Il y a 4 jours Philippe Lioret dans Le Monde répondait à Vincent Maraval avec cet article,
"Non, Vincent Maraval, je ne suis ni un parvenu, ni un assisté du cinéma" dans lequel il se sent bléssé par les propos de Maraval car oui il a touché 200 000 euros pour son dernier films mais la concrétisation du projet (idée, écriture, financement, réalisation, montage, distribution, tournée...) s'est étalée sur trois ans soit 5000 euros par mois donc selon lui, il est loin de gagné plus que Soderbergh, Gray ou Aronofsky
On prend les mêmes et on recommence, l'affaire continue de plus belle avec ces derniers jours des acteurs français révélant leur salaire, Dany Boon qui s'explique au JDD en nous racontant
sa vérité (non je cherche pas la petite bête, je reprends le titre du JDD. C'est
ici que ça se passe. Il se déclare attristé par les propos de Maraval et prétends que les chiffres sont faux
Lena Lutaud a écrit:
le JDD n'interroge pas Dany Boon sur ses rémunérations pour Le Plan parfait et son prochain film Eyjafjallajökull, pour lequel ses cachets atteignent les records de 3 et de 3,5 millions d'euros, souligne Lutaud. "Le plafond pour un acteur en France, pour une grosse production est habituellement de 2 millions d'euros max." Pour ces deux films, Boon est donc au-delà, et le JDD ne lui pose aucune question à ce sujet. "Le JDD s'est fait baratiner ", glisse Lutaud. L'article a tout d'un plan com, "proposé par un attaché de presse", estime la journaliste, d'autant que Boon, habituellement, n'aime pas parler argent. "Dany Boon a un problème avec son image, il y a un grand décalage entre son image d'acteur populaire et la réalité de sa richesse, et ça commence à se savoir", explique la journaliste. L'interview serait donc une tentative pour l'acteur de conserver son image d'acteur populaire.
D'ailleurs retournous sur @rrêt sur images,
avec son article qui nous parles de Dany Boon, Philippe Lioret ainsi que de BFM Business en résumant la situation avec en fin d'article sur un classement intéréssant réalisé par BFM Business sur
"les tops et les flops du cinéma français en 2012" Méthodo de l'enquête:
BFM Business a écrit:
L'étude prend en compte toutes les recettes d'un film, passées et à venir: entrées en salles, ventes de DVD, passages à la télévision, ventes à l'étranger...
Les recettes provenant des salles ont été calculées en multipliant le nombre d'entrées par la somme reversée à la filière sur un ticket de cinéma, tel que publié par le CNC pour l'année 2011: soit 2,43 euros en moyenne sur un ticket vendu 6,33 euros (ont été déduits la TVA, la taxe TSA versée au CNC, la taxe versée à la Sacem et la part conservée par la salle).
Concernant les autres recettes (DVD, TV....), elles restent à venir et donc ne peuvent être calculées avec précision. Nous avons donc recouru à une estimation, en nous basant sur ce qui a été constaté dans le passé. Nous avons repris les résultats de l'étude menée en 2008 par le chercheur des Mines Olivier Bomsel. Celle-ci avait conclu que les entrées en salles représentaient 44% des recettes des films au budget supérieur à 7 millions d'euros; 29% entre 3 et 7 millions d'euros; et 22% en dessous de 3 millions d'euros. Autrement dit, pour estimer les recettes totales, nous avons donc multiplié les recettes en salles par un facteur allant de 2,3 à 4,5 (selon le budget du film).
Enfin, le pourcentage de rendement a été calculé en prenant le ratio entre les recettes estimées et le budget. Un rendement de 16% signifie que, pour 100 euros investis, 16 euros de recettes sont à prévoir. Inversement, un rendement de 140% signifie qu'on peut tabler sur 140 euros de recettes.
A noter toutefois que certains films sortis récemment comme L'homme qui rit ou Main dans la main sont toujours à l'affiche, et donc qu'ils feront in fine plus d'entrées que dans ces calculs. Enfin, le calcul n'a pas été effectué pour six petits budgets (notamment des documentaires) dont le budget n'était pas connu: Rengaine, Entre les bras – la cuisine en héritage, Chercher le garçon, 10 11 12 Pougne le hérisson et De mémoires d’ouvriers.
Après ces calculs effectués, on apprend que les Kaïras est film le plus rentable avec 1millions d'entrées pour 4millions de budget ->rendement de 209% suivis du film Le prénom avec 3.3millions d'entrées pour 11millions de budget -> rendement 156%.
Dans le bas du tableau on va trouver Cendrillon au far west coutant 11millions pour 22 031 entrées soit un rapport de 1% suivis par La traversée film coutant 8.2millions pour 63 916 entrées soit un rapport de 4%.
Toujours selon BFM, l'année française de cinéma comprend 12 à 17% de films ayant été rentables.
François Berléand nous parle de son salaire dans Le Parisien,
relayé par Ozap.comMathieu Kassovitz invité sur Canal+
Au bout de 10minutes de vidéos, Kassovitz arrive pour donner son point de vue. Je trouve intéréssant le point de vue de Kassovitz car il est assez neutre, si tant est que ce soit possible dans ce cas de figure précis. Y a pas que du bon, y a pas que du mauvais dans ce système, si on lui propose de l'argent ne crachera pas dessus mais estimera des fois recevoir trop pour ce qu'il fait. D'ailleurs sur le concept d'acteur, il se prononce ainsi:
"Sur le concept même du travail d'acteur, je considère qu'on est tous trop payés. Est-ce que les acteurs français sont trop payés ou pas ? La réponse est oui et non....."Son discours peu manquer un peu de cohérence mais je trouve que son message est assez clair, le systeme français et pas bon et devrait évoluer, pour lui,
"le cinéma français est vieillissant"... Je reprendrai également cette phrase de lui:
"Le problème, c'est que lorsque le gouvernement aide le cinéma, il l'enferme dans une certaine catégorie." qui résume assez bien ce cinéma vieillissant et qui répond parfaitement à ce qu'il dis plus loin:
"Je suis en train d'essayer de dégager de ce pays comme Depardieu, pas pour les mêmes raisons parce que malheureusement, je ne suis pas aussi riche que lui. Créativement parlant, j'ai du mal à continuer à travailler dans un pays qui a enfermé le cinéma dans une espèce de copie conforme d'un modèle américain"Enfin bref, regardez, c'est mieux que mon résumé.
Affaire à suivre donc.