gum a écrit:
Une trahison, t sériéux toi ? c'est de l'imaginaire comme ci il y avait de la logique dans one piéce , tout est possible et donc faut pas trop chercher les réponses , c'est un manga , c'est pas du vrai tout est possible... c'est ca la liberté!!!!!!!!!!!!
Chacun est libre d'avoir sa propre perception d'un manga. Je trouve ça très bien que tu t'arrêtes à une lecture simple (attention, je ne cherche pas être condescendant) Pour moi, c'est un art et comme tout art, il y a des codes. On peut bousculer ces codes et évidemment, tout est possible mais cela doit rester cohérent par rapport à l'oeuvre dans sa globalité. Un artiste a toute la liberté du monde vis à vis de son oeuvre mais en même temps, à partir du moment où il a décidé de la partager au plus grand nombre et qu'il prétend vouloir plaire aux lecteurs, il s'engage également à rester cohérent. Dans One Piece, de nombreuses choses sont possibles. Il existe des hommes en caoutchoucs, des géants, des hommes poissons, ... Par contre, Oda a quand même défini un cadre et une fois qu'il a posé ce cadre, oui, c'est logique. Je t'invite à me donner des exemples de chose qui n'est pas logique dans One Piece et qui sont complètement incohérents avec l'univers défini par Oda.
Après, encore une fois, si on voit Gold Roger débarquer avec Ace et Barbe Blanche, c'est parfait que tu t'extasies et que tu trouves ça génial. Si le "chut c'est magique" fonctionne sur toi, c'est impeccable. Personnellement, ça ne m'intéresse pas. C'est peut-être parce qu'après avoir lu pas mal de mangas, je n'ai plus cette innocence. En tout cas, si il fait ça, je mettrai Oda dans la catégorie des mauvais mangakas (et des mauvais artistes)
EDIT: j'ai trouvé un article qui reprend grossomodo l'idée du contrat moral et qui va un peu plus loin sur le principe de suspension consentie d'incrédulité. Je me permets de reprendre un extrait:
Citation:
Puisqu’il y a règles, qu’elles sont définies au début de l’expérience, l’auteur a ensuite l’obligation, s’il ne veut pas perdre l’attention du public, de s’y soumettre, lui aussi.
Ce qui est une grande liberté pour l’auteur, devient également une contrainte. L’auteur doit, tout comme le public, jouer avec les règles de son jeu.
Pourquoi? Parce que sinon, cela revient à dire qu’il n’y a pas de règles. [...] En outre, c’est “trop facile”, c’est “de la triche”. C’est au théâtre, qu’on a ainsi épuisé le concept de “Deus ex Machina”, de résolution simpliste, qui casse les règles du jeu et gâche la fin. Concept qui s’applique à toutes les formes de narration. En clair, ne plus respecter les règles, c’est prendre le risque de briser la suspension d’incrédulité et faire sortir le public de l’expérience.
https://ronanlebreton.com/suspension-consentie-incredulite/