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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Lun 16 Avr 2012 17:22 
Ô-Totoro
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C'est vrai que son article a tendance à nuancer (ou radicaliser, c'est selon) le propos développé avec le premier lien que tu avais posté. Bon, ça confirme que j'ai vraiment du mal avec la prose du monsieur, qui part un peu dans tous les sens par moment j'ai l'impression. Il faut toujours s'accrocher pour le lire, en tout cas @_@

EnOd affirmera ses positions comme quoi Mélenchon est le candidat socialiste car il veut faire péter et reconstruire le cadre. Pourquoi pas, après tout.

Pour ma part, j'ai du mal à comprendre sa proposition de départ, comme quoi "être de gauche, c’est être prêt à attaquer le cadre". Pour cela, il faudrait d'abord déterminer que le cadre... c'est la droite ! Et donc définir la "droite". Or, j'ai beau relire, la seule définition du cadre est tellement incompréhensible et imbuvable que je me demande comment j'ai pu m'accrocher pour finir l'article.


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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mer 18 Avr 2012 09:30 
Panzer Künstler
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Je n'ai pas le temps de développer, mais je voulais mentionner certains points.

Cela n'a été dit précédemment,je crois. La crise financière, symbolisée par les sub-primes (on peut regarder là un ouvrage de vulgarisation sur la crise de Michel Aglietta aux éditions Michalon, Aglietta: néo-keynésien), s'est transformée:

-dans un premier temps en crise économique dès lors que les répercussions se sont fait sentir sur le marché de l'immobilier (hypothèque et difficile revente des biens immobiliers sur un marché atone, répercussion en terme d'activité économique et d'emploi)

-dans un second temps en crise des dettes souveraines en Europe lorsque les banques, dont les activités de crédit et de spéculation ne sont pas séparées (comprendre: on spécule avec l'argent des clients), ont dû être financées et sauvées par les Etats (2009). Cela s'est passé en Europe plus qu'ailleurs car la BCE, au contraire de la FED, ne peut faire marcher la planche à billets. Selon les traités, le rôle de la BCE est de veiller à la stabilité des prix et uniquement à ça. Pour ce faire, la BCE avait le choix des modalités et s'est fixé une cible d'inflation à 2%. La BCE ne peut jouer que sur les taux d'intérêt pour les emprunts des banques auprès d'elle (via des comptes que possède les banques à leur banque centrale nationale). Le débat sur le rôle de la BCE est d'autant plus prégnant que le rôle de la FED a été primordial aux Etats-Unis (on a craché sur Greenspan, mais aujourd'hui la reprise de la croissance ne se heurte pas aux mêmes obstacles qu'en Europe).
Bref, aujourd'hui les finances publiques sont caractérisées par un gouffre monstrueux en terme de dette, et une évolution en terme de déficit encourageante mais pas trop (ces petits grains d'optimisme en matière de déficit ont été obtenus, surtout ailleurs qu'en France, au prix de l'austérité).
C'est cela qui est à la source de la rage actuelle. Le comportement peu responsable de banques devenus insolvables (Bâle III devrait mettre un peu d'ordre en termes d'obligations de liquidités) a été pris en charge par le public, si bien que c'est au contribuable de payer l'effort. C'est d'autant plus problématique que ce même contribuable n'est pas en capacité pour effectuer cet effort, en ce que la croissance n'est pas au rendez-vous (même s'il y en a qui croient à la chimère du output gap) et que l'activité économique ne permet pas de suivre les nouvelles dépenses en matière sociale du fait de la crise (chômage etc.).
Etant donné qu'on ne peut trouver beaucoup de recettes auprès du contribuable, il s'agit de diminuer les dépenses où on peut. Là se situe le débat: où faut-il opérer des coupes? Nicolas Sarkozy avec sa RGPP, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, mesure ô combien forfaitaire, car elle consiste à ne pas remplacer de manière indifférente au service concerné, a le mérite d'avoir le problème en tête (Sarkozy a plein de défaut par ailleurs, sur d'autres politiques). Quant à lui, François Hollande fait peur à certains car ils proposent de nouvelles dépenses, moins de recettes (baisser les impôts), ce qui va compliquer la situation. Les autres protagonistes se risquent peu à l'exercice de maîtrise des finances publiques. On repousse plus généralement la faute sur l'Europe, surtout aux extrêmes. La campagne ces deux-trois dernières semaines a vu les favoris tenir aussi ce discours (refonder le rôle de la BCE, se protéger contre la "menace Europe" (réforme de l'espace Schengen)).
En tout cas, la fin de campagne, avant le 1er tour, prend une coloration bien peu louable pour les candidats (dérives sécuritaires notamment du côté de Sarkozy, discours vide pour Hollande plus concerné par la mobilisation de la gauche), et se fait au détriment de l'Espace Européen. C'est une tendance dangereuse, qui, je l'espère sera corrigée après l'élection. On y gagne tous à l'Union Européenne, même le Royaume-Uni. Si la France est contributrice nette au titre de la politique régionale, elle reste bénéficiaire de la PAC.


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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Sam 12 Mai 2012 21:05 
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Halo !

Alors moi, je suis pas là pour parler de la crise financière, vous avez déjà débattu en long et en large.
Je vais vous propose un sujet, auquel j'ai été confronté en économie (je suis en DCG 1, on a de l'éco pour la culture G, je suis loin d'avoir le niveau de certains :D)

L'Europe est-elle pénalisée par un manque de politique économique ?

Je pense que c'est une bonne question, trop bonne même, vu que j'ai fait un HS à moitié (enfin, j'verrais la correction :p), c'est pour ça que je vous la soumets.
Je n'irais pas plus loin, j'attends de voir si ça nous intéresse d'en parler. Dès lors, je serais prêt à en débattre !

Après, je peux vous soumettre d'autres sujets si ça vous intéresse :'p.

Une fois que j'ai écrit tout ça, je me demande si c'est vraiment en rapport avec le sujet ^^'.

Enfin bref,
à toute !

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« Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. » Lao-Tseu

Spleen


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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Sam 4 Jan 2014 12:39 
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L'optimisation fiscale a de beaux jours devant elle...

Dispo 24 heures

EDIT:
et une émission sur le revenu de base, aussi en accès libre pendant 24 heures.

Pas encore vue mais ils l'avaient pas mal teasée sur @si.

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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mar 7 Oct 2014 21:42 
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Du côté du Dragon, et des tentatives pour l'occire, sort en France, dans 2 jours, le 9 octobre, un livre événement: L'Imposture économique, de Steeve Keen, directeur du département Économie, Histoire et Politique de l’université de Kingston à Londres. Initialement paru en 2001 en anglais, cet ouvrage est considéré comme l'une des plus importantes critiques du modèle néo-classique en économie, une mine pour les économistes hétérodoxes.

Pour vous en faire une idée, avant sa sortie, je vous recommande:
- Cet article sur Mediapart
- Accompagné d'un entretien avec Gaël Giraud, qui a préfacé l'ouvrage.
- cet article sur le Monde

Et si vous n'avez pas d'abonnement à ces journaux, ces 4 billets de Jean Gadray hébergés par Alternatives économiques:
- « L’imposture économique » (1): puissante critique de la théorie économique dominante
- « L’imposture économique » (2) : l’analyse de la demande des consommateurs ne tient pas la route
- « L’imposture économique » (3) : l’analyse de l’offre des entreprises est inconsistante
- « L’imposture économique » (fin) : l’idéologie de l’équilibre des marchés comme optimum social

En tout cas, c'est encore une fois une future lecture!!

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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mer 8 Oct 2014 13:59 
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Je me permet d'ajouter quelques noms libéraux de l'école autrichienne que je présenterais plus tard (lorsque j'aurais le temps ^^)
Leur pensée est très importante dans l'histoire de l'économie (en ayant en autre inspiré Thatcher et Reagan)

- Fredéric Bastait
- Fredrich Hayek
- Ludwig Von Mises
- Murray Rothbard

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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mer 8 Oct 2014 21:16 
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Citation:
> J'y pense juste tiens ! Marx est difficile à situer dans l'histoire de la pensée d'économie politique parqu'il a fondé son mouvement . Néanmoins il ne se considérait pas comme Marxiste !
Il a d'ailleurs expliqué que économiquement parlant le capitalisme est le meilleur système car il permet les gains de production les plus forts .
Moralité je pense qu'il faut voir Marx comme un critique du capitalisme qui se la joue Nostradamus : il annonce comment va péricliter le système, ce vers quoi la société risque de pencher . Mais explique t'il que cela est souhaitable ? Rien n'est moins sur ! C'est une prévision, pas une théorie .


Dire que marx ne se considérait pas marxiste est sortir une phrase d'une de ses lettres (je crois) totalement hors contexte.
Marx a dit ça après la sorti par lafargue de "le droit à la paresse" et un autre "marxiste" français d'un autre livre, et dans leurs analyse de ce qu'était le marxisme, Marx ne se retrouvait pas.

Marx se prend pour Nostradamus ? C'est un peut caricaturer la théorie de matérialisme historique. Il dit simplement qu'au final, la société à traversée dans les âges des étapes qui se succédaient, car les contradictions amenaient à des changements.
Marx voit juste que le capitalisme en a, et qu'aucune raison fait que le capitalisme échapperait à ça.

Et oui, Marx a écrit que cela était souhaitable. Il n'a sans doute pas écrit "manifeste du parti communiste" avec Engels pour dire qu'au final, "hmm, je sais pas si cela est souhaitable".
Il a aussi théorisé ce stade, la dictature du prolétariat, c'est lui, le socialisme comme étant le stade inférieur du communisme, c'est lui. Il a aussi théorisé dans ses grandes directions, sa vision d'une politique socialiste. (Et rien a voir avec le PS aujourd'hui ...). Marx a aussi parlé de devoir armer le prolétariat.

Ensuite, Marx a dit que le capitalisme c'était quand même bien ? J'ai étudié un peu son oeuvre, j'aimerais te demander tes sources.
Il a peut-être dit que le capitalisme est mieux que le féodalisme. Mais là rien à voir avec le capitalisme c'est bien ou pas bien. Là encore c'est la théorie du matérialisme historique.

PS : Ce que tu décris c'est vraiment la vision basique et général de ce que sont Marx et son oeuvre. Et ne reflète en rien ce que sont vraiment le marxisme et Marx.

Après, est-ce la fin du capitalisme ? Surement pas.
Déjà toute la gauche "radicale" (PCF, PG en france, Die Linke en Allemagne) ne sont pas anti-capitaliste dans son vrai sens. Le capitalisme comme moyen de vole de la plus value n'est pas remis en cause. Juste les dérives.

L'extrême gauche n'est pas assez forte pour vraiment faire chavirer la balance. Dans les pays dit du tiers-mondes, les états impérialiste interviennent dès que les mouvement sont trop prêts de renverser l'état.
Et dans les états non-impérialiste, l'extrême gauche est divisée, Communiste/Anar, puis encore divisée en Trotskisme/Hoxaiste/Maoiste pour les premiers, Fédération Anar/Alternative libertaire/CNT. Sans compter encore les autres visions de socialiste Tito, Che Gueverra, Anti-colonialiste, Sankara.

Puis, sur l’extrême droite, pas vraiment besoin d'en parler, le fascisme a, historiquement, dans tout les cas servit les intérêts du Capital et préservé ce dernier.


Bref, le capitalisme a de l'avenir mais, même Lénine en 1914 ne pensait mourir de vieillesse avant de voire la Révolution Socialiste en Russie. 3 ans plus tard, il y participera.
Donc, l'air n'est pas à l'anticapitalisme, mais les vents peuvent tourner très vite.

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" "L’Etat pourra disparaître complètement lorsque la société aura réalisé le principe : "de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins", c’est-à-dire lorsqu’on sera tellement habitué à observer les règles primordiales de la vie sociale et que le travail sera devenu tellement productif que tout le monde travaillera volontairement selon ses capacités."" Vladimir Illitch


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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Jeu 9 Oct 2014 20:51 
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Localisation: Au fond de ton regard.
L'expression du capitalisme comme un courant archi dominant dans les pays occidentaux, dits développés, ainsi que pour les nations qui ont suivi une trajectoire de développement similaire en passant par l'industrialisation de leurs moyens de production ne doit pas être, je pense, vu uniquement par le biais marxisme.

Si on parle du capitalisme comme étant la captation des plus-values faites par les entreprises afin d'être réinvesties dans de nouveaux moyens de production, on se rapproche de l'analyse que faisait Marx. Néanmoins, si on mêle les visions de Marx sur les travailleurs avec l'économie telle qu'on la connait aujourd'hui ça n'a un peu rien à voir.

Aujourd'hui, et depuis bien 70 ans on ne parle plus du capital comme une manne financière, mais comme des stocks de facteurs de production qu'ils soient humain (le capital travail et le capital social), environnementaux, financiers ... le capital c'est ce qui permet de produire.
Du coup, on parle de capitalisme comme étant la doctrine de ceux qui produisent en quantité de masse avec un objectif sous-jacent : gagner de l'argent.
Mais ça serait caricatural de reprocher à des entreprises de vouloir gagner de l'argent, sans qu'on sache comment celui-ci est redistribué derrière.

Et c'est là qu'il faut bien prendre en compte les différents courants économiques, qu'ils soient orthodoxes ou non, pour pouvoir les rapprocher ou les opposer aux différents courants politiques.
Marx était certes économiste, sociologue, philosophe ... mais les utilisations de ses travaux ont été politiques.
Brandir un drapeau rouge où figure le visage barbu de Marx aujourd'hui, c'est un peu opposer les ouvriers et les employés à leurs dirigeants.
Si ouvriers et employés ont des compétences qu'ils apportent à l'entreprise pour la faire fonctionner, les dirigeants ont eux aussi des compétences différentes qu'ils apportent à l'entreprise. Il n'y a pas à avoir, dans une société régie par un code du travail égalitaire, de raisons d'opposer ces deux partis sous les bannières sociales pour l'un et capitaliste pour l'autre. Les deux apportant leur force de travail dans l’entreprise avec le même objectif derrière : gagner sa vie.

Pour le coup, l'expression qui tend à remplacer ce terme de capitalisme c'est le libéralisme. Certes, il n'a rien de nouveau, mais la population et les médias s'en sont emparés. A moins que ça soit la classe politique ?
Et encore une fois, ce terme de libéralisme subit le même sort que son aîné le capitalisme : on lui met un peu tout sur le dos.
D'ailleurs il est difficile de le définir clairement. L'orthodoxie néolibérale est, elle-même traversée par de nombreux courants (école de Chicago : libre marché, régulation des prix par l'offre, optimisation des moyens de production ... ; école de Londres : transfert des capitaux naturel et manufacturés, impact sur l'environnement ... ; le social libéralisme qui veut intégrer la société et les individus dans la macroéconomie libérale ...)

Et c'est là que tout se complexifie, c'est qu'il ne faut plus concevoir le néo-libéralisme comme étant le canon de pensée parmi les élites au pouvoir. Une institution comme la Banque Mondiale est devenue néo-institutionnaliste avec des penchants vers une politique de plus en plus accès sur les infrastructures.
Qu’est-ce que cela signifie ? Et bien que loin de mettre en place des politiques d’ajustements structurelles beaucoup plus axées sur des méthodologies macroéconomiques néo-libérales comme c’était le cas dans les années 80 et 90 ; la Banque Mondiale, notamment avec les Objectifs du Millénaires pour le Développement (2000) a mis à l’agenda international les questions sociétales pour le développement des populations et de l’économie. On est donc plus dans l’opposition capital/social, mais dans une vision où le capital investi dans le social permet d’améliorer à la fois le social mais également favorise le développement économique.

Néanmoins, si la Banque Mondiale représente un canon de pensées politiques et théoriques sur la vision économique, la question qu’on est en droit de se poser c’est : que vient faire la financiarisation à outrance dans nos modèles sociaux ?
Cette financiarisation à outrance n’est pas un courant de pensées qui serait né ex nihilo, mais au contraire la poursuite des théories pratiquées par les Etats occidentaux (oui bon d’accord, les Etats – Unis) pour le développement de l’économie depuis les années 50 mais surtout les années 70.

L’impasse dans laquelle nous nous trouvons et qui voit mettre dans la rue les lésés de la financiarisation de l’économie n’est plus considérée par les économistes théoriciens comme une stratégie de développement des populations et de l’économie, mais reste pour les investisseurs une stratégie d’enrichissement des plus lucratives.
Pourtant, à la manière d’un Krugman, il semble nécessaire d’utiliser les outils financiers que l’on a développés depuis les années 70 pour se diriger vers la mise en place de stratégies de développement néo-institutionnalistes qui concilient le capital et la vision marxiste de la redistribution en permettant aux externalités positives de se développer.

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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mar 14 Oct 2014 20:16 
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Il ya un très bon docu en ce moment sur arte sur ce sujet. Il sera sûrement dispo en visionnage sur internet cette semaine, et ça sera toujours plus pédagogique que du name-dropping masturbatoire.

Edit : Bon, "très bon docu" je retire. La mise en perspective historique est bien, même audacieuse (le capitalisme comme un produit de la colonisation) ya de bons passages sur la puissance des mots, ainsi que des tentatives de rappeler que l'analyse économique est limitée par le fait que l'être humain est un constituant du système.

Cela dit, un petit encart pour mentionner le progrès en terme de niveau de vie qui coïncide avec le développement capitaliste, ça serait pas du luxe, et quand ça cause souffrance animale, je décroche complètement. Attention aussi à ne pas laisser entendre que les sociétés de troc sont des paradis, que le capitalisme aurait inventé l'avidité...

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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mer 15 Oct 2014 13:28 
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Quand Marx sort le capital, on avait un peine les première "SA" et donc le système d'action qui se mettait en place. Avec l'évolution de l'informatique et du réseau internet. L'actionariat a encore prit une nouvelle tournure. Si on prend Mao comme dernier "penseur" (on va mettre de coté le pour ou contre sa politique, c'est un autre débat) du marxisme, on arrive a peine dans les année 50-60. La révolution culturelle qui est son plus "grand" (encore en mettant de coté le débat pour ou contre) rajout au marxisme, dans une chine loin derrière l'URSS et les USA en terme de technologie. Le marxisme n'a su rajouter les méfait de la spéculation de ses théories. Et est sans doute rester à une analyse de l'économie trop loins des réalités du prolétariats français par ex.

Ensuite, les ouvriers et les "patrons" ne gagnent pas leurs vie de la même façon. Vu qu'un vend sa force de travail alors que l'autre l'utilise pour produire. Et la liaison se faisant par le "capital".

Après le terme libéralisme, était déjà employé par Lénine pour parler de certain capitaliste qui s'opposait au pouvoir tsariste. Je pense surtout que libéralisme ou capitalisme est une question de "mot". Un opposant dira "capitalisme" pour son coté peu humain, "aliénant". Alors qu'un défenseur, utilisera plutôt "libéralisme", racine commune avec "liberté".

Ensuite Marx économiste, un philosophe et tout ce qu'on veut. Mais tout est lié. Une mesure politique est lié à l'économie. Et la politique est le résultat elle même d'une philosophie. Le plus grand outil de Marx nous a céder n'est pas "le capital" pour l’économie ou "manifeste du parti communiste" pour la politique. Mais bien une de ses seuls invention : le matérialisme dialectique qui est un moyen d'analyse.

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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mer 15 Oct 2014 18:43 
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Personne pour parler du Nobel-d'économie-qui-n'est-pas-un-"vrai"-Nobel accordé au Français Jean Tirole? Après les cocorico de rigueur, et les félicitations légitimes décernées au bonhomme, un autre son de cloche s'est fait rapidement entendre. Car encore une fois le prix va à un tenant de l'orthodoxie libérale, et pas à un représentant des pensées hétérodoxes. Et parce que Tirole, au-delà de ses compétences que tout le monde reconnait - ses modèles servent de référence dans les milieux professionnels concernés -, est associé à une évolution du fonctionnement de l'université française de par ce qu'il a accompli avec l’École de Toulouse.

Arrêt sur images faisait une première revue des controverses. À savoir comment classer Tirole, en tant que libéral ou régulateur. La charge la plus virulente venant de Laurent Mauduit chez Mediapart. Puis seconde revue des réactions.

Sinon, débat entre Piketty, l'alternative à Tirole en France justement, et Alain Badiou

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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mer 15 Oct 2014 20:23 
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Namienator a écrit:
Cela dit, un petit encart pour mentionner le progrès en terme de niveau de vie qui coïncide avec le développement capitaliste, ça serait pas du luxe, et quand ça cause souffrance animale, je décroche complètement. Attention aussi à ne pas laisser entendre que les sociétés de troc sont des paradis, que le capitalisme aurait inventé l'avidité...
Qu'est-ce que tu entends par coïncider au juste ? Effectivement le développements capitaliste s'accompagne d'un progrès technique, mais pas vraiment d'une amélioration du niveau de vie (ou alors on utilise pas le terme coïncider dans le même sens). Et il me semble que le documentaire traite quand même le sujet en parlant du mouvement des enclosures anglais.

Ensuite si tu critiques plus l'aspect "si tu regardes sous cet angle précis le problème, nous avons raison" du docu qui use et abuse de certains arguments pour justifier sa vision, c'est vrai que parfois c'est à la limite de tomber dans le pathos. Même si en soit ça appuie bien la démonstration qu'il se propose de faire. Par contre je ne vois pas où il pourrait laisser entendre que le capitalisme a créé l'avidité, j'avais plus l'impression que le film essayait de démonter l'image comme quoi on serait uniquement avide, qui elle a été fabriqué par le capitalisme.

M'enfin, de manière générale voir le documentaire ne peut pas faire de mal, tout n'est pas toujours très intéressant et tout n'est pas parfait, mais globalement ça ne peut qu'être instructif et ça ne dure jamais que deux heures.

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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mer 22 Oct 2014 00:26 
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Localisation: Devant l'écran.
Après le 4e épisode du docu-feuilleton sur le capitalisme Arte, je me permets de vous partager mon point de vue.

La dette (j'en ai toujours pas) est une arme des capitalistes. Pour faire désarmer, il suffit de la détruire (bref, effacer la dette ! Mais le lobby-juridique ne le permet jamais). Au vu des désastres des crises depuis le début du XXe siècle, il y a beaucoup des pertes humaines, ce qui fait détruire leurs dettes individuelles.

"Pertes humaines" est une façon de sauver la terre selon plusieurs points de vues (moins d'humains -> moins de consommation -> moins de destructions de la mère nature). Oui c'est choquant et j'avais vu un documentaire sur l'industrie du tabac : un bureaucrate évoquait une initiative qu'il assume sans se culpabiliser : pour rentabiliser les comptes d'état, il suffit de raccourcir les vies humaines en leurs vendant les cigarettes surtaxés. Vous ne voyez pas ? C'est pour ne plus payer les retraites à ceux qui auraient dû vivre plus longtemps ! (j'ai jamais fumé heureusement) Et puis les Etats, sur les "améliorations techniques de santé", justifient la longévité des citoyens pour faire reculer la retraite afin de les faire travailler plus longtemps sans qu'il pourront vivre paisiblement et longtemps sur la retraite.

Ça vous en dit quelque chose dans OnePiece ? Oui je vais vous montrer mais dans le spoil :
Spoiler: Montrer
La ville d'origine de Law et son saturnisme. Sacré Oda !

Revenons à nos moutons :
Par peur de voir leurs retraites diminuer ou disparaitre, les travailleurs épargnent pour leurs retraites -> leurs argents qui vont dans les banques qui vont ensuite prêter ailleurs ou qui vont rembourser ses créanciers que nous ne pouvons pas connaître leurs visages... Les retraites diminueront...

Mais ne devrions nous pas avoir honte de ce que nous vivons actuellement ? Je veux parler que nous avons le domicile avec des aides sociaux et des salaires "dits parfois insuffisants" et nous avons toujours les produits de jouissances alors qu'ailleurs, il y a des personnes qui ont des difficultés pour leurs besoins... Mais faut pas se tromper de leurs images alors que leur revers peut surprendre. Vous verrez la Chine pleine des travailleurs mal respectés, la première puissance capitaliste ? Je rigolerais : la vérité est toujours cachée ...

Bien que je suis âgé d'expériences et j'ai beaucoup d'analyses dans ma tête, je préfère ne pas critiquer sur les exemples que je voulais vous démontrer (pour respect du libre arbitre de chacun d'entre vous) mais enfin pour désarmer les capitalistes (bref désendetter) il suffit d'éviter les tentatives d'endettements (pas de prêts bancaires ni les hypothèques).

Je pourrais rajouter selon mes envies dans le sujet mais là j'arrête.

Voilà...

_________________
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Le mot long est plus court que le mot court - renversant non ?
Mon prénom japonais est :エルワン (Eruwan) - prononcer : "élouoine"... c'est rigolo ^^


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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mer 22 Oct 2014 08:05 
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Messages: 2341
Localisation: :noitasilacoL
J'ai du mal à comprendre ce que tu veux dire. En gros, ce que je lis de ce message, c'est "pour enrayer le capitalisme, il faut arrêter de contracter des dettes et rembourser celles qu'on a déjà afin de ne plus être à la solde des banques".

Mais est-il possible de ne jamais prendre de dettes ?
Je veux dire, il y a des gens qui prennent un prêt pour aller en vacances, là, ok, c'est pas vraiment nécessaire. On peut se vider la tête à moindre frais et dans des endroits peu (pas) touristiques. De même, on a généralement besoin d'un prêt pour acheter une voiture, mais dans la majorité des cas, on peut aller au boulot/supermarché etc sans voiture (après, il y a toujours des exceptions)

Mais il y a des fois où on ne peut pas faire autrement. Pour acheter une maison, un appart, en cas de gros travaux imprévus (plomberie à refaire,...), mais plus important encore, pour le démarrage des petites entreprises

Ais-je mal compris ton propos ? Autre chose:

Air D. One a écrit:
Par peur de voir leurs retraites diminuer ou disparaitre, les travailleurs épargnent pour leurs retraites -> leurs argents qui vont dans les banques qui vont ensuite prêter ailleurs ou qui vont rembourser ses créanciers que nous ne pouvons pas connaître leurs visages... Les retraites diminueront...


Je n'ai pas regardé ce documentaire (mais je serais très intéressé de le voir), alors je ne connais peut être pas la véritable image des coulisses, mais dans la mesure où on dépose 10 000€ à la banque, ne sont-ils pas tenu, à supposer un taux 0, de nous les garder ? Je veux dire, je sais que l'argent que prête les banques, c'est le notre. Mais quoi qu'il arrive, notre argent reste tout du moins fictivement à la banque. On peut toujours s'en servir même si dans la réalité ils viennent de le donner à leurs créanciers, non ?

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 Sujet du message: Re: Le capitalisme - ce dragon à occire
MessagePosté: Mer 22 Oct 2014 10:05 
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Non tu n'as pas mal compris mes propos : Éviter les tentatives d'endettements. Il y a des consommateurs qui rêveraient d'avoir un bel produit pour trop cher, ils s'endettent et là il sont devenus esclaves du capitaliste. Donc il faut résister les tentatives... Autre exemple : tu épouses une nana canon qui éxige une belle maison, tu t'endettes et tu travailles avec acharnement pour rembourser avec le taux exorbitant fixé par le banquier... Tu es esclave... Oui les banquiers peuvent jouer les chiffres pour leurs profits. Ce que je dis immoral et injuste c'est :
Tu laisses ton argent à ta banque qui fait fructifier ton épargne chaque échéance annuelle.
Ta banque te prête l'argent avec les taux d'intérêts mensuelles et souvent supérieures aux intérêts annuels d'épargne.
Fais les calculs...

À travers de ta 2e question, quand tu laisses ton argent à ta banque pour ton avenir (société ou retraite), il y aurait des chances que ta banque fait faillite en restituant aux autres (LB par ex) et tu n'aurais pas récupéré entièrement ton argent ni son produit. Si tu dis qu'il est possible de réclamer (en plus des préjudices) à travers le tribunal, tu pourrais perdre beaucoup de temps et d'argent... Donc les retraites diminueront à travers de la rigueur dans l'ensemble sauf pour les 1%.

Dis, si ton banquier te garantit que ton argent est bien préservé pour ta retraite, pourquoi il ne veut pas te prêter à taux négatif pour te rassurer ?
-> Pyramide de Ponzi... dissimulé.

Voilà ce que j'ajoute pour aujourd'hui.

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Le mot long est plus court que le mot court - renversant non ?
Mon prénom japonais est :エルワン (Eruwan) - prononcer : "élouoine"... c'est rigolo ^^


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