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 Sujet du message: L'assassin connaît la musique
MessagePosté: Dim 30 Oct 2011 17:26 
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(En cliquant sur l'affiche, vous aurez droit à un petit aperçu du film)




Réalisé par Pierre Chenal [1]
Avec Paul Meurisse, Noël Roquevert, Maria Schell, ...
Tiré du roman Une chaumière et un meurtre de Fred Kassak

Genre : Comédie
Durée : 01h22min
Sortie : le 16 octobre 1963



Un musicien qui recherche le calme et la sérénité décide de tuer les importuns qui l'empêchent de composer sa symphonie.




Personnages :


Je me suis permis de vous mettre les principaux protagonistes de ce film, afin de vous en faire une vague idée ^^.


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    Lionel Fribourg

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    Agnès Duvillard

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    Papa Duvillard, le père d'Agnès

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    Marie-José, la fille de Lionel

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    Francis Poudrieux, le petit cousin

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    Le Commissaire Champorel

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    Le docteur Hublot



Avis :


    Lionel Fribourg, musicien, a trouvé l'endroit idéal pour composer sa symphonie. Mais il y a tout de même un problème : ce pavillon n'est pas à vendre. Solution : tuer un à un le proprio et sa progéniture.

J'ai vraiment adoré ce film à tout points de vue ! Son humour décalé, son ton, sa mise en scène ... J'ai même remarqué deux moments précis du film dont les conversations ou les situations se répètent à l'inverse (effet miroir en quelque sorte) :

    - le fait de rentrer tard : d'abord la fille qui rentre tard après une soirée arrosée et se fait surprendre par son père et ensuite, c'est l'inverse, lorsque Lionel rentre du petit village breton où habitait Monsieur Duvillard, le père d'Agnès. Il rentre tout doucement, se fait surprendre par sa fille et invente précipitamment une excuse. 
    - à la fin, quand Lionel tapote Agnès et qu'il lui dit 3 expressions : « une hypocrite, une sournoise et une menteuse » et qu'Agnès répète les mêmes termes envers son cousin : « petit hypocrite, petit sournois, petit menteur ». Il y a juste une différence avec la phrase précédente, c'est le rajout du terme "petit" à chaque adjectif. Il y a aussi une explication logique, "petit" fait référence au "petit" cousin d'Agnès. Et comme Agnès s'adresse à lui quand elle lui sort cela, il est normal qu'elle utilise ce terme précis ^^

Ce que j'ai aussi adoré c'est que c'est un homme ordinaire qui veut juste du calme et de la tranquillité afin de terminer sa symphonie dans les temps. Et des obstacles (les plus farfelues et imprévus) se mettent en travers de son chemin. Et il se transforme par le plus grand des hasard en un meurtrier qui commet des crimes juste pour avoir la paix : le père d'Agnès, son ex-mari et le père de sa nouvelle conquête, la veuve.

Et là où cela devient inattendu, étonnant et remarquablement même bien joué, c'est que l'on se surprend à penser que Lionel est vraiment intéressé par Agnès et veut l'épouser alors qu'en fait son seul et unique but est d'avoir ce foutu pavillon (signe du calme par excellence) et d'y être afin de finir sa composition ! Et peu importe les moyens et subterfuges qu'il doit employer.
Il devient un meurtrier et il y prend même goût (puisqu'il recommence par deux fois des crimes). Mais ce qui est fort, c'est que nous autres spectateurs nous ne soyons pas choqué. La seule chose qui nous préoccupe, c'est de savoir s'il va réussir à finir sa symphonie ou pas.
De plus, nous avons affaire à des crimes non sanglants, des crimes qui passent pour des "suicides", comme n'en démord pas le légiste qui essaye de convaincre le commissaire (théorie amenée lors du premier meurtre et poursuivie après l'arrestation de Lionel) [2], même si cela paraît gros tout de même (surtout les crimes des deux pères). Il n'y a que nous d'ailleurs qui sachons exactement la vérité.
Les deux pères qui reçoivent quelque chose sur eux (marteau et couvercle du piano); l'ex-mari qui se noie avec son armure ... Ce sont des accidents bénins (et sans aucunes effusions de sang, ni de violence) qui se transforment en crimes, car provoqués intentionnellement (dans la manière) par Lionel, mais pourtant bel et bien prémédités (dans le fond) !


Même si le ton est assez noir et grave, puisque le personnage principal se met à commettre des crimes sans aucune vergogne, ni gêne; il n'en reste pas moins que le ton est tout de même humoristique. De part, les crimes (coup de marteau sans effusion de sang; la queue du cheval en feu et le couvercle du piano qui se rabat sur le pianiste); les personnages également (le légiste et ses théories sur le suicide), Lionel le personnage principal avec qui on éprouve de suite de l'affection (même s'il commet des meurtres). D'ailleurs, le fait que ce soit le personnage principal qui narre l'histoire, ainsi que ses faits et gestes lorsque c'est celui-ci qui est filmé permet un certain rapprochement avec le spectateur, ainsi qu'une certaine convivialité.
En bref, je vous recommande donc cette excellente comédie française à l'humour (noir) british qui est en grande partie réussie grâce à Paul Meurisse (qui se parodie d'ailleurs lui-même dans cette aventure rocambolesque) et aux deux merveilleux numéros d'acteurs : Noël Roquevert, dans son classique personnage irascible (à noter que c'est d'ailleurs l'un des seuls personnages qui comprendra les véritables intentions de Lionel Fribourg), et Jacques Dufilho, absolument délirant.



Notes diverses et variées :


    [1] Pierre Chenal regrettait de n’avoir pas convaincu ses producteurs de confier le rôle féminin à Suzy Delair. Sans que Maria Schell ne démérite, Delair eut été selon lui un choix plus judicieux pour former un couple avec Paul Meurisse. Chenal déclarait : « J’aime beaucoup Fred Kassak, auteur de Une chaumière et un meurtre, baptisé par nous ultérieurement L’assassin connaît la musique. L’adaptation plut également à Paul Meurisse, qui fit de Lionel, compositeur de musique classique, un personnage étonnant, d’un cynisme plein d’humour.
    Je dois ajouter que je garde (…) un faible pour ce film que je crois, en toute modestie, avoir réussi sur le plan purement cinématographique.
    »

    [2] « les travailleurs se suicident volontiers avec leur instrument de travail »
    « on se suicide comme on peut »

    Une petite vidéo ^^

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