Eastward
Vers l’est, en avant toute !
Voilà ce que j’appelle une belle surprise que ce jeu sur Switch, tellement belle que je me devais d’en faire un sujet sur la volonté afin de lui rendre l’hommage qu’il mérite, de partager cette expérience et qui sait, donner envie à d'autres de tenter l’aventure et croyez-moi elle en vaut le détour.
Eastward est un jeu d’aventure, avec des éléments ARPG, du pixel art et une musique de malade à la sauce électro-pop… que d’éléments qui prêchent le converti que je suis, mais cela est sans compter une histoire sublime, celle d’une fille pas comme les autres, Sam, et de sa figure paternelle, John, qui vont embarquer dans une aventure dont nul pourrait soupçonner les tenants et les aboutissants (vraiment).
L’histoire débute au niveau d’une ville souterraine et minière, appelée « l’ile cocotte », où vivent donc Sam et John, ce dernier ayant trouvé la première lors d’une de ses expéditions. Les circonstances de cette rencontre sont pour le moins mystérieuses, avec une Sam qui dormait dans une sorte de caisson, et le contact avec John l’ayant sorti de sa torpeur. Le mineur décide alors de la prendre sous son aile et de l’élever.
On commence alors le jeu dans un endroit lugubre mais on comprend très vite que le monde est bien plus vaste, et que l’on sera amené très vite à partir pour comprendre qui est réellement Sam, l’origine de ses pouvoirs ainsi que la source du mal qui semble ronger l’univers d’Eastward…
Un début assez classique mais un développement qui l’est nettement moins, l’histoire peut surprendre à plusieurs moments avec des choix étonnants, parfois cruels, faisant du jeu une expérience pouvant être très sombre et déroutante, contrastant avec l’ambiance et le caractère bon enfant des personnages et l'humour omniprésent. Le script est excellent et les dialogues d’un très bon niveau avec des réflexions très profondes sur le temps par exemple ou les responsabilités.
Lors de leurs pérégrinations, les deux persos évolueront dans des donjons (anciennes stations de métro, usines, laboratoires, trains, beaucoup de trains) et des villes/endroits en tout genre, bien modélisés, avec beaucoup d’ingéniosité dans l’évolution et la résolution d’énigmes, nécessitant de mettre à profit les caractéristiques de Sam et/ou John avant d’arriver à des Boss toujours aussi surprenants que plaisants à battre (la plupart sont faciles mais certains vous feront suer avant de bien saisir les patterns). Le jeu emprunte énormément à Zelda par exemple dans son gameplay, mais les références à Earthbound sont claires comme de l’eau de roche, jusqu’à avoir un JRPG dans le jeu (un jeu dans le jeu en somme) dénommé… Eartborn.
Autre point fort d’Eastward, la musique, et quelle belle OST ! (d’un certain Joel Corelitz, obligé de le citer, tant son boulot est de qualité). Plusieurs thèmes à l’ancienne, que ce soit lors des explorations, Life in a pot, ou alors les thèmes de certains persos comme ce bon petit Daniel ! Go Daniel ! ou même de ceux que l’on entend quand on fait des emplettes comme Chez Johnny.
Eastward est un incontournable à mon avis, ce jeu est très beau, très très beau, mais ce n’est pas une simple belle coquille vide, loin de là. L’histoire est prenante, le gameplay plaisant, les musiques excellentes, et plus que tout, les personnages sont très attachants avec un réel développement et utilité dans la trame, renforçant l’implication du joueur. La mise en place de l’univers se tient bien et on prend énormément de plaisir à s’y balader.
Je vous le recommande fortement.