme de Léopold m’a téléphoné pour annoncer que son fils cadet Charles avait contracté une grave bronchite. Elle voulait que son mari revienne d’urgence chez lui pour être au chevet de son garçon handicapé. J’ai essayé de téléphoner chez vous, mais la ligne ne marchait pas. Alors, j’ai décidé de venir chez vous. Quand je suis arrivé devant le château, un individu masqué était dans une Citroën rouge et a tenté de tirer en direction de mon véhicule avant de se sauver. Un complice conduisait l’automobile, mais je n’ai pas pu l’identifier.

Intrigué, Tintin demanda d’autres explications.

-Es-tu blessé? As-tu vu sa plaque d’immatriculation?

L’assureur haussa les épaules.

-Je ne suis pas blessé, car le tireur a manqué la cible. Toutefois, ma voiture est bonne pour la réparation. Aussi, il faisait trop sombre pour que je puisse voir les chiffres et les lettres de la plaque.

Tout à coup, une explosion violente eut lieu. Paniqué, le reporter courut en direction du laboratoire de Tournesol. À son grand malheur, la place était en ruines et des flammes achevaient le travail. Impuissant, Tintin s’écria.

-Bandits! Au Québec!

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Jeu 30 Avr 2015 17:38 
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Mince Nestor est devenu un gros pichard ^^ Je ne me souvenais pas que Nestor et Haddock étaient si proches ! Ni que les Dupont se saoulaient pendant le service :p

L'histoire est sympa, mais tu as un tic d'écriture qui me titille: tu sembles adorer le listage:


Citation:
Il aida Nestor à préparer des bouchées comme des craquelins, des figues séchées et des arachides
(pro-juifs, modérés, communistes, pro-américains, etc.)

Les convives mangeaient un petit-déjeuner copieux préparé par Nestor : bacon, œufs, pain, confiture aux fraises, crêpes, Nutella, bananes, jus d’orange, lait écrémé, café et céréales à l’avoine.

Je te connais : tu adores la neige, le sucre, le hockey, les promenades dans les forêts et lire des livres sur Québec.


D'ailleurs au passage, c'est normal de donner des infos "inédites" sur Tintin ou Haddock pour le bien de l'histoire, mais je ne suis pas d'accord, la neige fond en eau donc Haddock ne peut pas aimer la neige^^ non plus sérieusement ce qui me dérange c'est l'idée de "tu adores lire des livres sur le Québec". Là ça tourne à l'obsession xD Passer par des représentations du Québec était une bonne idée par contre ^__^

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le plus puissant des démons, ma fan-fic sur le précédent possesseur du fruit du magnétisme.

goodeed Venez faire des dons gratuits pour aider des enfants du Tiers Monde à se nourrir et être vaccinés, et pour planter dans arbres en Inde !

le même genre de site, mais avec un peu plus de choix dans les dons

Fluctuat Nec Mergitur.


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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Sam 2 Mai 2015 02:54 
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Merci pour ton commentaire musicman.

Je dois avouer que j'ai fait un trop d'énumérations. Je ne ferai que les nécessaires.

Voici le prochain chapitre sans tarder (j'ai décidé que les chroniques paraitront après la rédaction de ma fic puisque ça devient difficile à gérer).

Chapitre IV - Briser la glace

Le 18 mars 1974…

Dans le lobby l’hôtel Quépalace sur la rue Place des Armes à Montréal autour de 13h…

Tintin et ses amis s’étaient envolés pour le Québec. Léopold arriva à l’aéroport de Mirabel avant de prendre sa voiture en direction de Sainte-Foy pour retrouver sa famille. Quant aux Dupondt, ils durent aller visiter le consulat américain à Montréal. Quant à Tintin, Haddock et Milou, ils séjourneraient une semaine à Montréal et attendaient leur rencontre avec Pierre Elliott Trudeau. Illuminée par des hautes fenêtres, la salle d’accueil était d’une beauté éclatante, accentuée par ses murs en pierre calcaire. Le plancher en porcelaine beige se mariait avec un vaste tapis bleu, des fauteuils en cuir noir autour de petites tables circulaires en acier inoxydable, et des chandeliers dorés aux formes courbées et excentriques. À l’avant de deux escaliers en colimaçon, un large bureau en merisier servait comme comptoir d’accueil, géré par une préposée.

Ayant le dos endolori, le capitaine déposa ses valises et s’enfonça dans un fauteuil.

-Comme le disait Léopold : c'est crissement tough le décalage horaire surtout pour ceux qui s’approchent de l’âge d’or. Six heures, Tintin! C’est encore pire au Vanuatu.

Tintin n’eut pas le temps de répondre puisque le premier ministre du Canada, escorté par deux agents de sécurité, se présenta devant eux. Dans la cinquantaine, mince et assez grand, Trudeau était un homme séduisant pour les jeunes femmes. Arborant son complet, il était facilement reconnaissable par ses cheveux grisonnants et épais marqués par la calvitie, ses favoris, ses yeux bruns hagards et son petit sourire malicieux. Il serra les mains des deux invités et leur souhaita la bienvenue.

-Pas trop maganés, j’espère! Je suis très content d’accueillir des détectives compétents, surtout ce bon Tintin.

Le jeune reporter lui remercia.

-Merci beaucoup Monsieur le premier ministre. Selon vous, pourquoi le meurtre de Stephen Makris?

Tintin regretta amèrement d’avoir posé cette question puisque Trudeau s’emporta et commença à fabuler.

-Mon bon Stephen! Tsé, je suis certain que ce sont des renégats du FLQ. Ce sont des envoyés du diable! Et maintenant, René Lévesque qui veut l’indépendance du Québec. Ce pourfendeur du Canada, ce magnifique pays. C’est ça! La mafia collabore avec ces chérubins. Y méritent tous une fessée exemplaire. Faut que j’écrive une nouvelle constitution contre les péquistes! Paf! Dans tes dents, René! En voici un plan machiavélique, asteure!

Mal à l’aise, le capitaine appela au calme.

-Nous sommes là pour le découvrir, misérable Myrmidon. Et les autorités françaises nous ont dit clairement que les nationalistes québécois n’avaient rien à voir avec les attentats du Céleste.

La colère de Pierre Elliott s’atténua.

-Toutes mes excuses. Robert Bourassa m’attend à l’hôtel de ville avec Jean Drapeau pour une réunion sur l’organisation des Jeux Olympiques en 1976. Pis encore, voici deux billets pour la joute de hockey au Forum. Les Canadiens de Montréal jouent contre les Bruins de Boston à 18h. Au revoir.

Après avoir échangé des poignées de main, le dirigeant canadien quitta l’hôtel.

--------------------------------------

Vers 17h50, à l’entrée du Forum…

Tintin, qui tenait Milou dans ses bras, et Archibald venaient de passer la zone des billets. Cette immense pièce, caractérisée par ses nombreux escaliers menant vers les gradins et les loges ainsi qu’un plancher blanc lustré avec le logo de l’équipe, laissait nos héros béats d’admiration. Ils pouvaient observer aussi des banderoles dédiés des légendes du Canadien de Montréal. Des enfants joyeux se promenaient avec leurs chandails du club, recevaient des ballons de la part d’un clown et grignotaient des hot-dogs. Les employés des kiosques travaillaient à la troisième vitesse afin de servir la nourriture et des friandises.

Soudain, un grand homme leur attira l’attention. Habillé d’un complet bleu marin avec une cravate rouge, l’individu avait un grand corps bien bâti, les cheveux bruns soigneusement peignés, des yeux pétillants de joie et un visage ovale. Haddock le reconnut.

-Vous devez être Jean Béliveau, le Gros Bill.

L’ancien numéro quatre du Canadien acquiesça et lui serra la main.

-Bonjour capitaine, je suis enchanté de vous rencontrer. Je voudrais présenter mon chum Maurice qui est déjà aux gradins. La game commence bientôt.

Après avoir salué Tintin et caressé le front de son chien, il les amena à l’intérieur avant de leur indiquer le rang derrière le banc des joueurs du Canadien. La patinoire venait d’être entretenue par la zamboni et les sièges se remplissaient très rapidement. Maurice Rocket Richard les attendait. Trapu et arborant un habit de ville beige avec une cravate grise, le Rocket était facilement reconnaissable par ses cheveux noirs plaqués vers l’arrière, son regard enflammé et son visage rond. Il se leva pour les accueillir.

-Salut la compagnie! Tirez-vous une bûche!

Ils l’écoutèrent et parlèrent de choses diverses pendant environ cinq minutes. L’annonceur Claude Mouton prit alors la parole après que les joueurs adverses se soient présentés sur la glace.

-Mesdames, messieurs, veuillez accueillir les joueurs du Canadien!

L’équipe arriva sous un torrent d’applaudissements et d’encouragements. Une fois le calme revenu, Mouton poursuivit.

-Veuillez-vous lever et retirer vos chapeaux pour l’hymne national interprété par Bianca Castiafiore, en spectacle à Québec le 27 mars.

Le Rossignol milanais déambula sur le tapis rouge avant d’entamer l’hymne canadien en français. Subissant un choc nerveux, le capitaine s’évanouit.

Ô Canak ! Réponds-moi !
Je ris ! Terre de nos aïeux,
Ton front, si beau devant le miroir
Est ceint de fleurons glorieux.
Car ton bras sait porter le miroir,
Il sait porter Marguerite
C’est la fille d’un roi.
Marguerite est une épopée
Des plus brillants exploits
Réponds-moi!
God keep our land, glorious and free!
O Canak, we stand on guard for thee.
O Canak, we stand on guard for thee.
Milalafamilalala!


La Castiafiore s’inclina avant de quitter devant une foule consternée et en silence. Le capitaine reprit connaissance.

-Mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest!

Bianca aperçut Tintin et lui salua.

-Bonjour Tintin et capitaine Kodak, je dois vous laisser. J’ai un spectacle ce soir. C’est un plaisir de vous rencontrer, Monsieur Boeudeveau et Monsieur Charlie.

Choqué, le Rocket répliqua.

-Jean Béliveau et Maurice Richard, madame Castafiole!

Irritée, la diva prit congé d’eux. Gêné, l’annonceur eut de la misère à reprendre la parole.

-Excusez-moi pour cet hymne. Sans plus tarder, la mise en jeu initiale!

L’entraîneur de Montréal Scotty Bowman envoya Wayne Thomas comme gardien, Lapointe et Robinson à la défense ainsi qu’Yvan Cournoyer et les frères Frank et Pete Mahovlich à l’attaque. Quant à l’équipe de son homologue Bep Guidolin, Phil Esposito, Ken Hodge et John Byuck se portaient à l’attaque, Bobby Orr et Carol Vadnais en défense alors que Gilles Gilbert gardait le but.

-----------------------------

Une demie-heure plus tard…

Les deux équipes se discutaient chaudement ce match et aucun but avait été compté. Soudain, Hodge se fit montrer le banc des pénalités pour avoir cinglé Steve Shutt qui dut retraiter brièvement au vestiaire. Après, la mise en jeu, Henri Pocket Rocket Richard trouva une brèche et traversa la ligne bleue avant de déjouer du revers Dallas Smith et passer à Jacques Lemaire qui tira sur le gardien. Il fut frustré avec la mitaine de Gilbert et Don Marcotte tenta de dégager la rondelle, mais Serge Savard lui en empêcha avant de passer à Lafleur. À ce moment, le défenseur Al Sims voilait partiellement la vue à son cerbère et le Démon blond en profita pour effectuer un lancer frappé franc vers la partie supérieure.

-Et c’est le BUTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT! La glace est brisée!

La foule en liesse cria.

-GUY, GUY, GUY!

Après les félicitations de ses coéquipiers, Lafleur retourna sur la glace pour la mise en jeu suivante. Toutefois, le terrible Wayne Cashman se pointa face à Chuck Lefley qui encaissa une mise en échec illégale et sévère sur la baie vitrée. Le défenseur du Canadien, Pierre Bouchard et Cashman jetèrent leurs gants et se livrèrent à un furieux combat. Après avoir donné dix minutes de pénalité aux deux joueurs, les arbitres reprirent la partie. Utilisant son coup de patin prodigieux, Orr dépassa F.Mahovlich avant de déjouer magistralement Cournoyer qui eut l’air fou. Freiné par Robinson, Orr eut le temps de remettre la rondelle à Esposito qui la lui retourna. Le défenseur étoile décocha un tir de poignet vif qui passa entre les jambières de Thomas. Tintin s’exclama.

-Quel talent! Il semble être meilleur que les autres joueurs.

Maurice lui répondit.

-Je ne veux pas manquer de respect à Doug Harvey, mais Orr est le meilleur défenseur de l’histoire du hockey.

Pendant qu’il parlait, deux employés, habillés d’une casquette et d’un t-shirt à l’effigie du club, arrivèrent à côté pour leur vendre des chips, du popcorn et des bouteilles de bière Molson Export. Tintin les reconnut.

-Les Dupondt, que faites-vous ici?

Dupond lui chuchota.

-Nous sommes en mission. Anthony Durando possède un billet de saison, assiste à la partie et il paraît qu’il conclut des transactions frauduleuses. Nous allons bientôt l’arrêter au sous-sol du Forum avec l’aide d’autres espions.

Les quatre hommes achetèrent chacun une bière et remercièrent les jumeaux. Pendant ce temps, Bob Gainey du Canadien prit une très mauvaise pénalité en accrochant Byuck, ce qui fâcha Maurice.

-Bout de ciarge! Encore une punition! Je capote!

Jean le calma.

-Ne te choke pas, mon vieux. Toi aussi, tu en pognais des pénalités dans le temps!

En supériorité numérique, les Bruins voulurent déjouer Wayne Thomas en favorisant les tirs déviés. Toutefois, Vadnais cafouilla avec la rondelle, enlevée par Cournoyer qui s’échappa et berna Gilbert par une feinte du revers.
Fou de joie, Béliveau regarda son protégé qu’il avait côtoyé dans les années 1960. Toutefois, le capitaine fit un mouvement brusque et arrosa son voisin de bière.

-Saperlipopette!

Nerveux, les deux anciennes gloires du Canadien se tournèrent vers la personne ayant reçu le liquide. Son complet vert en suède était bon pour la laveuse et ses cheveux grisonnants plaqués vers l’arrière ainsi que sa moustache fine, inhibés de bière. Le gros Bill essuya ses cheveux avec une serviette.

-Nous sommes vraiment désolés monsieur Molson. C’est un accident.

Mal à l’aise, Archibald s’excusa.

-Seigneur! Qui êtes-vous?

Il se présenta : Hartland de Montarville Molson, ancien président du Canadien entre 1957 et 1964. Bonhomme sympathique et souriant avec de grosses lunettes, Molson était un homme d’affaires respecté.

-Ce n’est pas grave, capitaine. Voici deux piastres pour acheter de la boisson.

Malheureusement, ses billets étaient trempés et se déchirèrent. Soudain, Tintin se sentit mal et se leva de son siège.

-Je dois aller à la salle de bain.

Il quitta les gradins en courant sous le regard inquiet de son camarade et de Milou. Le Rocket prit une décision.

-Va le suivre! Jean et moi, nous nous occupons de nettoyer le dégât.

--------------------------------

Cinq minutes plus tard, en direction des toilettes pour hommes dans un couloir désert…

Tintin commença à chanceler et à se sentir fiévreux. Sa vision s’embrouilla et ses pieds le lâchèrent. Par la suite, il observa un homme bizarre s’accroupir à près de lui. Grand et costaud, sa peau était grise sans poil et sans cheveux, et il s’habillait d’un manteau en cuir brun et des jeans bleus délavés.

-Je vais bientôt alléger tes souffrances après que tu aies ingurgité ce poison violent. Tu n’aurais pas dû venir ici.
Il enfila des gants en latex avant de poser ses mains sur le front et la zone occipitale de la tête afin de lui rompre la vertèbre atlas. Cependant, Milou arriva à temps et lui mordit la hanche gauche avant de déchirer une partie de son pantalon. Pris de panique, l’inconnu prit la fuite. Un capitaine Haddock cramoisi courait à vive allure avec un bâton de hockey.

-Moule à gaufres! Ectoplasme! Ostrogoth! Néonazi! Vivisectionniste! Flibustier!

Malgré l’élan qu’il avait pris, il s’arrêta à côté de son protégé qui agonisait.

-Mon dieu! Tintin, tiens bon!

Tout à coup, deux inconnus se pointèrent. Le premier n’était autre que Paul-A. Benoît, le directeur de la Sûreté du Québec. Trapu, grassouillet et ayant les cheveux grisonnants très courts, Benoît arborait toujours son uniforme et sa casquette de policier. Le deuxième était connu de la télévision : le criminologue Claude Poirier. Fort bel homme de trente-cinq ans, Claude possédait un physique bien bâti, des cheveux bruns courts caractérisés par une courbe prononcée vers la partie gauche de son front, un visage carré et des yeux verts. Grillant une cigarette, Poirier s’habillait d’un complet noir classique sans cravate. Il prit une fiole de sa poche et le fit boire à Tintin.

-L’individu que vous venez voir se nomme Klaus Weber, le Caméléon. C’est un Autrichien qui fit partie de la Hitlerjugend et fut l’objet d’expériences de la SS. Il peut se transformer en un autre être humain et connaît très bien dans l’art de l’empoisonnement. Établi au Québec depuis les années 1960, Weber sert les Durando. Environ une trentaine de meurtres contre les membres de clans rivaux lui sont attribués Nous avons réussi à détecter les poisons, au nombre de quatre, qu’il administre à ses victimes et à concevoir des antidotes. Aussi, on a tenté de le descendre à plusieurs reprises, mais les balles ne lui font rien comme c’est le cas du fameux Gaspar Hunyadi. Tintin sera rétabli dans une demi-heure. 10-4.

Reconnaissant, le capitaine lui remercia.

-Merci mille fois. Si je vous comprends bien, Weber a pris le corps d’un des Dupondt et a servi la bière toxique à Tintin.

Benoît lui répondit.

-C’est exactement cela. Nous avons découvert Dupont emprisonné dans la salle de l’électricité. Il est magané, mais nous ne craignons pas pour sa vie. Mes hommes ont cerné très rapidement le Forum et recherchent Anthony Danduro.

Soudain, un de ses subalternes arriva pour lui faire un compte-rendu.

-Des témoins viennent de dire qu’il s’est réfugié avec deux de ses gardes dans la salle de bain peu fréquentée du sous-sol.

Le directeur prit congé de nos héros et se dirigea vers ladite pièce au pas de la course. Une fois avec ses subalternes et ayant le pistolet à la main, il fit défoncer la porte et entra. Il était trop tard. Les trois criminels gisaient morts, le trou au front et la bouche remplie de cartes de jeu.

-Calvaire, ce n’est pas vrai!

-----------------------------

Pour vous aider un peu avec des termes ou des noms peu expliqués.

René Lévesque : ardent souverainiste du Québec, il fut un ancien chef du Parti Québécois à l'époque et premier ministre du Québec de 1976 à 1985.

FLQ (front de libération du Québec) : Une cellule politique souverainiste et d'insurrection socialiste qui a effectué des actes terroristes (meurtres, bombes, enlèvements, etc.). Il provoqua la crise d'octobre en 1970 par des enlèvements politiques et l'armée canadienne mata le FLQ.

Robert Bourassa : premier ministre libéral du Québec de 1970 à 1976, puis de 1985 à 1994.

Jean Drapeau : maire de Montréal de 1954 à 1957, puis de 1960 à 1986.

Claude Poirier : ancien (retraité) chroniqueur judiciaire à Télé-Métropole, puis à LCN, il parlait des crimes de toutes sortes et des procès en cours en plus de servir de négociateur entre les policiers et les criminels.

Se tirer une bûche : s'asseoir.

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Dernière édition par Chaosx le Lun 4 Mai 2015 00:21, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Sam 2 Mai 2015 13:35 
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Super, Mr2 est de la partie, et il est engagé par la mafia en plus ^^

Le passage avec la Castafiore m'a fait mourir de rire^^

Ton petit résumé de mots/personnages à connaître est sympa, mais si tu me le permets, je te conseille de "traduire" les phrase dans lesquelles il y a beaucoup de quebecquois juste en dessous de la phrase originale. Je t'avouerais qu'au chapitre précédent, je ne comprenais pas tout, et j'attendais seulement la chronique linguistique, mais il n'y avait pas les mots que je cherchais.

D'ailleurs, au passage, pourrais tu donnais quelques significations sur les mots suivants ?

Chaosx a écrit:
-Attention, mon chum! Je te checke!

-Et voilà! Pour polir le coco, astheure! Viarge que c’est beau!

-Nice, buddy! Tu veux visiter le Québec.

-Ça parle au yâble! Ces torrieux de Danduro sont bien trop puissants pour se faire pogner dans la marde. Y se passe une affaire de secret.

-Un jour, Zéphyrin a décidé d’abandonner sa famille pour fuir ses créanciers! Depuis lors, la police a tenté de retrouver le casino et ces p’tits crisses de tabarnak.

-Comme Cournoyer! Si tu aurais pu voir la garnotte du Rocket, mon gars!


Et j'ai repéré une petite faute ici:

Chaosx a écrit:
Mal à l’aide, Archibald s’excusa.


Je suppose que c'est "mal à l'aise", à moins que ce soit une expression canadienne.

Bref, j'aime bien l'histoire, et les multiples détails permettent aisément d'imaginer la scène en BD. C'est absolument charmant ^^

EDIT: ok ok, merci pour la petite trad ;)

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le plus puissant des démons, ma fan-fic sur le précédent possesseur du fruit du magnétisme.

goodeed Venez faire des dons gratuits pour aider des enfants du Tiers Monde à se nourrir et être vaccinés, et pour planter dans arbres en Inde !

le même genre de site, mais avec un peu plus de choix dans les dons

Fluctuat Nec Mergitur.


Dernière édition par musicman le Jeu 7 Mai 2015 14:23, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Lun 4 Mai 2015 00:20 
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Pour te répondre musicman. Oui, j'ai fait une erreur avec mal à l'aise, merci.

Je vais faire des traductions avec plaisir et voici un autre glossaire.

Chum et Buddy : ami.

Coco : tête, crâne.

Asteure ou astheure : à cette heure ou maintenant.

Ça parle au yâble : je ne crois pas à cela.

Pogner : se faire prendre, attraper, recevoir, prendre, etc.

Garnotte : dans ce contexte, c'est le lancer ou le frapper redoutable d'un sportif ou la balle ou la rondelle.

Rocket : surnom de Maurice Richard.

Torrieux et crisse de tabanark (deux sacres agglutinés): ces stupides, imbéciles, méchants.

Viarge : déformation du sacre vierge pour montrer la colère, l'irritation ou la surprise.

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Lun 18 Mai 2015 03:06 
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La parution des chapitres sera ralentie temporairement à cause de ma session d'été. Voici le cinquième chapitre sans plus tarder.

Chapitre V : Jeu de cartes.

30 mars 1974… Dans le Vieux Montréal… Tard dans la soirée…

Tintin marchait sur la place Vauquelin qui surplombait le Champ de Mars et côtoyait l’hôtel de ville. Au centre était aussi érigée la colonne de Nelson ainsi qu’une fontaine. Autour, des bels arbres attendaient le mois d’avril. Un peu plus loin, le château Ramesay, l’Église de Notre Dame, le marché Bonsecours et l’hôtel Nelson étaient des attractions historiques extraordinaires. De là, Tintin pouvait contempler le reflet du Saint Laurent en déboulant la pente de la place Jacques Cartier, véritable pépinière de restaurants et de boutiques. Cependant, plutôt de continuer vers les hangars, Tintin bifurqua vers les rues Saint-Amable et Saint-Paul et communiqua avec son ami grâce à un Walkie-Talkie.

-Écoute, capitaine. Je viens de remarquer que des individus sont postés près de la tour de l’horloge. Ça me surprendrait que le casino soit situé à cet endroit. Et toi?

Haddock répondit.

-Je suis avec Milou dans un canot. Je viens de voir ces olibrius d’un peu plus près. Ils sont six, complètement ivres, drogués et ressemblent plus à des itinérants. Quatre d’entre eux affichent les caractéristiques physiques d’un Chinois. C’est bizarre… Aussi, je les aperçu vers l’ouest, pas loin de la place royale. Toutefois, d’autres individus louches armés se promènent dans l’ouest du Vieux Port.

Satisfait, Tintin conclut la brève conversation.

-Parfait capitaine! Rejoins-moi à la Place des Armes en empruntant la route vers le vieux séminaire. Nous irons enquêter dans le quartier chinois.

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Flash-Back : 29 mars 1974… Dans un bureau vide du troisième étage du siège social de la sûreté du Québec, rue Parthenais…

Tintin, Haddock et Milou étaient en réunion avec Claude Poirier qui désirait leur montrer un document confidentiel sur une table en bois de chêne.

-Je suis presque certain que ces trois caves se sont fait descendre par Weber qui obéit directement à Giacomo, non Anthony. Peut-être pour éviter de cracher le morceau. Pour les cartes de jeu, on ne connaît pas leur provenance. Personnellement, je pense que Weber a volontairement donné un indice pour vous amener dans un piège extrêmement dangereux.

Il fit une pause avant de poursuivre.

-Voici un extrait d’un vieux rapport du policier Pacifique Plante.

16 juillet 1951

Avant-hier à 6h15 du matin, un cadavre a été repéré sur la place Marguerite d’Youville par des ouvriers. Après un bref examen, les médecins ont identifié le défunt qui se nomme Luigi Cambozola, un puissant caïd sicilien résidant dans le quartier Saint-Léonard. Une carte de roi était placée sous son palais. Mes hommes ont réussi à capturer son frère Benito qui me fit deux confidences. Luigi Cambozola avait une maîtresse chinoise, fréquentait un casino souterrain et faisait des transactions de drogue avec un certain Yamato. C’est tout ce qu’il dit savoir. Aussi, il ajouta qu’il était prêt à parier que le clan des Durando profiterait de ce décès pour monter en puissance.

Curieux, Tintin émit une hypothèse.

-Les Durando seraient liés avec le casino. Un tueur, probablement Weber, aurait descendu Anthony et ses deux gardes pour éviter qu’ils avouent des informations.

Claude haussa les épaules.

-Vous le découvrirez d’ici à soir. Voici une carte du Vieux-Montréal.

Fin du flash-back…

--------------------------------

Dans le quartier chinois…

Tintin, le capitaine et Milou s’étaient rejoints sous le portail d’entrée, caractérisée par un toit en pagode rouge. Plusieurs boutiques et restaurants étaient établis sur les rues en damier, éclairées par des lanternes. Personne d’autre n‘était présent et le silence le plus total régnait sur les lieux. Intrigué, le reporter arpenta les ruelles pour découvrir des indices, en vain. Toutefois, Archibald lui attira l’attention.

-Regarde bien! À côté du quartier chinois, il y a un petit édifice illuminé. On dirait une boîte de nuit. Elle se nomme L’Azur.

Ils arrivèrent à destination et entrèrent à l’intérieur. Sous les éclaireurs aveuglants et les vapeurs de l’alcool, une centaine de jeunes adultes dansaient à vive allure au son du disc-jockey qui faisait jouer Jimi Hendrix. Les murs psychédéliques arborant des cercles aux couleurs chaudes sautaient aux yeux de nos héros. Dépassé et exaspéré par le son, le capitaine décida d’aller à la salle de bain à l’autre bout du bâtiment. Tintin et Milou le suivirent. Les trois s’arrêtèrent devant les deux portes des toilettes pour hommes et pour femmes.

-Ah, ces bulldozers à réaction! Je pense que nous nous sommes trompés.

Derrière le capitaine se trouvait un rideau rouge que Milou franchit avant de japper. Alerte, son maître remarqua que la pièce cachée était un petit entrepôt de chaises, de tables pliables et de disques. Soudain, Tintin aperçut une trappe sur le plancher et l’ouvrit. Des escaliers allaient vers un chemin mystérieux. Avant de l’emprunter, Tintin confia une mission à Milou.

-C’est trop dangereux pour toi, Milou. Va demander des renforts policiers au poste de police le plus près. C’est là où nous sommes allés chercher nos armes et nos déguisements.

Malgré son humeur maussade, le chien finit par obéir. Pour éviter de se faire identifier, Tintin se mit une moustache et une perruque aux cheveux longs alors que le capitaine opta pour une paire de lunettes et de la teinture blanche pour ses cheveux, sa moustache et sa barbe.

Après deux minutes de marche, les deux amis arrivèrent dans une nouvelle pièce qui était le casino Ryuguu. À gauche, un barman servait des cocktails aux clients. Près des tabourets, deux tables ovales étaient aménagés pour les parties de poker et de baccara. À droite et à l’avant d’un joli aquarium, des femmes se reposaient sur un long divan en cuir noir et bavardaient entre elles. Au centre, des joueurs et le croupier faisaient une partie de roulette sur une table circulaire. Un autre meuble était fait pour le black jack. À droite de l’entrée, quatre slot machines fonctionnaient à leur cadence maximale. Tintin interrogea le barman d’origine vietnamienne.

-Monsieur, où pourrais-je trouver le directeur du casino?

L’employé répondit en indiquant une porte un peu plus loin.

-Yamato Satoyuka se fera un beau plaisir de vous faire inscrire à notre club, vous vendre des jetons de jeu et de vous prêter de d’argent si nécessaire.

Satisfait, Tintin le remercia et prit la porte tout en ordonnant au capitaine de rester tranquille. Le Vietnamien lui chuchota.

-Votre ami va vous aussi inscrire. Si vous le désirez, vous pouvez prendre un verre ou faire un jeu.

Haddock se rappela des directives de Tintin de ne pas boire une seule goutte d’alcool durant la mission et les respecta.

-Désolé, je ne bois pas d’alcool. Par contre, j’aimerais un peu m’amuser avec les slot machines.

Profitant d’une place qui venait de se libérer, Archibald s’installa devant l’appareil et commença à y jouer. Malheureusement pour lui, les tentatives étaient vaines et il perdit patience.

-Tu perdras, mon zigomar!

Après avoir déposé un sou dans la fente, il frappa brutalement la manivelle. Les trois roulettes s’arrêtèrent chacune à un sept. Tout à coup, sept mille sous d’un dollar sortirent de la bouche de la machine et s’entassèrent autour des mollets du capitaine. Gêné, il n’arrivait pas à réaliser la chance qu’il a eue.

-Qu’est-ce cheval de Troie?!

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Pendant ce temps…

Après avoir parcouru un long corridor aux allures d’un bunker, Tintin s’introduit dans le bureau du directeur, relativement austère et monotone avec une peinture beige uniforme. Des papiers, une lampe de travail, un téléphone et des crayons reposaient sur son bureau en tilleul rectangulaire. Derrière, des casiers abritaient d’innombrables liasses de billets d’argent et de sous. Satoyuka était assis sur un vieux fauteuil en suède brun. Petit et svelte, le Japonais avait des cheveux noirs marqués par la calvitie, des yeux bruns malveillants, une peau pâle, un sourire démoniaque et une cicatrice effroyable à la joue droite. Habillé d’un complet rouge bourgogne sans cravate avec des ornements dorés en forme de dragon et portant de nombreuses chevalières, il respirait l’opulence. Ce dernier salua Tintin qui lui expliqua le motif de sa visite.

-Bonsoir M.Satoyuka, j’aimerais m’inscrire à votre casino. J’ai aussi un ami qui m’attend.

Le criminel lui demanda des pièces d’identité, ce qu’il eut.

-Vous êtes bien Philippe Lemay et votre ami, Guy Bolduc. Je suis extrêmement occupé. Je viens de demander à mon second de vous escorter vers une pièce où vous pourrez signer vos formulaires

Tintin acquiesça avec une légère réserve, mais il ne vit pas la porte s’ouvrir derrière et fut assommé.

-Ah, ce cher Tintin! Attendez mon signal avant de l’amener dans la salle du bakuto.

Du côté du capitaine, il essaya d’allumer sa pipe, mais il la cassa accidentellement.

-Ce faux jeton!

Le barman ramassa les miettes.

-Je suis désolé pour votre pipe. En passant, je vends des pipes de très haute qualité pour dix dollars chacune avec un briquet gratuit.

Content, Archibald lui donna le montant réclamé et après avoir attendu son interlocuteur, il put avoir son achat. L’objet était magnifique : en pourpre, elle arborait des motifs japonais soigneusement gravés. Il mit la pipe dans sa bouche. Un parfum de fleur de lys japonais se dégagea et la fumée lui propulsa dans un état d’extase et de somnolence. Le vendeur lui fit amener vers le couloir et une autre pièce.

-Vous semblez somnolent, monsieur. J’ai des lits près d’ici. Vous pourrez vous reposer confortablement.

Ils entrèrent dans une fumerie d’opium. Cinq hommes étaient couchés sur des matelas rouges en fourrure luxueuse et absorbaient de la drogue. Intoxiqué, le capitaine les copia avant de fumer.

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Quelques temps plus tard, dans la salle du bakuto…

Enchaîné sur une chaise, Tintin se réveilla avec une migraine carabinée. Il étudia la pièce, assez large. Une statue imposante d’un bouddha doré se mariait avec d’innombrables lanternes en papier de soie multicolores et des murs en bambou séché. Le plancher était constitué de tatamis. Un grand samouraï à l’armure verte l’attendait. Son masque portait les motifs d’un Oni rouge. Il pointa un petit jeu de cartes et libéra une des mains de son prisonnier.

-Vous voilà réveillé, Monsieur Tintin. Je vous propose un petit jeu intéressant si vous tenez à votre vie. Voici ces cartes que j’ai mélangées. Si vous tombez en premier sur un as, je vous aiderai à faire hara-kiri. Si c’est moi, vous aurez la vie sauve, mais je vous administrerai une potion de l’oubli.

Il pigea une première carte pour son tour : un six de pique. Tintin dévoila un deux de cœur.

-Ça a passé proche… Qui êtes-vous?

Le bandit prit une dame de trèfle et soupira.

-Comme vous n’emporterez jamais ce secret, je me permets de me présenter. Je me nomme Ralf Hannibalus. J’ai été un élève du ninja nazi que vous avez descendu quelques mois auparavant. Après la chute du régime nazi, je me suis sauvé en Thaïlande, puis au Japon avant de déménager au Québec en 1965 pour servir mon ami
Satoyuki. Je suis responsable de l’élimination d’arriérés de dette ou d’ennemis. À votre tour!

Tintin obéit et tomba sur un neuf du cœur.

-Bien, monsieur Hannibalus. Qui connaît l’existence du lieu du casino?

Ralf tira un roi de pique alors que son adversaire, un quatre de carré.

-Ah, ça! La ville de Montréal ne le sait pas. Environ une dizaine d’officiers transigent avec nous. Satoyuki achète grassement leur silence et sa protection.

Le Belge joua pour un valet de cœur.

-Comment le casino fonctionne-t-il?

Hannibalus saisit un trois de trèfle, et Tintin, un dix de carré

-C’est très simple à comprendre. Nous avons plusieurs fournisseurs de drogue, surtout producteurs locaux qui les cultivent dans des lieux souterrains au climat contrôlé. Satoyuki les importe à un prix avantageux avant de les revendre à des clients du casino. Il peut faire énormément d’argent avec cela en plus des jeux. Alors, il se permet de faire des prêts à des taux d’intérêt exorbitants. Quant à ses relations avec les Danduro, il est un des meilleurs partenaires, voire un ami personnel d’Anthony Danduro. Ils n’ont jamais été des ennemis.

Curieux, Tintin attendit le tour de son rival qui termina avec un deux de trèfle. Il s’exécuta avec un cinq de cœur.

-En parlant d’Anthony Durando. Pourquoi l’a-t-on tué avant de mettre des cartes dans sa bouche?

Ralf pigea un huit de carré.

-Klaus l’a descendu avec regret pour éviter des fuites d’informations précieuses. Il savait qu’il ne pouvait pas défendre son patron face à une armée de policiers. Pour les cartes, c’était un piège afin de vous attirer dans le casino. En passant, Klaus est un de nos clients réguliers. Une carte, je vous en prie.

Le moment fatidique devait arriver : Tintin mit la main sur un as de pique. Son ennemi le mit à genoux et torse nu avant de dégainer un poignard. Il retira son casque pour montrer un visage défiguré, parsemé de balafres et un crâne chauve. Ses yeux verts perçants intimidaient son otage. Lié aux mains et aux pieds, le reporter était cuit.

-Saluez notre bien-aimé Führer de ma part.

Soudain, Hannibalus s’effondra mortellement, un trou dans la tête. Une inconnue aux longs cheveux blonds se pointa avant de disparaître. Grande et gracieuse, elle avait des yeux bleus pétillants, un visage ovale et des lèvres minces. Habillée d’une combinaison moulante en cuir noir, elle maniait un Colt Peacemaker 0001SA. Peu après, un corps de cinq policiers entra dans la salle. Tintin était sauvé.

À suivre…

En passant, un cave veut dire un stupide.

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 Sujet du message: Re: Tintin : Bons baisers du Québec.
MessagePosté: Dim 28 Juin 2015 03:26 
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Voici avec beaucoup de retard le nouveau chapitre (études et CCE). Aussi, n'hésitez pas à voter au sondage.

Chapitre VI - Au nom du père :

Dans un parc d’enfants au sud de l’île Bizard, 4 avril 1974…

Assis sur un banc de bois en train de regarder la rivière des Prairies et les majestueux chênes, Tintin, Haddock et Milou attendaient des invités. Beaucoup de choses s’étaient passées depuis la nuit folle au casino Ryuguu. Pendant que Tintin se fit sauver des griffes du bakuto, les policiers s’infiltrèrent dans le casino à l’aide de Milou et durent livrer une dure bataille contre les criminels qui furent décimés jusqu’au dernier. Quant à Satoyuka, il se retira et eut le temps de faire son seppuku en plus d’incendier tout son argent et ses papiers confidentiels. À cause de ces actes de sabordage, les policiers n’étaient pas très avancés dans leurs enquêtes puisqu’ils se basaient uniquement sur les explications de Tintin. Toutefois, le 1er avril, la Sûreté du Québec eut vent de la rumeur de l’assassinat de Giacomo Danduro. Le lendemain, elle apprit le décès de Francesco Danduro au manoir de son fils Anthony à l’île Bizard. Âgé de soixante-dix-huit ans, le patriarche succomba à un infarctus massif. Le cadavre d’Anthony était détenu par la police et celui de Giacomo, introuvable. Leur père Francesco fut incinéré le 3 avril et ses restes reposaient dans la chapelle du manoir. Au sein de cette tempête, les autorités décidèrent de signer un contrat à une espionne travaillant pour la Gendarmerie Royale du Canada et anciennement, pour le Pentagone contre les anciens Nazis en cavale. Surnommée la Renarde blonde ou Cornelia, cette agente secrète travaillerait en équipe avec Tintin et Haddock. Celle-ci avait sauvé la vie du journaliste au casino. Lors d’une conversation téléphonique, elle leur avait donné rendez-vous à 13h pile à ce parc, situé à deux kilomètres du manoir.

Cornelia arriva sur les lieux grâce à une limousine grise. Habillée d’une paire de pantalons noirs et d’un manteau de cuir brun, elle était ravissante. Dans sa main droite, elle tenait une carte et des écouteurs de technologie de pointe. Après avoir salué ses interlocuteurs, cette dernière montra la carte.

-Le château est très grand. De forme rectangulaire, son extrémité gauche abrite la chapelle familiale alors que dans l’autre, il y a les cuisines et la salle à manger. Au centre, la salle familiale avec la télévision donne une belle vue vers la forêt et une piscine creusée. Les deux étages supérieurs sont réservés aux chambres des membres de la famille et des employés, les salles de bains et une bibliothèque.

D’humeur maussade, le capitaine pestiféra.

-Cette bande de sycophantes! Ils regretteront leurs actes!

La Renarde blonde le calma avant de poursuivre.

-Nous sommes encore dans la phase d’investigation, capitaine. Bon, je m’intéresse beaucoup plus au sous-sol de la demeure. Il y a une salle de réunion et un bureau qui englobent des documents confidentiels. Vous devrez y aller chercher le plus d’informations possibles. Quant à moi, je communiquerai avec vous en cas de problème. Milou servira comme patrouilleur et viendra me voir au cas quelques coins de rue plus loin. J’ai aussi embauché les Dupondt qui feront diversion. Je pense qu’ils ont fini de se préparer.

Les deux frères sortirent de l’auto. Arborant un habit blanc et un chapeau noir orné d’une plume de flamant, Dupond portait une plus grosse barbe et une perruque noire pour cacher sa calvitie. Quant à Dupont, il s’était travesti en femme. Ayant rasé ses cheveux et sa moustache en plus d’épiler sa peau, il se vêtait d’une longue robe bleue sans bretelle derrière un manteau en fourrure de castor. Un soutien-gorge spécial servait à donner une apparence de poitrine généreuse. Dupont portait de longs cheveux châtains bouclés et avait efféminé son visage avec de la poudre blanche, du rouge à lèvres et du mascara. Mort de rire, Tintin se pila en deux alors que son ami s’emporta.

-Vous n’irez pas plus loin, bayadères de carnaval!

Il rencontra le regard noir de Cornelia qui l'incita à se taire.

------------------------

Une demi-heure plus tard... Devant la demeure cossue.

La maison de plan rectangulaire était construite avec des murs en roches, un centre et deux extrémités circulaires ainsi qu’un toit en ardoise noir à un angle très faible et quelques magnifiques balcons. Environ une quinzaine de voitures de luxe comme des Audi, des Rolls-Royce et des Cadillac étaient stationnées en parallèle sur la rue adjacente. À côté, la cour était recouverte d’une quarantaine de centimètres de neige. Debouts sur le perron en marbre gris, les Dupondt venaient de sonner et le majordome leur ouvrit la porte massive en chêne. Habillé d’un complet brun, le bonhomme était facilement reconnaissable par son physique grand et squelettique. Son crâne chauve, ses taches brunes, ses yeux bruns fatigués, son dentier en or et son visage ridé lui donnaient un air de vieillard octogénaire. D’une voix chevrotante, il interrogea les deux frères.

-Qui êtes-vous?

Dupond répondit.

-Ah, j’ai bien connu Francesco Danduro. Je m’appelle Jean-Guy Boucher. Et voici ma femme Monique. Vous m’avez souvent vu. J’ai eu affaire avec son fils Anthony à plusieurs reprises dans le blanchiment de l’argent. C’est une tragédie qui touche le clan Danduro et j’aimerais offrir mes condoléances à son fils Lorenzo.

Le vieux était confus.

-Qui est Boucher déjà? En tout cas, entrez.

Les deux nouveaux arrivés pénétrèrent dans le vestibule avant de donner au majordome leurs manteaux. Peu avant d’aller en direction du salon, Dupont ajouta.

-Je dirais même plus. N’oubliez pas de prendre vos pilules mon petit monsieur.

Le salon était magnifique et vaste : des divans et des sofas en cuir noir disposés autour d’une télévision Sony flambante neuve située devant les fenêtres offrant un point de vue vers la forêt enneigée ; un tapis rouge ; une table carrée en vitre. Le plancher en acacia était d’une qualité extraordinaire alors que les murs étaient peints en blanc. Une cinquantaine d’hommes et quelques femmes discutaient en buvant du champagne et attendaient leur tour pour exprimer leur sympathie à Lorenzo. Cet homme de vingt-six ans assez trapu exhibait un look excentrique : des denims bleus délavés et serrés ; un pull au haut col roulé orange ; un veston en suède brun ; des souliers pointus en cuir noir ; des lunettes fumées rondes ; des cheveux blonds cendrés et ondulés descendant aux épaules ; des favoris, une moustache épaisse et une barbichette. Il accueillit les Dupondt.

-Bonjour, je ne vous connais pas.

Dupont se jeta dans les bras de Lorenzo en pleurant.

-Je n’ai pas dormi de la nuit passée tellement je suis peiné pour vous, Anthony.

Son frère lui retint et s’excusa.

-Ce n’est pas Anthony, c’est son fils Lorenzo, chérie. Désolé, monsieur, elle est sur le coup de l’émotion.

Dupont répliqua en s’éventant.

-Je dirais même plus. Je suis dans ma ménopause. Ah, mes bouffées de chaleur!

Son frère ajouta.

-Ses hormones sont en ébullition! Vous comprendrez cela une fois plus vieux si vous vous mariez un jour.

Dupont s’allongea sur un des divans en sanglotant.

-C’est épouvantable! Ah, la mort qui nous guette en tout temps!

Pendant que les personnes étaient focalisées sur le duo, Haddock et Tintin en profitèrent pour ouvrir une fenêtre et s’aventurer dans la cuisine spacieuse avant d’observer le spectacle. Le capitaine murmura en grinçant les dents.

-Ah, ces extraits de concentrés de jus de rutabaga! Ils devraient faire du théâtre.

Ils empruntèrent les escaliers menant au sous-sol. Ils aboutirent à la fameuse salle de réunion. Les murs peints en rouge bourgogne se mariaient bien avec le plancher en teck. Une grande table ovale en bois de cèdre servait à accueillir les mafieux. Un important cellier de luxe était installé à droite. À gauche, le bureau d’Anthony, extrêmement bien rangé et propre, était fabriqué en merisier laqué. Derrière, une bibliothèque contenait divers livres et des albums photos. À côté, un classeur dans le même matériau devait abriter des dossiers de haute importance. Ils commencèrent à fouiller rapidement : Tintin au classeur et le capitaine aux étagères.
Ce fut Archibald qui découvrit un premier indice dans un album photo de la famille. En fait, il put apprendre que Francesco eut trois enfants, deux garçons qui étaient effectivement Anthony et Giacomo ainsi qu’une fille, Valeria, née en 1920. Celle-ci se maria en avril 1939 avec un Allemand, nommé Lothar Kruger. Dans leur photo de mariage, prise à Milan, les tourtereaux étaient situés à l’avant avec leurs familles respectives. Toutefois, la présence d’Adolf Hitler et de Benito Mussolini en premier rang surprit le capitaine. Il glissa l’image dans un sac avant de poursuivre dans sa recherche.

Quant à Tintin, il mit la main sur un canevas gribouillé par Anthony. Rédigé le 3 décembre 1973, ce plan devait servir à une réunion entre partenaires qui n’eut jamais lieu. Trois points essentiels restaient sur la feuille : importance de la collaboration de notre taupe ; planification de l’assassinat de Bernard Nashua ; écrire un message à mon père pour lui convaincre de rester chez lui.

Peu de temps après, deux individus surgirent dans la salle. Le premier était un nain mesurant 1m20. Habillé en bouffon et maniant deux armes, un pistolet et un long bâton, ce criminel s’appelait Benjamin Favreau. Son ami était aussi un clown, mais mesurant 2m10 et portant une barbe noire volumineuse. Grand adepte de la lutte, Louis Vachon possédait une force colossale avec sa musculature digne d’un culturiste. Le nain pointa les deux Européens.

-Vous allez regretter d’avoir fouiné dans des affaires confidentielles.

Avec une vitesse prodigieuse, Favreau asséna un coup de bâton magistral sur les côtes du capitaine.

---------------------------------------

Au rez-de-chaussée…

Dupont se calma avant d’implorer le jeune Danduro.

-Où est la sépulture de votre grand-père?

Mal à l’aise, Lorenzo indiqua la chapelle familiale. Assez petite, elle était d’une beauté extraordinaire. Une urne dorée et une croix en bois reposaient sur une stèle en granit. Pour y accéder, il fallait traverser un bassin d’eau rempli de petits poissons par un petit ponton. Les deux frères s’y recueillirent et firent la prière. Après quelques minutes, ils observèrent les mafieux. Dupond chuchota à son jumeau.

-Je pense que nous avons réussi notre diversion. Que faisons-nous?

Dupont répondit.

-Le vase est magnifique.

Il le prit doucement, mais l’objet glissa et chuta vers l’eau. Les cendres se dispersèrent et les deux policiers se regardèrent en panique. Lorenzo entendit le bruit et les interrogea.

-Que faites-vous?

Dupond se faisait sermonner par son frère.

-Chéri! Tu as encore échappé ta canne. Les pauvres poissons. Ils seront traumatisés et feront des cauchemars toute la nuit.

Cependant, ils avaient mal dissimulé leur bourde puisque la veuve de Francesco, une madame très âgée, aperçut les restes en train de colorer l’eau. Consternée, la vénérable aînée s’évanouit, mais put être attrapée par un des hommes. Lorenzo n’eut pas le temps de répondre : des motards firent irruption dans le manoir. Danduro dégaina son pistolet et expédia une balle dans la tête d’un des étrangers. Furieux, le chef de la bande ordonna à ses subalternes de s’armer et insulta son interlocuteur. Habillé d’un pantalon noir déchiré, d’une camisole blanche sale, d’un vieux manteau de cuir brun et des bottes de cow-boy, il semblait pauvre. Au physique gras, ce bandit dans la quarantaine était facilement reconnaissable par son visage parsemé de cicatrices, ses nombreuses dents manquantes, son œil gauche en vitre et sa moustache mal rasée.

-Crisse d’innocent (stupide), je pensais que tu serais plus accueillant. Tu es capoté (fou)!

Lorenzo se prépara et répliqua.

-Inutile de savoir qui vous êtes, vous les Diables Bleus et Jacques Rivard! Je vous empêcherai de salir la mémoire
des Danduro pour vos rêves et un fou.

Rivard braqua son arme à feu et son ennemi répondit avec un ton ferme.

-Au nom du père.

Les deux clans se livrèrent à une fusillade sans merci.

---------------

Quelques dizaines de minutes plus tard…

Lorenzo venait de perdre tous ses hommes, tombés au combat dans un bain de sang atroce. Mutilé à l’œil droit, incapable de marcher et la peau blême, Danduro dut s’avérer vaincu. En dépit de pertes importantes dans leurs rangs, dont leur chef, les motards célèbrent leur triomphe en vandalisant le manoir. À ce moment, Klaus Weber fit son apparition.

-Un obstacle de moins pour notre maître! Il pourra contrôler les entreprises dans Danduro.

Lorenzo pestiféra.

-Misérable Judas, comment as-tu pu faire cela?

Weber empoigna son cou et le souleva dans les airs.

-Anthony a refusé de collaborer avec sa sœur et son père. Il préférait accumuler son argent plutôt de se remettre à notre chef. Il brûle d’impatience de te rencontrer.

Escorté par Gaspar Hunyadi, l’inconnu, svelte et de grande taille, arriva. Habillé d’un complet rouge décoré d’une croix gammée à la poche à côté de la cravate noire, ce dernier se nommait Friedrich Kruger. Ayant des cheveux blonds longs et en bataille marqués par la calvitie, Friedrich avait des yeux bleus malveillants, un visage pointu, une peau pâle et une barbe de trois jours. Il fixa son ennemi.

-Ça faisait longtemps, cher cousin!

Lorenzo lui cracha au visage en guise de réaction. Kruger resta calme et lui présenta un portrait en miniature du monarque Frédéric II.

-Je réussirai où tous les autres ont échoué : reconstituer un grand empire européen sur le modèle romain, carolingien et germanique. Ce sera le Quatrième Reich, le plus puissant que l’humanité aura vu. Gaspar! Décapite-le!

---------------

Un peu avant, au sous-sol…

Le nain voulut achever le capitaine avec un coup encore plus puissant aux tempes, mais Haddock s’empara d’une bouteille et la fracassa sur son ennemi. Favreau l’encaissa et servit de son bâton comme appui pour projeter Archibald avec ses deux pieds. Cependant, le criminel ne vit pas la bibliothèque tomber sur lui et Du côté de Louis Vachon, il écrasa Tintin par un Backbreaker sur la table qui se cassa en deux. Ayant le dos en feu, le reporter gesticula en hurlant avant de se relever péniblement, mais il reçut un coup de poing qui le fit perdre une dent. Tintin eut le temps de faire une roulade afin d’éviter le corps du lutteur. Tintin se releva de nouveau en chancelant et vit le capitaine défier son adversaire qui riposta avec un Gorilla Press Drop magistral. Hors-jeu, Haddock s’évanouit. Son meilleur ami attendit l’élan de Vachon pour contre-attaquer en frappant brutalement son sternum. En douleur, le catcheur recula et dut encaisser encore plus difficilement un Spinning High Kick sur son menton. Tintin effectua une prise de pompier et le dos de son opposant claqua sur le plancher. Louis tenta de revenir dans le duel, mais Tintin l’acheva en lui fracassant une chaise de bois.

Il avait à peine remporté que les Dupondt arrivèrent dans la pièce. Affolé, Dupond cria.

-Il faut quitter le manoir immédiatement! Il y a une fusillade!

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