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 Sujet du message: Le cinéma français, une économie "bancale"
MessagePosté: Sam 29 Déc 2012 02:16 
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Créations de ce Topic sur un sujet d'actualité brulant qui est alimenté depuis le 28 décembre après la tribune cinglante de Vincent Maraval sur les gros salaire dans le cinéma français.


Quelques articles intéressant sur le cinéma, sa crise, son cout et le lynchage de Depardieu au final pas si légitime que ça quand on sait que pour une dizaine de minutes dans Astérix, Dany Boon touchera 1 million d'Euros.

Une économie bancale, un marché abérrant:

Vincent Maraval pour Le Monde

Vincent Maraval pour GQ

En tout cas, un qui ne se fera pas que des amis dans le milieu.

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Dernière édition par Argosax le Mar 8 Jan 2013 23:31, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Chez les Cinéphiles
MessagePosté: Dim 30 Déc 2012 10:45 
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J'ai lu la tribune hier soir et j'allais la poster! C'est très gros parce que se fixant sur les cas particuliers les plus scandaleux, mais ça fait mouche, notamment par les comparaisons de cachets entre productions en France et aux Etats-Unis.

Du coup, j'ajoute la réponse de Frodon (enfin réponse, davantage précisions, parce que globalement, le désaccord n'est que sur la manière dont la tribune de Maraval pourrait être récupérée, par sur son propos même). Point de vue toujours pertinent d'un grand nom de la critique de cinéma en France. La discussion entre Maraval et Frondon continue de manière intéressante dans les commentaires de l'article:

Réponse de J.-M. Frondon à Maraval

Et comme j'y suis, deux autres articles de Frodon, qui permettent de cerner le personnage (pour ceux qui ne le connaissent pas côté Cahiers), sentir ses chevaux de bataille:
Frodon et la définition du cinéma par l'accès aux salles
Frodon et le Hobbit (ben oui, avec un pseudo comme ça, il ne pouvait pas y couper).

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 Sujet du message: Re: Chez les Cinéphiles
MessagePosté: Dim 30 Déc 2012 20:31 
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Un tir sur la politique de financement du cinéma Français est pleine trêve des confiseurs : certains ont du s'étrangler je pense^^
La question de l'exception culturelle française se pose régulièrement, mais le versant financement est toujours compliqué... Les cas d'abus et d'absurdités font effectivement toujours leur petit effet - J'ai déjà lu par le passé des trucs sur l'avance sur recette assez dingue - mais tout n'est pas non plus pourri... Faire la part des choses sur ce versant est assez compliqué je trouve... mais il y a clairement un souci sur le coût de production des gros films français qui semble avoir échappé à tout bon sens ces dernières années...
Et pour le coup je demande surtout si ce texte va faire écho ou mourir dans son coin...

Sinon Rafik Djoumi a publié son texte sur le Hobbit (pour ceux qui l'attendaient) :
Le Hobbit: une imagerie inattendue
Le Hobbit: un récit inattendu

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 Sujet du message: Re: Chez les Cinéphiles
MessagePosté: Sam 5 Jan 2013 16:57 
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Récap sur l'affaire Maraval à l'occasion d'une émission autour de ce sujet sur @rrêt Sur Images

Argosax a écrit:
Quelques articles intéressant sur le cinéma, sa crise, son cout et le lynchage de Depardieu au final pas si légitime que ça quand on sait que pour une dizaine de minutes dans Astérix, Dany Boon touchera 1 million d'Euros.

Une économie bancale, un marché abérrant:

Vincent Maraval pour Le Monde

Vincent Maraval pour GQ


seleniel a écrit:
J'ai lu la tribune hier soir et j'allais la poster! C'est très gros parce que se fixant sur les cas particuliers les plus scandaleux, mais ça fait mouche, notamment par les comparaisons de cachets entre productions en France et aux Etats-Unis.

Du coup, j'ajoute la réponse de Frodon (enfin réponse, davantage précisions, parce que globalement, le désaccord n'est que sur la manière dont la tribune de Maraval pourrait être récupérée, par sur son propos même). Point de vue toujours pertinent d'un grand nom de la critique de cinéma en France. La discussion entre Maraval et Frondon continue de manière intéressante dans les commentaires de l'article:

Réponse de J.-M. Frondon à Maraval

Et comme j'y suis, deux autres articles de Frodon, qui permettent de cerner le personnage (pour ceux qui ne le connaissent pas côté Cahiers), sentir ses chevaux de bataille:
Frodon et la définition du cinéma par l'accès aux salles


ange bleu a écrit:
Un tir sur la politique de financement du cinéma Français est pleine trêve des confiseurs : certains ont du s'étrangler je pense^^
La question de l'exception culturelle française se pose régulièrement, mais le versant financement est toujours compliqué... Les cas d'abus et d'absurdités font effectivement toujours leur petit effet - J'ai déjà lu par le passé des trucs sur l'avance sur recette assez dingue - mais tout n'est pas non plus pourri... Faire la part des choses sur ce versant est assez compliqué je trouve... mais il y a clairement un souci sur le coût de production des gros films français qui semble avoir échappé à tout bon sens ces dernières années...
Et pour le coup je demande surtout si ce texte va faire écho ou mourir dans son coin...



Je crois donc que ce texte n'est pas près de mourir dans son coin au contraire. Voici une réponse de Serge Toubiana, Directeur générale de la cinémathèque française: "Après lecture du texte de Vincent Maraval dans Le Monde"; une autre réponse de l'ancien patron du CNC et d'Arte, Jérôme clément: "Vive l'exception culturelle"; autre article d'Aurélien Ferenczi "Les acteurs français sont trop payés ? C'est un peu plus compliqué que ça..."; un autre réponse de Sam Karmann: "Réponse de Sam Karmann à l’article de Vincent Maraval sur les salaires des acteurs français"

un autre article venant d'@si, sorte de récap de la semaine post-Maraval "Films inutiles, acteurs surpayés et paresseux: Déballage de Noël dans le cinéma"

Et voici donc en guise de conclusion temporaire, "@si qui propose cette fois une émission d'1h20, voici le lien vers la page de l'émission pour ceux ayant un compte. Avec la présence notamment de Rafik Djoumi, Aurélien Ferenczi, Lena Lutaud "

Bonne lecture & bon visionnage

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 Sujet du message: Re: Vincent Maraval et l'effet boule de neige
MessagePosté: Mar 8 Jan 2013 23:21 
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Il y a 4 jours Philippe Lioret dans Le Monde répondait à Vincent Maraval avec cet article, "Non, Vincent Maraval, je ne suis ni un parvenu, ni un assisté du cinéma" dans lequel il se sent bléssé par les propos de Maraval car oui il a touché 200 000 euros pour son dernier films mais la concrétisation du projet (idée, écriture, financement, réalisation, montage, distribution, tournée...) s'est étalée sur trois ans soit 5000 euros par mois donc selon lui, il est loin de gagné plus que Soderbergh, Gray ou Aronofsky


On prend les mêmes et on recommence, l'affaire continue de plus belle avec ces derniers jours des acteurs français révélant leur salaire, Dany Boon qui s'explique au JDD en nous racontant sa vérité (non je cherche pas la petite bête, je reprends le titre du JDD. C'est ici que ça se passe. Il se déclare attristé par les propos de Maraval et prétends que les chiffres sont faux

Lena Lutaud a écrit:
le JDD n'interroge pas Dany Boon sur ses rémunérations pour Le Plan parfait et son prochain film Eyjafjallajökull, pour lequel ses cachets atteignent les records de 3 et de 3,5 millions d'euros, souligne Lutaud. "Le plafond pour un acteur en France, pour une grosse production est habituellement de 2 millions d'euros max." Pour ces deux films, Boon est donc au-delà, et le JDD ne lui pose aucune question à ce sujet. "Le JDD s'est fait baratiner ", glisse Lutaud. L'article a tout d'un plan com, "proposé par un attaché de presse", estime la journaliste, d'autant que Boon, habituellement, n'aime pas parler argent. "Dany Boon a un problème avec son image, il y a un grand décalage entre son image d'acteur populaire et la réalité de sa richesse, et ça commence à se savoir", explique la journaliste. L'interview serait donc une tentative pour l'acteur de conserver son image d'acteur populaire.

Source: @si


D'ailleurs retournous sur @rrêt sur images, avec son article qui nous parles de Dany Boon, Philippe Lioret ainsi que de BFM Business en résumant la situation avec en fin d'article sur un classement intéréssant réalisé par BFM Business sur "les tops et les flops du cinéma français en 2012"

Méthodo de l'enquête:


BFM Business a écrit:
L'étude prend en compte toutes les recettes d'un film, passées et à venir: entrées en salles, ventes de DVD, passages à la télévision, ventes à l'étranger...
Les recettes provenant des salles ont été calculées en multipliant le nombre d'entrées par la somme reversée à la filière sur un ticket de cinéma, tel que publié par le CNC pour l'année 2011: soit 2,43 euros en moyenne sur un ticket vendu 6,33 euros (ont été déduits la TVA, la taxe TSA versée au CNC, la taxe versée à la Sacem et la part conservée par la salle).
Concernant les autres recettes (DVD, TV....), elles restent à venir et donc ne peuvent être calculées avec précision. Nous avons donc recouru à une estimation, en nous basant sur ce qui a été constaté dans le passé. Nous avons repris les résultats de l'étude menée en 2008 par le chercheur des Mines Olivier Bomsel. Celle-ci avait conclu que les entrées en salles représentaient 44% des recettes des films au budget supérieur à 7 millions d'euros; 29% entre 3 et 7 millions d'euros; et 22% en dessous de 3 millions d'euros. Autrement dit, pour estimer les recettes totales, nous avons donc multiplié les recettes en salles par un facteur allant de 2,3 à 4,5 (selon le budget du film).
Enfin, le pourcentage de rendement a été calculé en prenant le ratio entre les recettes estimées et le budget. Un rendement de 16% signifie que, pour 100 euros investis, 16 euros de recettes sont à prévoir. Inversement, un rendement de 140% signifie qu'on peut tabler sur 140 euros de recettes.
A noter toutefois que certains films sortis récemment comme L'homme qui rit ou Main dans la main sont toujours à l'affiche, et donc qu'ils feront in fine plus d'entrées que dans ces calculs. Enfin, le calcul n'a pas été effectué pour six petits budgets (notamment des documentaires) dont le budget n'était pas connu: Rengaine, Entre les bras – la cuisine en héritage, Chercher le garçon, 10 11 12 Pougne le hérisson et De mémoires d’ouvriers.


Après ces calculs effectués, on apprend que les Kaïras est film le plus rentable avec 1millions d'entrées pour 4millions de budget ->rendement de 209% suivis du film Le prénom avec 3.3millions d'entrées pour 11millions de budget -> rendement 156%.
Dans le bas du tableau on va trouver Cendrillon au far west coutant 11millions pour 22 031 entrées soit un rapport de 1% suivis par La traversée film coutant 8.2millions pour 63 916 entrées soit un rapport de 4%.
Toujours selon BFM, l'année française de cinéma comprend 12 à 17% de films ayant été rentables.

François Berléand nous parle de son salaire dans Le Parisien, relayé par Ozap.com

Mathieu Kassovitz invité sur Canal+ Au bout de 10minutes de vidéos, Kassovitz arrive pour donner son point de vue. Je trouve intéréssant le point de vue de Kassovitz car il est assez neutre, si tant est que ce soit possible dans ce cas de figure précis. Y a pas que du bon, y a pas que du mauvais dans ce système, si on lui propose de l'argent ne crachera pas dessus mais estimera des fois recevoir trop pour ce qu'il fait. D'ailleurs sur le concept d'acteur, il se prononce ainsi: "Sur le concept même du travail d'acteur, je considère qu'on est tous trop payés. Est-ce que les acteurs français sont trop payés ou pas ? La réponse est oui et non....."
Son discours peu manquer un peu de cohérence mais je trouve que son message est assez clair, le systeme français et pas bon et devrait évoluer, pour lui, "le cinéma français est vieillissant"... Je reprendrai également cette phrase de lui: "Le problème, c'est que lorsque le gouvernement aide le cinéma, il l'enferme dans une certaine catégorie." qui résume assez bien ce cinéma vieillissant et qui répond parfaitement à ce qu'il dis plus loin: "Je suis en train d'essayer de dégager de ce pays comme Depardieu, pas pour les mêmes raisons parce que malheureusement, je ne suis pas aussi riche que lui. Créativement parlant, j'ai du mal à continuer à travailler dans un pays qui a enfermé le cinéma dans une espèce de copie conforme d'un modèle américain"
Enfin bref, regardez, c'est mieux que mon résumé.


Affaire à suivre donc.

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 Sujet du message: Re: Le cinéma français, une économie "bancale"
MessagePosté: Dim 17 Fév 2013 14:17 
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Petite liste des films de 2012 selon leur rentabilité pour avoir une idée de la situation en France.

http://t.co/UAANeNpZ

"Oui mesdames, oui messieurs, on produit des films à 11 millions d'euros pour les pousser dans les salles en trainant des pieds histoires qu'ils se prennent 28 000 spectateurs. Et oui, aucun film français n'a une rentabilité positive (Taken 2 mis à part...) sinon tout va bien."

La rentabilité salle est bien évidemment à nuancer avec ce qui avait été dit dans l'émission d'@rret sur images, à savoir qu'un film français est considéré rentable sur son exploitation salle et télévisuelle, mais on peut dire que les producteurs français sont pas pressés de voir les sous leur revenir...


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 Sujet du message: Re: Le cinéma français, une économie "bancale"
MessagePosté: Dim 17 Fév 2013 14:35 
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C'est quand même beau de voir que 90% des films français n'ont même pas réussi à rembourser la moitié de leur budget (et drôle qu'Astérix ait couté 61 millions d'euros, alors qu'il a des décors en carton pâte), enfin quand on sait que le secteur public subventionne ça, c'est tout de suite moins drôle...

J'imagine même pas la purge que ça doit être de faire un film comme Astérix. Enfin avec un budget comme ça, je m'imagine mal comment il pouvait espérer faire un truc rentable.
Franchement on dirait presque que la sortie au cinéma sert de publicité pour les sorties DVD/BRD (et vive le film au 100 entrées !).

Attendez... Amour à couté 8 millions ?! tous ça pour deux vieux entrain de crever dans une chambre sordide...

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 Sujet du message: Re: Le cinéma français, une économie "bancale"
MessagePosté: Dim 17 Fév 2013 17:00 
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Totoro, Duc des Atréides a écrit:
La rentabilité salle est bien évidemment à nuancer avec ce qui avait été dit dans l'émission d'@rret sur images, à savoir qu'un film français est considéré rentable sur son exploitation salle et télévisuelle, mais on peut dire que les producteurs français sont pas pressés de voir les sous leur revenir...


Bien sur, le film fait sa rentabilité sur le ciné, les ventes de dividi et blouré mais aussi sur une exploitation télévisuelle. Et comme tu dis, ils ne sont pas pressés de revoir leur sousous dans la popoche car il faut attendre 4 mois pour une exploitation sur support matériel (ou vod), il faut attendre plus de 10 mois pour une exploitation sur une chaine payante (genre Canal+) en exclu (donc la chaine paye cher les droits) et après il faut attendre 22 moins minimum pour une chaine qui a des engagements de coproduction d'un minimum de 3.2% (un film produit par TF1 passera plus vite sur TF1 donc) et pour les autres il faut attendre entre 30 et 36 mois pour une diffusion en clair.

C'est d'ailleurs à cause de ce genre de législation que Netflix aura du mal à s'implanter en France par exemple.

Mais je pense surtout que la volonté première fut de dénoncer un système bancale ou exacerber par des médias télévisuelles qui paient des millions pour avoir un acteur qui leur assurera un public. C'est ce qui était dis par Maraval avec l'exemple de V.Cassel qui acceptait 200 mille euros et quelques pour Black Swan qui rapporte 220 millions alors qu'il acceptait plus d'1 million d'euros pour Mesrine qui rapportera que 26 millions (la présence du "que" est en comparaison avec les 220 millions de Black Swan car bon ça reste une somme conséquente!!) soit dix fois mois.
C'est le système de financement qui en France est bancale je trouve car il est financé par les médias plus qu'autre chose.

pif paf, Barbapapa killer a écrit:
drôle qu'Astérix ait couté 61 millions d'euros, alors qu'il a des décors en carton pâte)


-> Dany Boon accusé de touché 1 million pour son apparition dément au JDD disant ne toucher "QUE 600 000 euros". Si pour a prestation qui n'est pas trés grande il touche autant, qu'on touché les autres comme Depardieu, Baer, Lucchini, Deneuve et Lemercier? Rien qu'eux doivent représenter un bon quart de budget du film... Donc pas étonnant que l'addition grimpe autant

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 Sujet du message: Re: Le cinéma français, une économie "bancale"
MessagePosté: Jeu 28 Mar 2013 10:56 
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Joann Sfar évoque ses projets cinématographiques à travers le prisme de la situation actuelle du cinéma français :
http://ragemag.fr/entretien-avec-joann-sfar-cinema/

Ce qui m’étonne c’est au final le nombre de ses projets et leur ambition « fantastique », et de plus le voir être parrainé par Guillermo Del Toro ou David Heyman !
Ca donne envie évidemment (comme par exemple son projet de faire un film à la « Harry Potter » en France !).

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 Sujet du message: Re: Le cinéma français, une économie "bancale"
MessagePosté: Mar 2 Avr 2013 23:08 
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Le cinéma indépendant est mort ou comment le gouvernement Hollande impose un smic par métier du cinéma.

-> la réponse d'un membre de la commission médias du PS ou la volonté de diminuer les salaires des acteurs grassement payés et la volonté de plus mettre l'accent sur les scénarios car "C’est par de meilleurs scénarios que nous améliorerons la qualité des films. Mais c’est aussi par ce biais que l’on pourra, naturellement, diminuer les cachets des acteurs. Car ils accepteront plus facilement des salaires réduits pour des films de meilleure qualité.

 Enfin, avec un scénario plus abouti, plus créatif et apportant une réelle valeur ajoutée par rapport aux autres productions, il sera plus facile de trouver des financements, tout en en respectant une convention collective."


Je n'en reste pas moins dubitatif et les petits films suivant un système D, un système de bricole, de potes et autres aura plus de mal à subsister qu'autre chose. J'attends de voir ce que ça donnera car bon les mots d'un politicien, à part brasser de l'air, ça fait pas grand chose...

citations d'un technicien qui malheureusement sera anonyme dans l'article: a écrit:
"Technicien pour le cinéma, c'est un boulot très précaire. J'ai été intermittent du spectacle pendant très, très longtemps, mais j'étais libre de faire les films que je voulais avec qui je voulais au prix que j'acceptais, car je considérais et je considère toujours que ma liberté n'a pas de prix. Ça, c'est terminé. Comme il sera interdit de "s'arranger" et que le risque encouru par le producteur sera fatal, il n'y aura plus de possibilités de faire le film de potes à l'arrache."

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 Sujet du message: Re: Le cinéma français, une économie "bancale"
MessagePosté: Mer 3 Avr 2013 14:59 
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Personnellement je ne trouve pas que cela soit une mauvaise idée en soit, ensuite il faut voir comment ce sera appliqué, mais pour moi ça reste plutôt une "bonne" idée.

Je ne suis pas un expert en économie du cinéma, mais des chiffres que l'on peut voir sur internet c'est quand même rare de voir des films ayant couté moins de 400 000 euros ; franchement je ne pense pas que devoir rajouter une trentaine de fois le smic plombe le budget...

Et puis l'exemple du technicien bohème qui ne pourra plus être libre de faire ce qu'il veut, j'ai envie de dire que c'est quand même un peu bidon à mon sens : combien de technicien pense l'inverse et aimerait avoir une situation plus stable ? Peut être que je me trompe, mais le discours de ce technicien pue le "de toute façon moi j'ai déjà du fric, ils font chier les autres".

Argosax a écrit:
Je n'en reste pas moins dubitatif et les petits films suivant un système D, un système de bricole, de potes et autres aura plus de mal à subsister qu'autre chose. J'attends de voir ce que ça donnera car bon les mots d'un politicien, à part brasser de l'air, ça fait pas grand chose...
J'aimerais bien que tu me cites les films de 2012 qui ont été fait en "suivant un système D", parce que moi j'ai plutôt l'impression que c'est ultra-marginal qu'autre chose.

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 Sujet du message: Re: Le cinéma français, une économie "bancale"
MessagePosté: Jeu 16 Mai 2013 13:11 
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Actuellement, le sujet chaud du financement du cinéma français porte sur le financement participatif, pratique rendue célèbre sur notre forum avec Argosax.

Ulule tâte en ce moment le terrain en proposant à des gens de payer 75 € le DVD et deux avant-première pour le prochain Téchiné avec Catherine Troisneuves, film déjà largement bien doté au niveau de son budget, si bien que plusieurs personnes se demandent à quoi sert l'argent récolté du crowfunding si ce n'est payer le rosé des acteurs.

Michèle Laroque, de son côté, n'hésite pas à demander de l'argent pour faire office de garantie auprès des banques. Sympa. C'est franchement cool de pouvoir donner son argent pour permettre d'en obtenir plus, joli levier financier. Mais que se passe-t-il si le film ne devait pas trouver d'autres financements ? bon ben dans la poche. SYM-PA.
En parallèle, les @sinautes et les twittos ont remarqué que des boites de prod faisaient partie des donateurs. Nan, vraiment cool les gars.

Ce qu'il y a de rassurant dans ce genre de tentatives qu'on qualifiera poliment de pas méchantes mais un peu nauséabondes sur les bords, c'est que celles d'Ulule se prennent des grosses claques de non participation et devraient, en principe, ne pas aboutir. Preuve que les particuliers sont prêts à s'investir pour les productions, mais la présence de noms connus dans le projet n'a pas le même effet que les ampoules sur les insectes par un soir d'été en Provence. Les projets sont donc lus et décryptés par les internautes qui veulent savoir où ils placent leur argent. Ça devrait calmer les propositions fumeuses de ce genre.
Et dans le même temps, le projet du film N00b est en train de provoquer un engouement qui montre que des projets un peu moins "paillette et star" attirent les financement.

Créd. : @SI et l'ouvreuse


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 Sujet du message: Re: Le cinéma français, une économie "bancale"
MessagePosté: Mer 22 Mai 2013 21:31 
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Surtout qu'à côté de tout ça le prix des tickets, avec lunette 3D et toutes leurs conneries aller au ciné une fois par semaine ça revient à faire un budget de 50/euro par moi. Sans compter l'aspect familial on peut taper dans les 200 euros par mois, paye ta sortie hebdomadaire ... Mais bon c'est plus compliqué que ça on nous dire, surement. (Mais après est-ce que ça doit vraiment l'être).Tout ce que je sais c'est que mes parents payaient leurs tickets 15 francs... Et comme comble du comble on nous dit que ce ne sont pas les entrées en salle qui constituent la recette. Je veux pas taper dans le démago (ce que je reproche à la tribune de Maraval), mais il y a clairement un problème quand on voit à côté à combien émarge Danny Boon, qui n'est même pas un acteur.

Parler d'une exception culturelle au sujet de ce système c'est tout aussi dégueulasse (oui oui tout ça me donne franchement la gerbe) cette économie bancale tourne plus autour des films directement sortis de l'industrie du divertissement : Asterix, Les Seigneurs ou Stars 80. On peut pas dire que c'est ce qui constitue l'exception du cinéma français.
Et pas autour de l'exception culturelle qui semble pourtant toujours subsister comme l'indique bien l'article de Frodon. Subsister car c'est bien tout ce système de production et tout ces chiffres dingues qui semblent bien étrangler ce cinéma qui n'a pas le business comme première préoccupation, ce qu'on a là c'est en fait juste une cohabitation au final de plus en plus difficile entre l'industrie du divertissement et le cinéma, le gagnant semble déjà tout désigné ... Carax aura malheureusement bien prouvé qu'on pouvait pas vraiment mêler les deux.
Je doute par contre que, comme l'affirment la plupart des articles, tout les derniers "bons" (je suis peut-être un peu excessif et catégorique là..) films français soient réellement un produit de ce système. La Guerre est déclarée ou Holy Motors semblent plutôt sortir d'autre part. D'ailleurs sur ce point les articles de Frodon m'ont plutôt fait marrer, ils m'ont donner l'impression (qui me semble exacte) que ces bons films étaient un produit secondaire de ce système et non pas un produit principal, une sorte de bon dommage collatéral en somme.

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"Bien que cela me coûte de le reconnaître, ce chapitre marque une véritable avancée pour Momonosuke comme prochain mugi." Enitu, le 6 mars 2016


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 Sujet du message: Re: Le cinéma français, une économie "bancale"
MessagePosté: Mer 8 Jan 2014 20:47 
Ô-Totoro
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http://www.bfmtv.com/economie/exclu-bfm ... 79438.html

Le cinéma français remonte la pente ! De zéro film rentable l'année dernière, on passe à 1 sur 10. CHAMPAGNE.

Les méthodes de calcul paraissent cohérentes avec l'année dernière, mais au moins cette année c'est sous format fichier .xls qui nous donne leur formule de calcul : à savoir qu'il prenne un prix moyen d'un billet de cinéma à 8,88 € et le multiplie par les entrées. Donc ce n'est pas vraiment de la rentabilité.. on peut estimer qu'environ 60 % des revenus servent à éponger le financement du film (chuis généreux ce soir). Soit DEUX films rentables. Un Kechiche qui slurp© et un authentique navet. CHAMPAGNE.

On va dire que les producteurs français aiment bien vivre à l'américaine, mais comme les classes populaires américaines, c'est-à-dire à crédit.


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