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 Sujet du message: Peter Weir
MessagePosté: Jeu 4 Aoû 2011 21:29 
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Petit Rappel du Bonhomme

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Peter Weir: réalisateur australien né en 1944. C'est un réalisateur et un scénariste qui a réalisé de nombreux film comme « Master and Commander » en 2003, "The Truman Show en 1998, plus récemment en 2010 il a réalisé « Les chemins de la liberté ». Il a reçut de nombreux prix comme en 2004, ou il a été récompensé par un Oscar en temps que meilleur réalisateur avec son film « Master and Commander ». On lui doit également "Green Card" avec Depardieu, "Le cercle des poètes disparus" avec Robin Williams....

Ceci est une étude que j’ai du réaliser pour un cour à la fac, j’avais envie de la partager ici car j’aime beaucoup le travail de Peter Weir et je pense que je ne suis pas le seul. Je m'intérésse surtout à ces 3 derniers films sur la décénie passée:

Peter Weir dont la réputation n’est plus à faire est un des grands réalisateurs de notre temps car ce qui fait d’un réalisateur sa force ne réside pas dans le fait de faire des films qui marchent au niveau de public mais de faire des films avec leurs âmes et de retrouver en chacun d’eux une part du réalisateur et des thèmes communs dans ses films. Il va donc nous falloir nous intéresser de plus près à l'œuvre de Peter Weir et principalement sur la dernière décennie qui comprend ses trois dernières réalisations.
Sur les trois derniers films qu'il a réalisé, à savoir: « The Truman Show », « Master and Commander » et « Les chemins deux la libertés »: le dernier et une histoire librement adaptée de faits réels de la Seconde Guerre mondiale, le deuxième est une adaptation d'un livre qui est lui-même inspiré de faits réels et le premier, est un film sur la réalité en elle même.


Ces trois films peuvent être considérés comme une trilogie avec des justement des thèmes communs et des évolutions. Nous avons dans ces trois films quelques thèmes importants comme l’eau qui est un élément vital, le rapport à la Réalité, l‘enfermement, le rapport à Dieu...

L'EAU, la vie

L'eau est omniprésente dans « The Truman Show » car c'est par elle que le traumatisme qui ronge Truman est né (avec la noyade (simulée) de son père) et c'est aussi par l'eau que tout se termine car Truman prend la mer pour s'enfuir de SeaHeaven (qui signifie littéralement « Le paradis de la mer ») et percuter le décor. On retrouve l'élément liquide à chaque fois que Truman tente de sortir de la ville. L'eau constitue un barrière entre son monde factice et un autre monde comme les îles Fidji où il rêve d'aller. Ce rêve représente son but dans la vie qui va faire basculer la réalité de son monde, vouloir faire ce changement de vie qui inclus donc traverser la mer par une passerelle, un pont ou encore de prendre la mer. Son désir de fuir ce monde, cette réalité alterné va le faire se surpasser. Lorsqu'il rencontre la paroi, le bord du monde proprement dit, avec son bateau, c'est son monde, sa réalité qui s'effondre mais un nouveau qui s'ouvre a lui. D'ailleurs on peut prédire que Truman sortira de ce monde quand celui-ci, après que son bateau ait chaviré, reste suspendu dans le vie les bras écartés tel le Christ crucifiée. Il s'est sacrifié pour ressusciter tout comme le Christ et des cet instant, on sait qu'il va sortir de son monde plus tard car le Truman de SeaHeaven est mort noyé et il a ressuscité en un autre Truman, celui d'un monde dont il a tout à apprendre, tel un enfant qui nait.
L'eau est omniprésente dans « Les chemins de la Liberté » car c’est un élément vital, sans eau le corps se déshydrate et on meurt, ce qui arrive à certains protagonistes du film. C’est une course contre la montre car il faut lutter contre une nature implacable mais aussi contre soi même pour ne pas sombrer dans une folie certaine de marcher des milliers de kilomètres en n’ayant quasiment rien à manger ni à boire.
L'eau est omniprésente dans « Master And Commander » car c’est l’eau qui les fait avancer, sans eau, aucune survie durant des mois en mer ne serait possible, sans eau aucun bateau ne pourrait se mouvoir comme ils le font pour rattraper un ennemi insaisissable. Bien que nous trouvons que dans ce film l’eau soit moins traitée que dans les deux autres.



L'Enfermement

On peut donc également observer dans ces trois films un rapport très net lié à l‘enfermement avec une apparente liberté dans chacun d’eux. Ce que nous appelons apparente liberté est le fait de se croire libre, de penser être libre mais sans l’être réellement par des contraintes physique ou mentales.
Pour commencer, dans « The Truman Show » , un être humain passe sa vie enfermé dans une prison dont il ignore l'existence jusqu'à ce que la Vérité éclate. Nous sommes donc ici dans une apparente liberté pour le personnage principal mais pour une prison certaine pour les téléspectateur. Et c’est l’envie de Truman de découvrir le monde (ainsi que la foule de détails étranges) et de sortir de SeaHeaven peu importe les moyens qu’il va découvrir la supercherie. En dépassant les limites de son monde il va découvrir un monde nouveau.
Dans « Master and Commander » les protagonistes vivent sur un bateau, nous sommes par conséquent pour la majeure partie du film dans ce lieu clos. Sauf escale cela va sans dire. Même si l’on passe moins de temps enfermé, on découvre des parcelles du monde inconnues pour eux et pour le monde (comme les espèces nouvelles des Galápagos) car ce film aussi nous parle de l‘enfermement avec encore cette idée d‘apparente liberté. Ils sont libre d‘allé ou bon leur semble en bateau mais ils passent des mois sans mettre le pied à terre. La limite de leur monde est à la fois immense et pourtant le HMS Surprise est un vaisseau d‘une trentaine de mettre. Ils sont donc confinés sur ce bateau à tourner en rond. Le dispositif technique enferment les personnages avec toutes ces cordes qui découpent l‘écran de façon à les enfermer.
Et pour finir, dans « Les chemins de la libertés » nous nous trouvons encore une fois confrontés à cette apparente liberté car même si nous passons que très peu de temps enfermés physiquement dans un lieu clos car les personnages s'évadent vite du goulag pour arpenter justement ces chemins de libertés pendant la plus grande majorité du film, il existe une autre prison, un autre enfermement auquel Peter Weir fait allusion, l'enfermement psychologique des personnages durant leur périple. Pour les besoins du films, il y a des ellipses mais ils ne parlent jamais pour ne rien dire, chaque phrases dite par un personnage se fait au prix de nombreux efforts car ils doivent garder leur énergie au maximum. Il se contente donc d’avancer et ils se replient sur eux-mêmes. Cette prison est la pire car il n’y a pas de porte de sortie. On ne peut pas envoyer un bateau dans le décor ou faire une escale. Soi on avance, soi on meurt.

Dieu: existe, existe-t-il, n'existe pas

La présence de Dieu est également importante dans ses trois derniers films et on peut y suivre l‘évolution suivante: Dieu existe, Dieu existe-t-il? Dieu n‘existe pas.
Dans « The Truman Show », Christof se prend pour Dieu le père en dirigeant la vie d'un homme de sa naissance jusqu'au 10909ème jour de sa vie. Le créateur de Truman Show se trouve dans la lune, il a crée un monde parfait, il est l'image de Dieu. La lune est un astre que tous les hommes regardent depuis la nuit des temps, impossible a atteindre, et qui nous regarde toujours de son air malicieux. Le réalisateur a positionné dans le monde qu'il a créé chaque personnage comme il le désirait tel un marionnettiste. Dans le film on retrouve tous les clichés de la représentation d'un être n'étant pas supérieur mais se sentant comme tel, la voix qui surgit du ciel tel Dieu s'adressant à Moïse, le réalisateur qui se retrouve dans la lune, dans le ciel
Il y a dans ce film une véritable critique d'une part de la nature humaine qui à vouloir se prendre pour Dieu finira par se brûler les ailes. L'être humain est le seul des êtres vivants qui une fois qu'il acquiert du pouvoir en veut d'avantage jusqu'à développé un complexe de supériorité et sans hésiter réduire une vie à néant. Dans ce film, Christof le réalisateur du show se prend et se sent Dieu. Au départ une émission est un concept qui une fois concrétiser donne au créateur de ladite émission les plein pouvoirs sur celle-ci. Ici Christof a les plein pouvoirs sur la vie d'un homme, il estime avoir le droit de vie ou de mort sur lui quand à la fin un des producteurs lui dit « on ne peut pas le laisser mourir en direct », le créateur répond « il est né en direct » sous-entendant donc qu'il peut mourir en direct (Timecode des dialogues 1:25:03). Autre détail qui fait que Christof se croit Dieu de ce monde factice: quand il s'adresse à Truman pour la première fois de sa vie, celui-ci est une voix qui vient du Soleil, de la lumière pour Truman, comme s'il lui proposait le bonheur éternellement dans un monde faux. Mais peut-on être heureux dans un monde que le sait factice? Non. C'est pour ça que Truman préfère après cette tirade: « Si je ne vous revois pas, bon après-midi, bonne soirée et bonne nuit » (Dialogues traduits de la version originale au TC: 1:34:50) s'enfoncer dans de vraies ténèbres symbolisant notre monde plutôt que de rester dans une fausse lumière hypocrite créer dans le but de divertir le monde extérieur en disséquant la vie d'un seul homme au microscope jour après jour après jour. Dans « Master and Commander », le doute s'installe quand à l'existence de ce Dieu symbolisé par le naturaliste interprété par Paul Bettany qui est un homme de science et remet en question le jugement du capitaine qui vogue parfois à la grâce de Dieu. L’existence de Dieu y ait ici remise en question également dans le contexte historique car à ce moment là de noter Histoire, un homme du nom de Charles Darwin travaillait sur l’évolution des espèces vivantes et en découla sa célèbre théorie de la « sélection naturel ». Et dans « Les chemins de la libertés » la présence de Dieu se fait plus discrète voire non existante car ici Dieu ne les aide pas, ils sont livrés à eux même dans ce vaste et vont devoir parcourir ces six milles kilomètres seuls par la seule force de leur volonté. Dieu n’existe pas car s’il existait il les aiderait.


Durant la dernière décennie, Peter Weir à consacré son œuvre à étudier la Réalité, que ce soit en la remettant en cause dans « The Truman Show », ou encore en essayant de lui donner une forme en l'adaptant.

Un rapport à la réalité et à la télé-réalité

Des le début du film, les mouvements de caméras et les zooms donnent l'apparence d'une émission de télé-réalité. Les téléspectateurs, qu'ils soient dans un bar (qui s'appelle le « Truman Bar » pour bien montrer que c'est une émission très populaire), ou chez eux observant quotidiennement Truman, c'est bel et bien leur émission préférée. Truman est le centre d'une telle fascination car les téléspectateurs voient une chance de découvrir tout sur la vie d'une homme. Il y a toujours cette part de « voyeurisme » en chacun de nous, comme le fait de regarder par une fenêtre éclairée dans la rue, ici on permet au téléspectateur non pas de regarder par la fenêtre discrètement mais d'entrer par la porte et de se mettre à l'aise dans l'intimité d'une personne. Cela leurs permets de se rendre compte que l'on fait tous les même choses c'est pour cela qu'ils sont ci curieux avec sa vie intérieur comme par exemple la scène de la salle de bain ou Truman fait le cosmonaute et dit que cette fois c'est gratuit. C'est le même principe que nos émissions de télé-réalité que l'on a pu voir apparaître en France depuis une dizaine d'année comme « Loft Story » et bien d'autres, où l'on observe des gens enfermés 24h sur 24, coupé du monde pour au final créer une sorte de micro-société sans de réelles barrières. Dans ce genre d'émission le côté « voyeur » de certains ressort et ils prennent du plaisir à regarder cette « télé-poubelle » car on aimerait tous savoir ce qu'il se passe chez le voisins mais cela est impossible donc il y a eu cette création de télé-réalité pour donner aux téléspectateurs ce qu'ils voulaient voir. Ce film, « The Truman Show » est clairement une dénonciation de ce système qui conditionne les candidats pendant la durée de l'émission mais après les laissent seuls se débrouiller sans un suivi psychologique important.
Mais le Truman Show n'est pas qu'une critique de la télé-réalité, c'est aussi un film qui pose une question fondamentale: Qu'est-ce que la Réalité? Sujet qui fait toujours débat dans notre société actuelle car personne ne peut apporter une réponse concrète à cette question. Nous pouvons évoquer les travaux de Georges Berkeley au XVIIIe siècle. Pour lui, qui était un idéaliste dans le sens ou l'idée prévaut sur la matière. Pour lui la matière en soit n'existe pas, il n'y que ce qui est perçu qui compte car pour « être, il faut être perçu » dit-il. Dans « The Truman Show » on peut voir ici l'analogie avec la pensée de Berkeley car ce que Truman perçoit est la réalité mais elle n'est que sa réalité, elle n'est pas la réalité de ceux qui l'observent de part le globe dans un bar, une baignoire, un salon ou autre. Notre réalité ne dépend que de ce que nous percevons. Si ce que nous percevons est faux, notre réalité sera fausse même à notre insu. Cette question de la Réalité, de nos perceptions vis à vis d'elle a été énormément utiliser que ce soit dans des romans avec par exemple « Martiens, go home!» écrit par Frederic Brown en 1955 où un jour des martiens arrivent sur Terre juste pour nuire aux gens mais en fait la théorie de la réalité est ici exploité dans la mesure où c'est le personnage principal qui les a invoqués car le monde qu'il perçoit n'est perçut que par lui, tout est imagination. (Si on pousse le raisonnement, Nous qui écrivons ce texte avons notre existence propre mais vous lecteur n‘êtes qu‘un produit de notre imagination)). Frederic Brown termine son roman par un post-scriptum où il dit: « La vérité peut-être une chose terrifiante – et ici elle l'est si vous y croyez. Mais enfin la voici: Luke a raison; l'univers et tout ce que celui-ci renferme existent uniquement dans son imagination. C'est lui qui l'a inventé, comme il a inventé les martiens. Seulement voilà: c'est moi qui ai inventé Luke. Conclusion quelle possibilité d'existence cela laisse-t-il à Luke ou aux martiens? Ou à vous qui me lisez, tous autant que vous êtes? » On peut aussi voir des films traiter de ce sujet comme par exemple « Matrix » réalisé par les frères Wachoswki où un pirate informatique réussi à sortir de la matrice, un monde crée par des machines qui asservissent les humains en les enferment dans un programme informatique qu'elles font passer pour la Réalité. Et les exemples ne manque pas autour de cette idée de la Réalité et de sa perception.
Dans « Master & Commander » et « Les chemins de la liberté », le rapport à la Réalité n’est plus un questionnement sur ce qu’elle est mais sur ce qu’elle à pu être avec des reconstitutions qui sont un moyen de voir comment les gens du passé pouvaient vivre. Nous avons ici non plus cette remise en question avec « qu’est-ce que le réel » mais comment parlé d’un réel passé. Avec par exemple le cadre, « Master & Commander ne pouvait pas se passer sur un ferry ou un cargot par exemple, c’est en ça que ces deux autre sont différent du Truman Show, on ne la remet plus en question on se demande juste ce qu’elle est.


Petite notes:

Le HMS SUPRISE utiliser dans Master & Commander est le Providence dans pirates des caraïbes 4.

Toujours dans Master & Commander: si le méchant est l’Achéron, vaisseau napoléonien, c’est parce qu’on est en pleine période French Bashing du au refut de la guerre en Irak.



Pour ceux qui auront lu toux ça jusqu’au bout je les remercient, pour ceux qui ne l’ont pas fait je comprend :p
Si vous voulez critique positivement, négativement faites-le, si vous voulez parler d’autres films de Peter Weir et lancer une analyse dessus, faites-le.
-> Enfin bref, si vous avez une envie et que c’est en rapport avec ce que j’ai écrit ou Peter Weir, faites-le^^

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 Sujet du message: Re: Peter Weir
MessagePosté: Ven 5 Aoû 2011 01:47 
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Rassure toi Argosax ton dossier était très intéressant ! N'ayant vu qu'un film sur les 3 (le Truman Show bien sur) je n'ai pas pu tout bien saisir mais ce qui concernait le film en question m'a beaucoup interpellé et passionné.
Les thématiques de l'eau et de Dieu sont bien abordés je trouve et prête à peu de débat quand à la réalité c'est un peu plus compliqué. Tu dis en prenant appui sur des thèses passées que la réalité de Truman est fausse ce en quoi je ne suis pas tout à fait d'accord.
En effet si sa réalité nous paraît fausse puisque tout y est joué les événements qui lui arrivent et les personnes existent bel et bien. La réalité est donc bien plus présente dans le Truman Show que si ce dernier s'était retrouvé dans une réalité crée par un ordinateur ou autre un peu à la Matrix. Après il reste la question de savoir si tout ce que nous vivons est réel ou non comme tu en parlais avec Georges Berkeley, c'est très compliqué, chacun peu s'en faire son avis mais néanmoins le débat reste passionnant.

Mais puisqu'il est question des films je trouve ça génial en tout cas qu'un réalisateur s'attachent à des thèmes comme ceux-là à travers plusieurs films même si à mon sens Truman Show est le film parfait pour traiter de la réalité ou de l'idée d'un Dieu. Ma curiosité a en tout cas été titillé à propos des deux autres films que je n'hésiterais pas à regarder prochainement !
Très bon sujet bien écrit et intéressant de bout en bout !

Have fun !

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A court terme j'écris cette phrase, à moyen terme vous la lirez, à long terme, nous serons tous morts.


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 Sujet du message: Re: Peter Weir
MessagePosté: Ven 5 Aoû 2011 18:30 
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Très chouette texte et analyse des 3 derniers films de Peter Weir!

Si je peux apporter ma pierre à l'édifice, j'ajouterai que ces 3 films relèvent chacun d'un genre bien particulier et s'articulent au sein d'une continuité assez significative : The Truman Show est une fable à dimension mythologique, Master & Commander est une aventure romantique et passionnée, tandis que Les chemins de la liberté est une aventure réaliste et nihiliste.
Avec ces 3 derniers films, Peter Weir, passe d'un monde gouverné par le Divin avec un Héros au sens Mythologique (Homme en tant qu'Enfant du Divin), à une histoire romantique où le héros se remet au main de la Providence (Dieu existe mais n'intervient pas dans le Destin de l'Homme qui se construit lui-même en fonction des possibilités que Dieu lui a offert) à un dernier récit où le Divin est totalement absent et l'Homme n'est plus un Héros, mais un simple corps qui tente de survivre dans un monde rude et désenchanté.
Ces 3 films peuvent ainsi être lu comme la Disparition du Divin du Monde de l'Homme qui se retrouve donc seul dans un univers dépouillé de Sacré et de Sens, luttant pour sa survie mais maître de son univers avec ses moyens limités. Master & Commander faisant office de chainon entre le Mythe et le Cartésien avec son Héros typiquement romantique qui par moment pense avoir été choisi par Dieu lui-même pour le remplacer sur Terre – un Capitaine très Monte-Cristo dans son rapport à sa « mission » ^_^
Cela rejoint également le thème de l'enfermement/ouverture, car du monde défini par Dieu que l'Homme connaît et comprend par son intermédiaire, se substitue un monde inconnu et hostile qu'il doit apprendre et comprendre par lui-même : bref un monde et une réalité que l'homme doit apprendre à construire avec ses propres moyens.

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 Sujet du message: Re: Peter Weir
MessagePosté: Sam 6 Aoû 2011 03:04 
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CaptainKévin a écrit:
Rassure toi Argosax ton dossier était très intéressant ! N'ayant vu qu'un film sur les 3 (le Truman Show bien sur) je n'ai pas pu tout bien saisir mais ce qui concernait le film en question m'a beaucoup interpellé et passionné.
Ma curiosité a en tout cas été titillé à propos des deux autres films que je n'hésiterais pas à regarder prochainement !
Très bon sujet bien écrit et intéressant de bout en bout !


ange bleu a écrit:
Très chouette texte et analyse des 3 derniers films de Peter Weir!


Merci beaucoup!!! et très content de t'avoir envie de voir ces films CaptainKevin :p


CaptainKévin a écrit:
Tu dis en prenant appui sur des thèses passées que la réalité de Truman est fausse ce en quoi je ne suis pas tout à fait d'accord.
En effet si sa réalité nous paraît fausse puisque tout y est joué les événements qui lui arrivent et les personnes existent bel et bien. La réalité est donc bien plus présente dans le Truman Show que si ce dernier s'était retrouvé dans une réalité crée par un ordinateur ou autre un peu à la Matrix. Après il reste la question de savoir si tout ce que nous vivons est réel ou non comme tu en parlais avec Georges Berkeley, c'est très compliqué, chacun peu s'en faire son avis mais néanmoins le débat reste passionnant.


Oui je suis d'accord avec toi, chacun à son avis sur la Réalité et ce qui l'a définie, moi j'aime beaucoup l'histoire du Chat de Schrodinger, animal imaginaire mis dans une boite avec un chance sur deux de mourrir mais tant qu'on a pas ouvert la boite, est-il mort ou vivant? les états sont-ils superposés? ce que nous ne percevons pas directement est-il réel? mais par contre je ne suis pas d'accord sur ton désaccord sur la Réalité de Truman, car tu t'es mis à la place de Truman, pour Truman sa vie est réelle, elle est vrai authentique mais elle ne l'est que pour lui. Pour les autres qui sont des acteurs, régisseurs, réalisateur.... Cette réalité n'a pas de sens, c'est un mensonge la Réalité de Truman car il a grandit dans celle-ci est vraie mais une fois qu'il découvre le pot aux roses cette réalité s'écroule. Donc pour lui elle est réelle mais seulement pour lui pas pour nous.


ange bleu a écrit:
Si je peux apporter ma pierre à l'édifice, j'ajouterai que ces 3 films relèvent chacun d'un genre bien particulier et s'articulent au sein d'une continuité assez significative : The Truman Show est une fable à dimension mythologique, Master & Commander est une aventure romantique et passionnée, tandis que Les chemins de la liberté est une aventure réaliste et nihiliste.
Avec ces 3 derniers films, Peter Weir, passe d'un monde gouverné par le Divin avec un Héros au sens Mythologique (Homme en tant qu'Enfant du Divin), à une histoire romantique où le héros se remet au main de la Providence (Dieu existe mais n'intervient pas dans le Destin de l'Homme qui se construit lui-même en fonction des possibilités que Dieu lui a offert) à un dernier récit où le Divin est totalement absent et l'Homme n'est plus un Héros, mais un simple corps qui tente de survivre dans un monde rude et désenchanté.
Ces 3 films peuvent ainsi être lu comme la Disparition du Divin du Monde de l'Homme qui se retrouve donc seul dans un univers dépouillé de Sacré et de Sens, luttant pour sa survie mais maître de son univers avec ses moyens limités. Master & Commander faisant office de chainon entre le Mythe et le Cartésien avec son Héros typiquement romantique qui par moment pense avoir été choisi par Dieu lui-même pour le remplacer sur Terre – un Capitaine très Monte-Cristo dans son rapport à sa « mission » ^_^
Cela rejoint également le thème de l'enfermement/ouverture, car du monde défini par Dieu que l'Homme connaît et comprend par son intermédiaire, se substitue un monde inconnu et hostile qu'il doit apprendre et comprendre par lui-même : bref un monde et une réalité que l'homme doit apprendre à construire avec ses propres moyens.


C'est donc pour cela que j'ai choisis ces 3 films pour parler de l'oeuvre de Peter Weir car j'estime qu'ils font partis d'une tryptique avec des thèmes et évolutions bien spécifique. Merci également pour ta pierre à l'édifice avec les 3 étapes du héros dans chacun dans chacun de ces films car c'est un bon complément à mes proppos

En tout cas merci à vous deux d'avoir lu tout ça et répondu :p

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 Sujet du message: Re: Peter Weir
MessagePosté: Mar 3 Avr 2012 19:06 
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"O Captain! My Captain!
O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring

But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead."

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